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Les méandres du froid d'une jeune chimère
de Feanaro

                   



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Blood Brothers- Chapitre trois : L'apprenti

Minas se frotta les yeux. Il était tard mais son vieux maître s'obstinait à relire une énième fois son livre. Et comme tout bon apprenti, il devait prouver qu'il était apte à rester éveillé tant que son mentor l'était. Mais ce qui le perturbait davantage c'était le navire. Il tanguait de plus en plus ou du moins il en avait l'impression. Ou alors il ne supportait réellement pas la brandade de morue du cuisinier. Quelqu'en soit la raison son teint virait au verdâtre. Il prit la ferme décision d'aller respirer l'air marin sur le pont.
S'avançant vers la rambarde, il put entendre un bref échange d'hommes certainement ivres:

"-Dix sur le blond!
- Vingt sur l'armure vivante!
- He les mecs ! C'est votre camarade le rouquin? Un peu plus et je le prenais pour une femme. C'est que j'en aurais presque fait mon souper !
- Il est avec un de nos compagnons, répondit Patrian aux marins en cherchant de couper court à toute phrase salace."

Minas s'était stoppé. Il n'avait pas connu l'ivresse et le comportement de ses hommes l'éberluait. Ils étaient tous grands et bourrus. Il était vrai qu'Eziel, tout svelte qu'il était, pouvait aisément leur rappeler la silhouette d'une femme.

"-Et alors gamin, qu'est ce que tu regardes? Tu veux jouer avec nous?
- Un peu maigrichon mais tu feras l'affaire!
- Allez fais pas ton timide!"

Le jeune homme se vit empoigner et projeter au milieu de l'assemblée. Il jeta des regards inquiets à ses compagnons, espérant de l'aide ou une explication. Ces derniers n'avait pas levé les yeux de leur partie de carte, quand à son maître il piquait du nez. Un marin plus robuste que les autres s'avança en exhibant fièrement ses muscles. Tous se mirent à taper des pieds et des mains en signe d'encouragement. Un combat. C'était ce qui l'attendait. Minas ravala sa salive. Non, il ne reprendrait plus le bateau. La masse musculaire animée leva son poing et l'envoya dans sa direction. Pour toute parade, le garçon ferma les yeux le plus fort qu'il pouvait. Quelques secondes s'écoulèrent, les cris avaient cessé. Il rouvrit les yeux. Artagone avait stoppé l'attaque et se tenait face au géant. Il resserra sa prise sur la main de l'énergumène et l'envoya à terre d'une prise rapide. Les marins grondèrent. Au même moment un éclair déchira le ciel forçant les hommes à retourner à leur poste et les passagers à se rendre à l'intérieur.

"-Fais plus attention la prochaine fois petit, lança le grand brun avant de s'adosser au mur.
- Je... Oui. Merci."

Minas rejoignit son maître qui semblait fort contrarié de devoir interrompre sa sieste pour se déplacer. Patrian s'était assis contre son épée et s'endormit rapidement. Laqual et Alnir ne tardèrent pas à le rejoindre. Minas finit par se trouver seul avec Artagone qui ne cillait même pas. Pourtant le sommeil gagnait le jeune apprenti, mais le malaise perdurait. Il passa le plus clair de son temps à glisser son regard dans la pièce. Le bateau fut secoué violemment. Il manqua de s'aplatir contre un tonneau. Puis, l'orage ayant cessé, il parvint à s'offrir un peu de repos.

"-Minas!"

Il ouvrit les yeux. Blazun le secouait. Ils étaient arrivés à destination. Et ce sans croiser le dragon, une chance énorme. Ils apprirent que la majorité des navires s'étaient fait violemment attaqué par la bête. Ils croisèrent un survivant qui décrivait à d'autres aventuriers l'attaque. La bête était sortie de l'eau et avait l'air d'être fait d'eau. Elle n'avait donc aucun mal à résister au flèche ou autres coups de canons. Puis d'un puissant coup de queue elle avait entraîné le navire dans les flots.
Notre groupe soupira de soulagement et prit la direction de la taverne pour discuter du chemin le plus sur à emprunter.
Minas avait retrouvé l'enfer de la dur vie d'apprenti avec l'énorme sac que Blazun lui faisait porter. Le manque de sommeil et le mal de mer lui faisait défaut il rentra dans Eziel à un croisement.

"-Désolée, le sac est lourd et je n'ai pas bien dormi.
- La lune était pleine.
- Euh oui, elle l'était.
- Dans quelques semaines elle sera rouge.
- Ah? Sans doute, je n'ai jamais fait attention...
- Tu devrais... Toi et ton peuple."

Le rouquin s'éloigna. Il était décidément étrange. Et il était vrai que de dos, il avait l'air d'une femme.
Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h36 | |

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