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Les méandres du froid d'une jeune chimère
de Feanaro

                   


J'inaugure mon blog.
Non pour y raconter ma vie qui n'est guère intéressante ( et puis le strict nécessaire est conté dans ma galerie), mais pour mettre en avant ma passion d'écrire.

Comme vous le savez ou non, j'ai un amour inconditionnel pour le rêve. Mes chimères, crées les unes après les autres, font parties de moi. J'ai donc en projet de transcrire leurs univers propres.
Bref je posterai des petites fics ici comme on en a pas voulu en fan fic puis que y'avait pas de pokémon. J'espère avoir autant d'avis que si j'avais posté là bas par contre. Car oui vos retours sont importants, il me donne l'envie de continuer mais aussi me permette de prendre du recul sur ce que je fais, même sur les fautes ou tournures de phrases, sur la psychologie d'un personnage, l'enchaînement des événements.


J'espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à découvrir ses personnages et les voir vivre.
N'hésitez pas à commenter :)



Listes des FanFics disponibles:


Blood Brothers ( en cours) : L'histoire d'une troupe d'aventuriers qui part à la chasse aux dragons, ces derniers régnant en tyran sur leurs terres.

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Blood Brothers- Chapitre premier : Le garçon sombre

"Imaginez : les terres sont prospères et fertiles, chacun vit comme bon lui semble. Les enfants peuvent jouer en paix.
Une vie paisible en sorte.
Puis un jour, il est arrivé.
Un garçon sombre armé d'une fine lame.
Il a traversé le pays sans adresser un seul mot à ses habitants.
Chaque pierre qu'il a foulé se souvient de ce funeste jour...
Il est allé vers l'ouest.
Il a traversé la chaîne de montagnes au nord.
Il s'est enfoncé profondément dans les cavernes.
Et il a trouvé la rune sacré.
Les dieux avaient enfermés les démons pour protéger notre sainte terre.
Et d'un coup d'épée, il a brisé le sceau, libérant les ténèbres.

Aujourd'hui nous devons rendre des rituels envers ces satanés dragons. Tout n'est plus que désordre et chaos.
Mais la prophétie annonce le retour du garçon et ce sera la fin de tout, l'apocalypse!"

Le vieil homme agitait les bras tout en parlant devant l'assemblée de voyageurs.
Un buveur habituel lui lança sa cruche.

"Hé l'ancêtre! Cesse ton baratin.
On a jamais vu de garçon sombre ici, sauf les fils à Pépé qui aiment se rouler dans la boue."

Fous rires général devant le pauvre homme qui persistait à clamer sa légende comme véridique. Les fils à Pépé étaient connu pour être simplets, l'ancêtre pour être un peu fou.
Les conversations reprirent. La bière coula à nouveau.
Le vieil homme essuyait ses jambes avec un torchon à l'entrée.
Il faillit tomber et s'agrippa à la première personne venu : un homme dos contre le mur depuis le début de la soirée.
Il croisa son regard de braise et retomba en arrière.
Il tremblait à présent:

"Le...le...le garçon sombre..."

Mais personne ne fit attention à lui.
Et l'étranger lui adressa un sourire mauvais avant de disparaître dans la nuit.
Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h25 |
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Blood Brothers- Chapitre second : Embarquement

Yaia etait une paisible cité. Enfin tout aussi paisible que pouvait l'être une cité d'Aïgar. Tout le territoire était dirigé et ceux depuis de longs siècles par des seigneurs dragons. Sept grands et puissants dragons. Chacun régnait en maître sur un espace différent. Et il y avait l'ultime dragon d'or. Celui que personne ne souhaitait voir car il était synonyme de mort. Certains racontaient qu'il régnait sur les autres, d'autres prétendaient qu'il gardait un magnifique trésor. Alors que ce soit pour la liberté du peuple ou pour la richesse, des groupes d'aventuriers se formaient régulièrement pour partir à sa recherche.
Yaia était connue pour être le lieu de rassemblement. Les rues étaient emplies de guerriers, sorciers ou autre pseudo héros.
Patrian était un homme dans la force de l'âge, une forte carrure, une barbe naissante et ses sourcils froncés en faisaient le parfait portrait d'un guerrier en quête de danger. Une épée massive portée sur le dos, il surveillait les alentours. Ce jour là il partait pour le dragon, comme beaucoup d'autres.
Enfin il aperçu un autre homme de son âge, plus menu et vêtu d'une longue cape. Il alla à sa rencontre.

"-Alnir, je présume?
- Lui-même, répondit l'homme d'une voix grave et basse.
- Les autres ne sont pas encore arrivés, mais je suis venu en avance, il n'est que midi.
- Combien sommes nous?
- Autant que les seigneurs dragons.
- Un bon chiffre.
- Un bon chiffre.
- Un sorcier?
- Il me semble oui.
- Nous en auront besoin.
- C'est certain."

La discussion était nerveuse et inutile. Mais ils n'avaient pas grand chose à se dire d'autant plus qu'ils n'étaient pas bavards. Enfin des hommes en toges virent à eux, l'un grisonnant et doté d'un fort beau chapeau, l'autre jeune portait un gros sac en cuir. Ils se saluèrent. Le plus âgé était diplômé en magie blanche et noire et se nommait Blazun et son apprenti Minas. Ce dernier s'empressa de déposer son sac à terre et se massa les épaules. Une discussion sur la direction à prendre s'ensuivit, Minas ne dit pas un mot, il savait que la place d'un apprenti appartenait au décor. Il jouait donc son rôle de figuration en observant les mouettes. Il entendit parler d'un volcan, de montagnes glaciales mais ne comprenait rien ou peu. Son calvaire se termina avec l'arrivée de l'archer Laqual, suivi de prés par un grand et jeune homme aux cheveux noir de geais et de son compagnon de route roux et encapuchonné. Le brun s'appelait Artagone et désigna son acolyte comme Eziel.
Le groupe au complet, il fut convenu qu'ils embarqueraient dans la soirée. Pour leur quête, ils devaient se rendre dans la plus reculée des terres d'Aïgar, là où la légende dit que les dragons étaient autrefois enfermés. Pour cela ils devaient traverser les 7 domaines des dragons. Chacune de ses créatures demandaient une offrande pour un passage sur leurs terres ou c'est la mort. Certains se voyaient même refusés le passage en ayant payé. Ils devraient donc compter sur la chance. Le dragon occupé par un autre groupe ne pourrait s'occuper d'eux. C'était la raison pour laquelle, les groupes d'aventuriers partaient tous au même moment.
Ils arrivèrent sur le navire en fin d'après midi pour ne pas à avoir à attendre le prochain embarquement, les traversées étant coûteuses et dangereuses étaient peu fréquentes. Chacun s'installa sur le pont, dans un coin différent: Patrian, Alnir et Laqual s'étaient calés contre la marchandise et jouaient au cartes avec les marins, Blazun feuilletait un livre prés de la cabine du capitaine, son apprenti dodelinait de la tête et tenait vainement de rester éveillé, Artagone rejoignit Eziel qui était monté à la barre.

"- Qui y'a t-il?
- Je ne pense pas que nous dormirons en paix cette nuit, Artagone.
- Le dragon?
- La mer est calme... Non la lune est pleine ce soir. Je ne dormirais pas."

Artagone prit congé de son camarade sur ces étranges paroles, il était toujours étrange. Mais peut être que l'air marin le perturbait davantage. Ou bien peut être que le dragon attaquerait cette nuit...
Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h33 |
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Blood Brothers- Chapitre trois : L'apprenti

Minas se frotta les yeux. Il était tard mais son vieux maître s'obstinait à relire une énième fois son livre. Et comme tout bon apprenti, il devait prouver qu'il était apte à rester éveillé tant que son mentor l'était. Mais ce qui le perturbait davantage c'était le navire. Il tanguait de plus en plus ou du moins il en avait l'impression. Ou alors il ne supportait réellement pas la brandade de morue du cuisinier. Quelqu'en soit la raison son teint virait au verdâtre. Il prit la ferme décision d'aller respirer l'air marin sur le pont.
S'avançant vers la rambarde, il put entendre un bref échange d'hommes certainement ivres:

"-Dix sur le blond!
- Vingt sur l'armure vivante!
- He les mecs ! C'est votre camarade le rouquin? Un peu plus et je le prenais pour une femme. C'est que j'en aurais presque fait mon souper !
- Il est avec un de nos compagnons, répondit Patrian aux marins en cherchant de couper court à toute phrase salace."

Minas s'était stoppé. Il n'avait pas connu l'ivresse et le comportement de ses hommes l'éberluait. Ils étaient tous grands et bourrus. Il était vrai qu'Eziel, tout svelte qu'il était, pouvait aisément leur rappeler la silhouette d'une femme.

"-Et alors gamin, qu'est ce que tu regardes? Tu veux jouer avec nous?
- Un peu maigrichon mais tu feras l'affaire!
- Allez fais pas ton timide!"

Le jeune homme se vit empoigner et projeter au milieu de l'assemblée. Il jeta des regards inquiets à ses compagnons, espérant de l'aide ou une explication. Ces derniers n'avait pas levé les yeux de leur partie de carte, quand à son maître il piquait du nez. Un marin plus robuste que les autres s'avança en exhibant fièrement ses muscles. Tous se mirent à taper des pieds et des mains en signe d'encouragement. Un combat. C'était ce qui l'attendait. Minas ravala sa salive. Non, il ne reprendrait plus le bateau. La masse musculaire animée leva son poing et l'envoya dans sa direction. Pour toute parade, le garçon ferma les yeux le plus fort qu'il pouvait. Quelques secondes s'écoulèrent, les cris avaient cessé. Il rouvrit les yeux. Artagone avait stoppé l'attaque et se tenait face au géant. Il resserra sa prise sur la main de l'énergumène et l'envoya à terre d'une prise rapide. Les marins grondèrent. Au même moment un éclair déchira le ciel forçant les hommes à retourner à leur poste et les passagers à se rendre à l'intérieur.

"-Fais plus attention la prochaine fois petit, lança le grand brun avant de s'adosser au mur.
- Je... Oui. Merci."

Minas rejoignit son maître qui semblait fort contrarié de devoir interrompre sa sieste pour se déplacer. Patrian s'était assis contre son épée et s'endormit rapidement. Laqual et Alnir ne tardèrent pas à le rejoindre. Minas finit par se trouver seul avec Artagone qui ne cillait même pas. Pourtant le sommeil gagnait le jeune apprenti, mais le malaise perdurait. Il passa le plus clair de son temps à glisser son regard dans la pièce. Le bateau fut secoué violemment. Il manqua de s'aplatir contre un tonneau. Puis, l'orage ayant cessé, il parvint à s'offrir un peu de repos.

"-Minas!"

Il ouvrit les yeux. Blazun le secouait. Ils étaient arrivés à destination. Et ce sans croiser le dragon, une chance énorme. Ils apprirent que la majorité des navires s'étaient fait violemment attaqué par la bête. Ils croisèrent un survivant qui décrivait à d'autres aventuriers l'attaque. La bête était sortie de l'eau et avait l'air d'être fait d'eau. Elle n'avait donc aucun mal à résister au flèche ou autres coups de canons. Puis d'un puissant coup de queue elle avait entraîné le navire dans les flots.
Notre groupe soupira de soulagement et prit la direction de la taverne pour discuter du chemin le plus sur à emprunter.
Minas avait retrouvé l'enfer de la dur vie d'apprenti avec l'énorme sac que Blazun lui faisait porter. Le manque de sommeil et le mal de mer lui faisait défaut il rentra dans Eziel à un croisement.

"-Désolée, le sac est lourd et je n'ai pas bien dormi.
- La lune était pleine.
- Euh oui, elle l'était.
- Dans quelques semaines elle sera rouge.
- Ah? Sans doute, je n'ai jamais fait attention...
- Tu devrais... Toi et ton peuple."

Le rouquin s'éloigna. Il était décidément étrange. Et il était vrai que de dos, il avait l'air d'une femme.
Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h36 |
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Blood Brothers- Chapitre Quatre : Les sabots des plaines

"-Ah vous aussi, vous êtes en quête du dragon? Et bien ma foi, comme je l'ai dit à vos collègues toute la matinée, vous allez être obligés de passer par tous les territoires. Plus loin vous atteindrez la grande plaine. Là bas, vous serez à découvert. Priez pour que le Grand Dragon ne se pointe pas pour vous faire rôtir. Le seigneur des lieux est Sprirmth, un dragon terrestre. Mais n'espérez pas vous en tirer pour autant. Il coure plus vite que le vent. Il crache des boules de feu explosives. "


Le brave patron de la taverne tapotait son imposant ventre en conseillant les aventuriers. Il les quitta pour aller sermonner sa serveuse au fessier on ne peut plus imposant.
Patrian avalait sa bière par gorgée régulière d'un air soucieux, puis il se décida:

"- Nous devons partir rapidement pour profiter de la présence des autres groupes. Si par malheur le dragon nous choisit, nous ne devons pas fuir et faire front.
- Faire front? Et de quelle manière comptes tu résister à ses boules de feu? répliqua Laqual.
- Je pourrais utiliser un sort pour les lui renvoyer, assura Blazun.
- Nous devons de toute manière passer par la plaine pour accéder aux montagnes, il faudra faire une halte pour s'équiper pour le froid, poursuivit Patrian."

Il fut donc convenu qu'ils longeraient la côte pour virer au nord et s'engager dans le chemin qu'emprunterait la majorité des autres aventuriers. Le trajet le long de la mer se déroula sans encombre. Laqual avait pris de l'avance, son arc au bras, il scrutait l'horizon. Traverser la grande plaine prenait une journée complète de marche rapide. Minas pensait expirer à chaque pas. Blazun, peu habitué au randonnée, se ventilait avec son chapeau et murmurait des paroles incompréhensibles que les autres prirent pour des incantations. Artagone marchait sans jamais ralentir la cadence. Alnir trottinait près de l'archer. Patrian ne montrait aucun signe de faiblesse. A l'arrière du groupe, il détailla ses compagnons. Seraient ils apte à combattre un dragon? Les sorciers, sans leurs sorts, ne valaient pas grand chose. Il connaissait la valeur d'Alnir et n'en doutait pas. Laqual était trop sur de lui mais il serait capital pour les attaques aériennes à venir. Artagone ne semblait pas être un fier combattant mais peut être avait il un talent caché tout comme Eziel.
Un bruit de galop retentit. Patrian tourna la tête. On ne les avait pas prévenu de la présence de chevaux, mais un groupe d'aventurier mieux équipés ne l'encourageait guère. Il retint un juron en apercevant la source du bruit : le dragon venait sur eux. Il possédait deux cornes enroulés sur chaque côté et une longue et pointue sur le front, ses pattes étaient dotés de sabot.


-" En ligne! Faites front!"

Il sortit son épée et se prépara. Mais le dragon vira à droite. Eziel avait fuit. Patrian jura. Le dragon était déjà sur lui. Il ouvrit la bouche et souffla. L'explosion projeta du sable et obstrua la vue des membres du groupe. Le dragon rugit. La fumée dissipée ils purent voir Eziel debout serrant le poing. Laqual décocha une flèche. Bien qu'il visait l'oeil, le dragon anticipa le tir et s'élança sur eux, bouche grande ouverte. Blazun se mit en position et commença à marmonner un sort. La bête reçut sa propre attaque, s'ébroua et courut dans la direction opposée.
Le vieil homme agita son bâton et gronda:

"-Vous avez failli nous faire tuer! Êtes vous donc inconscient? "

Tous les regards étaient sur le fautif. Ce dernier ne cillait pas, il mit ses mains dans ses poches et poursuivit la route. La tension restait palpable. Ils continuèrent le chemin et chacun tentait de trouver une solution pour parer le prochain dragon.

Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h40 |
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Blood Brothers- Chapitre Cinq : Le souffle de l'illusion

Cela faisait déjà une semaine qu'ils avançaient dans la plaine. Une semaine sans voir la moindre troupe, ni même parvenir à trouver leurs chemins. Personne ne comprenait. Toutes les autres troupes étaient sûrement toutes arrivés. Alnir avait émis l'hypothèse que l'attaque du dragon les avaient fait déviés. Blazun pensait à un sortilège, Patrian mettait tout sur le dos d'Eziel provoquant une énième dispute. Minas s'était un peu éloigné de la troupe. Ils avaient fini par s'arrêter. Sa besace lui pesait énormément. Et son maître qui ne servait jamais d'un de ses livres... Finalement il aurait préféré rester chez lui. Certes il aurait fini roturier comme toute sa famille mais au moins il n'aurait jamais vu de dragon et aucun livre.
Il reposa son regard sur ses camarades. Ils s'étaient calmés. Du moins personne ne criait. Les vivres commençaient à manquer. Ils n'avaient pas prévu que le voyage s'éternise... Et il mourrait de faim. Il soupira. Non il n'avait pas l'âme d'un sorcier, encore moins d'un aventurier...

"- Je pensais..."

Laqual s'était levé.

"- Dites moi si je me trompe Blazun, mais un dragon peut utiliser une certaine magie?
- C'est exact, affirma le barbu. Ils peuvent en utiliser, j'ai toujours pensé à élever mon propre dragon pour expérimenter leurs pouvoirs, enfin il est évident que je ne pourrais jamais trouver un être assez jeune pour le maîtriser.
- Il vous dévorerait... fit Eziel en murmurant presque.
- Le dernier dragon que nous avons rencontré a failli VOUS dévoré, ne prenez pas votre cas pour une généralité jeune homme, répliqua le sorcier visiblement vexé.
- Est il possible que nous soyons sous l'emprise d'un dragon? demanda Alnir.
- Et bien... Il serait étonnant que je n'ai rien senti, mais il est possible qu'un humain soit sous leur emprise. Mais je ne pense pas que ce soit notre cas, j'aurai senti une présence magique, croyez en mon expérience."

Minas frissonna. Etre sous l'emprise d'un dragon. Il préférait finir dans son estomac directement plutôt que de devenir son jouet. Un vent glacial leur parcourut le dos. Un sifflement se fut entendre. Le son augmentait. Il se rapprochait. Le bruit se transforma en ricanement.

"- Vieil homme... A qui penssses tu avoir affffaire?"

Blazun sursauta. La voix semblait venir de nulle part et résonnait pourtant nettement autour d'eux.

"- Combien sssont-ils? Ssssept... Comme nous. C'est ironique... Il en aura un pour chacun...
- Qui êtes vous?! Montrez vous! hurla Patrian qui ne semblait pas d'humeur.
- Qui je sssuis? Vois par toi même, humain."

Le vent se dissipa. Et une énorme créature surgit des cieux, elle fonça droit sur eux et se posa dans un bruit sourd.

"- Je suis Karkera, maître du ciel. Vous êtes sssous mon emprise depuis bientôt huit jours. Vous n'avez pas respecté le seigneur de la plaine, il m'a appelé pour le venger. Qui va sse sssacrifier pour honorer le pacte?
- Aucun de nous n'est ici pour vous honorer immonde créature, rugit Patrian. Nous sommes ici pour vous anéantir.
- Tss... Vous? Je ne peux m'empêcher de sssourire... Allez y tuez moi donc ssi vous le pouvez!"

La bête s'envola. Laqual avait décoché une flèche mais elle se perdit dans le sable. Karkera entreprit plusieurs assauts. Mais il s'avérait qu'il ne faisait que les narguer. A chaque passage, ils tentaient vainement de le toucher. Il leur faisait voir un aperçu de sa puissance. Il rit à gorge déployée en esquivant une attaque magique de Blazun.
Ils attendaient qu'elle repasse, essoufflés. Mais il ne vint pas. Ils levèrent la tête pour voir le dragon tournoyer sur lui même. Ils pensèrent à une attaque en piquet jusqu'à qu'ils aperçoivent Eziel sur son dos. Il avait profité de la poussière soulevé par le sorcier pour bondir sur le dragon. Il hurla de douleur et son vol perdit de la hauteur. Il s'écrasa à quelques mètres d'eux. Ils s'avancèrent. L e dragon se remit debout, rugit et s'envola pour disparaître à nouveau dans les nuages. Eziel se relevait lorsque Patrian vint à lui:

"- Ne refais plus jamais ça, fit il sévèrement. Aucun de nous ne doit risquer sa vie inutilement.
- Je ne risquais pas ma vie...
- Tu pensais payer ta dette c'est ça? Oublie pour la dernière fois, nous étions sous le coup de colère. Nous avons tous eu peur."

Il lui sourit et lui tendit la main. Eziel ne la saisit pas et alla se placer près d'Artagone.
La troupe observa les alentours : la route avait réapparu et ils n'étaient plus très loin du village. Karkera ne les attaquerait plus, ils reprirent la route.

Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h44 |
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Blood Brothers- Chapitre Six : Froid et spectres blancs

La compagnie avait enfin atteint la petite cité qui se tenait au pied des monts gelés. La ville se nommait Anteglas, les anciens pensaient qu'elle était la "ville avant la glace", le dernier recours des hommes. Son architecture était étonnante : pour faire face au froid et attaque aérienne de Karkera, les toits étaient plats et incrustés dans la roche, certaines maisons étaient même entièrement sculptés dans des cavernes.
Tout était calme ici. Les gens paraissaient froid et nobles. Ils peuplaient les rues tel des spectres errants. La comparaison glaça le sang de la troupe. Ils se hâtèrent vers l'auberge.

"- Bienvenue braves gens! Vous êtes des aventuriers vous aussi? Nous sommes passés sans problème dans la plaine. Je m'appelle Brak. Je suis le chef de ma troupe. Vous êtes les derniers arrivés vous savez? Nous avons tous décidés de partir demain à l'aube.
- Enchanté, salua Patrian. Nous avons eu quelques ennuis avec le dragon du ciel. Mais un de nos compagnons l'a mis hors d'état de nuire pour un certain temps.
- Wooh! Il parait qu'il est le maître des illusions, une vrai saleté ce dragon. Cela devrait nous faciliter la tâche de ne pas l'avoir dans nos pattes. Je vais vous laisser.
- Artagone, Eziel et Minas je vous charge de vous occuper des vivres. Nous autres nous devons trouver comment passer ces montagnes."

Ils se séparèrent. Artagone ouvrait la marche suivi d'Eziel et Minas. Dans le centre de la ville se tenait un marché. Ils firent l'inventaire de ce qu'ils avaient besoin. Il y avait suffisamment de quantité ici pour la traversée. Le passage d'aventurier aidait beaucoup l'économie de la cité. Ils étaient certains de trouver des clients. Pendant que le grand brun achetait les vivres, Minas observait son autre compagnon. Son intervention avec le dragon l'avait énormément impressionné. Rapidement il se sentit épié et posa son regard bleu nuit sur lui. Minas bafouilla:

"- Euh désolé. Je... Je me demandais comment tu as trouvé le courage de t'attaquer au dragon. Moi je ne suis qu'un débutant...
- Je n'ai attaqué personne.
- Oui enfin tu lui as tout de même sauté dessus.
- Artagone, je vais faire un tour.
- Reste, ordonna ce dernier à la fois froidement et calmement."

Le rouquin ne broncha pas. Ils rentrèrent tous les trois avec les vivres. Patrian leur expliqua le chemin à suivre. Il n'y avait pas de village dans les montagnes. Certains les disaient hantées autrefois, aujourd'hui c'était surtout le dragon qui effrayait les gens. Un repos bien mérité fut pris et comme prévu à l'aube ils prirent la route.
Le chemin était long. Ils marchèrent pendant des jours sans voir la fin de ces maudites montagnes. Ils crurent parfois apercevoir des silhouettes dans le blizzard. Mais rapidement elles semblaient s'effacer de leur champ de vision.
Ils installèrent un campement le temps d'une nuit, la plupart de la troupe était éreinté. Alnir parlait avec Patrian, Laqual était posté prés du feu, les magiciens faisaient un inventaire de sort à disposition en cas d'attaque, quand à Artagone , il montait la tente. Eziel s'était mis en retrait, encore une fois. Le blizzard s'était calmé. La lune reflétait sa lumière sur la neige créant une atmosphère mystique et inquiétante. Tout était calme, trop calme. Laqual hurla. Tous se retournèrent vers lui. Il n'y avait rien pourtant. Puis le sol sembla se mouvoir au dessous de lui. Rapidement il saisit son arc et sauta. Le flanc de montagne entier semblait bouger et se dresser devant eux. La compagnie de trouvait à présent devant un immense dragon blanc comme neige, des pics de glaces s'étaient formés sur ses ecailles, il les regardait. Laqual décocha une flèche qui ricocha sur la peau du dragon, Blazun tenta un sort de feu qui n'eut d'autre effet que de faire un peu de lumière. Ils devaient se rendre à l'évidence : personne ne pouvait battre une tel créature. Eziel ricanait. Il était au pied du dragon et semblait se moquer de ses coéquipiers.

"- Il n'y a rien de drôle jeune homme, nous allons tous y passer, constata le vieux magicien.
- Nous? Vous peut être mes chers petit humains. Pauvres créatures chétives..."

Eziel semblait avoir pris une assurance folle. Il abaissa sa capuche, laissant ses cheveux rouges sangs à l'air libre et s'agenouilla devant le dragon. Ce dernier le fixait depuis un bon moment déjà.

"- Seigneur des glaces et des vents, je viens jusqu'à toi pour honorer une promesse. Tenebys, je te donnerai mon sang en échange de ton trésor.
- Qui es tu petit vermisseau pour oser venir clamer ceci? Je pourrais aisément te prendre la vie.
- Je ne viens pas en ennemi. Je viens de la part d'un ami. Je dois réparer une faute et vous êtes mon seul recours. J'ai du voyager avec eux pour passer inaperçu.
- Longtemps tu nous as laissé seul et te voilà revenu avec l'audace de vouloir reprendre ce qui nous appartient? N'est ce pas ce que tu nous avais dit autrefois, regard sombre?
- Je le pensais. Mais aujourd'hui... murmurait il en ouvrant sa tunique, je t'offre ma vie. Alors plante un de tes crocs.
- Tu t'es encore assombri au fils des années... Je suis désolé pour ton ami. Puisse cette pierre t'aider à le retrouver."

Le dragon s'était baissé, il laissa le jeune homme lui arracha quelque chose, puis le blizzard revint. La masse de la bête disparut dans la neige. Le rouquin se tourna vers la compagnie. Il rattacha sa tunique et remit sa capuche:

"- Pour vous il est temps de mourir."
Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h48 |
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Blood Brothers- Chapitre Sept : Coup de maître

La compagnie était subjuguée par ce qu'elle venait d'apprendre. Eziel était toujours face à eux, un sourire torve sur son visage. Il leva la main et la brandit rapidement vers eux. Un éclair de feu allait droit vers eux, aucun ne put réagir à temps. Le choc ébranla la montagne et tout devint blanc.
Quelques minutes passèrent avec pour seule mélodie le sifflement du blizzard. Les aventuriers avaient été pris par l'avalanche. Eziel siffla.

"-Eclatante victoire de la dame de glace. Que vos âmes brûlent douloureusement en enfer."

Il disparut à son tour dans la brouillard.

Tout était calme et silencieux. Tous étaient tombés. Une main jaillit du sol, le reste suivit. Patrian jura, maudissant le rouquin. Il écarquilla les yeux : Artagone se tenait devant lui et semblait en sang. Alors qu'il s'approchait, il lui fit signe de rester à sa place:

"- Ce n'est rien. Trouve les autres, il faut les sortir rapidement de là."

Il aurait protesté mais la blessure semblait se refermait d'elle même. Alors c'était là son talent caché. Ils aidèrent chaque membre de la troupe à se dégager de la neige, redressèrent un campement et chacun se fixa ne sachant que dire.
Alnir fit :

"-Comment as t-on pu laisser ce crétin en vie?
- La question serait plutôt de savoir comment nous avons survécu, répondit Blazun.
- Certains ont des talents innés pour ce genre de situation, grogna Patrian."

Le grand brun saisit la remarque et se leva.

"- Ce que je suis importe peu. Je suis venu car Eziel le voulait. Je devais empêcher des débordements, il n'est pas dans un état stable et croyez moi, il est dangereux.
- Dangereux? D'après les dires du dragon, il est le garçon maudit qui a délivré la malédiction de nos terres. Il nous a lancé une attaque magique d'une puissance égale ou supérieure à celle d'un dragon et il a failli nous tuer! Pensez vous vraiment que l'on doute de ce point?! s'exclama le magicien excédé.
- Je comprends votre colère. Mais vous devez savoir qu'il n'est pas venu dans ce but. Les raisons qui l'ont conduit ici par le passé, je les ignore, mais aujourd'hui il vient dans l'unique but de rassembler les pierres des dragons pour une cause qu'il croit juste.
- Les pierres? Les dons du ciel de la légende qui possèdent chaque seigneur dragon?! D'après les anciens textes, elles ouvriraient les portes du chaos, pourquoi diable feraient il cela?!
- Calmez vous Blazun. Les légendes sont pleines de subtilité dans leur langage. L'interprétation que vous en faites est souvent erroné. Mais il faut l'arrêter. Pour une raison que j'ignore, il perd lui même le contrôle de ce pouvoir. Nous devons le prendre de vitesse. Il ira dans les prochaines contrées récupérer les pierres restantes. Je ne peux l'arrêter seul.
- Tu nous demande de t'aider, mais qui voudrait s'opposer à pareil puissance? Nous n'avons pas ta résistance, fit sombrement Patrian.
- Je ne vous demande pas de l'affronter mais de le contrer. Les dragons sont manipulables. Sans leur accord, il n'aura pas les pierres. Si un groupe d'humain est mis au courant, ils le prendront comme un affront.
Si vous ne voulez pas voir le retour du dragon noir, vous serez forcés de m'aider."

Le dragon noir, symbole du chaos, était décrit dans les anciennes légendes comme l'être premier et suprême du monde. Il aurait crée le monde dans un combat comme la dame d'argent. La lune était elle aussi un dragon autrefois et le dragon sombre la désirait profondément. Dans une ultime tentative, il serait parvenu à ses fins et il l'aurait tué en la possédant. Leurs deux puissances réunies étaient trop fortes, l'un fut exhilé dans le vaste univers et l'autre résidait dans le ciel, se protégeant encore des assauts du mâle. Mais leur union avait permis au monde de naître. Il était dit que le retour du dragon du chaos sous une enveloppe charnelle percerait les défenses de la lune et anéantirait la vie.
Un dragon transformé en lune, un en ténèbres, c'était la genèse apprise à tout enfant de ce monde. C'était aussi la raison pour laquelle, les gens ne voulait pas s'opposer à la tyrannie des seigneurs dragons, pensant qu'ils étaient leur descendance.

Un long silence s'ensuivit. Faire croire un mensonge à un dragon était une chose tout à faible possible. Mais devancer Eziel s'annonçait d'or et déjà un défi perdu d'avance. La jungle était leur prochaine destination et ils avaient de longues heures de retard sur lui. Alnir observa ses compagnons et devant leur mine grave, il se leva et fit:

"-Nous irons à la rencontre du seigneur de la jungle ensemble, pour notre peuple."

Article ajouté le Mardi 24 Avril 2012 à 18h54 |
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