Misanthropie, mon Amour. de HamsterNoeliste

Joyeux bordel total :
-The Beatles - Lucy in the Sky with Diamonds
-AC/DC - Highway To Hell
-Pokémon Or/Argent/Cristal - Bicycle Theme


À la tombée de la nuit, les trois jeunes restèrent à Céladopole profiter du bon air de la société de consommation et de l'éclairage tape-à-l'oeil des enseignes nocturnes. Il n'y avait plus de Casino, tombé peu à peu dans la censure et l'abus de sécurité, mais par de nombreux combats, l'institution emblématique de la ville avait laissé sa place à un lieu d'hédonisme, de débauche, et de paradis artificiels. En effet, une boîte de nuit fort réputée avait ouvert ses portes depuis de nombreuses années, et ne s'en portait pas plus mal.
Elle était fréquentée par un public varié, quelque soit leurs marques de Vodka ou leur préférence vis-à-vis de la drogue. C'est ainsi que nos trois hippies, sur les bords ou sur les devants, poussaient leur liberté à faire abstraction de la raison.
-C'est 15 Pokédollars, dit à l'entrée le videur ou le rentreur ça dépend comment tu vois les choses.
Zelda fouilla dans son porte-feuille, et trouva au final une somme de 14,99 Pk$. Elle tenta tant bien que mal de trouver une solution :
-Bon. Je n'en ai que 14,99, ça marche ?
-Non, répondit l'homme de l'entrée, déjà que le prix n'est absolument pas élevé, tu voudrais pas que je danse des claquettes, non plus ?
-Allez-y, proposa Kafei par son ironie mordante.
Ainsi le videur se mit à danser des claquettes et ils purent entrer. ( Je vous jure que je n'ai rien fumé avant d'écrire ce Hors-Série monsieur l'agent, même si le thème principal pose la question. Bah oui, le LSD, ça se fume pas. )

-Voila les joies de la spontanéité, n'est ce pas ? déclara Kafei en entrant.
-Je vois absolument pas de quoi tu veux parler, lui répondit Zelda.
Dès qu'ils entrèrent, le paradis artificiel se présentait face à eux à l'état pur. Parfumée et enfumée par une odeur rappelant celle de l'Arène, la salle était couverte par un sol affichant des Pokéballs aux couleurs psychédéliques, accueillant l'épilepsie à bras ouverts. La piste de danse animée par des remix Métal hardcore des thèmes musicaux Pokémons se voyait peuplée et très active. Les Pokémons même dansaient, on se croyait au Dream Land avec des éléphants roses issus de Isshu.
Ils avancèrent donc, croisèrent des gens de toutes sortes, aux cheveux bleus, roses, longs, courts, inexistants, avec des Dracaufeu dessinés dessus.
Dans un élan de plaisir et d'amusement, Kafei envoya la Pokéball de Napsinthia afin de danser avec lui ; toute la bande fit de même.
-Oh, mais faites pas les moutons, je veux bien être un leader, mais pas un dictateur ! remarqua Kafei enthousiasmé et étonné à la fois.
Napsinthia s'excitait et se trémoussait sur la piste de danse. Il n'avait jamais vu ces couleurs et toute cette ambiance, sans que le monde autour de lui ne soit agressif ni lourd. Il ne gênait personne, et personne ne le gênait. Il en était de même pour les Dresseurs.
Zelda, pour égayer la galerie et par ses raisons, proposa à Kafei son poing fermé, juste devant elle, le pouce replié sur le dessus.
-Kafei, souffle !
Kafei souffla, et Zelda leva son pousse. Il se facepalma ( Oui, je sais, c'est un néologisme ).
-Tu es folle, déclara-t-il par pure provocation.
-Je sais. Totalement folle.
-Tant que ça ?
Laël était déjà en train d'écouter la version Métal du thème de la Route I.
-Oh, oui. Viens, grand fou.
-Tu...Tu n'oserais pas ? demanda-t-il gêné, mais tout aussi sensuellement.

À ce moment fatidique ( Ou pas ), un jeune homme à l'air sérieux, aux cheveux plaqués en arrière, et tenant à la main un verre de boisson translucide qui n'était pas de l'eau, et qui prend beaucoup de place dans cette description parce qu'il faut bien dire quelque chose et que c'est le thème du Hors-Série, d'ailleurs hier j'ai mangé une pomme de couleur rouge avec une queue que j'ai tourné 17 fois ça voulait dire que j'ai 17 ans et en plus c'est vrai, s'approcha. Il jeta un oeil curieux aux trois protagonistes, qui partaient vers le comptoir en vue de s'évader en étant, rien qu'une heure durant, beaux et cons à la fois.
-Bien le bonjour, je suis un Jedi, salua-t-il d'un ton complètement quelconque.
-Heu...Bonjour, répondit Kafei un peu impressionné, mais ne perdant pas pour autant sa dignité.
-Ah, sois pas impressionné mec, t'as pas de raisons. D'ailleurs ici, y'a pas de raison. Tiens, tu vois ce poster sur le mur ? Ben en fait...Y'a rien.
-Waouh, trop fort !
-Je sais, je sais. Mais ne comblons pas le vide de ce Hors-Série par des répétitions de mots insensées, même si nous avons tout notre temps. N'en sois pas esclave, jeune Padawan.
Kafei se tourna discrètement vers Zelda pour lui murmurer :
-Il est bizarre. Partons d'ici, les illuminatis nous espionnent. Ah, regarde, un extra-terrestre bleu déguisé en hamster avec une tronçonneuse qui veut me manger avec des spaghettis pour dîner.
-Kafei, tu divagues, répondit-elle sereinement.
-Vague.
-Plop, c'est un bon début, tu vois, l'abstraction de la raison, c'est ça, répondit Hannibal parce qu'il s'appelle comme ça.

Kafei partit vers le comptoir, comme il l'avait décidé. Il revint avec une Super Potion mélangée à un jus de Noigrumes, avec bien sur de la Vodka sinon c'est pas drôle, et beaucoup de majuscules.
Hannibal, pour rajouter de l'absurdité à ce monde, fit remarquer ironiquement avec un sourire forcé sarcastique et dérisoire :
-T'es sûr que c'est de la Vodka ?
Kafei bût, cul sec et à la russe.
-Arf, mais en fait c'est dégueulasse.
-Oui, mais c'est bon, répondit Hannibal de la même façon.
-Et ça sert à quoi ? demanda Zelda en buvant un verre qui était à proximité d'elle.
Tous réfléchirent un moment, avant qu'un déclare :
-Bonne question. Bon, qu'est ce qu'on fait ? On partouze ?
-Bah...ouais, on est quand même dans un...Dans un quoi, d'ailleurs ?
-C'est pas un Night Club, répondit Hannibal, c'est plutôt...non, c'est pas une boîte gay en tout cas.
-Pourquoi ça sera pas une boîte gay ? Enfin j'sais pas, c'est tout et n'importe quoi, quoi, rajouta Zelda. Tiens...On dirait...On dirait mon frère, là, au bout de la piste !
-Mais, mais, ton frère est gay ? s'étonna Kafei qui en fait s'en foutait.
-Mais non, je t'ai dit qu'on s'aimait, c'pas possible !
-Oui, mais avec l'intolérance dont tu m'as parlé, ça s'explique...Et dans «s'explique», il y a «plique».
-C'est pas un club échangiste ? proposa Hannibal dans l'intense réflexion.
-Tatata, ç'peut pas être ça ! Un club échangiste, c'est un club ou on échange des cartes Pokémon ! répondit Zelda, qui après cette discussion passionnante, partit rejoindre son frère.

-Bonjour, ma Princesse, dit-il d'une voix profonde et chaude.
-Bonsoir, grand fou.
-Comment vas-tu, demanda-t-il chaleureusement en commençant à l'étreindre. C'est qu'on se voit pas souvent, tous les deux, nez à nez.
-Je sais. Justement.
-Wop hop hop, on s'calme, je sais ce que tu veux ma pt'ite grande. Viens, je vais te servir un verre. T'es pas à ça prêt, j'espère ?
-Espère donc.
Zelda prit donc un verre, la même substance que précédemment. Puis deux verres. Puis plusieurs.
Kafei, Hannibal, et Laël, qui était revenue à la table, commencèrent à discuter.
-Tu crois qu'elle va se cuiter ? paria Kafei, qui est émétophile sur les bords.
-Ça arrive, j'aimerais voir comment elle s'en sort. On s'fume du LSD ? proposa Hannibal.
-Ça se fume, le LSD ? réagit Laël, curieuse et en même temps les initiales ne veulent pas rien dire.
-Non, mais nous on peut.
Zelda et Renaud, son frère, étaient encore en train de s'aimer à leur façon.
-On ne les dérange surtout pas, dit Kafei.
-Assiste juste à la tournure des évènements, jeune Padawan, j'te parie qu'elle va se cuiter.
-C'est pas parce qu'on est des filles qu'on tient pas l'alcool, fit dire Laël juste un peu vexée mais pas trop.
-Si je perds, jeune femme, je te donne un Dracaufeu Shiny. Malheureusement je ne perds jamais.
En effet, Zelda se dirigea aussitôt vers les toilettes pour vomir, accompagnée par son cher frère qui ne semblait pas plus dérangé.
-Vous croyez qu'ils vont faire quoi ? demanda très ironiquement Kafei.

Kafei, qui aurait aimé assister à cette scène intense, chercha à se réfugier quelque part, dans un paradis artificiel en l'occurrence. Après avoir lancé cette phrase fatidique ( Ou pas ) « Je ne suis même pas défoncé », il réussit à fumer un carton de LSD. ( Ce même LSD qui est composé d'ergot de seigle, ce même ergot de seigle qui aurait causé à Jeanne d'Arc ses hallucinations auditives. Tout s'explique. )
Enfin, pour terminer la soirée en apothéose, la descente se termina par la descente de la piste cyclable en blouson de cuir et en volant des motos à n'importe qui.
Il n'y avait rien d'autre à dire.