A link to the past de Hikadey

L'aéronef venait de se poser à terre, à l'extrême sur du Kanto, dans la presqu'île du Bourg-Palette qui semblait abriter selon Katsuya le quartier général des résistants.
Après avoir désactivé les moteurs et s'assurer qu'ils n'avaient point été suivis, ils ouvrirent les portes de l'engin les laissant alors poser pied sur la terre ferme.

-Ya pas à dire ! fit Arno. Ca fait du bien de retourner chez soit… Après 8 mois… AH MAIS PUTAIN !!!
-De quoi ? Qu'est-ce qu'il y… OH MON DIEU (Oh mince j'ai juré sur un être que je déteste)
-Qu'est-ce qui vous choque ? demanda Katsuya.
-Ben… Ben… ça !

Arno désigna du doigt ce qui avait été… il n'y avait pas pourtant si longtemps, son village. Lui qui espérait retrouver l'éther azuré de la vallée si rare au japon, découvrit un ciel ténébreux, seulement traversé par de minces filets de lumière blafarde salvatrice. La légère brise, qui d'ordinaire faisait bruisser les feuilles des arbres s'était envolé. Une bise glaciale et obstrué de cendres l'avait remplacé, et pour feuilles, elle avait de légers morceaux de tôle qui s'agitaient en un léger bruit dans le lointain.
La terre était devenue stérile et les collines verdoyantes n'étaient plus qu'un défunt souvenir, ayant pour trace des monts aux lourds reflets brumeux.
Les quelques habitants de la zone, erraient comme des spectres dans ce qui leur servait d'abri de fortune : des maisons délabrées, abritant la peste et le cholera. Ils étaient vêtus de haillons, avaient le visage crasseux et une éternelle expression de désespoir se lisait sur leur visage… Ils étaient arrivés dans un monde dévasté.

-C-C'est… Le Bourg… Le Bourg-Palette ?!! bégaya Arno.
-Eh bien… Oui… Mais pourquoi cela te choque tant… tout le monde sait que la zone a été bombardée… il y a peu…
-Tu dis ça comme si ça ne concernait personne autour de toi !! cria-t-il.
-Eh bien ?!
-Fais pas le con !! Tu sais très bien que je suis de ce village !!!
-Ah bon ? s'étonna-t-il. Je n'en savais rien. Mais c'est bizarre que tu ne sois au courant que maintenant… Peut-être as-tu passé un long moment sur la Cramois'île…
-Espèce de…
-Calme-toi Arno… le retint Kama.
-Enfin… J'ai à faire… retrouve-moi dans la base si tu veux… Elle est sur la plus haute colline !

Katsuya lui désigna alors le mont où était autrefois perché le laboratoire du professeur Chen… qui n'était à présent qu'un énorme bâtiment servant à stocker la nourriture.

-Bon… Je te laisse… A mais une dernière chose…
-Quoi !! vociféra-t-il la larme à l'œil.
-VOUVOIS-MOI !!! Sur ce… Je me congédie de ta présence.
-C'est ça ! Casse-toi enfoiré ! maugréa-t-il… 'tain !

Il se laissa tomber à genoux sur le sol dur et glacial.

-Arno ! relève-toi ! dit Kama. Tu ne sais pas ce qui a trainé par terre !
-Je… Je… Ah laisse-moi tu peux pas comprendre !
-Tu as peur pour tes parents c'est ça…
-Hé !! Je t'ai autorisé à lire en moi !!
-Je ne l'ai pas fait… dit-elle en baissant les yeux. Mais toute personne normale l'aurait fait…
-Je ne suis pas normal moi ! Je suis supérieur à tous ces cons !
-Arrête s'il te plait… Ca n'arrangera rien… J'ai horreur des mecs qui se prennent la tête ! Alors lève-toi ! Et redonne-moi ce sourire prétentieux.
-Je suis prétentieux moi ?!
-Eh bien… Si t'avais fait gaffe à ta dernière phrase…

La succube l'aida alors à se relever, et aussitôt il se tourna pour sécher ses larmes, afin de conserver ce qui lui restait comme dignité en tant qu'homme.

-Non mais qu'elle chocotte… soupira-t-elle.
-TU VAS LA FERMER !!! cria-t-il.
-Bon allez ! Pas la peine d'hurler… Je suis sûr qu'ils vont bien… Ils sont intelligents ils ont dû s'échapper avant le bombardement.
-M-Mes parents ?! Intelligents ? Tu déconnes ?! Ils sont cons comme… comme… enfin ils sont cons ! T'as qu'a voir comment ma mère a réagi quand je lui ait dit que j'étais vivant…
-C'est vrai que… Enfin ça n'enlève rien à l'amour que tu portes pour eux ! Puisque rien que l'idée de les savoir mort te fait pleurer !
-Mais bien sûr !! Qui payera la bouffe après !!??

Kama fit les yeux écarquillés à l'écoute de cette réplique avant de pouffer de rire.

-Ah ! Ah ! Ah ! Alors toi ! Tu changeras pas ! Franchement ! Moi qui croyais que t'étais plus sensible !
-J'ai dit quoi ?!
-Laisse tomber ! Allez on y va ! dit-elle l'entrainant vers la colline.
-Comment tu fais pour être optimiste dans un moment pareil ?! s'étonna-t-il.
-Ben… Déjà c'est pas pire que l'enfer, j'ai l'habitude, et puis nous les démons on vit à 100 à l'heure ! Le plus important c'est d'être en vie ! On l'est donc ça va !
-Drôle de façon de penser…
-Peut-être ! Mais au moins on n'a jamais de problèmes ! répondit-elle enjouée.
-C'est vrai que… Je déteste la tristesse aussi… Ca me dégoûte franchement…
-C'est vrai ? Je ne savais pas… Il y a eu quelque chose pour que ça te…
-Je t'interdis de regarder !! la coupa-t-il.
-Que ?! Très bien ! C'est ton droit ! Si on vit en communauté faut installer des règles !
-Merci !

Arno et Kama continuaient leur ascension vers le point culminant du Bourg-Palette tout en observant avec tristesse et nostalgie les vestiges du Bourg-Palette où toute vie s'était envolée.
Le silence omniprésent était troublé par leur conversation qui étonna fortement les habitants qui n'avaient pas pour habitude de voir des gens aussi animés et remplis de vie.
Ils firent un détour par la maison d'Arno et celui-ci constata qu'elle avait disparu, elle qu'il ne restait absolument rien à cet endroit, ni décombre ni trace d'une quelconque végétation auparavant. Il vint alors à se dire que ses parents avaient peut-être déménagés ce qui eut pour effet de le rassurer quelque peu.
Ils approchaient à présent du bâtiment central de la ville lorsqu'un vieil homme agrippa sa main à la jambe de Kama.

-Z'auriez pas un peu d'monnaie ?... demanda-t-il d'une voix faible, grave et nasillarde.
-AAAAHHHHH !!!! Lâche-moi infâme créature !!!

Elle décocha alors un terrible coup de pied dans la mâchoire du vieil homme, lui brisant le crâne et le faisant s'écraser sur le mur d'une maison voisine qui s'écroula sous le choc.

-Ouf… J'ai eu peur… soupira-t-elle.
-Putain !! Mais espèce de salope !! Qu'est-ce que t'as fait !!
-Cette… Cette… Abomination a osé porté la main sur la personne que je suis ! Il était naturel que je me défende.
-Mais t'es dégueulasse comme meuf ! C'est un être humain ! Comment tu peux dire ça !
-Oh ça va ! Tu dis ça justement parce que tu es humain ! Si c'était un Pokémon t'en aurait fait autant.
-Mais non ! Je suis pas un enfoiré moi ! répliqua-t-il.
-Tu en veux la preuve ?

Kama agita alors ses mains, décrivant de long et lents geste, elle hypnotisa alors Arno et lui désigna une vieille femme accompagnée de ses deux enfants (chose rare à l'époque) celui-ci la considéra alors comme un Grodoudou couvert de sang et crasseux.

-La charité… Petit frère… demanda-t-il.
-AAAAAHHHH ! Lâche-moi merdier !!

Il asséna alors un coup de pied dans la mâchoire de la jeune femme, pas aussi puissant que celui de Kama mais qui parvint tout de même à lui briser le cou, compte tenu des faibles apports de calcium que possédaient les habitants !

-Maman ?... Maman ?!! s'écrièrent les jeunes enfants, sur le point de pleurer.
-Ouf… Il m'a fait peur… soupira Arno.
-Ah ! tu vois que t'en aurais fait autant pour une Pokémon.
-Ben… euh… Légitime défense ?
-Au fait ce n'était pas un Pokémon que tu as tué…

Kama recommença alors ses gestes psychédéliques et le sort hypnotique s'estompa.

-C'est une femme que tu as tué…
-Oh putain !!!
-MAMAN !!!! hurlèrent les deux enfants.
-Tu…Tu…. Bégaya Arno.
-Je t'ai lancé un sort afin que tu considères cette femme comme un Pokémon… Je voulais te montrer qu'en fait, chaque race n'accorde de l'importance qu'a la sienne… Quand c'était un homme tu as traité ça d'horrible… Mais quand c'était un Pokémon tu n'as pas hésité… J'en aurais fait autant pour un démon…
-ET T'ETAIS OBLIGEE DE ME FAIRE TUER UNE FEMME POUR ME FAIRE COMPRENDRE CA !!!
-Je suis diabolique ?! Ma faute ? dit-elle avec un sourire… Au moins tu as retenu une leçon de morale aujourd'hui.
-ESPECE DE SALOPE !!! hurla-t-il se jetant sur elle.

Après cinq minutes de combat suite desquelles Arno se fit battre à plates coutures par Kama, celle-ci décida, compte tenu du désespoir d'Arno, de sauver la femme car son cou n'était pas totalement brisé. Cela étant et après avoir reçu les pires insultes des trois individus, ils continuèrent leur route.

-AÏE !... J'suis cassé ! maugréa Arno, marchant le dos courbé.
-T'étais pas de taille face à moi… Tu oublies que j'ai vaincu Satan en personne (voir Chapitre 20)
-Ouais bon… J'espère qu'ils prennent bien soin de Yami… soupira-t-il.
-Ah non ! Tu ne commences pas ! Pour une fois que l'ambiance revenait tu vas la casser ! Tes parents ne sont pas morts ! Ca ne te suffit pas…
-Oui mais… pffff…

Le groupe arriva enfin au niveau de l'entrepôt, à cet endroit, la bise soufflait plus fort qu'a l'habitude et leur infligeait une glaciale morsure. Depuis ce perchoir, l'on pouvait nettement apercevoir la foret septentrional du Bourg-Palette qui n'était plus qu'un amoncellement d'arbres morts, et la rivière transformée en bourbier infect dans lequel macéraient plusieurs bidons d'essence.

-Dépêchons-nous de rentrer !! proposa Arno, qui commençait à geler.
-Oui tu as raison !

L'intérieur n'était guère plus accueillant que l'extérieur, dans cet endroit enveloppé par un épais brouillard, s'étalaient, tels de cadavres, des dizaines de personnes, à l'abri de leurs containers en acier et couché sur le sol glacial et crasseux.
Katsuya se tenait debout, ainsi que ses hommes, sur des caisses de bois leur servant de piedestral improvisé. Là ils faisaient face à leur auditoire, qui les considérait comme l'égal d'un messie.

-ET voila ! Vous savez tout ! conclu-t-il… Je sais que l'aéronef ne comportait pas beaucoup de vivres, mais j'espère que cela vous suffira pour subsister, le temps de la prochaine mission.

L'auditoire répondit par une faible ovation, visiblement à bout de forces, ceux-ci préférant se plonger dans leur nourriture.

-Oh c'est répugnant ! On est tombé dans une colonie ! déglutit Kama.
-Oh ! s'écria Katsuya. Vous êtes finalement venus !

Les habitants locaux firent alors volte-face, n'ayant pas pour habitude de recevoir des visiteurs, les enfants s'abritèrent dans les jupons de leurs mères qui les enlacèrent visiblement morte »s de peur. Les hommes, eux, s'emparèrent de fusils et de fourche et se préparaient déjà pour une future bataille.

-Eh ! Ho !: Calmos ! C'est dangereux de jouer avec ça !! s'écria Arno tendant les mains en l'air.
-Non ! Arrêtez ! Ils sont avec moi ! reprit Katsuya.
-Non ! répliqua un homme. Regarde leurs habits ! Ce sont des gens de la ville ! On ne peut pas faire confiance à ces gens là !!
-Quoi ?! Vous avez jamais vu de vrais vêtements ?! fit Arno.
-Non ! Non ! Ils nous ont aidés à nous emparer du vaisseau impérial… Ils sont avec nous !
-Si tu le dis… Mais si jamais nous mourrons encore !! Garde ça sur ta conscience !!

Ces mots prononcés, l'homme alla rejoindre son fils, avant de mordre à pleins dents dans une cuisse de Canarticho.

-Putain… C'est quoi leur problème…
-Il ne faut pas leur en vouloir… Il y a peu, nous avons eu le malheur d'héberger des gens de la ville… L'empire en a été informé et beaucoup d'entre nous sont morts…
-Attends…. Des gens de la ville ?!! s'interrogea Arno. Mais alors… Il reste des villes ?!
-Oui ! Tout le Japon n'est pas comme ici… D'où sors-tu pour dire des choses pareilles, tu n'as qu'a aller voir la capitale… Safrania !
-Alors… Alors… Mais c'est super !! s'exclama-t-il
-Hein ?!
-Ah ! Ah ! TROP COOL !

Il s'élança alors vers un membre de la résistance qui distribuait la nourriture, et s'arma d'une assiette, tout en faisant la queue.

-Mais… Qu'est-ce qui t'arrive d'un coup ! Ya deux minutes tu chialais et là maintenant… Tu es aux bords de l'euphorie !
-Mais tu piges pas ! Je croyais que le monde entier était détruit… par… par je ne sais quoi !
-Enfin… Oui et ?
-Mais alors, ça veut dire que c'est juste le Bourg-Palette qui a été dévasté, enfin la partie sud du Kanto… Katsuya a dit que le village avait été bombardé ! Mais Safrania est toujours en place !
-Euh… Tu ne t'emballerais par un peu vite… D'accord, Safrania est toujours debout… Et après… Ca ne change rien au fait qu'il y a une pseudo guerre dans le pays, que le ciel est plus obscur qu'a l'habitude, que les gens ne se souviennent pas de toi ! Voila il reste encore toutes ces choses… Et puis tu aurais dû t'en douter dès le début que le monde n'était pas détruit… Puisqu'on a parlé « d'empereur » sur le Cygne Noir…
-Ah… Ah…. Putain ! Pour casser le moral des gens toi t'es bonne !!
-Mais… Je ne fais qu'énoncer l'évidence même… Je veux juste que tu ne te fasses pas de faux espoirs…
-Enfin… pour une fois que j'avais le moral qui remontait…

Après avoir été servis en condiments, en Canarticho et en pommes de terre dans une assiette faite de plastique, Arno et Kama s'installèrent adossé à un container et s'attaquèrent à leurs assiettes…

-Mhh….
-Tu penses encore à ça…
-Mais pas du tout !! répondit Arno. Je cherchais juste un moyen de me sortir de cette merde !
-Parce que toi tu penses qu'il y a une solution ? Moi à ta place je me serais illico suicidée !
-T'as qu'a le faire si ça te tiens autant à cœur !! répliqua-t-il.
-Ben je le ferai ! Mais je me suis vachement attaché à toi ! Ca me plairais pas d'y retourner seule tu comprends !
-Ah ouais… rougit-il… enfin euh… RIEN !!
-Tu vois… Je pense que c'est la meilleure solution… Car il n'y a pas vraiment d'échappatoire, et je n'ai vraiment pas envie de finir comme ces bouseux !
-Je t'ai déjà dit que ce sont des ê…
-Tu veux que je te redonne une leçon de morale ? le menaça-t-elle.
-Euh… Laisse tomber ! Mais bon t'as pas écouté mon plan !!
-Dis toujours… Qu'on rigole ! dit-elle, lasse, reprenant une bouchée.

Arno sortit alors de sa poche une liasse contenant des Pokédollar.

-Tu vois ça !!?
-Ben… Ce sont des billets et ensuite ?
-Ya au moins 500 000 Pokédollar là dedans !! (environ 500 euros) Avec ça ! Je pourrais prendre un avion pour la France, et je me barrerai définitivement de ce pays de merde !
-C'est bien pensé… Ouais…
-C'est pour ça que j'étais content de savoir qu'il restait des villes ! On partira dès que Yami ira mieux !
-Mas tu as oublié un détail ! reprit la succube.
-Quoi ?!
-Tu n'as pas tes papiers ! Et ça depuis que t'es revenu de l'enfer…
-Ah mais putain ! C'est vrai !... Pas grave, t'auras qu'a les hypnotiser comme d'hab' !
-Je me demande ce que valent les hôtesses d'avion… pensa-t-elle.
-T'as qu'a déjà te faire les gens d'ici et tu verras pour le reste !
-Qu ?! Comment t'as fait pour savoir que je pensais à ça !
-Ah force… Je commence à lire dans tes pensées aussi on dirait !
-Oh super ! On est un vrai couple maintenant !!! fit-elle réjouie.
-Euh…


Ils continuèrent à manger copieusement tout en conversant. Arno paraissait relativement enjoué, bien qu'au fond de lui, la pensée de ce monde stérile et mort lui assaillait l'esprit et le blessait mentalement. Mais il avait pour habitude de ne pas montrer pleinement ses sentiments, et donc il se contenant de parler…

-Alors là tu vois je lui ai dit : Ah ouais mais t'es qu'un pauv…
-Monsieur ! dit alors une voix enfantine et naïve.
-De quoi ?! s'interrompit Arno.

Arno se retourna et vit un enfant, vraisemblablement âgé de huit ans qui tirait sur son T-shirt.

-AAAHHHH ! Arno bouge pas !! Je vais l'envoyer loin d'ici.

Kama lança alors son poing, et frappale bras d'Arno, celui-ci ayant bloqué le coup pour protéger l'enfant.

-Aiie !!!!! cria-t-il.
-Mais… Mais pourquoi t'as bloqué ?!! s'indigna-t-elle.
-Parce que… T'allais quand même pas frapper un gosse ! C'est un être humain !
-Mais tu m'énerves à m'empêcher de tuer ces erreurs de la nature ! On en a déjà parlé !!
-Oui mais je suis humain moi !
-Monsieur… reprit le garçon…
-Euh… Oui quoi ?
-Il est où mon papa ? demanda-t-il d'une voix innocente non sans remplie de tristesse.
-Ton… Papa ?! Mais… Mais j'en sais rien moi ! Peut-être qu'il est… Il est chez la voisine tiens… en train la vidanger tiens !
-C'était vraiment pas drôle… dit Kama. Surtout si un enfant…
-Ca va, c'était pour détendre l'atmosphère…
-Mais… Ca fait longtemps que j'attends mon papa !
-Shigeru ! Ne parle pas aux inconnu !! dit une voix féminine…

Une femme émergeait alors de la marée… hu…. Squelettique, et attrapa le bras de sa progéniture.
-Attendez ! s'écria Arno retenant, le petit garçon. Ca va on est pas des clodos quand même !
-AH ! AH ! Ah ! Ah !! s'exclama Kama.
-J'ai dit un truc marrant ?
-Dans ces circonstances… ouais !
-Euh… Votre fils me posait juste une question c'est tout !
-Oui Maman… Il est où Papa ?
-Papa… Eh bien… Allez viens il faut rentrer !
-Non attendez ?! retint à nouveau Arno. C'est quoi le problème…

La femme se baissa péniblement et arriva au niveau de l'oreille d'Arno :

-Mon mai est descendu au sous-sol pour essayer de trouver l'entrepôt de provisions… On ne l'a pas revu depuis… Et maintenant que le chef est revenu avec des vivres… Plus personne ne s'en préoccupe… J'essaie de nier l'évidence… mais elle l'est… il est sûrement mort… Je ne veux pas affoler le petit… Alors n'en faites pas autant !
-Euh…. Woaw ! Attendez ! Pourquoi vous dites qu'il serait mort ?
-Arno… Je vais pas tenir.
-Ta gueule Kama ! Alors ?
-Eh bien… Après le bombardement du village… il y a un an… Enfin vous n'êtes que des étrangers ! Vous n'avez pas à le savoir !!
-EH mais ?!

Katsuya arriva, la mine visiblement emplie de bonnes nouvelles.

-Arno ! J'ai une bonne nouvelle pour toi (qu'est-ce que je disais) ton amie… la… la blonde… elle est rétablie.
-SERIEUX ?!! s'exclama-t-il ,la mine emplie de bonheur.
-Euh… Oui !
-Mais… Vous aviez dit que ses blessures étaient graves… Comment ça se fait que…
-Eh bien… Pur hasard… Malencontreusement, un de mes soldats l'a placé dans un « énergiseur » .
-Un quoi ?!
-Un ENERGISEUR… Il s'agit des machines utilisées pour soigner les Pokémon… Et miracle elle est rétablie.
-C'est vrai qu'elle est à moitié Pokémon…
-Qu'est-ce que tu as dit ?
-Rien ! Rien ! C'est pas important !
-Allez Arno ! On y va ! fit Kama lui attrapant le bras. Yami est soignée c'est bon ! Je veux partir de ce trou !
-Ouais ! Cassos !

Arno s'apprêtait à partir, lorsqu'il croisa par hasard, le regard du petit garçon. Un sentiment étrange lui saisit alors le cœur (beurk) et il s'arrêta sur sa lancée, bien que Kama le tirait toujours.

-Alors ? Tu viens ? demanda-t-elle.
-Ben… Euh…. (Ah non c'est dégueulasse….)
-OH NON ! Ne me dis pas que… fit-elle, venant de lire dans ses pensées…
-Euh… Hé ! hé ! Tu vois ce gamin… ben son père a été chercher de la nourriture au sous-sol… et il est pas revenu donc je me suis dit que…
-Qu'est-ce que je t'ai dit tout à l'heure sur…
-Oh tu me gonfle avec ça ! Moi j'suis humain ok ! Donc… Juste avant de partir j'aimerais au moins faire ça !
-Mais pourquuooooiii ! gémit-elle.
-Parce que sa tronche de madeleine est trop dégoûtante… Elle va me rester dans la tête si je fais pas quelque chose.
-Mais depuis quand t'es sensible toi !!
-Ben… Et bon je ne sais même pas pourquoi je parle avec toi ! Donc !

Arno rattrapa rapidement Katsuya qui étais en tête et l'accosta.

-Eh Katsuya !!
-Qu'est-ce que je t'ai déjà dit sur l'importance du respect pour ses supérieurs… dit-il sans se retourner.
-Déjà je suis pas sous tes ordres, Ok ?
-Pff… J'abandonne… Alors quoi ?
-Eh ben euh…. Tu vois dans les gens qui sont là ! Ben ya un gosse… Euh son père est descendu dans… un sous-sol ouais ! Pour chercher de la bouffe et il est pas revenu !
-Arno on a pas que ça à faire ! reprit Kama.
-Ouais et comme vous êtes revenu plus personne s'en est occupé ! Alors j'ai pensé qu'on pouvait aller le chercher !
-Ah bon ?! Qui était-ce ? Un de mes hommes ?
-Ben… C'était un des clodos dans l'entrepôt….
-Ah bon… Alors que Dieu ait son âme !

Katsuya reprit alors la route lorsqu'Arno lui attrapa le col

-Mais attends tu peux pas faire ça !? C'est un de tes gars non ?...
-Ecoute… Je ne peux pas pleurer le sort de chaque personne décédée… Tout le monde meurt un jour !
-Voila !! renchérit Kama… Donc cass…
-Mais attends qui te dit qu'il est mort ! répliqua Arno.
-Je ne sais pas… Mais je suppose étant donné qu'on ne l'a revu depuis…
-Ben si ça se trouve ! Il est vivant… Il est juste perdu !
-Mais… Tu ne veux pas aller voir ton amie… Bon… Elle est dans une profonde dépression…
-Je me suis pété le dos pour la porter ! Elle peut bien attendre encore un peu…
-Bon soit… Allons au sous-sol si cela te tient tellement à cœur…

Une fois ceci décidé, la petite escouade improvisée se prépara. Ils enfilèrent comme à l'habitude leurs combinaisons pare-balles contre d'éventuels dangers et firent soigner leurs Pokémon… Ceci fait ils se dirigèrent vers le sous-sol, et arrivèrent au niveau d'une petite trapper.

-Voila ! C'est ici ! dit Katsuya montrant la trappe…
-(Tu me déçois franchement Arno…) dit Kama à Arno par la pensée.
-(T'étais pas obligée de venir si ça te fait aussi chier !)
-(Je me sentais seule…)
-(Ouais mais bon… J'espère aussi apprendre des trucs sur le monde où on est…)
-(Ecoute Kama… Ya pleins de gens qui disent que tu crains (les lecteurs) donc moi à ta place je la fermerai et essaierai de changer)
-(Ils ont pas de goût ceux qui disent ça !)

Ils descendirent alors dans le sous-sol. Celui-ci, encore plus que le RDC était continuellement enveloppé d'une brume ténébreuse. Une âcre odeur de moisie régnait dans l'endroit, provenant des immenses containers rouillés qui parsemaient l'endroit. De nombreux Rattatas gambadaient à travers les fils et les métaux usés, il semblait y avoir une colonie…

-Putain… Ca craint ici… dit Arno, se couvrant la bouche.
-Comme je te l'ai dit… Il ya peu de chances que ton homme soit encore vivant ! répondit Katsuya.
-Il a raison ! On ferait mieux de partir ! renchérit Kama.
-Bordel j'ai dit NON ! Allez on y va !
-Pfff…. Vivement la saison 2…

Ils traversèrent alors l'obscur sous-sol à la rechercher de l'homme en détresse, inspectant chaque allée, chaque recoins de murs ou amoncellement de fils s'il n'y s'y trouvait pas un corps.
Ils marchèrent longtemps avant de se résigner de mettre leurs masques à gaz, et qu'Arno fasse une réplique qui se révela assez pertinente :

-Euh… J'y pense… Le garçon m'a dit que son père est allé à la réserve de nourriture… On aurait dû commencer par là ! Non ?
-Ma foi… Tu as raison !
-Pas con… Tu vois que tu dis des trucs intelligents de fois ! fit Kama.
-La ferme !
-Bon… C'est par ici ! dit Katsuya.

Le groupe s'engouffra à travers une mince porte rongée par la rouille et déboucha sur un sol fait de poutres d'aciers, si l'on regardait vers le bas, l'on pouvait apercevoir un semblant de sol perdu à travers le brouillard. Au-delà l'on pouvait aisément voir la porte donnant sur la réserve de nourriture.

-Vous êtes sûr de vouloir toujours y aller ? demanda Katsuya.
-Ben… Après tout c'est que des poutres… Si on garde notre équilibre… t'façons j'ai vu pire…
-Euh… Ya un truc bizarre ! dit Kama.
-Quoi ?
-Si on est au sous-sol… Pourquoi on se trouve sur les poutres d'un plafond ?
-Ah eh bien… fit Katsuya. C'est qu'il existe un second sous-sol, qui sert de déchèterie.
-Ah je me disais bien que ça sentait la merde ! dit Arno.
-Bon… Alors t'y va ? demanda Kama.
-Euh… Ouais, ouais ! Je regardais juste le sol !
-Ya rien à voir au sol ! Avance Tarlouze !
-Ca va ! Ca va ! dit-il avançant d'un pas mal assuré sur la poutre.
-Quand on veut jouer les héros, on vérifie au mois qu'on a des couilles… pensa-t-elle.

Après cinq minutes passées à s'accrocher aux poutres, avançant en rampant sur le ventre, Arno, Katsuya et Kama arrivèrent enfin devant l'entrepôt de provisions.

-C'est bon nous y sommes !! dit-il essoufflé.
-Si t'avais eu des couilles, il y a bien longtemps que nous serions arrivés ! répondit-elle.
-Toi tu veux crever avant l'âge ma parole !!
-C'est bon arrêtez ! Nous y sommes, alors entrons !
-Heureusement que Katsuya est raisonnable.

Ils pénétrèrent alors dans une salle rectangulaire totalement dénuée de machines ou d'objets en général, la pièce, bien que possédant les vapeurs habituelles de rouille et de crasse, dégageait une odeur assez particulière, proche de l'acide. Le sol était notamment troué en de nombreux endroits et de minces gouttes d'eau s'abattaient au sol, s'évaporant sur le coup en une mince fumée.

-Mhh… Si il ya une description aussi détaillée de l'endroit… C'est qu'il doit être important… soupira Kama.
-Qu'est-ce que t'as dit ?
-Non rien !

Une goutte tomba alors sur l'épaule d'Arno.

-Ah putain !!
-Quoi ?! Qu'est-ce qu'il y a ? demanda la succube.
-Ya une goutte qui est tombée du plafond !
-Et alors ? C'est rien !
-Mais si ! Ca m'a brûlé !
-Fais voir !

Katsuya inspecta son épaule et découvrit que son gilet avait était percé, que se peau, à présent rougeâtre, saignait.

-Alors ? C'est quoi ? demanda Arno.
-Hum…

L'homme aux cheveux argentés leva alors les yeux vers le plafond, et découvrit qu'un Grotadmorv s'y logeait. Par le fruit du hasard, celui-ci aussi le remarqua et commença à se décoller de son logit.

-Poussez-vous !! cria-t-il.

Katsuya, d'un mouvement de bras les envoya sur le côté, les mettant malencontreusement à terre, il fit alors un bond latéral et laissa la masse visqueuse et mauve s'écraser au sol, commençant à ronger le sol également.

-Bordel… Mais c'est quoi ça ?!! s'exclama Arno.
-Un Grotadmorv… Il doit provenir du second sous-sol et aurait migré…
-Putain… Et on fait quoi ?
-Surtout ne vous approchez pas ! Ses déjections buccales pourraient vous dissoudre ! Il va falloir répondre le feu par le feu ! dit Katsuya sortant une Pokéball.
-Toujours pareil… Hein ! soupira-t-il.

Les deux dresseurs invoquèrent leurs Pokémon dragon, à savoir Dracolosse et Drattak.

-Bon ! On y va ? Dracolosse Laser glace !

Le dragon fit s'abattre son fin rayon bleutée (à noter que ça fait un bail qu'il ne l'a pas utilisé) sur le corps de Grotadmorv avant que celui-ci se s'évapore à son contact.
-WTF ?! s'écria-t-il.
-Le corps de Grotadmorv est fait de déchets radioactifs ! Tu n'espérais tout de même pas le vaincre avec cette attaque ?!
-Ben moi j'en sais rien ! Mais si ce que tu dis est vrai… Ya aucune chance de le…
-Regardez ! s'écria Kama.

Le sol se mit alors à craquer, et la surface en dessous de Grotadmorv s'écroula cédant sous son propre poids.

-Putain qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Arno, regardant à travers le trou béant qu'avait laissé le Pokémon.
-C'est ce qu'on appelle un combat rapide. Dit Kama dépitée.
-C'est ce qu'on appelle un auteur qui veut commencer son Tome 2 ! renchérit Arno.
-On devrait peut-être arrêter de parler de lui ! Ca nuit au réalisme de la fic ! dit Kama.
-Pas grave… Dans le Tome 2 il a dit qu'on arrêterait !
-Qu'est-ce que je viens de dire…
-Ah ! Quelle ironie ! Dit Katsuya.
-Tu peux pas dire « c'est con » comme tout le monde ? demanda Arno.
-Son corps remplit d'acide a dissous le sol !
-On a eu du pot… En fin de compte ! termina Kama.
-Bon ! On y est ! reprit Katsuya.

Ils ouvrirent la porte et pénétrèrent dans l'entrepôt de provision, découvrant alors un horrible spectacle. Les deux containers conservant la nourriture étaient fendus en leur milieu, et un amoncellement de nourriture moisie s'étalait sur toute la surface de la pièce. Une horrible odeur s'échappait alors d'elle, les forçant à boucher leurs nez tant elle était forte.
Adossé à une machine de climatisation hors service, se trouvait un homme vêtus de haillons, la tête basse et tenant à la main un papier crasseux.

-Putain ?! C'est quoi cette odeur ! C'est pire que les autres fois !! fit Arno se bouchant le nez.
-Le système de climatisation est hors-service… Tout a moisi.. enchaina Katsuya.
-C'est… dégoûtant… dit Kama.
-Eh ! Regardez ce mec ! s'écria Arno… C'est sûrement lui le type qu'on cherche…

Katsuya s'approcha alors de l'homme et passa sa main sur lui, avant d'afficher une mine sombre.

-Il… Il ne respire plus.
-Tu veux dire qu'il… fit Arno.
-Oui il est mort !! Voila si tu m'avais écoutée ! Tu ne serais pas venue ici pour rien !
-Attends pousses-toi ! dit-il la mettant à terre.
-Hé ! Je te parle ! fit-elle.
-Il tient un truc dans sa main !

Arno s'empara alors, du papier sale et d'un petit sac qui se trouvait dans une de ses poches.

-Des… graines ? s'étonna-t-il.
-Je pense que c'est tout ce qu'il a réussi à sauver ! dit Katsuya.
-Mhhh…. Fit gravement Arno… C'est le gamin qui va être déçu…
-Euh… Et ya marqué quoi sur le papier ? demanda Kama…
-Attends je le lis :

Et voila… Pour moi c'est la fin… J'aurais tant aimé pouvoir serrer à nouveau mon fils et ma femme dans mes bras… mais il est trop tard, je n'ai plus la force de continuer… Alors à vous qui trouvez ce papier, je vous laisse une « confession » afin de partir l'esprit tranquille… Histoire de faire le pleins… Mais mon dieu… Je l'écrit sur du papier toilette !

-BAAAHHH !! fit Arno jetant le manuscrit à terre !
-De quoi ?!
-Il a écrit sur du PQ ! Qui te dit qu'il s'est pas torché le cul avec !
-Ecoute… Depuis qu'on est ici ! On a touché des choses beaucoup plus répugnantes ! Alors c'est pas du papier toilette qui va te répugner !
-Mais…
-Elle a raison ! Lis ! ordonna Katsuya.
-Oui ! Oui ! Bon !

Je suis né dans le Kansai… En 1965… Où j'ai mené une enfance naïve et épanouie dans la petite ville d'Ecorcia… J'épousai alors ma femme à l'âge de 25 ans… Qui m'a donné un fils… Mais si seulement il avait ou naitre dans un autre monde… Je ne sais pas qui a allumé la poudre en premier… Si ce n'est que je me souviens que la Team Rocket… en 1996 a réussi à prendre le contrôle de la Sylphe…
Je sais pas… Ils avaient un Pokémon étrange… Mewtwo qu'ils l'appelaient… Et avec lui ils sont rapidement montés au pouvoir… Sous l'empereur Silver no Giovanni, le Japon s'est spécialisé dans l'armement militaire… prenant le contrôle de toute l'Asie de l'est. Rapidement nous sommes devenus la première puissance militaire mondiale.. Ce qui n'a pas tardé à engendré des tensions avec l'ONU… De nombreux états… sont entrés en guerre avec nous… dont les Etats-Unis… Après de nombreuses escarmouches et batailles… Le Japon avait triomphé… Mais à quel prix ? Des régions ravagées par les bombes… Un ciel obscurcit par la production intensive de matériaux, servant à vanter les mérites de l'empire du soleil levant à l'étranger avant que le peuple ne meure de faim… J'aurais tant voulu une autre vie pour ma femme… mon fils… si seulement ils avaient vécus dans la capitale… Je ne vais pas tarder à rendre le souffle… Et l'encre se fait rare… alors sachez… qui que vous soyez… Même si je ne vous connais pas… transmettez mes paroles… et ces graines… qu'elles les fassent vivre…

-Oh putain….
-Cela vous choque ? dit Katsuya… Tout ce qu'il raconte est effectivement vrai…
-Mais… Ca s'peut… Ca s'peut pas… dit-il se laissant tomber au sol.
-Je me disais bien que Silver n'était pas retourné dans le passé pour rien… dit Kama.
-Alors cet endroit est… notre présent… NON ! NON ! CA S'PEUT PAS !!!
-Vous… Es-tu sûr que ça va ? demanda Katsuya.
-Non… Non…
-Allez Arno, tout à l'heure tu disais qu'il y avait toujours une solution ! On a qu'a faire ton plan comme tu as dit…
-Ta gueule s'il te plait… Ta gueule…
-Soit il est amnésique… Soit il vient d'un autre pays… Mais même avec cette hypothèse… c'est douteux cette crise…
-Je l'avoue ! On ferait mieux de le ramener pour qu'il se repose ! proposa Kama.
-Oui…

Après avoir mis Arno sur dos, celui-ci refusant d'avancer, ils retournèrent auprès des survivants, qui à leur vue se précipitèrent sur eux.

-Alors ? dit l'un des hommes.
-Cet endroit… est notre présent… dit gravement Kama.
-Peu importe ? Et les provisions ? Et notre camarade !
-Mais bordel vous pensez qu'a votre petite gueule ou quoi ?!! cria Arno. On a été traumsatisé et vous pensez qu'à bouffer !! Voila vos provisions !

Il lança le petit sac auprès d'un homme, éparpillant les graines à ses pieds.

-Ca c'est mon Arno !
-Toi n'en rajoute pas !!
-Et… Mon papa ? demanda la garçon.
-Ton papa ! Il est crevé ! Et il t'a laissé ses graines pour que tu vives !!
-M-Mon… P-Papa… gémit-il.
-C'était pas très gentil là… dit Kama. Après tous les efforts que tu as fait pour le retrouver !
-Je veux crever… Je veux plus vivre… Pas dans un monde pareil !
-On retourne en enfer alors ?

Un homme entra alors précipitamment dans la pièce, le visage en sueur et l'épaule en proie aux flammes !

-LE GOUVERNENEMT !! Il est là !
-Oh merde ! dit Katsuya ! s'élançant dehors.
-Arno ! Vite on se barre ! cria Kama, tandis que des hommes armées pénétraient dans la pièce…
-Ne t'en fait pas mon chéri… On va rejoindre papa… dit la femme, se recroquevillant sur son enfant.
-M-Maman…
-Arno !!!!
-Laisse-moi…


Alors que dans un ultime effort elle parvint à l'assommer et à la poser sur son dos, elle se prit un coup de crosse de la part d'un soldat, qui semblait être le chef de l'escouade… La faisant tomber à terre, au milieu de flammes, elle et Arno.




A suivre....