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Neuf Agents pour sauver le Monde de Nates



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Informations

» Auteur : Nates - Voir le profil
» Créé le 15/02/2016 à 20:25
» Dernière mise à jour le 15/02/2016 à 20:25

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Humour   Présence d'armes   Suspense

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Prélude à une histoire sans queue ni tête...
Malgré la température ambiante basse, qui en ferait trembler plus d'un, ces neuf-là ne bronchaient pas, leurs regards tous dirigés vers l'écran de télévision de taille impressionnante placé dans un coin de la pièce. Les murs gris étaient dénués de toute décoration, rendant l'atmosphère pesante et, autant le dire honnêtement, un peu effrayante. Mais le groupe ne semblait pas dérangé par tout cela. Il n'y avait plus d'environnement extérieur. Juste l'écran de télévision, et les nouvelles sinistres qu'il propageait dans les neuf esprits.

La journaliste qui parlait se trouvait en plein cœur de Safrania, la capitale de la région de Kanto. Connue pour abriter l'arène Pokémon de Morgane et l'immeuble de Sylphe Industries, la cité n'en est pas moins touchée par les actes criminels. C'est ce qui nous amène à ces fameuses nouvelles. Depuis récemment - environ une semaine, selon la plupart des sources fiables -, des Pokémon étaient retrouvés éventrés, égorgés, écartelés ou autres joyeusetés du même type dans toute la région. Pourquoi donc tant de sang versé ?

Eh bien car une sorte de secte étrange composée de détraqués en tout genre venait de faire son apparition au grand public. Evidemment, au début, personne ne croyait à une réelle menace. Monsieur et madame tout-le-monde ne voyaient là qu'un problème qui ne les touchait pas du tout, de loin à la rigueur. Mais à l'instant même où le Pokémon de ce monsieur ou de cette madame tout-le-monde subit le même sort, ce n'est plus une blague : il y a vraiment des psychopathes qui s'attaquent à leur vie, et à cause de ça, le monde peut s'arrêter de tourner.

Bien sûr, le plus drôle, c'est que cela n'arrive pas ; le monde ne va pas s'arrêter pour des Pokémon morts. Il va au contraire s'agiter encore plus, jusqu'à ce qu'un jour, tout explose. La police ? Oh, par pitié ! Les flics de Kanto ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! Les forces spéciales ? L'armée ? Ce n'est pas beaucoup mieux ; ils sont plus compétents sur un champ de bataille que lorsqu'il s'agit de résoudre des meurtres en série. Au-dessus, il y a bien le gouvernement, mais s'occuper d'une secte qui se dit religieuse, c'est un peu délicat. Il se pourrait que certains en appellent au blasphème, et naturellement, absolument personne ne voulait d'une guerre sainte dans le coin. Déjà, ça faisait beaucoup trop de morts, mais en plus, ça durerait certainement très longtemps.

Un doigt - lui-même relié à une main, cela va sans dire - pressa l'un des boutons colorés de la télécommande noire et l'écran de télévision s'éteignit instantanément. Ils en avaient tous assez vu pour comprendre que la menace était réelle et que le gouvernement avait peut-être eu raison de les appeler pour régler le problème. Enfin, bien évidemment, ils ne voyaient pas pourquoi eux avaient été choisis, et pas d'autres personnes, mais la chose leur serait certainement expliquée en temps et en heure. Pour le moment, ils se contenterait de voir où tout cela les mènerait. Car ils devaient l'admettre, ça les intriguait.

Que le gouvernement fasse expréssément demander neuf individus qui ne se connaissent pas le moins du monde, en effet, ça avait de quoi faire tourner des questions dans les cerveaux. Une fois l'écran éteint, et donc toute distraction éliminée, ils commencèrent à s'observer à loisir.

Celui qui avait été désigné comme Agent 001 - il n'était aucunement question de hiérarchie, juste de pur hasard - était un homme d'une trentaine d'années. Plutôt grand, ses cheveux bruns courts étaient coiffés en arrière et il avait un regard bleu-gris si glacial que c'en était presque effrayant. Son visage mal rasé n'avait rien de désagréable, et il était simplement vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon marron. Il semblait relativement banal, en réalité.

L'Agent 002 était une femme. Une belle, très belle femme même. Pas très grande, mais élégante. Ses longues boucles rousses flottaient dans son dos, et ses yeux gris ne cessaient de passer d'un visage à un autre ; elle était un peu perdue, visiblement. Son long manteau pourpre lui donnait un air très distingué et faisait ressortir la pâleur de son visage constellé de tâches de rousseur.

Une autre femme prétendait au titre d'Agent 003. Elle était très différente de son homologue 002. Plus grande, blonde, avec les cheveux attachées en une queue de cheval haute, son regard noisette pétillait de malice, et elle semblait prendre plaisir à observer le visage séduisant et impassible de l'Agent 001. Elle était vêtue de façon décontractée, d'une chemise rouge aux manches retroussées et d'un jean foncé serré.

Le plus âgé du groupe était 004. Il n'était pas vieux, non ; il devait avoir un peu plus de quarante ans. Malgré cela, il restait bel homme. Ses cheveux bruns tirant un peu sur le gris étaient coiffés en arrière, et son regard bleu clair demeurait fixé sur l'écran de télé pourtant éteint. Plutôt grand, pas trop musclé, juste assez pour pouvoir se défendre en cas de besoin. Sa chemise verte déboutonnée laissait voir un t-shirt blanc, et il avait un pantalon de costume beige. Il ne bougeait pas, mais de temps en temps, il retirait son cigare fumant de sa bouche pour en prendre une nouvelle bouffée.

Debout contre un mur, un carnet et un stylo à la main, l'Agent 005 ne faisait pas attention aux autres. Il repoussait constamment, d'une main, ses cheveux courts très blonds, une mèche retombant sans cesse sur son front. Ses yeux azur ne reflétaient aucune émotion. Seulement une grande intelligence, probablement supérieure à la moyenne. Une blouse blanche de laboratoire lui descendait jusqu'aux genoux. Il devait être scientifique.

006 devait être la plus jeune du lot, du haut de ses dix-neuf ans. Une jeune adolescente plutôt jolie, mais à la mine constamment renfrognée. Ses cheveux teints en rouges descendaient jusqu'à ses épaules, et ses yeux verts étaient tournés vers le plafond, qui n'avait pourtant rien de fascinant. Elle était de petite taille. Un mètre soixante-cinq, même un peu moins. Ses habits étaient noirs. Entièrement noirs. A l'exception d'un anneau argenté qu'elle arborait à l'oreille gauche, et qu'elle ne cessait de triturer nerveusement.

L'Agent 007, un homme séduisant, dont la couleur de cheveux oscillait entre le blond, le brun et le roux, était assis tranquillement dans l'un des fauteuils de la grande pièce, face à la télévision. Il regardait, de ses yeux gris, intéressé, 003, qui ne semblait cependant pas lui prêter la moindre attention. Vêtu d'un smoking noir, il était tout à fait élégant et semblait peu correspondre à un militaire ou un agent des forces spéciales mandaté par le gouvernement. Certes, officiellement, il n'en était pas un...

La quatrième et dernière femme du groupe était 008, dont les cheveux noirs de jais, longs, étaient attachés en un chignon. Vêtue d'une robe noire, par-dessus lequel un imperméable de la même couleur, elle regardait, impassible, chacun des visages inconnus qui se trouvaient à ses côtés. Elle semblait très intriguée par tout cela. Elle avait des yeux d'un bleu étincelant, quoique légèrement froid. Assise sur le canapé, les jambes croisées, elle avait un air très digne malgré son jeune âge, qui devait avoisiner les trente-cinq ans au vu de son visage.

Le dernier Agent, 009, se tenait un peu en retrait. Jeune trentenaire de taille moyenne, aux cheveux bruns et aux yeux verts, c'est lui qui semblait le plus effacé du groupe - encore plus que 002, qui avait l'air déjà bien timide. Il époussetait inutilement son costume beige et ne cessait de jeter des regards suspicieux aux autres. Lui non plus ne savait pas le pourquoi du comment, et ça le stressait, peut-être plus que nécessaire. Il semblait presque au bord de la panique.

Au bout d'un long moment - peut-être pas si long que cela en vérité - une voix féminine brisa le silence, et tout le monde se retourna aussitôt vers la calme et posée Agent 008, qui parlait d'un ton doux quoique ferme.

- Je m'appelle Violet Amory. Je vous le dis, car nous serons certainement amenés à travailler ensemble, et que je déteste ignorer le nom de mes collègues. Question de bienséance.

Les autres semblaient plus ou moins d'accord avec cette femme, mais la télévision, qui se ralluma soudainement - peut-être que 007, muni de la télécommande, l'avait rallumée, mais ça ne semblait pas être le cas -, émit un son qui détourna leur attention, et ils furent contraints de regarder, car un visage plutôt menaçant qu'ils connaissaient bien apparut à l'écran.