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Les Vieilleries d'Urd-sama
de Urd-sama

                   



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Concours pokébip d'août 2003 (trouvaille!)
L’Ancienne Ethnie





La troupe de Medhyena et de Grahyena se dirigea discrètement dans les herbes hautes en direction d'un groupe de Doduo et Dodrio, qui piaillait et mangeait le peu d'herbe verte qui restait dans la plaine. Après un signe de tête du chef de la troupe des prédateurs, les quatre Grahyena du groupe se posèrent stratégiquement en demi-cercle autour des pokémon oiseaux insouciants. Puis les Medhyena se placèrent près des Grahyena, à nouveau quatre par point d'attaque. Chaque groupe s'avançait à plat ventre, silencieux et grappillant chaque centimètre de distance entre eux et leur proie. Ils devaient chacun en choisir une, et d'un coup d'oeil le signalait aux autres groupes. Après avoir suffisamment avancer sans se faire repérer, le chef donna le signal d'attaque à tous les autres Grahyena et Medhyena.



Chaque Grahyena fit un bon fulgurant en réponse du signal d'attaque, un simple cri rauque de leur chef. Ils courraient, poussés par leurs muscles puissants en direction du Doduo ou Dodrio qu'ils avaient pour cible. Les Medhyena suivaient au mieux le Grahyena de leur groupe, car chacun avait sa propre tâche: les Grahyena rabattait la proie, les Medhyena assuraient qu'elle ne s'enfuit pas et l'achevait, étant donné que le Grahyena était trop épuisé de sa course. Deux Grahyena rattrapèrent leur cible, un poursuivait un jeune Doduo et enfonça ses crocs dans ses flans, l'autre chargea dans un vieux Dodrio malade et boitant, qui s'étala de tout son long dans l'herbe sèche. Les Medhyena arrivèrent et chacun serra le cou d'une des trois têtes du pokémon, et le dernier maintenait ses pattes, qui étaient très puissantes et dangereuses. Les cinq pokémon maintenaient leur étreinte sanglante et mortelle dans une agonie lente et secouée de spasmes du Dodrio. Pendant ce temps l'autre groupe achevait le jeune Doduo de la même technique, et les autres groupes se rabattaient au point central, bredouilles.



Les prédateurs étaient gouvernés par un chef et allaient à la chasse ensemble, mais chaque groupe de cinq pokémon était indépendant. Les groupes ne partageaient pas la nourriture entre eux, et chacun ramenait ou non une part du butin à sa famille. Icar était le Grahyena d'un de ses groupes.



- Icar, tu fouttais quoi bon sang!? Cela fait une semaine que tu ne captures rien!

Un des Medhyena bouillonnait de rage auprès de son chef de groupe, un Grahyena maigre et d'un air peu assuré, qui ne savait comment réagir à l'énervement qu'il suscitait au sein de son groupe.

- Je sais bien Taduz, je fais ce que je peux crois-moi…

Icar baissa la tête, honteux.

- Tu n'es vraiment qu'un bon à rien Icar, et la chose la plus stupide qui me soit arrivé dans ma vie est d'avoir été collé au groupe d'un incapable tel que toi! Dégage du clan et ainsi nous pourrons changer de groupe et enfin donner à manger de la viande à nos enfants qui sont maigres et chétifs! Tout cela à cause de toi!

Le Medhyena fixa Icar dans les yeux de son regard furibond puis s'en alla en direction du clan. Les autres Medhyena le suivirent, soutenant de leur regard les dires de leur compagnon. Une femelle resta vers Icar.

- Comprends-les Icar, ils ont peur pour leur progéniture.

Il ne répondit pas et regarda tristement les autres pokémon s'en aller.

- Ils ont peut-être raison, je devrais quitter le clan… Je suis responsable du groupe et je n'arrive plus à capturer quoi que ce soit, et c'est vous qui en pâtissez…

- Je ne sais pas ce qui serait le mieux à faire Icar, si tu pars cela sera extrêmement difficile pour toi, mais si tu restes et que les proies se font toujours aussi rares, c'est le groupe que tu mettras en danger.

Elle partit rejoindre les autres, laissant un avis froid derrière elle et Icar seul avec son angoisse.



Durant toute la soirée, Icar entendait des chuchotements dans son dos, et les autres Medhyena et Grahyena qui l'observaient. A chaque fois qu'il se détournait, chacun faisait semblant de regarder dans le vide. Icar pensa qu'il était temps qu'il quitte le groupe, et se dirigea vers le chef du clan et lui expliqua simplement:

- Je m'en vais.

Le chef, qui était en fait la femelle la plus âgée du groupe ne répondit rien et ne lui fit qu'un signe approbatif de tête. Elle ne lui fit aucun au revoir chaleureux, ni même au revoir tout court et se dirigea tout de suite vers ses anciens collaborateurs de groupe afin de les réorganiser. La femelle qui avait discuté avec Icar après la chasse le regarda de loin et dans le langage du regard lui souhaita bonne chance. Il partit en pleine nuit, en direction du nord où ils savaient que les pokémon abondaient, qu'il trouverait au moins quelque chose à manger.



Il marcha durant toute la nuit, et dénicha deux Chenipotte qui suçaient la sève d'un arbre. Il croqua dans une des chenilles et du liquide épais, noir et âcre se répandit dans sa gueule et coula le long de son cou. Il se força à avaler cette créature répugnante mais nourrissante, puis avala tout rond la deuxième. A force, il s'était habitué à manger des insectes et des végétaux, même si cela le dégoûtait dans le fond. Mais mieux valait manger quelque chose de répugnant que de ne rien manger du tout.



Au petit matin, il arriva à l'orée d'un lac cristallin et frais. Il pu boire un peu d'eau qui calma le goût infâme des insectes et s'allongea le long d'un amas de rocher, à l'ombre d'un arbre où il s'assoupit enfin. Des pensées noires et ses angoisses surgissaient dans son esprit, le torturant à chaque souffle. Il savait qu'il avait opté pour la meilleure solution, mais être seul le mettait mal à l'aise, le hantait. Même s'il était détesté auparavant par ses congénères, au moins il n'était pas seul. Et c'était dans ses instincts de vivre en groupe, en communauté. Il devait lutter contre ces pensées qui surgissaient en lui, fortes, brutes et implacables. Il finit finalement par s'endormir, épuisé par cet harcèlement psychologique et sa marche de nuit.



Il erra ainsi plusieurs jours, continuant son périple vers le nord. Il se nourrissait de Chenipottes infectes, de Ningales tous secs, de carcasses putrides qu'il trouvait en chemin. Après quatre heures de labeur, il réussit même à attraper un petit Poissirène dans la rivière qu'il longeait. C'était le meilleur repas qu'il avait eu durant sa semaine de voyage.



Il arriva en fin de nuit en haut d'une colline, et lorsqu'il observa le paysage de son perchoir, un spectacle impressionnant et unique s'offrit à lui. Des vestiges s'étendaient sur des centaines de mètres, des bâtiments de béton tombant en ruine, certains semblant s'embrasser car tombés l'un contre l'autre. Des cadavres de voiture jonchaient les routes, routes qui étaient poussiéreuses et parfois marbrées de zébrures ouvertes, d'où sortaient une multitude de plantes reprenant leurs droits sur le bitume. Et le tout était gris, la couleur de l'abandon, comme si cette ville avait perdu ses habitants du jour au lendemain. Mais Icare n'en savait rien, car il n'avait jamais vu d'humains, d'ailleurs aucun pokémon de cette période n'en avait aperçu: l'espèce humaine était éteinte depuis plusieurs centaines d'années, dans des conditions inconnues des pokémon.



A suivre!





Note de l'auteur: Bonjour et merci d'avoir lu ce début de fanfic que j'ai réalisé dans le cadre du concours. Comme je note les autres participants, je suis classée en hors-concours. Malgré cet état de fait, je prends volontiers vos remarques/suggestions/questions! Ce début d'histoire sera un chapitre de mon recueil de nouvelles "Des Pokémon et des Hommes". Voilà vous savez tout, merci! Urd-sama
Article ajouté le Vendredi 04 Avril 2008 à 21h56 | |

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