Ame de Pokémon de Yamiyo

« Maintenant que j'y pense...

Se pourrait-il que d'autres aient fait comme nous, qu'ils aient réussi cette expérience et caché leurs travaux ? »

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8 octobre.

Depuis le matin, William et Eliott faisaient route plus vers l'Ouest. Ils avaient bien conscience qu'ils devaient continuer à fuir, tant qu'ils en avaient le temps... A présent, ils marchaient dès qu'ils le pouvaient, de jour comme de nuit, se reposant un minimum. Ils craignaient toujours que les Humains les remarquent, bien sûr, mais essayaient de se dire qu'ils ne couraient aucun risque...

Mais pour le moment, Eliott avaient d'autres préoccupations, beaucoup plus importantes selon lui. En effet, il sentait l'air s'humidifier petit à petit... Parallèlement, il se sentait de plus en plus faible. Il ne savait pas quelle était la cause de ce phénomène, mais appréhendait ce qui allait ce passer, car il sentait que ce n'était pas bon pour lui.

Quand à William, il se sentait constamment surveillé. Peut-être n'était-ce qu'une impression infondée, mais il avait le sentiment que quelqu'un épiait leurs moindres faits et gestes, et ce depuis à peu près une semaine. Mais ils n'étaient pas suivis. Juste épiés. Quelqu'un les surveillait sans cesse, peut-être à distance, mais comment ?

Soudain, un grondement sourd se fit entendre. Les deux garçons redressèrent la tête, cherchant l'origine du bruit. De son, ils l'avaient déjà entendu auparavant, dans le Laboratoire. Ils étaient presque sûrs que les scientifiques avaient appelé cela « tonnerre ». Des nuages sombres recouvraient le ciel. L'espace d'une fraction de seconde, un éclair de lumière apparut au loin. Et puis encore un grondement. Le vent soufflait fort.

Eliott s'affala sur le sol, épuisé.

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Accoudée au bord de sa fenêtre, elle ouvrit ses yeux d'un violet foncé et sourit.

« Ils vont avoir besoin de moi.... »

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Eliott sur son dos, William continuait d'avancer, mais plus lentement, car il devait à présent supporter le poids de son compagnon. Le garçon roux murmura quelques mots.

« Pas par là... Non, pas par là... »

Mais William demeurait insensible à ses paroles. Au bout d'un moment, la pluie se mit à tomber. Tout d'abord, ce ne furent que quelques gouttes qui tombèrent, mais il pleuvait de plus en plus fort. William avait l'impression que le corps de son ami s'alourdissait sans cesse... Soudain, ce dernier se mit à tousser, avant de s'évanouir. William s'écroula avec lui.

Le garçon aux cheveux noirs, désemparé, ne savait plus quoi faire. Ils se trouvaient sur un chemin désert en pleine campagne, et il ne distinguait aucune ville à l'horizon. Aussi, l'humidité l'empêchait de sentir quoi que ce soit. Que pouvait-il faire, à part attendre que la pluie cesse, que quelqu'un passe par là, ou bien qu'Eliott se réveille?

Alors, il attendit.

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« Pourquoi mets-tu aussi longtemps ? »

Le Laboratoire avait réussi à contacter Harshness par téléphone. L'homme, ne souhaitant pas révéler qu'il avait laissé s'échapper délibérément les deux chimères, préféra changer de sujet.

« A part ça, quoi de neuf, Smartness ?
- Rien de spécial... Ah, si. Tu ne devineras jamais ce qu'on a retrouvé à Gloomy City, l'autre jour...
- Quoi ?
- Hand.
- Comment ça ? Il n'était pas censé être au Laboratoire ?
- Si, mais il s'était enfui un peu après que tu sois parti. Et il a été retrouvé à Gloomy City... Mort.
- Mort ?
- C'est ça. Le problème, c'est que le carnet où il devait tout noter et qu'il prenait tout le temps avec lui a disparu... Ce qui veut dire que quelqu'un d'autre l'a entre ses mains en ce moment même...
- Et peut lire les comptes-rendus qu'il a tenus pendant toutes ces années. L'imbécile, qu'est-ce qui lui a pris de sortir ?
- Je ne sais pas. En tout cas, quelqu'un a accès à toutes ces informations. Et c'est mauvais pour nous... Très mauvais même.
- Et donc, qu'attends-tu de moi ? soupira Harshness. Je dois déjà rattraper ces deux fuyards, je te rappelle.
- Pas grand-chose. Continue à poursuivre les deux chimères, mais par hasard si tu tombes sur des informations qui pourraient nous aider à retrouver ce carnet... susurra-t-elle en appuyant bien sur le « par hasard ».
- Et pourquoi ne pas envoyer quelqu'un d'autre ?
- On est tous très occupés, tu sais... Pourquoi crois-tu que tu n'as que trois mois pour les rattraper ?
- Ca va, j'ai compris. Tu peux compter sur moi, Smartness.
- J'étais sûre que tu accepterais... dit-elle avant de raccrocher. »

Harshness resta là un instant, le combiné dans la main. Voilà qu'il avait encore du travail en plus... Enfin bon, si cela lui permettait de s'amuser un peu plus longtemps, il était d'accord.

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« Je sors, Monsieur.
- Où ça ? »

L'homme n'eut pas de réponse, car elle avait fermé la porte avant.

« Lucy ? »