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Les Chroniques des Univers: [Tome 1] La légende des deux Orbes de imhotep43



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Informations

» Auteur : imhotep43 - Voir le profil
» Créé le 14/06/2008 à 16:21
» Dernière mise à jour le 15/02/2009 à 18:56

» Mots-clés :   Science fiction   Sinnoh   Suspense

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Chapitre 42: Reprise des hostilités
Nous étions donc de retour au milieu du Mont Couronné. A peine quelques heures s´étaient écoulées et pourtant, je savais qu´à nouveau le temps allait nous être compté. Nous n´avions guère avancé depuis notre arrivée et je sentais une certaine réticence dans le groupe.

"Bon, où vous m´expliquez pourquoi vous êtes tous de mauvaise humeur, ou on y va franchement. Ca fait deux heures et regardez ce qu´on a fait. Tout le monde cherche des prétextes pour ralentir notre avancée.
-C´est vrai, confirma Pierrick, je ne sais pas ce qui vous prend mais si ca continue, moi je me tire. J´en ai marre de jouer les guides touristiques pour des gens qui ne veulent pas en faire une..."

D´abord c´était Lilian qui voulait vérifier si son équipe était au point, ensuite Hélio ne voulait pas aller plus loin de peur qu´on le reconnaisse, et puis Aurore avait l´impression que nous étions suivis.... Alors lorsque Antoine, pour la troisième fois en vingt minutes, trébucha sur le sol, j´en eus marre !

"Désolé professeur, fit Lilian , mais je crois qu´à mesure que notre arrivée au sommet se profile, je stresse de plus en plus. Et je l´avoue, c´est vrai que j´y vais à reculons.
-Ah, enfin quelqu´un de franc... m´exclamais-je. Je vous jure qu´à la fin c´est agacant cette ambiance.
-Chut, fit Antoine, regardez là bas !"

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"Là bas", c´est à dire vers la sortie de la grotte, un campement avait été installé, mais il était vide. On sentait que les occupants étaient partis en hâte. Les braises du feu étaient encore chaudes. Dehors, la neige tombait tout doucement.
Nous nous approchâmes du campement. Nous étions tous inquiets de savoir ce qui pouvait s´être passé.

"Vous pensez que c´est le camp de base de Lionel et de ses sbires ? demanda Aurore
-Non, il y´a bien trop peu de tentes pour que toute son équipe rentre en entier... expliqua Lilian. Lors de l´explosion du dôme, je n´ai vu personne, mais à l´oreille, je dirais qu´il y´avait au moins vingt voire trente personnes. Ici, il y´a tout juste de quoi abriter une dizaine d´hommes...
-Il n´y a pas de traces dans la neige, nous lança Pierrick, et vu la dernière chute abondante, je dirais que personne n´est sorti depuis au moins deux, voire trois heures.
-Soit bien plus de temps qu´il n´en faut pour que ce feu s´éteigne, fit Antoine, qui était presque devenu un pisteur professionnel. Non, ils n´ont pas pu partir dehors.
-Mais alors, sachant qu´il n´y a que deux chemins et que nous avons emprunté l´autre.... fit Hélio, où sont ils partis ?
-Si effectivement il n´y a que deux chemins.... alors ils ne sont pas partis... expliquai-je calmement. Ca paraît logique !"

Sauf que si mon raisonnement s´avérait juste, alors cela voulait dire que...

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"Ne bougez plus, fit une voix derrière nous. Ou nous serions contraints de vous faire bien des dégâts..."

Je reconnaissais cette voix sans problème, c´était la voix du commandant qui avait tenté de réveiller Regigigas, et qui avait voulu voler tous les pokémons du marais...

"Toi ! fit Lilian...
-Et oui, moi, Diego, commandant de la team Galaxie, je t´avais bien dit que tu ne perdais rien pour attendre..."

Diego et ses hommes avaient sortis leurs balls et malheureusement, rien ne semblait pouvoir nous servir d´issue de secours. Nous entendant arriver, ils s´étaient cachés derrière un rocher le temps que nous arrivions, et il nous avaient coincé autour du feu de camp.

"A ce que je vois, cet imbécile de Lionel a encore parlé trop vite. Il croyait vous avoir mis hors de course tous les cinq, mais il a encore vendu la peau de l´ours... Oh, mais dites moi, soit Lionel est un inculte, soit vous avez une nouvelle recrue... Je compte six personnes... Alors toi, tu dois être Pierrick, le fameux champion de Charbourg et au passage, l´expert de la montagne... Mais toi, qui es-tu ? fit-il à l´attention d´Hélio."

L´ancien chef de la Team Galaxie avait toujours sa cape et il rechignait à enlever sa capuche. Ca pouvait se comprendre, si on se rendait compte qu´il était de notre côté, son sort ne serait guère mieux que le nôtre...

"Allez, ne joue pas les timides ! commença à s´énerver le commandant. Enlève moi cette capuche..."

Contraint et forcé, notre compagnon ota son couvre-chef. La réaction du commandant nous laissa complètement stupéfaits...

"Et bien voilà... Dis moi, comment t´appelles tu ?"

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Incroyable, cet imbécile ne savait pas que la personne avec qui il discutait était l´ancien chef du groupe auquel il appartenait. J´étais scié... Et en même temps, une lueur d´espoir s´animait dans ma tête. S´il ne savait pas qui était Hélio, alors tout était encore possible.

"Je m´appelles Hugues, fit Hélio. Manifestement, il avait compris que si le commandant ne savait pas qui il était, alors, c´était tant mieux pour nous.
-Vraiment, Hugues ? Tes parents étaient indiens ?"

Après cette blague digne d'un adolescent boutonneux, et la réaction tout aussi puérile des sbires, Hélio reprit.

"Euh, sans vous offenser, monsieur (oh là, il lui donne même du "monsieur", quel sens de la comédie), on me l´a déjà faite pas mal de fois celle-là.
-Allons, ne le prends pas mal, je plaisantais.
-Je commence à avoir l´habitude, rassurez vous. Mais je peux vous assurer que ce n´est pas facile a supporter tous les jours.
-Je veux bien te croire fit le chef des sbires en rigolant. Mais celà n´explique pas ce que tu fais ici...
-Je suis un touriste qui veut visiter les colonnes Lances, mais je suis tombé dans une crevasse hier, et sans les soins de ces personnes ici présentes, je serais sans doute mort à l´heure qu´il est."

Hélio jouait avec le feu, mais il s´en sortait admirablement.

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L´interrogatoire continua. Décidément, Diego semblait accepter la soumission apparente de Hélio. De son côté, l´ancien leader jouait comme un professionnel de l´illusion, s´inventant une vie, une famille, expliquant que cette escalade de la montagne était un défi qu´il s´était lancé suite à un échec personnel cuisant. Lorsque Diego demanda de quel projet il parlait (alors que nous savions tous qu´implicitement, il parlait de son échec d´il y´a quatre ans), Hélio prit un air attristé au possible et préféra garder le silence. Bon dieu, il en serait presque émouvant ! Rien ne semblait pouvoir le déstabiliser ou le coincer.

Le commandant voyait sans doute en celui qu´il connaissait sous le nom de Hugues, une future bonne recrue. Volontaire, solitaire, et assez tête brulée pour tenir tête à la personne qui le menaçait. Cependant, son agilité avec les mots ne suffit pas à le sauver. "Mettez vos balls à terre, tous ! Et pas de coups foireux. Après tout, on ne vous veut pas de mal... Et puis, si vous êtes sages, certains d´entre vous pourront peut-être nous accompagner là où nous allons." fit-il à l´attention d´Hélio/Hugues.

Manifestement, Hélio avait tout de même réussi à gagner un peu la confiance du chef. Ce n´était sans doute pour Diego qu´une précaution supplémentaire de le tenir à vue avec nous.
Lilian nous fit signe d´obéir aux ordres. Il montra même l´exemple en prenant ses balls (mouvement de quasi-panique en face) et en les déposant. Nous avons donc tous laissé nos balls sur le sol, pendant que les sbires venaient nous attacher. Mais le regard que me lança Lilian n´avait qu´une seule signification. Il avait un plan pour nous sortir de là.

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Quelques minutes plus tard, nous fûmes détachés. Mais nous étions tous adossés contre un mur de la grotte, sous la surveillance de deux gardes. Lilian s´était mis à côté de moi. Je sentais qu´il n´allait pas tarder à passer à l´action.

"Professeur, me fit le jeune homme, vous avez l´heure ?
-Silence, les larbins, fit le garde.
-Ca va, je lui demandais juste l´heure, pas une bombe."

Nous étions tous attachés au fond d´une grotte perdue à deux jours de la fin du monde et tout ce qui l´intéressait, c´était de savoir l´heure qu´il était ? Bizarre...

"Il est dix-sept heures quarante-sept.
-Oulà, je crois que vous feriez bien de règler votre montre, professeur.
-La ferme, j´ai dit !"

Le sbire commença à s´énerver, et il donna un coup de pied dans les côtes de Lilian. Mais où était donc passée les bonnes vieilles méthodes démocratiques ?
Dans un gémissement, Lilian se contorsionna sur le sol.
Bien que le spectacle de mon ami roué de coups soit proprement insoutenable, que il m´avait dit m´intriguait... Régler ma montre ? Pourquoi ? Et puis d´abord, comment savait t´il qu´il fallait la règler ? A moins que,... il ne parle pas de la montre que j´avais à mon poignet...