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Ame de Pokémon de Yamiyo



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Informations

» Auteur : Yamiyo - Voir le profil
» Créé le 13/06/2008 à 18:50
» Dernière mise à jour le 13/06/2008 à 18:50

» Mots-clés :   Aventure   Présence de poké-humains   Présence de transformations ou de change   Suspense

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Trouvés !
Extrémité Est du pays, 7 octobre 1958.

Ils se trouvaient dans la ville le plus à l'Est du pays, la dernière avant la mer. L'hiver approchant, celle-ci était glaciale. Mais l'air en lui-même était plutôt frais, heureusement pour William et Eliott, car les vêtement qu'ils portaient étaient faits pour la chaleur présente dans le Laboratoire, et ils marchaient pieds nus.

Ils étaient arrivés dans cette ville la veille au soir, et avaient passé une grande partie de leur nuit à chercher un endroit à l'abri des regards pouvant leur permettre de se cacher du scientifique censé les découvrir dans la journée. A présent, le soleil se couchait à l'horizon, et les deux compagnons étaient serrés l'un contre l'autre, dans une ruelle on ne peut plus sombre, même par grand soleil. Et ils attendaient, les yeux écarquillés, à l'affût du moindre son, de la moindre odeur, de la moindre vision suspecte, prêts à se battre ou fuir à n'importe quel signal alarmant. Le sommeil commençait à les gagner : ils n'avaient pas pris le temps de dormir, de peur que le scientifique arrive en pleine journée et qu'ils ne puissent rien faire pour se protéger.

Le soleil finit par disparaître, le ciel s'assombrit petit à petit, et la lune apparut, ainsi que les étoiles. Aucun d'eux n'osaient bouger la moindre partie de leur corps ; c'est à peine s'ils osaient respirer. Ils étaient parfaitement conscients du risque s'ils bougeaient, malgré l'odorat de William qui permettaient de jauger la distance qui les séparait de leur poursuiveur. Maintenant que ce dernier était tout proche, le garçon pouvait distinguer deux odeurs : l'une était parfaitement humaine, et il la reconnaissait entre toutes, c'était sans aucun doute celle d'un scientifique, et plus précisément, de l'homme qui lui avait donné sa dent en pendentif. A cette pensée, le cœur du garçon se mit à battre plus vite. Sans savoir pourquoi, il aimait ce scientifique plus que les autres, et il ne savait pas s'il serait capable de l'affronter ou de le fuir. La seconde odeur était plutôt indéfinissable pour lui : en effet, il ne l'avait jamais sentie directement. Mais ce qu'il y avait de plus étrange avec cette seconde odeur, c'est qu'elle ressemblait à s'y méprendre à celle de William.

Soudain, un vol de Nosferapti passa à toute vitesse au-dessus d'eux, ce qui fit sursauter les deux garçons. Ils se rendirent aussitôt compte de leur erreur : le moindre mouvement de leur part pourrait bien dévoiler position. Ce qu'ils ne savaient pas, par contre, c'était que leur restriction de mouvement était vaine : en effet, seule leur odeur permettait à leur poursuiveur de savoir où ils se trouvaient exactement.

« Tout près, chuchota William, retenant ses mots, cherchant seulement à se faire comprendre de son ami. »

Et celui-ci comprit sans le moindre problème. A présent, ils entendaient clairement un halètement rauque. La même question se posait pour eux : qu'est-ce que c'était ? Un chien ? Un loup ? Puis, un grognement. Et une voix, grave et froide.

« Tiens donc. Ils se cachent. Débusquons-les, Grahyena. »

Leur sang se glaça dans leurs veines. Ils avaient été trouvés sans la moindre difficulté. Leur cachette avait été vaine. Seul William comprit que le chien – ou le loup – se guidait grâce à son flair. Ils entendirent le bruit des pattes du Pokémon sur le sol, de plus en plus près d'eux. William se rendit compte alors d'une chose. C'était lui, le plus proche du Grahyena, comme le scientifique l'avait appelé. La ruelle était étroite et ne comportait qu'une sortie. Ils étaient pris au piège.

Enfin, William osa bouger et ôta son regard du mur droit devant lui pour le tourner vers l'animal. Un rayon de lune éclairait ce dernier, et il put le voir en détail mais la seule chose à laquelle il prêta attention, dans sa détresse, fut une paire de crocs meurtriers. Il s'affola, voulut reculer, se cogna contre Eliott, qui n'avait l'air qu'un peu moins affolé que William. Faute de pouvoir reculer, et dans un élan de courage qui lui parut stupide, il s'élança vers l'avant, sautant par-dessus le Grahyena. Manque de chance, son pied buta contre le chien-loup, et il s'affala lourdement sur le sol.

« William ! s'affola Eliott. »

L'élan de courage du garçon aux cheveux noirs avait complètement disparu. A présent, il était mi-assis mi-couché, les bras vers l'arrière qui le stabilisaient, et il regardait le Grahyena avec un regard effrayé. Ce dernier grognait à son égard. L'homme soupira.

« C'est trop facile... »

L'espace de quelques secondes, il sembla à Harshness que les oreilles de William s'étaient agrandies et que sa peau avait pris une teinte grisâtre, mais quand il regarda à nouveau, plus rien. Sans doute un effet d'ombre. Le Grahyena se mit à tourner autour du garçon qui le suivait du regard, sans pouvoir bouger plus que ça. William déglutissait. A présent, qu'allait-il lui arriver ? Qu'allait ordonner l'homme à son Pokémon ? Soudain, il sentit le souffle chaud de la bête dans son cou, et se fut trop pour lui. Son corps s'affaissa, et aussitôt les crocs du chien-loup se refermèrent sur le col de sa chemise, pour éviter qu'il se blesse en cognant sa tête contre le sol. Le scientifique soupira à nouveau.

« Pourquoi donc n'opposent-ils pas de résistance ? Ce n'est pas drôle... se dit-il à lui-même. »

Eliott était figé. La situation ne pouvait pas être pire. Son seul ami était inconscient, et il était seul contre un scientifique et son Grahyena. Comment pouvait-il encore s'en tirer ? Il faudrait un miracle. Soudain, sans raison apparente, la plus grande des fureurs se mit à l'envahir. Non, il n'allait pas se laisser faire ! Sinon, tout cela n'aurait servi strictement à rien. Cette fuite, tous ces jours de cavalcade, il ne pouvait pas abandonner maintenant... Il allait se battre.

Alors, une chose des plus étranges se produisit. Le corps d'Eliott changea. Ses oreilles s'allongèrent, ses cheveux s'ordonnèrent pour former trois parties distinctes se rassemblant en une frange. Son museau s'allongea, et des poils roux apparurent sur tout son corps. Ses doigts restèrent humains, mais ses ongles s'affinèrent pour former des griffes. Six queues, rousses également, se formèrent. Son comportement semblait avoir changé également : il s'était mis à quatre pattes et grognait en direction de l'homme et de son Grahyena.

Bien qu'il ait à présent ce qui aurait pu être pour n'importe qui un monstre, Harshness ne parut pas surpris le moins du monde et un sourire se dessina sur ses lèvres.

« Là, ça devient intéressant. »