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Smirnoff de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 09/06/2008 à 11:25
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 05:24

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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005 - Cet ami qui lui veut du bien
« S'accrocher à des détails : l'espoir. »
-En voilà une façon de m'accueillir…
Adam et Jennifer étaient assez loin devant, avançant dans la forêt. Smirnoff et Kenneth étaient en arrière, discutant.
-Et toi, espèce de faux-jeton, abruti, minable, trou du c…
-Wowowow… On est amis mais j'en reste pas moins ton supérieur !
-Ca te va bien de sortir ça… Pas si loin, les enfants ! Bordel…
-Etienne, j'ai tenu à être ton inspecteur pour une bonne raison !
-Pourquoi ? Pour te faire pardonner d'être un des dix-sept pousse-caca à avoir voté mon licenciement ?!
-…
-Et tu m'as fait trop de mal. Je ne peux pas te pardonner certains trucs. C'est au dessus de mes forces.
-Etienne, nous sommes amis !
-Un ami ne fait pas de crasses à son ami. Je ne t'ai jamais rien fait et toi…
-Etienne !! Bon, on parlera de ça plus tard. Je suis ici pour t'inspecter…
-Enfile un gant en latex je baisse mon pantalon, veille à mettre assez de crème je suis douillet…
-Bon sang et arrête avec ça, ça ne marche pas du tout avec moi ! Je sais qu'Etienne Smirnoff, celui que j'ai connu, n'est pas un grognard trentenaire mal rasé qui…
-C'EST TOI QUI M'A RENDU COMME CA !!!
Les Roucool s'envolèrent au son du cri. Smirnoff s'avança vers ses élèves, furieux. Kenneth soupira.
-Etienne…
-Non. Je suis sourd, lalala…
-Etienne je t'en prie, restons sérieux un instant, je dois procéder à mon inspection !
Smirnoff s'arrêta, tenant les deux élèves. Il les regarda.
-Bon, les mômes, vous m'aimez bien ?
-Oui…
-Ouais…
-Vous me trouvez cool ?
-Bah ouais…
-Pour l'instant…
-Vous apprenez des trucs ?
-Ouais…
-Le minimum syndical…
-Vous êtes contents ?
-Bien sur…
-Obligés…
-Je vous nourris correctement ?
-Nourriture bon marché !
-Ca passe si on a un bon estomac…
-Je vous ai donné combien de grammes de coke jusqu'à maintenant ?
Adam et Jennifer regardent Smirnoff puis Kenneth.
-Exactement, deux-cent cinquante ! Vite, Kenny, va rapporter tout ça aux grands de ce monde pour que cette fois ils m'éviscèrent et livrent mon corps à la science !
-Etienne je vais vraiment me fâcher…
Smirnoff fronça les sourcils et regarda son meilleur ami avec un mépris terrifiant.
-Si toi tu dois te fâcher, moi je dois faire QUOI alors ?!
-Smirnoff, calmez-vous ! Cria Jennifer. Vous êtes amis, non ?
-C'est ce qui est marqué dans mon numéro de sécu !
-Alors comportez-vous en ami !
-Hors de question !
-Pourquoi ?
-Pourquoi ? Parce que ce connard a fait tomber ma carrière à l'eau !
-Monsieur Smirnoff… Marmonna Adam, excédé.
-Je refuse de te parler plus longtemps. Garde les gosses, j'ai besoin d'être seul.
-Euh… Mais…
-J'AI DIT que j'avais besoin d'être seul, garde les gosses, à moins que tu ne fasses parti d'une mafia de tueurs d'enfants je crois que je peux te faire confiance sur ça AU MOINS !! Bordel….
Kenneth soupira et regarda les deux enfants. Adam le regarda.
-Je sais pas ce que vous lui avez fait, mais c'est la première fois qu'il dit un gros mot à quelqu'un devant nous…
-Ahem… Oui, on est quelque peu en froid, lui et moi…
-Comment vous êtes devenus amis ?
-… On a partagé des choses ensemble. Beaucoup de choses. Trop, peut-être.

Le bulbe s'illumina.
-Regardez bien, les enfants. C'est quelque chose qu'on ne voit pas souvent…
La graine s'entrouvrit et laissa apparaître une fleur naissante fermée. Bulbizarre avait évolué en Herbizarre.
-Woooow….
-Ouah !
-Génial !!
Un petit garçon brun aux yeux noirs avait regardé la scène fasciné. Le professeur Cole était considéré à l'époque comme un véritable génie de l'enseignement. Etienne pensait qu'il allait s'ennuyer dans cette école de riches que ses parents lui avaient payés à Mérouville, mais lui, à huit ans, il venait de découvrir sa vocation.
-Nous apprenons donc que Bulbizarre évolue en Herbizarre au niveau 16. Connaissez-vous d'autres types d'évolution ?
Etienne leva la main.
-Smirnoff ?
-Par échange !
-Bien. Peux-tu nous citer deux exemples ?
-Gravalanch en Grolem et Machopeur en Mackogneur !
-Excellent, Smirnoff. Maintenant nous allons voir les exceptions, c'est-à-dire les Pokémon qui évoluent avec l'échange mais en tenant un objet.
Etienne regarda son professeur avec de grands yeux éblouis.

-Etienne ?
Le gamin se retourne.
-S… Salut ! Tu me reconnais ?
-Tu es Ke… Kenneth. On est dans la même classe…
-Ouais. Tu veux jouer à la balle avec moi ?
-Euh… Nan merci.
Etienne regardait quelque chose dans un buisson
-Je… J'ai remarqué que tu te tenais toujours à l'écart des autres…
-Ouais… J'observe ce Chenipan depuis quelques jours.
Kenneth s'accroupit à côté d'Etienne. Ils virent le Chenipan se pendre par la bouche à un fil, tournoyant puis évoluant, restant Chrysacier, pendu à un fil. Les deux enfants regardaient la créature, émerveillés.
-Tu préfères regarder un Pokémon évoluer que de jouer avec tes copains ?
-C'est pas super ?
-… Si. Si c'est cool… Mais Etienne, il faut… Il faut avoir des amis c'est important.
-Ouais… Peut-être. Mais eux aussi, ce sont des amis. Les Pokémon.
Kenneth hocha la tête.
-Je suis d'accord.
Ils se sourirent. Une amitié indestructible venait de naître.


Campement dans la forêt le soir même.
Jennifer vint voir Smirnoff qui priait devant un autel dans le bois aux chênes. Il la regarda.
-La minute « Pauvre Monsieur Smirnoff, il est si pitoyable », présenté par Jenny Scoresby… Aujourd'hui : Monsieur Smirnoff le sociopathe est encore plus pitoyable qu'hier…
-Non, vous n'êtes pas pitoyable. Vous êtes pire que ça. Je ne serais pas vulgaire parce que mes parents m'ont bien élevée…
-Abrège, blonde.
-Vous avez un ami. Pourquoi vous ne voulez pas le garder ?
-Les humains sont faibles. Ils vous trahissent tous un jour ou l'autre. Lui c'est une mauviette amorphe, il est pire que faible il est vil.
-Vous ne pensez pas ce que vous dites. Il y a surement des gens que vous aimez.
-… J'aime mes parents
-C'est un bon début mais moi aussi j'aime mes parents, Adam aussi. Pourquoi vous vous êtes disputé avec monsieur Heine ?
-Kenneth a témoigné contre moi quand j'ai failli être radié de l'ordre des professeurs. Il a été un des dix-sept types à témoigner en ma défaveur.
-Mais vous êtes toujours là !
-Grâce à un témoignage. Un témoignage qui n'est pas le sien.
-Celui d'une personne qui vous aimait bien, alors ! N'est-ce pas ?
Smirnoff regarda tristement l'autel.
-Non. Même pas.

Smirnoff.
Petite barbe, manteau noir.
En face de lui, un homme au crâne dégarni, un psychologue, lui tendit un appareil.
-C'est quoi ?
Le docteur assembla ses mains.
-Un dictaphone. Pour reprendre confiance en vous, vous allez apprendre à vous parler à vous-même. En vous enregistrant, vous allez apprendre à vous affirmer socialement.
Smirnoff paraissait blasé. Il secoua la tête en soupirant.
-Je suis pas fou, Docteur Buckler…
-Je sais que vous n'êtes pas fou. C'est une simple méthode qui consiste à reprendre confiance en vous. Vous avez été fragilisé par votre défection au simple titre d'enseignant. Il est normal que vous réappreniez à avoir confiance en vous.
-Je comprends, oui…
-Vous ne vous rasez plus….
-J'ai peur de… De prendre quoi que ce soit de tranchant… En ce moment.
-Des pulsions suicidaires, Monsieur Smirnoff ?
-Non… Je tremble. J'ai… Peur de me rater.
-Vous êtes encore fragile mentalement... Demandez à quelqu'un de vous aider à vous raser.

-C'est gentil d'être venu.
Kenneth regarda son collègue.
-Tu as une mine affreuse, Etienne…
-Je sais… Désolé d'être aussi pitoyable.
Kenneth étala la mousse à raser avec le blaireau.
-Ca devait être dur de passer devant le conseil d'administration…
-Oui, très.
-Tu sais bien que tout ça n'était pas ta faute.
-… Je sais pas…
-Ne… Ne pleure pas, je viens de commencer à te r…
Mais Smirnoff s'effondra sur Kenneth qui s'écarta légèrement.
-Laisse-moi finir de te raser, Etienne. Il faut que tu sois présentable. Tu es couvert de mousse, ça n'est pas correct…
-Un seul témoignage, un seul témoignage en ma faveur ! Il n'y a que Linda qui ait posé un témoignage favorable.
-Je sais.
Kenneth acheva son travail. Smirnoff était désormais clair de tout poil en trop. Toujours un peu larmoyant mais plus propre.
-Tu... sais… ?
-Oui bien sur, Etienne, je travaille à l'administration de l'école centrale de Mérouville, tu sais bien. On prend un verre ?
Smirnoff se leva.
-Euh… Oui… Oui.
-Ca va ? Tu as l'air sonné…
-Tu… Tu n'as pas émis de témoignage par hasard, à mon encontre ?
-Quoi ? Etienne, je n'aurais pas osé !
-Mais tu n'as pas témoigné pour moi non plus.
-Je ne pouvais pas. Je n'ai pas assez d'ancienneté.
-Ah. Ok. Désolé de t'avoir soupçonné, je suis devenu un peu parano…
-C'est compréhensible, vieux.
Un petit silence. Puis Kenneth saisit l'épaule de Smirnoff.
-Mon vieux, tu sais que je ne te ferais jamais de sale coup. Hein ?
-Je sais, Ken.
Ils se donnèrent une amicale accolade. Kenneth semblait bouleversé.

-Euh… Mémo personnel 1… Je m'appelle Etienne Smirnoff, j'ai 20 ans et je suis enseignant à Clémenti-ville.
Le docteur Buckler hocha la tête.
-Bon début. Je sais que ça va vous paraître débile au début…
-Je ne veux plus jamais paraître débile. Plus jamais devant quiconque.
-Alors efforcez vous de ne dire que des choses intéressantes dans ce dictaphone. Peu à peu, il deviendra votre allié.
La secrétaire appela le psy.
« Docteur excusez-moi, on a un problème avec un patient en salle d'attente. »
-Ahem… Excusez-moi, contretemps.
Il sortit de la pièce. Smirnoff se plaça à son ordinateur et alla sur l'intranet du tribunal administratif de Hoenn.
Il chercha la liste des personnes qui s'étaient inscrites au barreau. Il s'en voulait de faire ça, mais il voulait juste une confirmation.
Linda était inscrite. Première inscription en 1998 pour témoignage favorable.
Cumberdale était inscrit depuis 1994 pour conduite en état d'ivresse… Smirnoff soupira tant c'était risible.
Lui-même était inscrit. Quand il avait 16 ans il s'était inscrit pour être appelé en cas de témoignage contre Cumberdale. Il ne pouvait décidément pas saquer son alcoolisme.
Et là…
-Oh non… Oh noooon…
Sa voix chevrotait à la limite du sanglot. Le nom de Kenneth Heine était inscrit en 1998 pour inscrire un témoignage défavorable à son encontre.
Son meilleur ami l'a trahi.


Jennifer revint vers Adam et Kenneth.
-Il ne veut rien savoir.
-Il me fait un minimum confiance, encore, puisqu'il me laisse vous garder.
-Même pas… Soupira Adam en voyant Erwan et Estelle, les Capidextre et Seviper de Smirnoff qui les surveillaient.
Kenneth hocha la tête.
-Il a raison de me faire ça. De me détester. J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas du faire.
-Vous avez témoigné contre lui, affirma Jennifer.
-Exactement.
-Pourquoi avoir témoigné contre votre meilleur pote ? S'étonna Adam.
-…. J'avais une bonne raison de le faire. J'ai pris la décision que j'estimais la plus louable.
-C'est louable de trainer son ami dans la boue ?
-Jennifer !
-Non, ça va… Non, ça n'est pas agréable.
-En attendant c'est lui qui va mal, persista la jeune fille
Adam s'empara du bras de Jennifer.
-Hey, qu'est-ce que tu fais ?!
-J'essaie de comprendre ! Il a fait du mal à Mr Smirnoff, je veux savoir pourquoi !
-T'es pas sa chérie que je sache ! Lui il s'en fout de toi, t'es juste une élève pour lui !
Jennifer plissa les yeux.
-Et toi tu l'aimes bien parce qu'il te traite comme de la merde.
Adam allait répondre mais Jennifer lui tourna le dos.
Kenneth soupira.
-Ne vous disputez pas, c'est stupide…
-Mais Dispute et Stupide sont des anagrammes. Donc l'un ne va pas sans l'autre. Toutes les disputes sont stupides et tout ce qui est stupide mérite qu'on se dispute pour, expliqua Smirnoff en revenant.
Il s'assit face à Kenneth et rappela ses deux Pokémon.
-Je propose la trêve. Tu inspectes, tu te casses et on n'en parle plus.
-Deuxième trêve… Marmonna Kenneth. La première a duré cinq ans…
-J'aime perdre mon temps.
-Smirnoff, tu n'as aucune raison de me haïr. Je n'ai jamais rien fait contre toi.
-Alors tu me salis et ce n'est rien ? Tu participes à ma dépression, à mon malheur, tu ruines ma vie !! ET CE N'EST RIEN ??
-Je suis désolé…
Smirnoff regarda Kenneth.
-… Je suis vraiment désolé, pour tout ce que je t'ai fait.
Smirnoff regarda Kenneth avec toujours autant de haine mais un léger étonnement aussi.

-Tu… Tu le savais ?
Cinq ans après que Smirnoff ait découvert la trahison de Kenneth, il lui avouait enfin qu'il savait.
La première trêve prenait fin.
-Oui, je le savais. Je l'ai appris le lendemain de ton premier… rasage.
Kenneth parut désolé. Ils étaient dans un vieux café de Mérouville.
-Ecoute, Etienne, je n'ai jamais fait ça contre toi.
-Alors pourquoi ?
-Je ne peux pas te le dire.
-Alors excuse-toi.
-Non.
Smirnoff s'étonna.
-Je sais ce que j'ai fait. J'ai calculé les risques. L'un de ces risques, c'est que tu saches pourquoi j'ai fait ça. L'autre risque c'est que tu me détestes, mais celui là…
Il agita la cuiller dans son café.
-Je m'y suis préparé.
Smirnoff secoua la tête. Il poussa un grondement de colère.
-Pendant cinq putain d'années j'ai espéré que tu l'avoues de toi même !
-…
-Tu n'as même pas eu ce courage ! Tu n'assumes même pas tes actes !! Espèce de salopard !!!
-Je comprends ta réaction.
-TU T'EN FOUS COMPLETEMENT !!! Tu te fiches de moi ou de mon sort ! On n'est plus des amis !
-…
-C'est fini. Tu peux aller te faire foutre maintenant. Mais avant ça excuse-toi.
-…. Jamais.
-… Tu ne veux pas t'excuser au moins pour le mal que tu as engendré ? Tu es vraiment si… Odieux ?
-Je ne m'excuserais pas. Je n'ai rien fait de mal.
Smirnoff hocha la tête et se leva.
-Tu viens de ruiner le peu d'espoir et de confiance que j'avais en le genre humain.
Il sortit son dictaphone.
-Mémo personnel numéro 287. Kenneth Heine n'est plus mon ami. C'est terminé.


-… Tu avais toujours insisté sur le fait que tu ne t'excuserais jamais…
Kenneth hocha la tête.
-Ca fait cinq ans qu'on ne s'est pas vraiment revus… J'ai eu le temps de réfléchir, j'ai vraiment été un monstre avec toi.
-Explique moi pourquoi, pourquoi tu…
-Etienne, tout sauf ça. J'ai de bonnes raisons de ne pas t'expliquer mes bonnes raisons.
-Hmph…
Jennifer et Adam regardaient.
-Demain, Etienne, tu feras passer un test à un de tes élèves. Je t'inspecterais, et ensuite, je partirais.
-… Compris, boss.
-Maintenant, au lit tout le monde. Demain nous avons une longue journée d'inspection.

Smirnoff arriva en voiture, de nuit, devant une maison. Il hésita à sortir. Il vit une autre voiture. Il regarda le bouquet de fleurs sur le siège passager vide à côté de lui. L'autre voiture l'intriguait.
Il vit alors Kenneth sortir avec Linda de la maison qu'il surveillait. Le brun mal rasé tomba des nues.
-Oh putain… L'enf… Putain…

La porte fut défoncée. Kenneth se leva brusquement.
-Etienne ?!
-Pourquoi tu sors avec Linda ?
-… Je ne sors pas avec elle !
-JE VOUS AI VUS ! HIER SOIR ! TU ETAIS CHEZ ELLE !
-Tu espionnes Linda ?
-Tu veux mon poing dans la gueule ?
-Etienne, nous discutions, c'est tout.
-Pourquoi tu fais tout pour rendre ma vie insupportable ? Tu as fait un pari avec Cumberdale sur la date de mon suicide ?!!
-Je ne sors pas avec Linda enfin c'est ridicule !!!
-MENTEUR !
-Va lui demander si tu ne me crois pas !
-Pourquoi pas, tiens. C'est ce que je vais faire !
-Ca valait le coup de défoncer ma porte ?
-Oui. C'est une bonne revanche. Ta vie va devenir un enfer, à toi aussi ! Haaaa hahaha ! Ta porte ne se refermera jamais.
Il repartit, furieux, et avant de prendre l'ascenseur, il cria :
-Ca veut dire qu'on ne se reverra plus, salopard !
Kenneth regarda sa porte brisée et soupira.
-Malheureusement pour toi, on se reverra…


Kenneth s'éveilla en pleine nuit. Il aperçut Jennifer devant le feu.
-Quelque chose ne va pas ?
-… Vous allez bien ensemble, vous et Smirnoff. Ca se sent qu'il vous aime beaucoup.
-Tu trouves ?
-Il n'aurait pas proposé de trêve sinon. Il est sans concessions dans ses colères.
-Exact… Mais Smirnoff est devenu extrêmement dur au fil des ans. Ca ne sera plus jamais comme avant.
-Les choses changent, Monsieur Heine.
-Hm…
-Vous pouvez me dire à moi, pourquoi vous avez témoigné contre lui ?
Kenneth réfléchit un moment puis regarda Jennifer.
-Tu l'apprécies beaucoup, hein ?
-Euh… Oui.
-Alors je ne te le dirais pas.
Il retourna se coucher. Jennifer haussa les épaules et fit de même.

–Remonte le moulinet ! Ca mord !!
Ils avaient environ quatorze ans. Ce jour là, profitant d'un jour libre, ils péchaient. Etienne remonta la créature. C'était un Ramoloss.
N'importe quel dresseur l'aurait jeté.
-OUAIS !!! UN RAMOLOSS ! YAHOU !
-C'est géant ! Tu vas pouvoir présenter ta thèse sur son évolution !
-Merci, Kenneth ! Sans toi je n'aurais jamais pu le faire !
Ils firent tope-la.
-Je jure de te rendre un jour la pareille !
-T'es pas obligé… Tu me la rends à chaque fois au centuple ! Tu en fais trop…
-C'est parce que tu es mon meilleur ami. Je tiens à toi.
Etienne captura la femelle Ramoloss. Une voix se fit entendre.
-Eh bien, les garçons, on s'amuse bien ?
Etienne se retourne vers Linda qui les regarde, assise dans l'herbe.
-S… Salut, Linda !
-Hey, Linda ! Tu descends pécher avec nous ? Sourit le blondinet
-Non merci les garçons. Il n'y a pas de Pokémon eau qui m'intéresse en ce moment... En plus je suis pas trop d'humeur.
Elle se lève et part. Kenneth tapote l'épaule d'Etienne.
-Vas-y !
-T'es sur ?
-C'est le moment idéal.
Etienne donne sa canne à Kenneth, et il arpente la pente.
-L… Linda !
-Oui, quoi ?
-Euh…
Il sort une Pokéball.
-Bon anniversaire !
Linda regarda Etienne.
-Tu t'en es souvenu ? Je pensais que personne n'y avait pensé ! Merci !
Elle ouvrit la Pokéball. C'était un Korillon.
-Ooooh… Il est adorable ! C'est Kenneth qui…
-Il a juste eu l'idée, c'est moi qui l'ai capturé.
-Je vais l'appeler Corey ! Merci infiniment, Etienne !
Elle lui donna un baiser sur la joue. Etienne devint tout rouge.
-Etienne, ça va aller ? Tu vas pas griller sur place ?
-Oh ça va, toi, hein ! Ricana Smirnoff en redescendant vers son ami.


Smirnoff se réveilla à cinq heures du matin. Un Charmillon le regardait. La créature diurne s'envola. Le matin était blanc, inachevé. Smirnoff se leva et aperçut les trois autres bivouacs. Il marcha un peu, apercevant le feu éteint. Il regarda Kenneth, soupirant de le voir toujours ici. Il entendit un bruit à travers la forêt, comme un son de cloche. Il se dirigea vers le bruit, et au bout de quelques minutes de marches, il aperçut un Korillon sur une branche. La créature émit un petit cri semblable à celui d'un grelot. Elle lévita jusqu'à Smirnoff qui la prit et la regarda. La petite Korillon s'endormit entre ses mains.
-Je… T'appellerais… Coralie…