La création de kamui shiro

Camélia arriva derrière moi. Il observa le village qui paraissait extrêmement calme et sorti de sa poche un fascicule.
- S'il n'y a personne dans les rues, c'est qu'il doit se passer un regroupement quelque part.
- Un regroupement ? Il y a une grande vente ?
- Aucune idée, visitons ce village, il y aura bien quelque chose qui nous le dira.
Camélia passa devant moi, et s'approcha de la première maison. Le quartier avait des chemins en gravier, des terrains de fleurs entouraient les habitations et tout paraissait bien entretenu.
Il frappa à une porte.
- Il y a quelqu'un ? Nous sommes des voyageurs !
Personne ne répondit. Il cogna à nouveau, mais n'obtint que le silence.
- Il n'y a personne ici.
Je regardais aux alentours essayant de trouver une information, et par chance, mes yeux s'arrêtèrent sur une affiche, au loin, qui se trouvait sur un arbre. Je prévenais Camélia de ma découverte, et nous courûmes vers cette feuille. En gros était inscrit :
« Nous avons recueilli un tas de pokemon qui se sont révélés totalement inoffensifs. Ayant perdu leur pouvoir par une cause encore inconnue, ils sont dans l'incapacité de se défendre et de vivre seuls dans la nature. Nous appelons aux gens du village de venir les adopter, aujourd'hui même, au centre - ville. Merci »
INSTITUTION DES POKEMON D'ACAJOU »
- Mais, c'est impossible, des pokemons sans pouvoirs !
- Il faut croire que non. Allons faire un tour au centre du village, on verra bien !
J'acquiesçai et rappelai Dardargnan et Papilusion qui attendaient depuis quelques minutes dans un champ d'hautes herbes. Camélia consulta à nouveau son fascicule, et précisa que le centre du village se trouvait à cinq minutes d'ici. Pour ma part, je cherchais, au fur et à mesure qu'on approchait du lieu, un centre pokemon où les miens pourraient se reposer. J'en trouvai un, mais une foule de gens m'empêchai d'y entrer.
- Nous y sommes, Ulicia.
- J'ai vu, il y a plein de monde.Où se trouvent ces pokemons sans capacités?
- Il y a une estrade, là bas. Des gens présentent des pokemons et les offrent au personnes qui les demandent.je crois que je vais aller en prendre un.
- Vraiment ? bah... pourquoi pas.
Nous entrâmes dans une grande salle. Il s'y trouvait une centaine de chaises encore libres. Les murs de la grande pièce étaient de couleur bleue avec des points blancs et le plafond orange avec du feu. Cela donnait une bonne ambiance. Devant nous, plusieurs pokemons s'amusaient dans une grande cage, et une personne les sortait chacun leur tour. J'observais ses pokemon qui
jouaient inconsciemment. Il leur manquait des choses : des taches ou des rayures, par exemple, des points classiques.
Je m'installais sur une chaise à coté du docteur. Il suffisait de lever la main pour obtenir le pokemon. Les races montrées étaient rares, étrangement. La personne s'occupant de la grande cage alla en chercher un nouveau. Il monta sur le podium en posant le pokemon sur une table.
- Un magnifique Salamèche ! Qui veut un magnifique Salamèche ?
Le lézard rouge balançait sa queue par -ci par-là et sautillait sur la table. Un détail m'échappa ; sa queue ne possédait pas de flamme ! Cela pouvait paraître logique du fait qu'il n'aie pas de pouvoirs, mais quand même !
Un petit garçon de dix ans se leva et se mit à crier haut et fort sa demande.
- Moi je le veux ! S'il vous plaît !
- Tu peux venir le chercher ! Prend en bien soin !
- Merci !
Le garçon couru vers le petit animal rouge qui lui sauta dans les bras, puis repartit, tout heureux. Lors des trente minutes suivante, plusieurs pokemon d'apparence étrange se montrèrent. Le docteur Camélia n'en avait choisi aucun pour l'instant. Puis
se fit le tour d'un petit pokemon jaune bien connu.
- Un Pikachu tout mignon.qui veut le Pikachu ?
- Moi !
Camélia se leva d'un coup, et dégagea haut sa main. La personne l'autorisa de venir le prendre, ce qu'il fit. Il revint avec un Pikachu d'une allure peu commune. Il lui manquait les deux taches rouges sur ses joues ! Il était tout jaune ! Même les rayures brunes sur son dos et sur sa queue n'apparaissaient pas. Seul ses oreilles possédaient le signe commun noir.
- Et bien, docteur, vous nous ramenez un spécimen rare d'apparence ! dis- je ironiquement.
- Et vous, ma chère Ulicia, vous ne souhaitez pas aider un des pokemons en l'adoptant ?
- Pourquoi pas... mais alors il me faudrait une pokeball normale pour le capturer. Une univerball serait trop dangereuse.
Je fouillais dans mon sac, et par chance, j'en trouvais une toute petite cachée au fond.
- Ca tombe bien, il m'en reste une qui est inutile. Quel est le pokemon qui passe, maintenant ?
- Un évoli... blanc !
- Je le veux !
Mais je m'étais levée trop tard. La petite fille qui avait réagit avant moi alla chercher l'adorable pokemon. Déçue, je m'assis sur la chaise en boudant.
- Passons au pokemon suivant. Je vous présente un petit renard rouge, qui a malheureusement perdu ses six queues pour n'en avoir qu'une...Goupix !
- Qui le veut ?
J'observais le Goupix. Je le trouvais finalement mignon lui aussi. Je levais la main et cria que je le souhaitais. La personne accepta, et je vins le chercher. Le docteur approuva mon geste, et me proposa de partir, car il se faisait tard. Il fallait simplement que nous demandions à quelqu'un de nous transmettre le chemin pour aller à Ecorcia. En sortant de la salle, je remarquais que la foule avait diminué. Mon Goupix s'amusait en courant autour de nous. Sa seule et unique queue le faisait ressembler presque totalement à un renard. Finalement, j'était très heureuse d'avoir pu l'adopter. Pour combler mon bonheur, je le pris dans mes bras et commença à le caresser. Le docteur s'approcha d'une personne et lui demanda comment faire pour arriver à Acajou. Celle ci répondit qu'en passant par le lac qui se trouve à coté du tunnel, nous y arriverions en une heure. Heureuse de savoir que cela ne prendrait pas deux jours, je débutai le chemin se trouvant derrière moi et posai Goupix sur le sol. Le docteur fit de même, mais il garda le pikachu sur son bras. Après cinq minutes, nous étions déjà revenus au point de départ. Le lac se trouvait juste à coté du souterrain comme l'avait dit la personne. Mais je ne l'avais pas remarqué auparavant. Au-dessus du lac se trouvait le grand et long pont qui mène à Acajou. Je posais mon pied dessus, et il bougea doucement. Je sautais dessus, et cela le fit trembler fort. Je rigolais, en demandant à Camélia si le pont était solide. Il répondit qu'il n'en avait aucune idée.
- Alors c'est comme dans les films ? Quand on arrivera au milieu, il va se casser et nous tomberons dans l'eau...
- Peut - être, qui sait ?
Camélia éclata soudainement de rire, ce qui le fit vaciller et il faillit tomber dans la rivière... il ria de plus belle, et je souriai moi aussi... dans un souffle, il réussi à dire un mot.
- Le... le... pont est solide, mais... Il ne faut pas sauter dessus... Idiote... Ha ha, ha, ha !
- Et vous alors, vous allez tomber rien qu'en rigolant, c'est pas mieux. !
- A... a... Allons - y !
Nous entamèrent- dans un effort pour ne pas tomber a cause du fou - rire dont on était pris - le pont.