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Je voulais être dresseuse...(OS) de Scorbunn



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Informations

» Auteur : Scorbunn - Voir le profil
» Créé le 09/12/2019 à 20:16
» Dernière mise à jour le 15/12/2019 à 08:28

» Mots-clés :   Drame   Galar   One-shot

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Chapitre unique
C’est aujourd’hui un jour froid de la saison hivernale, qui glaçait jusqu’aux os toute forme de vie présente à l’extérieur.


Ma mère, une belle rousse en blouse blanche, avait donc une grande quantité de travail à faire dans le but de venir en aide aux pauvres pokémons frigorifiés dans toute la région galarienne, ce qui s'avérait assez difficile pour elle. Mais bien heureusement, un jeune garçon, le frère du Maître invaincu Tarak, l’aide soigneusement au laboratoire, lui qui veut devenir Professeur Pokémon ; tandis que ma grand-mère est chargée de me garder durant leurs fréquentes heures supplémentaires ainsi que de venir me chercher à la fin de ma journée d'école.

Vous me direz sûrement qu'il n'y en a absolument aucune dans ce secteur géographique, alors j'étudie dans une salle inutilisée du Centre Pokémon au sud de Motorby, avec d'autres jeunes, même si cette éducation ne m’intéresse pas du tout.

En effet, même si ma famille me répète de suivre leur voie, je souhaite plus que tout être dresseuse, mais d'après ma mère, il n'y a aucun « débouché convenable ».


En ce jour tellement glacial, notre professeur étant absent, je devais rester chez moi. Mais quel ennui... Je voudrais partir à l'aventure loin de la paisible campagne entourant Paddoxtown.


Contre un mur de la pièce, je remarque qu'un tas d'objets, dont un sac à dos en cuir, sont empilés. Discrètement, tandis que la Professeure Magnolia endormie ne me surveille plus, j'ouvre le bagage. 


Ce dernier contient une Pokéball, l'accessoire indispensable à tout dresseur, ainsi qu'une grande boîte métallique, où sont rangés une petite marmite en cuivre, des piquets ainsi qu’une large toile monochrome. C'est un Kit de Camping, sans aucun doute.


La grand-mère baille, elle va donc se réveiller dans l'immédiat.

J’attrape mes baskets bleu marine en sortant avec l'équipement sur le dos. Le sol est gelé, sur la Route 2, mais je préfère courir, de peur de me faire rattraper. L'air froid me brûle les poumons, mais je me sens enfin libre. Je peux désormais aller où bon me semble !


Mon enthousiasme disparaît vite, ma grand-mère m'appelle au loin. 

J'entre précipitamment dans la gare de Brasswick, passe le portillon en présentant la carte de transports offerte avec mon Motismart. Ce dernier se met à sonner quelques minutes après. Ma mère essaie de me passer un coup de téléphone. Je le jette par la fenêtre, pour être tranquille.


Le train arrive à la gare suivante quelque temps après cet incident qui aurait pu compromettre ma liberté. La station débouchait sur d'immenses étendues non exploitées, non habitées par les hommes, où les pokémons se baladent plus librement que sur les routes délimitées, où le plus fort garde sa place sans discussion des autres membres de sa troupe.


Néanmoins, je sors du bâtiment en pierre sans la moindre crainte. Quel froid de Canarticho ! Ce n'est pas un temps à promener un Voltoutou à l'extérieur ! J'aurais au moins dû mettre mon gilet en tricot avant de m'échapper ! 

Mon professeur nous répétait de ne jamais nous approcher d'un Pokémon des Terres Sauvages. Certains semblent tellement forts, comme cet Onix qui s'est approché de la barrière ! Des marques de griffes profondes m’intriguaient sur ses morceaux de roche.


Après toutes ces aventures, bien que courtes, la nuit commence à tomber sur ces vastes plaines, en compagnie du froid qui s'installe brusquement. Je pars alors à la recherche d’un endroit correct pour monter ma tente.

Après quelques pas, le vent sifflait déjà à mes oreilles, m'empêchant d'entendre les bruits alentours. Quelle sensation désagréable ! Dans quelques minutes, je ne verrai plus rien. Je pose mon sac sur le sol encore enneigé pour attraper la fine toile imperméable ainsi que les piquets servant d’attaches à planter dans le sol.


Les rafales de vent se calment lentement. Je parviens à distinguer des bruits de pas dans l'herbe presque entièrement recouverte de poudreuse. Non, ce ne sont pas des bruits humains. Un Pokémon me guette, tapi silencieusement dans les hautes herbes. Je saisis l'un des morceaux métalliques afin de me défendre. Il est tellement proche que je sens maintenant son souffle chaud.


Piquet à la main, je donne des coups dans les airs. Au troisième, un liquide épais et poisseux se dépose sur ma main. Du sang, très certainement. La laine claire de mon adversaire se décolle de sa peau. Rancunier et irascible, ce dernier se jette violemment sur moi, en tentant de me transpercer le ventre avec ses longues cornes.


Lorsque je me réveille, je sens immédiatement une forte douleur à l'estomac, couplée d'une faim qui me tenaille. Ma main droite est affublée d'une entaille sanguinolente sur la paume, tandis que mon bras à pris une couleur rouge liée au sang de mon attaquant. 

Me lever est douloureux, tout comme le fait de prendre un objet dans mon sac. Cet Arbre à Baies pourrait me servir à cuisiner ses fruits, mais un Rongourmand se tient devant, ce qui annoncerait une autre bataille rude. Je prends la Pokéball. Peut-être contiendra-t-elle un Pokémon pouvant m’aider à guérir ? Si seulement je réussissais à la saisir…

Je tends mon bras, mais une mare de plasma sanguin se forme. La grêle tombe, ouvrant et approfondissant mes blessures. Je sens le sang passer dans mes veines, dans mes artères… Est-ce la fin de mon existence ? Non, il faut que je l'attrape…
Ma vue se brouille progressivement… Il faut que j’appuie sur ce bouton incolore. Vais-je encore tenir longtemps ? Un Rongrigou sort. Pourquoi ? Pourquoi un Pokémon aussi inutile ? Un Pokémon Feu aurait sans doute pu me réchauffer, un Plante m’aurait nourrie… 

Maintenant, c'est certain. Ce sont mes ultimes instants. Je ne vois plus rien, j'entends à peine… Tout ce que je sens, c'est l'odeur du sang frais qui est sorti de mon corps. La douleur est plus forte que tout.


Mes camarades me rejettaient, les pokémons me rejettent… Qu’ai-je fait ? Trop tard. Au revoir, Terres Sauvages. Au revoir, Galar. Je vais rejoindre Arceus.





-Onde ! Tu es là ! Je suis désolée, j'aurai dû te le dire plus tôt, avant ta mort. Tu n'es pas ma fille. Tu es une Kungfouine. Nous voulions te protéger de la méchanceté humaine. Nous avons échoué.