La légende de Galar de Scorbunn

Chapitre 4

Dès que Flambino a fini de lire le pacte, la plaque se retourne et deux morceaux, l'un en forme d'épée, l'autre en forme de bouclier s'en détachent, tous deux attachés en pendentif. Le petit lapin reçoit celui en forme d'épée et son ami celui en forme de bouclier. Dans sa tête, une voix à la fois ténébreuse et envoûtante dit :

-Si jamais tu as besoin, appelle-moi…
-Hein ? Mais qui a parlé ? demande-t-il
-Le pendentif… L'épée sacrée et le bouclier protecteur… Contre l’énergie dépensée inutilement… répond la voix
-Tout va bien ? demande Voltoutou. À qui parlais-tu ?
-Cette voix… tu ne l'as pas entendue ? dit Flambino
-Non. Mais tout ça ne nous aide pas à retrouver ton père.

Le petit lapin observe le pendentif et voit un détail étonnant : il y écrit les montagnes sont . Pourtant, il semble manquer la moitié de la phrase. Flambino demande à son ami :

-Y a-t-il quelque chose d'écrit sur ton pendentif ?
-Oui, il est écrit : la clef du Destin, répond le Pokémon corgi
-Corvaillus, déclare le lapin, nous devons nous rendre dans les montagnes. Je pense que c'est là que nous trouverons le Temple du Guerrier. Et c'est là que je peux retrouver mon père. J'en suis certain.
- Mais, la nuit va tomber, et … j'ai peur du noir , répond le responsable du taxi.
-Nous dormirons dans les montagnes, le rassure Flambino. Et puis, si on n’y arrive pas à temps, le Temple du Guerrier risque d'être ouvert.
- Et moi, je vais avoir très froid, renchérit Voltoutou. Et je ne veux pas être congelé comme un Grelaçon.
-Bon, d'accord, nous partirons demain matin avant que les rayons du Soleil ne pointent le bout de leur museau, conclut le chef de l'expédition sous les plaintes de ses amis. Bonne nuit.

Excédé par ses camarades, il avale quelques baies Sitrus et s’endort au pied de la pierre.

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Il se réveille lors d'une grande chaleur. Tout est sec et la plaine ressemble à un désert aride. Les cultures ne poussent plus. Les seuls Pokémon ayant résisté sont en train de mourir de soif. Il fait demi-tour et en aperçoit un bien étrange. Il portait une carapace et était complètement étalé sur le sol. Sa peau bleue tout ridée renforçait la peur de Flambino et la langue pendait tandis qui répétait :

-Soif… soif…à boire…

Il se jette sur le lapin qui l’esquive de justesse et s'endort par terre pour l'éternité. Flambino ne comprend pas ce qui se passe et le Pokémon représenté à gauche de la gravure surgit de nulle part. Ce dernier lui explique à l'oreille :

-Voilà à quoi ressemblera le monde si le Temple est ouvert demain. Les Pokémon feu auront tout brûlé. Je ne peux pas l’empêcher. Même si je veille sur toi, je ne peux pas intervenir. Mon rôle est de maintenir l'équilibre de la nature. C'est à toi d'écrire l’Histoire. Il y a deux issues : le monde que tu vois et un monde inchangé. Prouve-moi que tu en est capable.

Le lapin veut utiliser Coud'boule mais, d'un coup, il est arrêté par un coup d'épée violent, qui le met ko.

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Il se réveille en haletant, avec en tête les images du Torgamord, du Pokémon qui lui a parlé et du monde dévasté. Flambino se rend compte que Voltoutou est lui aussi réveillé. Il va le voir en disant :

-Voltoutou, je suis désolé pour tout à l'heure.
-Tu sais, j'ai fait un affreux cauchemar. Les plaines étaient toutes sèches et les Pokémon mourraient de soif…
-Moi aussi, répond le lapin. Réveillons Corvaillus et allons sauver mon père, avant qu'il ne soit trop tard.
-Oui, mais avant, je me demande quel est le pouvoir du Temple du Guerrier ?
-Aucune idée, mais à mon avis, il est dévastateur, continue Flambino. Et je pense que quiconque le déclenche court un grave danger.

Les deux amis courent vers Corvaillus en utilisant Vive-attaque. Voltoutou murmure :

-Bravo.
Tandis que le Pokémon corbeau se réveille en sursaut et crie :
-Mais quelle mouche vous a piquée pour me réveiller au beau milieu de la nuit ?
-J'ai fait un rêve, explique le Pokémon corgi, où le monde était desséché et tous les Pokémons mourraient de soif à petit feu. Après, un grand loup portant un bouclier m'a sauvé et m'a demandé de le combattre. J'ai été mis ko.
-Moi aussi, mais le loup portait une épée, avec laquelle il m’a mis hors combat. Il avait la même voix que celle que j'ai entendue après avoir lu le pacte.
-Quoi ? feule le corbeau. Vous avez vu Zacian et Zazamenta, les fondateurs du Temple du Guerrier ? Vous avez beaucoup de chance.
-Quel est le pouvoir de ce temple ? demande Voltoutou
- Il dynamaxe tous les Pokémons sans dresseurs ou n'ayant pas de pierre protectrice comme celles de vos pendentifs. Et les dynamaxés deviennent incontrôlables. Allons-y, avant qu'il ne soit trop tard.
-Attendez ! crie un Pokémon qui arrive en courant. Vous n'avez aucune idée de la froideur des montagnes ! Moi et mes amis nous avons préparé des petits cadeaux. Voici un joli gilet pour Voltoutou et une belle selle pour Corvaillus. Au fait, je ne me suis pas présenté : je m'appelle Belmout. Bon voyage à tous et bonne chance.

Le Pokémon corgi met son gilet tandis que Flambino installe la selle sur son taxi. Ils montent dessus et s'envolent.
Le lapin observe les plaines et les vallées qui défilent à toute allure sous ses petites pattes tandis que le froid croît de seconde en seconde. Flambino ferme son sweat tandis que Voltoutou boutonne son nouveau gilet de couleur crème. Corvaillus descend progressivement vers une grande plaine enneigée surplombée par une grande roche en forme d'épée dont le pommeau est creusé comme un long conduit. Elle est haute d'un mètre et demi. Le Pokémon corgi suppose :

-Je suis presque sûr que l'on peut entrer dans le Temple du Guerrier par le creux du pommeau.
-Tu supposes bien, répond leur taxi. Montez sur moi pour y accéder. Mais soyez rapides, la cérémonie risque de commencer sous peu.
- Et toi, alors ? demande Flambino. Tu ne viens pas avec nous ?
-Je ne peux pas passer, répond-il, le conduit est beaucoup trop étroit. Vous devez y aller seuls. J'espère pour vous que vous êtes prêts, car ça risque d’être très difficile. Je vous attendrais ici. Bon courage…
Les deux amis montent et sautent dans le long conduit.
-Vous en aurez grand besoin, conclut Corvaillus.