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Une Légende s'éveille... de Ramius



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» Auteur : Ramius - Voir le profil
» Créé le 26/01/2019 à 10:51
» Dernière mise à jour le 26/01/2019 à 10:51

» Mots-clés :   Hoenn   Mythologie   Organisation criminelle   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 4 : L'Essex
C’était un vieux bateau, si rouillé qu’on aurait cru que sa coque était en cuivre et non en acier. Presque une épave, qui jurait avec la cale sèche – en fait, un hangar au milieu duquel l’Essex semblait minuscule : le baleinier était suspendu par des câbles d’acier de trois mètres de diamètre conçus pour supporter un porte-avions… L’environnement l’écrasait littéralement par sa démesure. Et pourtant, un mois semblait peu pour réparer une telle antiquité, même dans le chantier naval militaire de Nénucrique et avec l’aide d’une légion d’ouvriers et de Pokémons. Ceux-ci avaient cessé toute activité depuis que les investissements civils dans la construction navale s’étaient évaporés et que l’Armée, malgré le budget énorme alloué par la Région, s’était déclarée incapable de renflouer une flotte entière. Le contremaître en chef du chantier avait remercié chaudement Arthur pour leur avoir redonné un espoir :

Vous savez, sans vous on serait tous déjà à la rue. Notre métier vient de devenir obsolète… Enfin, ça nous donne une excellente raison de bichonner votre navire. Si notre dernier chantier doit être celui-là, on va se surpasser ! Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup à faire.

– … Vous êtes sûr qu’il sera opérationnel dans un mois ?

– Haha, complètement sûr ! Il ne prendra l’eau que par les soudures bâclées.

– C’est rassurant…

Quant à Matthieu, il avait été ravi de se voir proposer une chasse au monstre par Sarah. Il était en train d’arpenter le pont, discutant avec les ouvriers et leur offrant son aide pour retaper le rafiot .

Le contremaître en chef retourna superviser le travail de ses ouvriers sur les plateformes mobiles de la cale sèche. Dans la zone sécurisée, réservée aux observateurs, Arthur en profita pour faire part de ses doutes à Sarah.

Je sais bien que ce hangar – je refuse d’appeler ça une cale – est ce qui se fait de mieux à Hoenn, mais quand même : pour une épave, c’est carrément un vrai tas de boue !

– C’est la coque externe. Ils n’ont pas prévu de la refaire, ils vont la remplacer. Et quand ils la découperont, tu pourras constater qu’elle n’a jamais cédé, rien qu’à voir la coque médiane. Elle est à peine moins neuve que la nouvelle coque externe ne le sera !

– Ce machin a plusieurs coques ? ‘Y doit pas rester beaucoup de place à l’intérieur alors, malgré le profil du machin.

La coque externe était trois fois plus longue que large, avec des flancs étaient arrondis comme une barrique. Une comparaison pas très reluisante, mais le navire était indéniablement ventru.

Et sinon, niveau stabilité, on peut avoir autant confiance que pour l’étanchéité ? Parce que vu comment il ressemble à une outre gonflée d’air, ça m’étonne qu’il ne se soit jamais retourné.

– Dans ce chantier, on n’utilise pas que des câbles de trois mètres. Sache que ceux qui supportent les destroyers mesurent à peine cinquante centimètres de diamètre.

– Et si on ne les utilise pas, j’imagine que ça doit être parce que le bateau est plus lourd qu’il n’y paraît…

– Tout à fait. Aucun destroyer n’a une quille de huit cent mille tonnes.

Scandalisé par ce chiffre, Arthur resta muet un moment, avant de parvenir à articuler :

Mais… comment c’est possible ? Une quille de trente mètre pèse normalement mille tonnes, grand maximum ! Et celle-ci pèserait plus qu’un cuirassé ?

– Avec toute la place qu’il y a dans le navire, cette quille est neuf fois plus large que celle d’un destroyer. Et fabriquée avec un matériau cent fois plus dense que l’acier normal. À l’époque où l’arrière-grand-père de Matthieu a fait construire ce bateau, une météorite avait creusé un trou particulièrement grand au site Météore. Il s’est effondré depuis, devenant un réseau de cavernes qui font la joie des spéléologues. L’ancêtre en question, donc, a réussi à se procurer un fragment très lourd de cette météorite. Ne me demande pas comment. Et il en a fait cette quille, transmise de génération en génération avec le bateau, et, contrairement à lui, jamais modifiée.

– C’est dingue de penser qu’on va se tenir sur un caillou céleste que Rochard paierait des fortunes pour acquérir.

– Il en a déjà un bout. L’Armée aussi en avait un, mais ils n’ont jamais réussi à le reproduire. On pense que ça pourrait se rapprocher des aciers organiques des Pokémons, ce qui a conduit à l’hypothèse d’une vie extraterrestre. Enfin bref, de toutes façons, pour faire une quille dans ce matériau, il faut penser tout le navire autour, sinon il risquerait de se briser ; et l’Armée pense ses navires autour de leurs canons. Moi, ce qui me surprend le plus, c’est que l’ancêtre de Matthieu ait réussi à fabriquer un bateau assez solide pour ça il y a un siècle et demi, avec uniquement de la fonte !

– Oui. C’est sûr que ça force l’admiration. Si je me rappelle bien, la nouvelle coque sera en titane, non ?

– Si.

– Et donc tout ça, c’est à savoir pour calibrer le sonar ?

– Oui et tu le sais aussi bien que moi. Ne pose des questions que si tu n’as pas déjà la réponse, océanologue à la manque.

– Bah c’est qu’on s’ennuie un peu, à ne rien faire dans une situation pareille. J’ose pas imaginer une attente d’un mois…

– Compte tes pokéballs. En jonglant avec si tu veux.

Une fois le chantier payé, Arthur avait écumé les marchés de la région pour acheter des centaines de boules rouges et blanches. L’aide de la Ligue était un peu mince et il était évidemment hors de question d’engager les fonds de la Team (qui de toutes façons était fauchée…) ou de ses membres, si bien que leur stock était tout à fait dénombrable par un humain – Arthur avait trouvé 1523.

J’ai toujours été mauvais jongleur. Heureusement que les locaux se sont vidés, vu toutes les balls qui ont fini par terre la dernière fois que tu m’as proposé ça.

– Estime-toi heureux qu’un quart des membres aient décidé de tenter ton aventure.

Après que Sarah ait pris contact avec Matthieu, celui-ci était venu dans les locaux de la Team. C’était ce jour-là qu’Arthur les avait involontairement inondés de balls. En entrant, le capitaine de l’Essex avait hurlé de rire en voyant le chaos, et Arthur au milieu qui ramassait les balls éparpillées sous la surveillance d’un Max passablement irrité. Par la suite, ce dernier dut admettre que ça n’était pas plus mal de passer pour une cour de récréation de maternelle quand on était une organisation louche comme Myrmidon.

Lui et Matthieu étaient parvenus rapidement à un accord, car aucun ne pouvait se refuser ce que l’autre proposait ; mais Max confia plus tard à Arthur qu’il pensait que Matthieu l’avait pris en grippe.

Je me méfie de lui, avait-il dit. Il est plus perspicace que le marin bourru et un peu frustre qu’il donne l’air d’être, et je pense qu’il se doute que nous n’œuvrons pas pour la veuve et l’orphelin. Mais nous n’avons pas le choix. Nous devons foncer vers l’avant, ou nous ne serons bientôt plus que de l’histoire ancienne…

***

Quand le capitaine d’un navire appareillait, une tradition hoennaise voulait qu’il invite des gens à un dîner sur le pont de son navire ; n’importe qui, tant que le bateau était animé et festif la veille de son départ. On ne pouvait pas refuser et, évidemment, Matthieu avait invité toute la Team.

L’Essex n’était pas un navire à voile, mais un baleinier industriel : la plage avant était un peu étroite pour accueillir deux tables de seize personnes chacune. On avait donc serré les vingt sbires au côté des trois marins employés par le capitaine, qui présidait l’une des tables avec les dirigeants (officieux) de la Team – de la dizaine qu’ils avaient été pour les assauts boursiers, il ne restait que Max, Arthur, Sarah et Kelvin.

Le chantier naval avait fait merveille. Le navire rutilait, et les assauts de la houle, modérée dans le port mais pas négligeable, échouaient même à le faire frémir. On se serait cru sur terre : même Max n’était pas affecté du tout. Le baleinier était bas sur l’eau, cachant comme un iceberg sa partie la plus volumineuse, et le pont était donc au même niveau que le quai : une simple passerelle horizontale suffisait pour passer de la terre ferme à l’Essex, là où un paquebot comme le défunt Colosse infligeait à ses passagers jusqu’à trois mètres de dénivelé.

Matthieu avait préparé, sans surprise, du poisson. Ceci dit, ça n’avait sans doute pas été une partie de plaisir de faire cuire du filet de Bargantua pour vingt-huit personnes dans la cuisine du navire, prévue pour nourrir dix membres d’équipage. Après avoir servi les convives, il orienta la conversation sur le sonar fourni par Sarah au nom de la Devon.

Alors, comment il marche, ce sonar spécial que tu nous a fait installer ce matin ?

– C’est assez simple, en fait. Il a été configuré pour se servir de la triple coque comme caisse de résonance, afin d’augmenter sa portée ; et pour affiner le retour de signal, il analyse les vibrations qu’il provoque dans la quille. Ce qui lui permet théoriquement de repérer un Écayon à cinq kilomètres, alors un gros Wailord n’aura aucune chance de nous échapper.

– Un toast au Maître des Flots !

Les verres vidés, un des marins de Matthieu posa à Arthur la question que tout le monde attendait.

Ce Maître des Flots… Avec quoi vous comptez le contenir, au juste ? Attaquer l’adversaire sur son propre territoire, c’est bien beau, mais avec un plan, c’est sûrement encore mieux.

– On a une dizaine de Pokémons à nous tous. Je pense que ça devrait suffire à le retenir ne serait-ce que par intermittence. On compte surtout sur le fait qu’une fois dans les balls, il ne peut rien faire.

– Et vous-mêmes, vous faites partie de ceux d’entre vous qui ont un Pokémon pour ça ?

– Oui, pourquoi ?

– Parce que je vous défie.

La tablée toute entière éclata de rire.

Alors ce sera avec le ventre plein, marin d’eau douce !

– En attendant… Dites-moi, qu’est-ce que vous pensez de ma cuisine ?

– J’dirais bien que ça manque de sel !

– On reconnaît bien le pilier de bar en toi, Arthur.

C’était inhabituel que Max fasse une blague. Ça l’était plus encore qu’elle soit facile.

Oulà, toi t’as trop bu ! Tu devrais t’en remettre à mon expérience de professionnel de la descente.

Sarah afficha un air consterné.
Vous pourriez quand même vous tenir un peu mieux que ça.

– Tu sais Sarah, c’est tout le but de ces soirées de veille de départ : déconner à fond histoire de rester sérieux en mer.

– Tout de même !

– Et à propos d’expérience professionnelle, madame, comment vous vous êtes retrouvée à la Devon ? Moi, ils m’avaient refusée…

Elle se tourna vers le membre d’équipage qui venait de parler, tandis que Max vidait son verre d’un air bougon.

Tu peux m’appeler Sarah, hein. Après tout, on est dans le même bateau pour quelques jours. Et quand au poste, je l’ai eu par un coup de chance. La Devon est un peu vieux jeu au niveau égalité des sexes ; mais la semaine où j’ai postulé, ils avaient besoin de quelqu’un avec mes compétences, et au vu des autres postulants, ils n’avaient pas le choix. Ceci dit… si j’étais toi, j’abandonnerais l’idée d’y entrer. Le salaire n’en vaut pas la peine.

– Eh bien alors, on va bazarder l’exécutif de la société et mettre une bande de hippies à la place !

– Max, on a dit déconner, pas délirer.

Arthur persiflait pour cacher son trouble, et ça n’échappa pas à Matthieu. Celui-ci décida de creuser un peu.

Et comment vous feriez ça, Max ?

– Oh c’est facile, il suffit de…

– Max ! Tais-toi avant de te ridiculiser complètement ! Et à l’avenir, éloigne-toi de l’alcool !

D’habitude, Kelvin était plutôt taciturne. Son coup de gueule inattendu eut donc plus d’effet sur Max qu’il n’était nécessaire, et celui-ci se rendit compte de ce qu’il était en train de dire. Avant que Matthieu ne puisse pousser plus loin ses questions, cependant, le matelot qui avait déjà questionné Sarah reprit comme si de rien n’était, sauvant la situation.

Mais du coup, vous me conseilleriez d’accepter le poste d’enseignante qu’on peut avoir avec les mêmes diplômes ?

– Euh. Que je sache, c’est un peu rude mais c’est un bon boulot aussi.

– C’est marrant Sarah, t’as pas l’air convaincue !

La boutade de Matthieu détendit un peu plus l’atmosphère. S’il voulait faire la paix, personne n’irait refuser.

Eh bien… À vrai dire, j’ai surtout horreur des enfants.

– Mouais. Au niveau maternelle, je comprends, mais au niveau universitaire, tu crois pas que t’es un peu trop intolérante ?

– Pff. Ils sont tous pareils.

Le repas se termina sans autre incident majeur et dans une atmosphère nettement plus enjouée. Puis les tables furent débarrassées pour le duel entre Arthur et le marin.

En tant que capitaine du rafiot, et aussi parce que j’y connais rien, je m’autoproclame arbitre de ce match !

– Au moins, t’auras pas eu le culot de prétendre être le plus sobre.

– Arthur, respecte l’arbitre ou je te déclare perdant !

– M’en fous !

Ignorant les vociférations du capitaine, Arthur salua son adversaire dans les règles.

Arthur Teach, pilier de bar.

– Omar Atali, marin.

– Si ça ne te dérange pas, je laisserais mon Pokémon gambader en liberté autour du bateau.

Et en disant ceci, il libéra ledit Pokémon par-dessus le bastingage, sans le laisser voir à son adversaire. Celui-ci libéra un Békipan.

On va commencer prudemment, du coup. Vent Arrière.

– Grincement !

Arthur avait hurlé pour se faire entendre à travers l’épaisseur d’eau qui devait recouvrir son Pokémon. Celui-ci devait tout de même avoir une bonne ouïe, car pendant que le Békipan manipulait le vent à son avantage, l’Essex se mit à vibrer et un crissement strident retentit. Max, déjà un peu titubant, verdit et se précipita vers le bord du navire.

Il est pas comestible !

Trop tard. Max eut à peine le temps de s’écarter en voyant un Sharpedo lui foncer dessus depuis l’eau du port.

Désolé Max. Et toi, Richard, puisque t’as perdu l’effet de surprise, Aqua-Jet !

La torpille vivante fusa à nouveau hors de l’eau et vint percuter le Békipan, avant de retomber sur le pont. Le marin en profita.

Il est faible dans le spécial ! Plonge avec ton Vent Arrière et change-le en Vent Violent, comme à l’entrainement !

– Saute-lui dessus et Croc Givre.

Le requin se trémoussa pour se rasseoir sur sa partie arrière, pointant son museau vers l’oiseau et attendant que celui-ci se soit suffisamment approché. Soudain, alors que le Békipan terminait sa manœuvre en restant à bonne distance, Arthur sourit et lança :

Blizzard.

Sous les yeux sidérés d’Omar, le Sharpedo transforma l’attaque qui lui arrivait dessus en une tempête de grêle, et la retourna à l’envoyeur. Le Békipan fut nettement déstabilisé par le vent glacé, et faillit s’écraser sur le bateau. Sans qu’Arthur n’ait rien ajouté, Richard exécuta alors son premier ordre, et mordit cruellement l’aile de son adversaire.

Les deux Pokémons tombèrent dans l’eau du port, où le requin aurait un net avantage. Omar rappela alors son Békipan.

D’accord, c’est perdu. Je savais même pas que Sharpedo avait accès à Blizzard !

– C’est compréhensible. Vu comment on les massacre pour leurs ailerons, il en reste plus beaucoup. Et l’idée du combo Vent Arrière/Vent Violent, c’était bien joué aussi ; ça aurait marché.

– T’as donné le nom de ton oncle à ton Sharpedo !?

– Ben oui, Max, c’est tous les deux des requins sans scrupules.

– Si ton machin sans scrupule a abîmé ma coque flambant neuve, tu me la repaie !

– Eh, moi non plus j’ai pas intérêt à ce qu’on ait des trous sous la ligne de flottaison si on part chasser le monstre marin !

– C’est vous qui allez à la chasse au monstre ?

Tous se retournèrent. Celui qui avait dit ça était un homme appuyé sur une des rambardes posées autour du quai, qui empêchaient les ivrognes de tomber à l’eau. Il avait la soixantaine bien fournie, des cheveux hirsutes et blanchis, et son regard éméché semblait fou dans son visage anguleux.

C’est qui cet hurluberlu ?

– Arceus ait pitié de vos âmes, et de nos âmes à tous !

– Arceus n’a rien à voir là-dedans ! En tant que capitaine de ce bateau et donc seul maître à bord, je vous ordonne de foutre le camp de mon quai !

– C’est Lui qui a relâché la Bête, pour nous punir de nos péchés ! L’apocalypse est sur nous ! Votre lutte ne peut vous conduire qu’à la souffrance et à la mort ! Vous feriez mieux de chercher l’apaisement maintenant, pour pouvoir aller en paix dans l’après-vie ! Mais vous êtes fous, et vous refuserez le calme, vous troublerez la paix des agonisants ! Vous passerez six cent soixante six heures en mer, avant de sombrer vers les profondeurs abyssales de l’Enfer ! Vous échouerez, mais votre seul refus de l’inéluctable fera, lors du Jugement Dernier, pencher la balance en faveur de la Punition Éternelle ! Entendez mes paroles : votre vaine entreprise nous damnera tous !

Après cette tirade, il s’éloigna, laissant son assistance sans voix. Finalement, c’est un Max totalement dégrisé qui rompit le silence.

Je ne sais pas ce qui est le plus frappant, la contradiction entre son état et sa lucidité ou bien…

– Ou bien quoi ? Le fait qu’il pourrait avoir raison ? Je ne te savais pas superstitieux, Max.

– J’ai pu faire quelques recherches ce dernier mois, Arthur. Je ne sais pas exactement au-devant de quoi nous allons – vous allez – mais… La religion n’en est peut-être pas totalement exempte.

– Ce sont des fadaises. Rien de plus. Et ça, c’était un type bourré. Rien d’autre.

– Tous les mythes ont un fondement de réalité, Matthieu, tous les mythes ont un fondement de réalité… Il est sot d’y adhérer sans jugement, mais aussi de les écarter comme des idées dérangeantes…