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BDMP de Ectoplasman



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» Auteur : Ectoplasman - Voir le profil
» Créé le 12/02/2004 à 21:43
» Dernière mise à jour le 12/02/2004 à 21:43

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L’Etre de Lumière
L'hélicogizer (prononcez élikodjaye-zeur) se posa sur la terre dévastée du terrain de ma nouvelle enquête, ses hélices faisant s'envoler les cendres de cette terre noircie par les explosions de différents types de bombes. Par la fenêtre, je regardais des formes dans les tons verts qui formaient des tas. Les hélices s'arrêtèrent de tourner, les cendres retombèrent. Maintenant plus distincts, les tas verts s'avéraient être des bouts de corps de soldats. Ils avaient été coupés et recoupés dans diverses endroits, et le plus étrange étaient que ces coupages étaient parfaitement droits, jamais ils ne décrivaient de courbes. L'arme qui les avait coupés était fine, un sabre peut-être, et son métal devait être extrêmement résistant et puissant, découpant les os aussi facilement que la chair… Plus loin, un vaisseau horussien était posé au sol…
Karine sortit de l'hélicogizer, cet hélicoptère à énergie solaire qui augmentait considérablement sa vitesse grâce à un moteur spatioplasmique, suivie de Fred, de moi, du patron puis du pilote. Ces deux derniers se serrèrent la main, mon patron remerciant le pilote, quand soudain une voix d'homme retentit : « COURREZ ! VITE ! VENEZ ICI ! » rugit-il du vaisseau horussien, nous faisant tous sursauter. Brusquement, derrière nous, des bruits à peine audibles et extrêmement bref de frottements metalliques entraînèrent la section de plusieurs parties de l'hélicogizer en à peine une seconde, toujours des coupages très droits. Nous nous mîmes à courir vers le vaisseau horussien, une explosion se produisit : le moteur avait dû subir un des coups de l'arme… Je me retournai, derrière moi, le pilote, entier, perdit ses jambes puis sa tête d'une seconde à l'autre ! Je me jetai dans le vaisseau, l'homme qui avait crié ferma la porte.Cet homme était pâle et maigre, il avait de grosses cernes et une tenue de soldat.
- Quel est ce phénomène ? demanda le patron, les yeux exorbités.
- C'est une chose que les horussiens ont relâchée, dit le soldat dépassé par les évènements.
- Racontez-nous ce qui s'est passé, conseilla Karine en lui offrant une barre de céréales.
- Les radars du QG ont repéré ce vaisseau et on nous a ordonnés de l'attaquer… C'était un véritable triomphe, mais le dernier horussien a ouvert une porte du vaisseau : rien n'en est sorti et pourtant la seconde d'après, les membres de mes camarades partaient par dizaine, les tanks et les jeeps ont explosés, en cinq secondes il n'y avait plus que moi… je me suis réfugié dans le vaisseau j'ai fermé les portes.
- Mais pourquoi nous avoir appelé ? demanda le patron.
- Je… je ne vous ai jamais appelé…Le silence s'installa puis Karine dit :
- Nous rêglerons ça plus tard… D'abord il faut identifier le meurtrier…
- Qu'en pensez vous McKent ? Un Insécateur auquel on aurait boosté la vitesse ?
- Non, ce n'est pas un Insécateur. Les coups de lames sont beaucoup trop droits, ceux de notre mante religieuse sont beaucoup plus courbés… Puis son métal ne traverse pas ainsi des jeeps et des tanks… Non, ce doit être une arme blanche… Il faudrait amener un des corps pour que je définisse laquelle… Un sabre peut-être…
- En tout cas je sais de quelle matière cette lame est faite… intervint Fred. Vous aurez remarqué la facilité avec laquelle notre coupable a découpé notre hélicogizer, ainsi que d'autres véhicules et humains… Pourtant il ne s'attaque pas à ce vaisseau !
- L'arme et le vaisseau sont donc du même métal, devina Karine.
- Exact, le métal le plus résistant, le plus coupant que nos deux galaxies aient connu… Du manatitanium… Les horussiens en possède une centaine de mines ! Ses propriétés sont incroyables : parmi celles-ci, il fend n'importe quel matériau, à part lui-même, d'une facilité extrême !
- Soit, ce pokémon possède donc une épée en manatitanium… Mais quel est-il ? demanda mon boss.
Je pianotai mon pokédex pour obtenir des infos. Mais le plus rapide des pokémons répertoriés s'avérait être le Jaguacier, un félin robotique de Mars atteignant 409 km/h… Le pokémon auquel nous avions affaire était donc inconnu… Ou alors n'en était-il pas un…
Pendant ce temps, le soldat reprenait des couleurs. Karine inspectait l'extérieur. Tout était calme. Il faisait jour mais le brouillard nous encerclait. Fred dévissait une plaque dans l'intention de réparer les circuits de l'ordinateur de bord. Le patron téléphonait à son supérieur, suant et essayant d'expliquer la situation !
- Et merde…
Fred sortit sa tête d'une multitude de cables bleus, verts, rouges et jaunes, couvert de suie et de poussière, toussotant.
- Il manque la boîte de contrôle d'autoguidage du démarrage…
- C'est embêtant, dis-je, amusé par ce langage informatique si compliqué !
- Evidemment… Ca m'empêche d'allumer l'ordinateur de bord et de consulter ses données.. Peut-être aurais-je pu en trouver sur ce mystérieux pokémon ultrarapide…
- Tu ne peux pas en construire un ? demanda le patron.
- Avec quoi ?
Karine, le soldat, le patron et moi regardions autour de nous. Il n'y avait effectivement rien . Ce petit vaisseau avait du contenir armes et horusiens entassés. Et bien entendu, Fred ne pouvait pas aller dehors. Personne ne le pouvait, au risque d'être sectionnée sans s'en apercevoir. Cette pensée montait dans nos têtes. Nous étions incapable d'agir, et frustré par ce manque d'action. Nos vivres inexistants, représenté par les barres céréalières de Karine, nous pousseraient lentement vers la fin, dans un tombeau de manatitanium horussien… La chaleur se faisait sentir peu à peu, la nuit tombait, les ventres gargouillaient et les tensions montaient. Fred brisa ce silence qui le gênait :
- C'est con… Tout le matos pour l'ordi de bord est dehors…
- Allez-y ! cria le patron. Joignez vos paroles aux gestes !
- Je ne suis pas suicidaire !
- Alors taisez-vous ! Nous savons très bien que tout est dehors ! Pas besoin d'enfoncer le couteau !
Karine les calma, en vain. Mon patron était un nerveux : en colère, rien ne l'arrêtait…
- Si vous aviez pris votre téléporteur, nous n'en serions pas là !
- Je suis désolé, je l'ai laissé à la base souterraine… Mais il y a certainement une solution…
- Il n'y en a pas ! Si on sort, on s'fait hacher, si on reste, on crève de faim !
C'était vrai. Si on sortait, on était pris de rapidité par la Chose, qui nous découperait, à moins que ses coups nous traverse, mais dans ce cas nous serions des fantômes… Mon cerveau tilta !
- Patron !
- Quoi, hurla-t-il, coupé dans un juron contre Fred.
- Votre Ectoplasma !
- Et bien… ?
- Votre Ectoplasma !!
Il réfléchit puis ses yeux brillèrent. Fred comprit. Karine me serra dans ses bras et me fit un baiser près de la bouche.
- Simon, tu es un génie, complimenta-t-elle, le regard admiratif.
- J'aurais pu y penser, grommela mon boss !
Il sortit notre lueur d'espoir, une lueur violette au sourire satanique. Le fantôme écouta Fred quelques instants et traversa la porte. Tous appuyés contre le hublot, nous suivions son trajet. Mais si la Chose ne pouvait le couper, elle réduisait en morceaux les objets que le spectre prenait.
- Mince… Il aurait fallu que votre Ectoplasma connaisse Teleport… constata le soldat.
- Mon Célébird l'a… Mais ce n'est pas un fantôme…
- Mais il vole ! Est-ce que les véhicules aériens ont été attaqués pendant le massacre ? demanda Karine.
- Ceux qui n'étaient pas assez haut, oui… A plus de deux mètres et demi d'altitude, nos unités ont pu s'en échapper, se rappela le survivant.
- La taille moyenne d'un Ectoplasma est d'un mètre cinquante… Le votre est bien entraîné, il fait deux mètres et quelques, mais ses bras sont très petits… Il ne gagnera pas un centimètre en les levant…
- Il devra sauter, répondit Karine, se faire réceptionner par Célébird qui le télétransportera ici, et ils recommenceront jusqu'à ce qu'on est le matos nécessaire !
Nous donnâmes les ordres aux pokémons et regardâmes leur premier essai. Ectoplasma avanca lentement vers notre helicogizer décapité, en prit un bon morceau, plia ses genoux, bondit et toucha Célébird à 2m60 du sol. La seconde d'après ils étaient à nos côtés, sous nos applaudissement et cris de bonheur. Je m'approchai de Karine, et l'embrassai au même endroit, et la complimentai pour son idée.Les spectre et le tritype légendaire firent une quinzaine d'aller-retour. Nous regardions leurs moindres gestes, redoutant un passage de la Chose. Cinq ou six fois elle avait eu le temps de couper un bout de ce qu'avait ramassé Ectoplasma juste avant qu'il ne soit téléporté, et il revenait avec la moitié de ce qu'il avait pris… Elle était vraiment rapide…Fred trouva son bonheur parmi les morceaux de véhicule qui s'entassait à l'intérieur du vaisseau. Il se débrouilla pour recréer la pièce manquante de l'ordinateur de bord, et l'alluma enfin ! A l'aide d'une machine à lui, il pu décrypter tous les codes qui l'empêchaient d'avancer dans ses recherches et découvertes, puis il trouve quelques fichiers sur la Chose.
- C'est une machine, dit Fred, les yeux exorbités devant des plans, une machine à forme humanoïde.
- Alors ce n'est pas l'affaire de la BDMP, conclut le patron. J'appelle mon supérieur et le président pour qu'ils envoient d'autres hommes…
- D'autres victimes ! Vous voulez d'autres morts ? Nous sommes ici : nous rêglerons cette affaire maintenant, ordona Karine.
Il posa son portable.
- Incroyable ! pensa tout haut Fred, traduisant petit à petit la fiche technique de la Chose, écrite en horussien du Nord.
- Alors, en quoi est-elle faite, cette machine, demandais-je.
- En lumitron !
- En quoi ?
- En lumitron. Le créateur de cet espèce d'androïde l'a baptisé l'Être de Lumière. Je vous lit comment il l'a construit :
Le système solaire d'Andromède est très différent du notre. Les rayons de son Soleil sont composés de lumitrons, particules de lumière infiniment petite, de l'ordre du milliardième de nanomètre, beaucoup plus petit qu'un atome… Ces lumitrons se déplacent à la vitesse de la lumière : 300000 km/h et en quantité infiniment grande, il n'y a d'ailleurs pas d'ombre sur les planètes d'Andromède, à cause de leur omniprésence !Je suis parvenu à créer un "captureur de lumitrons", et je les ai concentrés pour former le corps de l'Etre de Lumière. Pour cela, j'ai du travailler dans une salle à vide et exempt de gravitation. Le poids de mon robot étant très léger, il doit être constamment à la vitesse de la lumière pour rester à la surface d'une planète. Pour l'alourdir quelque peu, je lui ai donné deux sabres en manatitanium. Ainsi naquit une arme de destruction massive ! Signé : El Mecano.
- C'est un terrien qui l'a construit, conclut le patron.
- Ca ne nous dit pas comment l'éliminer, intervint le soldat.
- Qu'est-ce qui ralentit la lumière ? demandais-je. Si on arrive à le stopper, son poids sera trop léger et il sera facile de le détruire !
- Pour le ralentir, on peut l'alourdir, dit Fred.
- Oui, une matière dans laquelle il devra passer et qui se collerait à lui, répondit Karine.
- On peut essayer le Spore Coton de mon Cotovol, proposa Fred.
Tel fut notre projet : téléporter Cotovol à une bonne hauteur et recouvrir les environs de Spore Coton. Célébird tenait Cotovol, planant pendant qu'il arrosait la piste, tel un canadair. Il commença par asperger les alentours du vaisseau, puis un espace de plus en plus grand. Soudain, il se mit à cracher de la sève, sang des pokémons plantes, un sabre l'ayant traverser de part en part ! Célébird revint avec son ami dans les pattes. Ses yeux, jaunes car injestés de sève, regardaient une dernière fois son maître. Cotovol maigrissait à vue d'œil, baignant dans son sang gluant. Fred, tremblant, laissa s'échapper une larme.
- Tu vas payer.
Il se leva
- Que veux-tu faire, Fred ? dit Karine, inquiète.
Il saisit une barre de métal parmi les débris de tank et s'approcha de la porte du vaisseau. Le militaire bloquait la sortie.
- Vous ne devez pas sortir.
- Poussez-vous.
- Non.
Fred saisit le soldat pourtant robuste, et le jeta sur l'ordinateur de bord ! Sa colère décuplait sa force !
- Fais pas l'con, Fred, dis-je.
- L'Être de Lumière va s'éteindre, je vais prendre du plaisir à le détruire…
- Il te détruira bien avant !
Fred s'avança dans le Spore Coton qui peu à peu se décomposait, n'ayant pas une longue durée de vie. Je réfléchis avec panique. Mais rien ne venait. Le Spore Coton disparraissait, et bientôt ce serait Fred. Jusqu'ici, la solution, c'était les pokémons. Ils nous avaient permis de connaître l'Être de Lumière. Lumière, lumière, pokémon, lumière, attaque… Tout défilait. Attaque, pokémon, lumière… Mur Lumière !
- Célébird, Mur lumière pleine puissance, hurlais-je.
Le Spore Coton avait totalement disparu. Célébird nous envelloppa dans une orbe épaisse et blanche, brillante à aveugler. Nous fermions de plus en plus nos yeux pour distinguer que l'Être de Lumière foncait sur Fred. Il était apparent ! Il se décomposait peu à peu ! Le mur Lumière absorbait ses lumitrons ! Ses pieds quittaient le sol ! Il s'envolait, perdant des bouts de membres. Fred fonca sur lui en criant, lui donna un puissant coup de barre ! Il explosa silencieusement en des millions de particules lumineuses, tels un essaim de lucioles, qui s'éteignirent et tombèrent en cendre, balayées par les vents. Ne restait de l'Être de lumière que ses épées en manatitanium.Nous pouvions désormais sortir sans danger. Le militaire embrassa le sol ! Le patron appela quelques dizaines de personnes pour classer l'affaire. Fred avait demandé de le laisser seul. Il s'était réuni avec ses pokémons autour de Cotovol, et communiquait avec eux. Moi, j'avais recueilli Karine dans mes bras, je la réchauffai dans mon manteau. Nous observions le lever du Soleil, que nous avions bien cru ne plus revoir. Fred revint, s'excusa auprès du soldat et s'assit à nos côtés.
- Alors, appaisé ? demandais-je.
- Plus ou moins… J'ai eu l'Être de Lumière, maintenant ma revanche sera complète quand j'aurai corriger le fameux El Mecano… Puis il y a plusieurs mystères à résoudre…
- … dont nous nous occuperons après un peu de vacances, dit Karine en me regardant l'air suppliant !
- Quels mystères, Fred, dis-je, provoquant un soupir de Karine.
- D'abord, cet appel qui nous a envoyer nous faire hacher ici ! Ensuite, cet énygmatique inventeur… Puis le fait que l'Être de Lumière soit resté dans les environs, au lieu de raser la planète, comme s'il devait s'acharner sur nous !
- Oui, c'est étrange. Mais d'abord, prenons du repos, rassurais-je mon amie, soulagée !
Le militaire s'approcha. Nous nous retournâmes. Pris dans notre discussion, nous n'avions pas entendu les helicogizers et avions de chasse atterrir !
- Venez : nous allons vous remettre vos médailles, dit le soldat, enfin.