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Alola ! Les vacances de la Méga-Évolution ! de FaNhistoria



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Informations

» Auteur : FaNhistoria - Voir le profil
» Créé le 15/09/2018 à 11:38
» Dernière mise à jour le 17/11/2018 à 21:01

» Mots-clés :   Action   Alola   Amitié   Kalos   Présence de shippings

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L'invention
Lorsque les assistants du professeur Platane eurent terminé de ranger leurs affaires, ils rejoignirent Vicky à l'endroit convenu.

- Ah vous voilà ! J'espère que vos chambres vous plaisent, fit la sous-directrice en les voyant arriver.

- Oui elle est parfaite ! répondit Manon en souriant.

- Elle est très bien, acquiesça Alain.

- M'en voilà ravie, leur sourit-elle en retour. Les Ultra Ball commandées par le professeur Platane sont encore en fabrication, je ne peux donc pas encore vous les remettre mais en attendant, que diriez-vous de visiter un peu nos locaux ?

- Oh oui ce serait super chouette ! Pas vrai Marisson ?

- Mari mari ! fit le Pokémon plante en hochant vigoureusement la tête.

- Parfait, alors suivez-moi !

La jeune femme leur fit à nouveau emprunter l'ascenseur et ils se retrouvèrent au milieu d'une réserve naturelle.

- Nous nous trouvons dans la réserve Pokémon, déclara Vicky. C'est ici que nous accueillons tous les Pokémon que nous soignons.

- Waouh c'est encore plus grand que le jardin du labo ! s'exclama Manon en se précipitant contre la barrière de la passerelle. Et il y a tellement de Pokémon !

- Est-ce que ces Pokémon restent ici toute l'année ? demanda Alain.

- Pas tous, répondit Vicky, la plupart du temps, nous essayons de les remettre en liberté, mais dans le cas où un Pokémon serait en danger dans son milieu naturel, nous préférons le garder à la fondation.

La jeune femme se dirigea vers l'autre côté de la passerelle et leur montra un espace rocheux au centre duquel se trouvait un grand bassin alimenté par une cascade artificielle. De petites créatures roses aux pointes constellées de ramures s'ébattaient à l'intérieur, se reposaient sur la rive ou allaient chercher de la nourriture auprès des employés qui en profitaient pour les mesurer.

- Depuis quelques années maintenant, nous avons lancé le projet de sauvegarde des Corayon, expliqua-t-elle. Cette espèce fait partie des Pokémon menacés que nous voulons préserver.

- Ah bon ? Et de quoi voulez-vous les préserver ? l'interrogea Manon.

- Des Vorastérie, leurs prédateurs naturels qui pullulent dans les fonds marins et sur les plages. Ils se nourrissent des cornes des Corayon, ce qui ne leur est pas fatal dans l'immédiat mais qui, sur le long terme, les affaiblit et réduit considérablement leur espérance de vie. Et malheureusement nous avons constaté que la population totale de Corayon avait diminué de moitié en seulement quatre ans.

- Oh non, les pauvres, souffla la jeune fille, alors c'est pour ça qu'ils les mesurent ?

- C'est exact.

Ils poursuivirent la visite de la réserve et purent admirer toutes sortes de Pokémon inconnus. Soudain, l'un d'eux attira l'attention de la rouquine qui s'approcha davantage afin de l'examiner.

Ce Pokémon félin au pelage sombre et aux traits étrangement familiers arborait une pièce dorée sur le haut du crâne et se tenait droit sur ses pattes arrières.

- Ce Pokémon, c'est un Miaouss ? demanda Manon perplexe en désignant le chat adossé contre un des arbre à quelques mètres d'eux.

- Oui, c'est bien ça, confirma Vicky.

- Mais qu'est-ce qui lui est arrivé ? Il a pris un coup de soleil ?

La sous-directrice la regarda un instant sans comprendre, puis elle éclata de rire.

La jeune fille apprit que les Miaouss ainsi que certaines autres espèces également originaires de la région de Kanto avaient en quelque sorte évolué pour s'adapter au climat d'Alola et que les Miaouss tout particulièrement étaient autrefois rattachés à la royauté, d'où leur air hautain et leur port fier.
Il n'y avait pas à dire, ce Miaouss-là lui paraissait en tout cas bien plus noble que l'affreux matou de la Team Rocket.

Après avoir plus ou moins fait le tour des lieux, ils retournèrent à l'ascenseur et redescendirent au rez-de-chaussée. Alors qu'elle s'apprêtait à les emmener dans une autre partie du complexe, Vicky s'arrêta brusquement.

Deux individus en pleine discussion se tenaient devant l'entrée. Le premier, un scientifique en blouse blanche qui devait avoir passé la cinquantaine et qui portait une improbable paire de lunettes vertes tentait d'expliquer quelque chose à son interlocuteur, un homme aux cheveux foncés, d'une quarantaine d'années, vêtu d'un manteau brun, qui à en juger par son expression, ne semblait pas convaincu par ses propos.

L'expression de la sous-directrice se durcit et sans dire une mot, elle partit les rejoindre. Les dresseurs de Kalos se concertèrent du regard avant de lui emboîter le pas.

À la vue de la jeune femme, le scientifique aux lunettes se tut et l'homme au manteau se tourna dans leur direction.

- Monsieur Beladonis, le salua-t-elle.

- Bonjour Vicky, répondit ce dernier.

- Vous êtes ici pour votre commande d'Ultra Ball ?

- Exactement, acquiesça Beladonis, cependant j'ai cru comprendre qu'elles ne seraient pas prêtes avant... la fin de la semaine ? fit-il en lançant un regard en biais à l'homme en blouse blanche.

- Oui, confirma Vicky, malheureusement nous avons pris du retard. Nous avons reçu une autre commande et... enfin j'espère que ce n'est pas trop problématique pour vous... ?

- Ne vous inquiétez pas, nous avons encore de quoi tenir une nouvelle attaque, mais mieux vaut se tenir prêt au cas où d'autres Ultra-Chimères se manifesteraient... Tiens, fit-il en remarquant Alain et Manon, qui sont ces deux jeunes personnes ?

- Oh, ce sont les assistants du Professeur Platane de la région de Kalos, et eux aussi s'intéressent aux Ultra-Chimères.

- Vraiment ? dit-il en se tournant vers eux. Voilà qui est intéressant. Enchanté, je m'appelle Beladonis et je travaille pour le Pôle lié aux opérations Ultra-Chimères ou le P.L.O.U.C plus simplement.

Les deux dresseurs se présentèrent à leur tour et lui serrèrent la main.

- Hum hum, les interrompit le scientifique aux lunettes vertes, en parlant d'Ultra-Chimères, j'étais justement en train de proposer à notre cher Beladonis de découvrir notre tout dernier projet.

- Pardon !? s'exclama Vicky. Vous voulez dire le... !?

- Evidemment, quoi d'autre? fit-il d'une voix mielleuse.

- Non attendez ! Vous ne pouvez pas prendre ce genre de liberté seul sur un coup de tête, protesta-t-elle. Vous n'êtes plus directeur Saubohne ! De plus, vous savez très bien que cette invention est loin d'être au point.

- C'est là que vous vous trompez ma chère, rétorqua le dénommé Saubohne, je ne suis peut-être plus le directeur de la fondation, mais je reste le directeur de ce projet et par conséquent je suis donc parfaitement habilité à prendre ce genre de décision.

- Le président n'approuverait pas, maintint la jeune femme.

- Peut-être, mais je doute qu'il connaisse le fonctionnement de cette machine aussi bien que la personne qui l'a conçue et qui a travaillé dessus durant des mois, c'est-à-dire moi, alors qu'il était trop occupé à « découvrir le monde », déclara-t-il d'un ton condescendant.

- Ce n'est pas la question, je…

- Je m'apprête seulement à montrer à la Police Internationale une invention révolutionnaire qui permettra une grande avancée dans la lutte contre les Ultra-Chimères.

- Ce n'est pas forcément nécessaire, je peux aussi attendre qu'elle soit officiellement opérationnelle... intervint Beladonis.

- Non, non, il n'y aucun problème, je ne parle même pas de la mettre en marche mais seulement d'aller y jeter un coup d'œil... Mais si vous n'avez pas confiance en moi, reprit-il en se tournant à nouveau vers Vicky, vous pouvez toujours nous accompagner pour me surveiller…

- Mais... Je... hésita-t-elle en jetant un regard aux assistants du professeur Platane.

- Oh, mais ils peuvent venir, déclara Saubohne en adoptant un sourire qui se voulait rassurant. Je suis sûr qu'ils sont intéressés. N'est-ce pas ?

Son sourire, son attitude, tout chez cet homme transpirait l'hypocrisie. Typiquement le genre d'individu qu'Alain avait en horreur. Le jeune homme croisa le regard hésitant de Manon qui semblait attendre sa réponse.

Il n'avait clairement pas envie de côtoyer cet énergumène une minute de plus, mais il accepta à contrecœur afin de ne pas embarrasser davantage Vicky.

Même s'il avait pris soin d'employer le ton le plus froid possible, Saubohne eut un sourire satisfait (bien plus naturel que le précédent) et les invita à le suivre. Le scientifique les emmena deux étages plus bas et leur fit traverser un nouveau labyrinthe de couloirs, uniquement éclairés à la lumière synthétique.

- Dis Alain, fit Manon en le tirant par la manche, tu crois qu'on est au-dessous du niveau de la mer ?

- Probablement, se contenta-t-il de répondre, distrait par la mine soucieuse qu'arborait la sous-directrice.

Saubohne finit par s'arrêter devant une porte métallique et tapa un code pour la déverrouiller. Il les invita à entrer et referma la porte derrière eux.
Au centre de la pièce se trouvait une immense machine en forme d'anneau, reliée à tout un réseau de câbles.

- J'ai l'honneur de vous présenter l'invention qui se trouve être à ce jour notre plus grande innovation technologique : le Portail Ultra-Dimensionnel ! déclara fièrement le scientifique.

- Est-ce que c'est vraiment... !? Ce que je crois... !? s'exclama Beladonis interloqué.

- Exactement, ce portail est une Ultra-Brèche artificielle.

- Mais... ? Comment est-ce possible !? Je croyais qu'il avait fallu la quasi-totalité de l'énergie de Cosmog pour en ouvrir une artificiellement.

- Eh bien c'est en partie grâce à vous cher Beladonis, déclara Saubohne en s'approchant du portail, et à toutes les Ultra-Chimères capturées par le P.L.O.U.C.

- C'est-à-dire ?

- Attendez, laissez-moi terminer, reprit-il. Après l'incident avec Cosmog, nous nous sommes rendu compte que de faibles traces de son énergie ne s'étaient pas encore dissipées et étaient restées stockées dans le précédent dispositif. Ce n'était certes pas assez pour créer une nouvelle Ultra-Brèche, mais en prélevant l'énergie de plusieurs autres Ultra-Chimères et en nous servant de celle de Cosmog comme catalyseur, nous sommes parvenus à recréer le phénomène.

- C'est... incroyable…

- N'est-ce pas ?

- Et... euh... À quoi ça va servir ? ne put s'empêcher de demander Manon.

Oh... fit l'homme aux lunettes en se tournant vers elle en adoptant l'espace d'un instant une expression dédaigneuse. Ah ça, dit-il en reprenant rapidement son sourire de façade, grâce à ce portail, nous pourrons en tous temps accéder à l'Ultra-Dimension, ce qui ouvre un champ de possibilités immense. Nous serons capable entre autres de renvoyer les Ultra-Chimères dans leur monde.

- Mais pour l'instant on ne peut pas encore l'utiliser ?

- On pourrait... dit-il en jetant un regard glacial à Vicky. Cependant certaines personnes, dont le président, s'y opposent. Néanmoins, je peux les comprendre, car il est vrai que toutes les phases de test n'ont pas encore été effectuées...

- Mieux vaut éviter de prendre des risques, affirma la sous-directrice.

- Je ne dis pas la contraire, rétorqua le scientifique en se dirigeant vers un petit espace vitré rempli d'appareils en tous genre. Voici le poste de commande, déclara-t-il, en ouvrant la porte en verre.

Ils pénétrèrent l'un après l'autre dans le poste clairement trop exigu pour cinq personnes.

- Waouh, s'exclama Manon, comment vous faites pour vous y retrouver avec autant d'appareils ?

- Ça devient une habitude, répondit Saubohne, mais si tu veux je peux te faire une démonstration de comment ils fonctionnent. Regarde, fit-il en pianotant sur le tableau numérique devant lui.

- Saubohne qu'est-ce que vous faites !? s'alarma Vicky. Vous m'aviez dit que vous ne l'utiliseriez…

- Pas d'inquiétude, la coupa l'ancien directeur, je suis entrain d'enclencher la phase 1, qui a été déclarée sans danger. Et si je me souviens bien, c'est même vous qui l'avez certifié, je me trompe ?

- Oui... ! Mais je...

- C'est bien ce qu'il me semblait, rétorqua-t-il d'un air suffisant. Il n'allait pas laisser un gamin capricieux et son ancienne subordonnée continuer à lui dicter sa conduite.

Le portail se mit à vibrer et à émettre une sorte de grésillement, puis des arcs électriques commencèrent à se former en son centre.

- C'est vraiment incroyable, tu ne trouves pas Marisson ? s'extasia Manon en attendant une réponse de son partenaire Pokémon. Mais celle-ci ne vint pas.

- Marisson ? l'appela-t-elle inquiète en parcourant le sol à la recherche du Pokémon plante.

Elle était pourtant sûre qu'il l'avait suivie ! Ou peut-être pas... Elle était tellement concentrée sur les installations qu'elle en avait oublié de faire attention à lui.

- Alain ? demanda-t-elle à son compagnon de voyage, tu as vu Marisson ?

- Non, il n'est pas avec toi ? l'interrogea le dresseur perplexe.

- Je croyais, mais je l'ai perdu de vue et... répondit-elle, distraite par une tache verte dans son champ de vision.

- Marisson !!! s'écria la jeune fille paniquée.

Le Pokémon plante se tenait debout devant le portail et ne paraissait pas avoir conscience du danger qu'il courait.

- Arrêtez ! Arrêtez tout ! cria la rouquine.

Les trois adultes se tournèrent vers elle.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'alarma Beladonis.

- Mon Pokémon ! Mon Pokémon est resté dehors !

- Oh non ce n'est pas vrai ! s'exclama Vicky horrifiée. Saubohne arrêtez cette machine immédiatement !

- C'est ce que j'essaie de faire ! répondit le scientifique qui semblait avoir perdu en assurance.

- Je vais le chercher ! déclara Alain en se dirigeant vers la porte.

- Alain... ! gémit la jeune fille désemparée.

- Non attends tu ne peux pas y aller, le stoppa Beladonis en l'attrapant par le bras.

- C'est trop dangereux ! renchérit Vicky. Saubohne ?!

- Je fais ce que je peux, mais il y a quelque chose qui ne réagit pas comme d'habi... !

Il fut coupé par un bruit de détonation. Les arcs électriques se faisaient de plus en plus grands et une boule d'énergie commençait à prendre forme au centre du portail.

Marisson qui paraissait avoir compris que quelque chose clochait voulut courir se mettre à l'abri mais il trébucha et s'emmêla dans les câbles. Il avait beau se débattre, il ne parvenait pas à s'en libérer.

- Marisson ! s'écria Manon affolée.

La boule d'énergie avait presque déjà doublé de volume et envoyait des rayons de lumière dans toutes les directions, dont l'un vint s'abattre à quelques centimètres de Marisson.

Non, pas encore, elle ne pouvait pas permettre que son Pokémon soit blessé par sa faute une fois de plus. Elle ne le supporterait pas.

- Cette fois j'y vais ! fit Alain en se libérant de la prise de Beladonis.

Mais le jeune homme fut devancé par Manon qui se précipita dehors et qui se mit à courir vers le portail.

- Non ! Manon ! Reviens ! s'écria le dresseur paniqué en se lançant à sa poursuite.

La jeune fille n'était plus qu'à quelque mètres de son Pokémon, lorsqu'un nouveau rayon d'énergie fut projeté dans sa direction, prêt à le frapper.

- Nooooon ! s'époumona-t-elle.

Sans réfléchir, elle se jeta devant le faisceau lumineux et eut tout juste le temps d'entendre Alain hurler son nom avant de plonger dans le noir complet.