Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Recueil des O.S. de carchakrokeur



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : carchakrokeur - Voir le profil
» Créé le 02/05/2018 à 11:05
» Dernière mise à jour le 02/05/2018 à 11:08

» Mots-clés :   Conte   Drame   Famille   One-shot   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
O.S. Souvenirs d'antan
C'est inédit.
Un jeune et talentueux dresseur a réussi l'impossible.
D'après les rumeurs, ce jeune homme aurait, selon les dires du conseil des quatre ainsi que du champion de la ligue pokémon de Sinnoh, gagné la ligue pokémon à l'âge de 17 ans avec pour unique coéquipier son aligatueur.
Cela semblait invraisemblable, avec un seul et unique pokémon, il aurait battu les meilleurs dresseurs de toute la région ?!

Pourtant c'était bel et bien vrai. Les cheveux bordeaux avec des éclats de noirs par-ci par-la ; de perçants yeux obscurs scrutant le rivage, muni d'une veste d'un noir profond, sur laquelle on discernait clairement quelques marques blanches cendrées : voila à quoi ressemblait le dresseur inconnu. De nos jours ce genre d'histoire fait rêver les enfants, songeant à leur tour à devenir des dresseurs de pokémon chevronnés reconnus à travers le monde entier.
Si je vous conte cette histoire, ce n'est non pas pour vous divertir, non pas pour admirer cet inconnu.
Si je vous conte cette histoire, ce n'est pas pour vous raconter une invention monté de toute pièce.
Si je vous conte cette histoire, c'est car il s'agit de la mienne, puisque ce dresseur, c'etait moi.

Plus un événement est riche en sentiments et en émotions, plus il s'ancrera de façon définitive dans la mémoire d'une personne. Il peut s'agir d'instants de bonheur que l'on voudrait vivre à jamais, que l'on voudrait chérir et protéger au plus profond de soi afin de ne jamais les perdre. Ou au contraire des souvenirs tristes et douloureux, des blessures, tant au niveau du corps qu'au niveau du cœur, qui nous laissent une cicatrice indélébile qui ne peut pas nous laisser indifférent.
Les souvenirs nous définissent et nous forgent, nous et notre caractère.
Il en va sans dire qu'il est exceptionnel d'être de nature talentueux dans un domaine, aussi quelconque qu'il soit. Cela demande en général une masse astronomique de dur labeur, et bien entendu ce fut mon cas.

« Mais pourquoi autant travailler afin de devenir un dresseur pokémon ? » vous vous demandez.
La réponse est simple, elle vient de souvenirs, des bons comme des mauvais.
Je m'en souviens encore comme si c'était hier, le jour de mes 10 ans, le jour où j'ai reçu mon tout premier compagnon.
À cette époque j'habitais avec mes grands-parents à Littorella, un petit faubourg de Féli-Cité, proche du littoral dans la région de Sinnoh.
Mon père et ma mère travaillaient à plein régime dans la grande métropole qu'est Charbourg ;c'est pourquoi je considérais un peu mes grands-parents comme une deuxième paire de parent.

Le jour de mes 10 ans, mon père et mon grand-père libérèrent quelques jours de leur emploi du temps, et ensemble, nous partîmes en bateau vers la région de Johto.
Cette région m'inspirait du bonheur : de Bourg Géon un petit village calme qui me rappelle Littorella jusqu'à la magnifique tour cendrée qui tient encore tant bien que mal en place dans le centre de Rosalia.

Et à l'arrivée du bateau à Bourg Géon, je me rappelle encore grand-père aller voir un vieil homme dans un grand laboratoire digne de celui du professeur Chen décrit dans mes livres.
À son retour, il tenait quelque chose qui gigotait dans tout les sens, une sorte de créature qui s'agitait dans tout les sens et dont sa peau bleue claire réfléchissait les rayons du soleil.
À vrai dire, il ne s'agissait ni plus ni moins que d'écailles bleue claires lorsqu'on l'observait de plus près. Et puis j'eus comme un déclic, je partis chercher un livre dans la cabine du bateau que j'avais lu pendant le trajet, j'inspectai les pages tout en me redirigeant vers grand-père.
Et au moment où je compris de quel pokémon il s'agissait, je levai la tête vers mon père, et tout souriant il me dit tout en me tendant la petite bestiole qui commençait à s'affoler : « Tiens Astro, je te présente kaiminus, ton premier compagnon dans ta grande aventure de dresseur pokémon ».

J'étais véritablement heureux, un pokémon, plus que ça même, un ami sur qui je pourrai compter dans le futur.
Lorsque Père me remit kaiminus entre les bras, je sentis que son coeur se mit à battre rapidement, et instinctivement je lui caressai le haut de la tête en lui murmurant que tout allait bien, qu'il n'y avait pas à avoir peur…
Après l'avoir calmer, grand-père me remit une dent en pendentif qu'il me passa autour du cou, tout en m'expliquant qu'il s'agissait de la première dent de ce kaiminus et qu'elle agirait telle un porte-bonheur. Je me souviens encore de ce séjour à Johto comme si c'était hier...


Néanmoins à notre retour, les choses ne se passèrent pas comme je l'avais prévu, même loin de la.
Après que tout sois rentré dans l'ordre et que nous soyons rentrer à Littorella, après que mon père soit repartit comme si de rien n'était d'où il venait, grand-père vint me voir pour me parler seul à seul.
Je me rappelle encore de ses paroles, mot pour mot : « Bravo Astro, maintenant que tu as un pokémon, tu es un dresseur n'est-ce pas ? Alors tu sais ce qu'il te reste à faire n'est-ce pas ? »
Son regard avait changé, ce n'était plus celui d'un grand-père veillant sur son petit-fils, c'était un regard stoïque, dur, ferme.

Il me regarda droit dans les yeux et me dit « Fais tes affaires, il est maintenant l'heure ».
Les larmes me montaient aux yeux sans que je puisse les contrôler.
« Pourquoi ? ». C'était la question que je me posais intérieurement sans cesse à ce moment précis.
Grand-père prit son bateau, et m'emmena loin, très loin, si loin, jusqu'à ce que le navire puisse accoster. Il me regarda une dernière fois dans les yeux dans les yeux, lui du pont de l'embarcation, moi de la terre ferme. Et avant de repartir il me proféra les paroles suivantes « Reviens quand tu seras digne de te montrer devant moi maintenant que tu es dresseur ».

Je dus alors me résoudre à survivre par moi-même, abandonné par ma propre famille, en tant que dresseur pokémon, avec pour seul et unique ami sur qui je peux compter, kaiminus.
Les souvenirs nous définissent et nous forgent, nous et notre caractère, qu'ils soient bons ou mauvais, ils nous rendent plus fort.
Les paroles de grand-père résonnent encore aujourd'hui en moi, même après que j'ai battu la ligue pokémon. Si seulement j'avais su à l'époque…