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Team Rocket X-Squad de Malak



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» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 04/02/2018 à 09:30
» Dernière mise à jour le 23/01/2020 à 15:41

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

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Chapitre 347 : Le retour de la Dirigeante Suprême
Depuis que les radars de Veframia avaient détecté un objet volant métallique qui était entré à toute vitesse dans l’espace aérien de Kanto et qui se dirigeait vers la capitale, toutes les forces étaient en alerte. Tout le monde avait vu et entendu la déclaration d’Eryl Sybel comme quoi Veframia serait sa prochaine cible, et depuis tout le monde vivait dans une paranoïa oppressante en s’attendant à voir débarquer Bertsbrand dans son armure volante pour détruire les défenses de la ville en moins de deux. Mais quand les radars avaient donné leurs premières images de l’objet en question, une onde de soulagement, de joie et même d’espoir s’était propagée dans toute la capitale. C’était effectivement quelqu’un en armure volante, mais pas une armure bleue acier avec des ailes en plasma. C’était une armure jaune, aux ailes tranchantes et bien matérielles. La Dirigeante Suprême était de retour.

La GSR avait profité de l’alerte générale et du déploiement des troupes pour former une immense haie d'honneur sur la grande place devant le Palais Suprême pour accueillir Lady Venamia en grande pompe. Vilius avait bien sûr été obligé d’y prendre part, en haut des marche, en compagnie du prince Julian. Vilius avait longuement hésité à prendre la fuite dès qu’il avait vu le visage de Venamia apparaître sur l’écran lors de la cérémonie. Il avait toute les raisons de craindre que Venamia n’apprécie pas la façon dont il avait mené le Grand Empire en son absence ; et à juste titre, vu qu’il avait tout fait pour l’affaiblir. Mais il avait décidé de rester. Venamia n’aurait aucune preuve de sa trahison. De plus, Vilius tenait à être présent pour Julian quand ça allait vraiment chauffer, pour tenter de fuir avec lui.

Les drapeaux étaient levés, les troupes en bon ordre, les engins militaires en rangées parfaites. Plusieurs milliers d’habitants étaient venus acclamer le retour de la Dirigeante Suprême, si longtemps absente. Ils se sentaient rassurés. Venamia ne les avait pas abandonné. Elle de retour, et donc la toute nouvelle Fédération des Alliances Libres n’avait qu’à bien se tenir. Après tout, Lady Venamia était infaillible dans les batailles. Elle devinait tout à l’avance. C’était ce que les braves gens de Veframia, tous plus ou moins des soutiens du régime, pensaient et disaient. Après tout, la GSR et Esliard se donnaient beaucoup de mal en propagande pour que le peuple en vienne en penser tout cela.

Mais Vilius en avait trop vu pour croire à ce rêve éveillé. Il avait rarement rencontré de personne plus égoïste que Siena Crust. Si elle était partie, ce n’était certainement pas pour son peuple. Pas plus que son retour d’ailleurs. Venamia pensait d’abord à Venamia. Quoi que fut son affaire où elle était allée pendant des mois, elle n’aurait certainement pas apprécié qu’Eryl Sybel ne lui pique la ville qu’elle s’était donnée tant de mal à conquérir puis à rebâtir à son image. Et si Vilius ne sous-estimait pas les capacités de la Dirigeante Suprême, il ne voyait pas bien ce qu’elle pourrait faire contre tout ce que la FAL allait aligner contre Veframia. Sa plus grande crainte était bien sûr que Venamia ne se serve de la toute nouvelle réserve scientifique de Crenden, ce qui incluait la bombe Arctimes.

Quand la Dirigeante Suprême apparut enfin à toute vitesse au dessus de la ville, revêtue de son armure Ecleus, la foule d’habitants l’acclama, et les militaires firent le salut de la GSR. Venamia atterrit sur la place centrale, éblouissante dans sa forme Revêtarme, le soleil se reflétant sur l’acier doré d’Ecleus, lui donnant l’allure d’une déesse descendue du ciel pour sauver le peuple. La Dirigeante Suprême se contenta d’un signe de main à l’adresse de la foule venue spécialement pour elle, puis retira son Revêtarme en faisant passer Ecleus sous sa forme Arme. Elle se dirigea ensuite vers les marches du palais. Vilius déglutit en la voyant approcher de plus en plus, son œil rouge et effrayant peu à peu visible, comme une promesse de mort qui s’avançait doucement. Julian, bien que conscient du protocole, n’attendit pas que sa mère soit arrivée jusqu’à lui pour se précipiter vers elle.

- Mère !

Le gamin s’accrocha à sa jambe. Venamia ne se baissa pas pour le prendre dans ses bras, mais lui posa sa main sur la tête.

- Heureuse de te revoir, mon petit prince. Je t’ai vu à la télé quand tu étais chargé de me représenter. Tu t’en est bien sorti.

Puis elle passa devant lui, sans un mot en plus. Vilius fronça les sourcils. Plus de sept mois absente, sans explication, et le gosse n’avait droit qu’à une tape sur la tête et quelques mots… Pourtant, rien que ça sembla faire immensément plaisir au garçon. Vilius savait que Julian, durant l’absence de sa mère, avait développé le désir de la rendre fière de lui. Un désir normal pour un garçon de son âge - quoi qu’apparut un peu tôt pour lui - mais qui se confrontait à sa propre conception de la justice et du monde, totalement à l’opposé de celle de Venamia. C’était une contradiction qu’un enfant de son âge avait du mal à gérer… qu’il n’aurait jamais dû avoir à gérer.

Mais Vilius songera à Julian plus tard… s’il était toujours en vie après. Car Venamia venait de le rejoindre lui, un sourire plaqué sur son visage pâle. Comme d’habitude avec Venamia, Vilius n’aurait pas su dire si ce sourire était une marque de bienveillance ou une promesse de mort lente. Une chose était sûre en revanche : Venamia paraissait… changée. Vilius pouvait lire une sorte de regain d’humanité dans son regard… ou du moins dans son œil droit, celui qui avait gardé sa couleur bleue naturelle. C’était pas évident à remarquer, mais pour Vilius, qui avait longtemps côtoyé le regard soit inexpressif soit sadique de la Dirigeante Suprême, c’était assez clair.

- Dirigeante Suprême, c’est pour nous une grande joie et un grand soulagement que de vous revoir, dit Vilius en inclinant la tête.

- Je me doute, mon ami, répondit Venamia. Mon absence a dû vous donner beaucoup plus de travail et de responsabilités. Je suis ravie de constater que vous avez réussi à garder le Grand Empire en un seul morceau… plus ou moins.

Malgré le fait que Vilius ait volontairement accéléré les déboires du Grand Empire, il se sentit offusqué par cette pique. Qu’est-ce qu’elle pensait au juste ? Que le chef d’un pays en guerre pouvait se permettre de disparaître dans la nature sept mois sans qu’aucune conséquence n’en résulte ?!

- Il y a eu une succession d’événements malheureux après votre… départ, tenta de se justifier Vilius. J’ai fait de mon mieux pour tenter de contenir tout ça, mais je ne suis pas vous. Je n’ai ni votre nom, ni votre charisme, ni votre vision.

- Peu importe, déclara Venamia. Je suis là à présent, et on va remettre le train sur les rails. Première chose : nous préparer pour l’attaque imminente de la FAL. Ian ?

- Madame, répondit automatiquement le capitaine de la GSR.

- Mon appel a-t-il été suivi d’effet ? Toutes nos forces et tous nos soutiens de Kanto sont-ils venus nous rejoindre ici ?

- Une bonne partie, madame. 90% de nos forces militaires qui étaient éparpillées à Kanto sont revenues à Veframia, et 60% de celles de Johto. Pour ce qui est des civils, on enregistre des flux continus d’arrivées, et ce de toutes les villes de la région. Même sans parler de se battre ou de vous soutenir, ils pensent qu’ils seront bien plus à l’abri ici qu’ailleurs. Ils craignent la FAL, et plus encore les Blancs Manteaux d’Eryl. Cela étant, nous commençons à manquer de place pour loger tout le monde…

- Le Palais Suprême est assez grand. Mettez-les dedans. Peu m’importe qu’ils dorment sur des couvertures sales dans les couloirs du palais. Je veux mettre la soi-disant innocence d’Eryl au défi. Plus nous serons entourés de civils, plus elle hésitera à frapper fort. Et nous renverrons à l’international l’image d’un gouvernement qui protège les siens coûte que coûte. Esliard ?

- Dirigeante Suprême ? Fit le journaliste d’un ton obséquieux.

- Renouez le contact avec tous nos anciens alliés, ceux qui ont fui les uns après les autres quand ils ont vu que je n’étais plus là et que le vent commençait à tourner. Il faut les ramener chez nous. Faites toutes les promesses que vous jugerez bonnes.

- Euh, certainement madame, mais le Grand Empire est encore dans une situation des plus défavorables. Ils exigeront des preuves que nous pourrons nous relever.

- Nous leur en fournirons. Quand la FAL ira s’écraser contre nos portes et que nous la repousserons, ils retourneront très vite leur veste. Généralissime Krova, je reprends dès maintenant le commandement suprême de notre armée. Nous allons nous préparer pour le siège de la ville. Je vais faire une inspection des troupes, du personnel du palais et de nos défenses. Vous m’informerez en chemin de l’état exact de la situation.

Krova se mit au garde à vous, trop heureux de laisser les commandes à celle dont le génie militaire et stratégique n’était plus à démontrer. Avant qu’ils ne rentrent tous au palais pour débuter l’inspection, Lucian Weiss, l’Icemod et ancien Agent 007, s’avança et demanda :

- Dirigeante Suprême, pouvons-nous vous demander où vous étiez ces derniers mois et ce que vous faisiez ?

- Non, vous ne pouvez pas, fit-elle en passant devant lui sans le regarder.

Vilius aurait presque ri de la façon dont ce fouille-merde s’était fait jeter, si lui-même n’éprouvait pas la même curiosité légitime à ce sujet. Lady Venamia les avait abandonnés, eux et son pays, les mettant devant une situation de crise sans pareille. Ils étaient donc en droit de savoir pourquoi. Mais si Venamia avait décidé de ne rien leur dire, elle ne leur dirait rien. Ça n’aurait servi à rien d’insister, si ce n’est de la mettre en colère, et donc, par voie de conséquence, de s’exposer à la mort.

Krova guida Venamia tandis qu’elle passait en revue le personnel du palais, qu’il soit civil ou militaire, tout en lui résumant l’état de leurs troupes et une estimation des forces ennemies. Quand il posa la question de savoir si le retour de Venamia signifiait aussi la reprise de l’aide que les Agents de la Corruption leur avaient fourni, Venamia fut tranchante et catégorique :

- C’est terminé avec eux, Généralissime. Ils étaient seulement des alliés de circonstances, et certainement pas des amis. Plus un seul des Démons Majeurs ne se rebattra pour nous, et plus un seul sbire du Marquis n’aura accès au palais.

- Quelle tristesse… Est-ce que ça s’applique aussi pour moi ?

Une voix moqueuse venait de surgir du néant, et un espèce de trou dans l’air apparut, laissant sortir un individu bien connu en ces lieux. Bien connu… mais aujourd’hui indésirable, car les GSR qui escortaient Venamia pointèrent leurs armes sur lui.

- Surtout pour vous, Silas, répondit Venamia sans se laisser perturber par cette apparition. L’alliance avec le Marquis prend fin dès aujourd’hui. Allez donc le signifier à votre maître masqué.

Vilius aurait presque applaudi cette décision. Il n’avait cessé jadis de mettre Venamia en garde contre Brenwark et ses amis, sans se faire écouter. Qu’est-ce qui avait pu pousser Venamia à changer d’avis d’un coup ?

- Vous pensez pouvoir repousser la FAL sans notre aide ? Susurra Silas. Il y a une frontière entre la confiance et l’inconscience, colonel.

Silas avait volontairement utilisé l’ancien grade de Venamia, à l’époque où elle était encore Siena Crust de la Team Rocket. C’était après tout ensemble qu’ils avaient formé ensemble la GSR il y a quatre ans, et Vilius tenait pour acquis que ce serpent de Brenwark avait une large part de responsabilité dans ce que Crust était devenue.

- J’ai vaincu les Dignitaires sans votre aide, rétorqua Venamia. J’ai conquis le pouvoir sans votre aide. Je ne suis pas dépendante de vous, et je vais vous le prouver.

Silas haussa les sourcils, amusé, et dévisagea l’ancien Agent 006 Bornet qui se tenait non loin de Venamia… ou plutôt, celui qui se cachait sous ses traits.

- Vous refusez l’aide du Marquis, mais vous acceptez celle des Pokemon Méchas ? S’interrogea Silas. Arrêtez-moi si je me trompe, mais le but de ces êtres, ce n’est pas de purger le monde de tout ce qui est vivant pour en faire le leur ?

- D-Zoroark ne représente plus les Pokemon Méchas, répliqua Venamia. Il les a quitté de son plein gré, et m’apporte son soutien en échange d’un asile politique.

Le Pokemon Méchas caché sous l’illusion de Bornet sourit.

- Oui, on peut dire ça comme ça.

- Bon, alors il vous aide, lui seul, et non pas le groupe dont il a fait parti, résuma Silas. Pourquoi ne pas faire pareil pour moi alors ? Vous ne voulez plus de l’alliance avec le Marquis, soit, mais permettez-moi au moins de vous aider, seulement moi. J’agirai en mon nom seul, pas en celui des Agents de la Corruption. J’ai une certaine légitimité à le faire je pense. Je vous ai beaucoup assisté dans la création de votre Grand Empire. Comme vous le savez, je pourrai vous être utile pour éliminer vos ennemis. Vu les monstres que la FAL a réuni en face, ça ne sera pas de trop pour vous, je me trompe ?

Venamia réfléchit un moment, puis soupira en haussant les épaules.

- De toute façon, je ne pourrai pas vous en empêcher, n’est-ce pas ?

- Remarque pertinente, acquiesça Silas.

Comme si l’affaire était entendue, Venamia se détourna de Silas, s’en désintéressant immédiatement, mais Ian Gallad, le capitaine de la GSR, fronça les sourcils et s’avança.

- Dirigeante Suprême, je vous demande de reconsidérer votre décision, fit-il. Qu’il agisse en son nom seul ou en celui du Marquis, Silas Brenwark n’est clairement pas un allié du Grand Empire.

Silas porta théâtralement sa main à son cœur, comme si les mots de Gallad l’avaient bouleversé.

- Tu me vexes, mon cher Ian. Après tout ce que nous avons traversé ensemble dans la GSR ? Si je n’avais pas été là, tu pourrirais encore dans ta grotte à Cramois’île, le cœur plein de désespoir et d’impuissance de n’avoir pas su protéger ta famille des vriffiens.

- Vous avez peut-être rassemblé les premiers membres de la GSR, mais c’était uniquement dans votre intérêt, tout comme tout le reste, répliqua froidement Ian. Dirigeante Suprême, veuillez vous rappeler ce que cet homme a fait. Il a retourné Althéï contre nous en lui faisant sauver le colonel Tuno dont vous aviez ordonné l’exécution. Et c’est ce même colonel Tuno, parce qu’il était en vie, qui a éliminé Sharon. La création des Réprouvés, les milliers de morts dans notre camp tués par le Maître des Cauchemars… tout cela, c’est le fait de cet homme, pour la propagation de sa fichue corruption !

Silas leva les bras comme pour se défendre.

- J’ai fait une erreur avec Tuno, je l’ai déjà dit et je m’en suis excusé. Le but était qu’il rejoigne les Agents, pas qu’il fasse cavalier seul en faisant sauter des bombes ci et là…

- Nous nous occuperons des Réprouvés en temps voulu, dit Venamia. Pour le moment, la principale menace, c’est la FAL. Capitaine Gallad, vous serez libre de surveiller monsieur Brenwark autant qu’il vous plaira. Et vous Silas, je veux que vous vous conformiez à cette surveillance. Si vous faites quoi que ce soit qui puisse nourrir nos soupçons… je vous éliminerai moi-même.

Silas ne perdit pas une miette de son sourire mielleux face à la menace.

- C’est entendu, Madame la Dirigeante Suprême. Je n’ai pas d’autre objectif à l’heure actuelle que d’empêcher la prétendue Reine de l’Innocence de conquérir entièrement la région, soyez-en sûre.

Venamia poursuivit son passage en revue, et Ian, avec un regard orageux, fit signe à Silas de passer devant lui, pour qu’il puisse le surveiller. L’Agent de la Corruption obtempéra, mais avec un sourire plus large que jamais, comme s’il trouvait cette surveillance du plus grand comique. Vilius n’était pas rassuré d’avoir ce gars dans la ville une fois qu’elle serait assiégée par la FAL. Arceus seul savait quelle catastrophe il pouvait provoquer, avec ses pouvoirs non identifiés et non mesurables. Finalement, au bout d’un moment, le Généralissime Krova entraîna Venamia là où Vilius redoutait qu’elle se rende : dans la section scientifique. Quand Crenden, encore affairé à mettre au point un engin connu que de lui seul, remarqua que Venamia venait d’entrer, il sauta presque jusqu’à elle en un bond enthousiaste.

- M’dame Venamia ! Ça alors, je pensais plus vous revoir ! Vous tombez très bien. Regardez un peu ma dernière merveille ! C’est un générateur à ondes perturbatrices, spécialement conçu pour rendre inopérant la jonction mentale et psychique entre un dresseur et son Pokemon Dieu Guerrier ! Je l’ai mis au point après pas mal de tests sur le Triseïdon d’Erend Igeus que la GSR a été assez gentille de me prêter. Pour l’instant, son champs d’interférence est assez limité, mais ça pourrait nous être grandement utile quand Bertsbrand se pointera avec son Revêtarme d’Excalord !

Venamia montra enfin un peu de surprise devant l’espèce de transe dont Crenden était victime, lui qui avait toujours manqué de motivation quand il s’agissait de créer de nouvelles armes pour la GSR. Elle fit le tour du laboratoire du regard, en s’arrêtant sur chacune des nouvelles inventions de Crenden, dont la fameuse Dark Armor, toujours exposée.

- Vous n’avez pas chômé je vois, fit-elle enfin.

- Ce brave professeur Crenden s’est montré étonnement vif depuis quelque mois, répondit Naulos avec un sourire mauvais. Vous serez heureuse d’apprendre que la bombe Arctimes est achevée et prête à l’emploi. Vous trouverez aussi plusieurs engins dignes d’intérêts ici et là, comme cette armure noire, ou encore un générateur d’Eucandia artificielle… mais Crenden vous expliquera ça mieux que moi.

Impressionnée, Venamia hocha la tête.

- Je vois qu’au moins une personne ne s’est pas relâchée dans son travail malgré mon absence. Bon travail, Crenden.

- Euh… Dirigeante Suprême, intervint Vilius. Il serait peut-être intéressant que vous entendiez les explications de Crenden à propos de cette soudaine illumination créatrice. C’est assez… confus, voir même inquiétant.

Naulos croisa les bras, mécontent.

- Qu’importe où il a trouvé toutes ces idées, du moment que ça fonctionne et que ça nous est utile.

- De quoi s’agit-il ? Demanda Venamia en interrogeant Crenden.

Le scientifique lui dit alors la même chose qu’il avait dite à Vilius, comme quoi les plans et le fonctionnement de tous ces engins lui étaient venus d’un coup dans la tête, sans qu’il ne sache comment. Quand il expliqua le fonctionnement de la Dark Armor et toutes ses possibilités, Venamia fut à son tour convaincue que Crenden, aussi intelligent soit-il, n’aurait pas pu inventer et surtout rendre possible un truc pareil tout seul.

- Quelqu’un aurait influencé l’esprit de notre bon scientifique ? C’est ce que vous pensez, Vilius ?

- Ça me parait évident, répondit celui-ci. De son aveu même, Crenden était au point mort concernant la bombe Arctimes. Il était bloqué. Et d’un coup, il aurait trouvé la solution, tout en ayant le temps de mettre au point toute cette panoplie de science-fiction ? C’est un peu gros, surtout quand on sait que beaucoup de personnes, ici ou ailleurs, peuvent manipuler les simples humains que nous sommes.

Inévitablement, le regard de Venamia se porta sur Silas, qui protesta vivement :

- Eh, ne me regardez pas ! Pensez-bien que si nous avions les connaissances pour concevoir un truc comme cette Dark Armor, nous l’aurions fait depuis très longtemps pour notre propre compte.

Acceptant cette explication logique, Venamia se tourna alors vers D-Zoroark.

- C’est vous alors ? Toute cette technologie doit relever du possible pour des êtres aussi avancés que les Pokemon Méchas non ?

Bizarrement, le visage humain de D-Zoroark fit apparaître un air perplexe.

- Je n’y suis pour rien dans tout cela. Si j’avais eu connaissance de technologies qui pourraient vous aider, je vous les aurai déjà remises, Lady Venamia. Je suis tout aussi surpris que vous. Toute cette technologie est naturellement trop avancée pour des humains comme vous. Cette Dark Armor… Si Crenden dit vrai dans sa description, alors elle serait même encore plus avancée que la technologie actuelle des Pokemon Méchas. Même chose pour une machine capable de créer de l’Eucandia. Je ne pensais pas que c’était possible de reproduire cette énergie.

- Vous vivez avec les humains depuis un moment, renchérit Vilius. Peut-être ont-ils mis au point de nouveaux trucs durant votre absence ?

- Peut-être, admit D-Zoroark. Mais je ne vois pas pourquoi ils vous en auraient fait part. Mes frères méprisent les humains. Ils ne songent qu’à votre destruction, et ils ne vous auraient jamais permis de posséder une technologie supérieure à la leur.

- Vous regardez tous dans la mauvaise direction, intervint Crenden avec son air extatique. C’est tout simplement une intervention divine ! Arceus, ou je ne sais quel autre dieu, a fait don de ces merveilles aux humains en me jugeant digne de les concevoir pour lui !

Il éclata d’un rire débile, et en ce moment, Vilius et Venamia devaient penser la même chose : que Crenden avait totalement perdu l’esprit.

- Nous verrons cela plus tard, dit enfin la Dirigeante Suprême. Ian, si la bombe Arctimes est opérationnelle, alors amenez là dans mes quartiers personnels. Personne d’autre que moi n’aura le droit de s’en approcher. Je ne m’en servirai qu’en tout dernier recours.

- Bien madame, répondit Gallad en allant exécuter ses ordres.

- Nous nous servirons aussi de votre générateur à Eucandia artificiel, si ça fonctionne vraiment. Pour tout le reste, il est pour l’instant hors de question de s’en servir tant que nous n’aurons pas jugé le degré de fiabilité et de dangerosité de la chose, ajouta ensuite Venamia.

- Même la Dark Armor ? Gémit Crenden. Je l’ai faite spécialement pour vous…

- J’ai déjà une armure, et c’est Ecleus sous sa forme Revêtarme. Je sais d’où il vient, et je le contrôle parfaitement. On verra plus tard pour votre armure gothique. Pour le moment, concentrez-vous à produire le plus d’Eucandia possible pour recharger nos armes et nos défenses. Ah, et Krova, je veux la liste complète de tous les Pokemon que nous possédons dans l’enceinte de la capitale.

Le Généralissime écarquilla les yeux.

- T-tous les Pokemon, Dirigeante Suprême ?

- Tous. Que ce soit ceux de notre armée, les Pokemon de dresseurs, et même les domestiques dans les maisons, jusqu’au dernier Magicarpe dans un aquarium. Il me faut cette liste pour monter le plus de stratégies possibles.

- Je… je comprends, Dirigeante Suprême, mais cela risque de prendre un certain temps…

- Alors mettez-vous y de suite. Ça aurait dû être fait depuis longtemps déjà. Je la veux pour demain grand max. Sinon, des têtes risquent de voler, et peut-être même la vôtre.

Krova salua précipitamment et parti aussi vite que sa grosse bedaine le lui permettait. Vilius masqua un sourire. Tout ce petit monde semblait avoir oublié comment c’était quand Venamia était aux commandes. La Dirigeante Suprême, malgré ses nombreux défauts, était l’incarnation de l’ordre et de l’efficacité. Vilius souhaitait bien sûr la victoire de la FAL dans la bataille qui se préparait, mais il était malgré lui curieux. Il avait déjà vu Venamia accomplir des miracles lors de batailles normalement impossibles à gagner, et bien malgré lui, il avait envie de la voir à l’œuvre à nouveau.