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Survivors de Feather17



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Informations

» Auteur : Feather17 - Voir le profil
» Créé le 22/11/2017 à 22:05
» Dernière mise à jour le 23/11/2017 à 19:35

» Mots-clés :   Fanfic collective   Présence d'armes   Présence de transformations ou de change   Suspense   Terreur

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4: Le sauveur
3 juillet 2016
22h57

« Je sais très bien ce que tu caches dans la poche arrière de ta jolie salopette grise, annonça-t-il dans un chuchotement dangereux. Les coups de feu n’étaient pas très discrets tout à l’heure. Je sais qu’il te reste au maximum quatre cartouches dans ton Colt M1911. Et c’est une bien jolie tenue que tu portes, plus très à la mode si tu veux mon avis. »
David afficha une mine très sérieuse qui fit frissonner Margaret, et poursuivit : « Alors, dis-moi, tu préfères les gaspiller à la prochaine occasion ou tu préfères te joindre à mon groupe de survie et ne pas avoir à les utiliser ? »

Margaret scruta au peigne fin chaque centimètre de son visage menaçant. Elle s’extirpa d’un coup sec de son emprise et lui réserva sa réponse avec le plus de venin dans la voix.
« Je te conseille de me lâcher si tu ne veux pas que mon flingue finisse enfoncé bien profond dans ta poche arrière. »
Son agresseur resserra son étreinte un instant, avant de la lâcher une bonne fois pour toute en lui offrant un sourire malsain. Margaret sentit son sang retourner dans son membre avec douleur et fourra sa main dans sa poche, saisissant son pistolet au cas où l’homme l’attaquerait. Mais David la laissa reculer sans peine et l’observa longuement.
« Les cowgirls comme toi ne font pas long feu, dans ce monde, avertit-il. Si j’étais toi, je veillerais à ne pas tomber à cours de balle. »
Margaret continua à reculer, prête à dégainer son arme à tout instant.
« À dans une autre vie, ma jolie ! »
Et David disparut dans l’obscurité de la nuit.

Margaret resta pétrifiée sur place, scrutant la pénombre à la recherche de son agresseur, tendant l’oreille afin de percevoir le bruit du danger. Après quelques minutes d’attente, il lui sembla qu’elle était enfin seule dans la nuit la plus totale.
« Et maintenant ? » songea-t-elle. Quelle était la prochaine étape lorsque le monde semblait s’être effondré, que les animaux s’étaient retournés contre les êtres humains et que les morts ne le restaient pas très longtemps ? Où se rendait-on lorsqu’on avait décidé de survivre seule dans un monde hostile ?
Comme par réflexe, son regard se dirigea naturellement vers la seule source de lumière qui brillait faiblement dans l’obscurité, tout au bout de la route qui menait à une zone commerciale. Si elle accédait à cette zone commerciale, elle allait pouvoir trouver de quoi manger, boire, et surtout se changer. Car il fallait impérativement qu’elle se débarrasse au plus vite de sa salopette grise.

La nuit sans étoile écrasait de tout son poids la jeune femme qui marchait d’un pas décidé sur la route déserte. Jamais elle n’avait été aussi perturbée par le calme qui régnait de manière oppressante sur la longue route asphaltée et froide. Seule dans la nuit imperturbable, le bruit du monde vivant lui manquait. Elle ne s’était jamais rendu compte d’à quel point le monde urbain n’avait jamais été calme à l’époque où il existait encore des gens à déranger.
Soudain, elle s’immobilisa net. Rien n’avait changé dans le paysage urbain autour d’elle, mais son instinct féminin avait tiré la sonnette d’alarme. Margaret scruta l’horizon, la zone commerciale scintillant faiblement au loin. Quelque chose bougea dans la pénombre et elle brandit fermement son arme devant elle. Si c’était David qui revenait à la charge, elle ne manquerait pas de lui régler son compte. Elle attendit patiemment que sa proie trahisse sa position, et la brise estivale s’évapora instantanément, comme si le vent attendait lui aussi que quelque chose se produise. Margaret prit une longue inspiration, prête à se défendre.

Elle fit un pas en avant, tendant l’oreille afin de déceler le moindre indice sur la présence d’un quelconque être autour d’elle. C’est alors qu’elle les vit, ces deux minuscules points bleus lumineux. Sa respiration accélérant à mesure que la peur la foudroyait de l’intérieur, Margaret chargea son arme. Enfin, l’odeur putride de la mort attint ses narines.
« PAN ! »
Une masse sombre s’effondra quelques mètres devant elle sous le coup de la balle qu’elle venait de tirer. Ses rétines s’étant habituées à l’obscurité, Margaret reconnut le corps terrifiant de ce que David appelait un Marcheur, mais qui n’était rien d’autre qu’un autre monstre à abattre à ses yeux. Une sueur froide coula lentement le long de son cou, jusqu’à glisser dans son dos. Elle releva les yeux. Une centaine de points bleus rayonnaient dans la nuit écrasante, et elle comprit qu’une horde de ces monstres lui barrait la route.
« Oh putain… » murmura-t-elle en faisant un pas en arrière. Sur sa droite, d’autres yeux l’observaient intensément. Elle resserra son révolver entre ses deux mains. Avec la balle qui se trouvait dans le canon, il ne lui en restait plus que deux, ce qui était bien peu pour venir à bout de tant d’ennemis. Il fallait qu’elle fasse demi-tour, et très vite si elle voulait sauver sa peau !

Sans attendre une seconde de plus, Margaret tourna les talons afin de revenir sur ses pas. Pressentant le danger s’approcher de plus en plus vite derrière elle, sa vitesse de marche s’accéléra jusqu’à atteindre le pas de course. Soudain, le sol se déroba à ses pieds. Son cœur bondit dans sa poitrine lorsqu’elle comprit qu’elle n’était pas tombée dans un cratère, mais que son corps s’était élevé à quelques centimètres du sol. D’énormes perles de sueur coulèrent sur son front tacheté de croutes de sang séché à mesure que la panique s’emparait d’elle. À présent à plus d’un mètre au-dessus du sol, elle ne put qu’être témoin de la masse de Marcheurs qui l’entouraient et se regroupaient sous son corps en lévitation.
Margaret pointa son révolver vers un des monstres et s’apprêta à tirer. Mais l’effroi s’était emparé de ses membres qui refusaient de l’écouter. De toute manière, avec deux balles à peine, elle ne pourrait venir à bout de tous ces monstres. Elle était prise au piège. Elle allait mourir des mains de créatures terrifiantes sans même avoir l’occasion de comprendre ce qu’il s’était passé pour que le monde devienne si hostile.

Tout à coup, deux énormes rayons lumineux brisèrent les ténèbres et une énorme explosion pétarada une centaine de mètres devant elle. Un moteur ! Margaret reconnut rapidement le son d’une voiture qui roulait à toute vitesse vers le groupe de Marcheurs, avant que plusieurs des monstres qui se trouvaient à la périphérie du groupe ne s’envolent dans les airs, projetés par l’habitable d’un véhicule qui roulait à toute allure. La voiture fendit le groupe de tout son long et écrasa les nombreux monstres qui se trouvaient sur son chemin. Soudain, Margaret sentit son corps retomber lourdement sur l’asphalte et retint un cri de douleur lorsque son dos entra en contact avec le trottoir.
« Grimpe, vite ! » lui ordonna quelqu’un dont la voix était étouffée par le bruit du moteur.
Sans se soucier de quoi que ce soit, Margaret ramassa son arme, se leva d’un bond, évita un Marcheur qui avait tenté de l’agripper, ouvrit à la volée la portière du passager, et elle se jeta dans l’habitacle. La voiture démarra à toute vitesse avant même qu’elle eût le temps de refermer la portière, et Margaret regarda de loin le groupe de Marcheurs disparaître dans la nuit.
La jeune femme soupira et cacha rapidement son arme sous sa salopette grise avant de se tourner vers son sauveteur.

« C’est la deuxième fois que je sauve tes fesses, ma jolie ! »
Margaret se recroquevilla sur son siège en reconnaissant le sourire malsain et les bouclettes blondes de David. Par réflexe, elle dirigea sa main vers l’ouverture de la portière mais ne la trouva pas. En jetant un regard apeuré, elle constata que le système d’ouverture de la portière avait été démonté.
« Il a fallu que je bricole cette caisse pour arriver à la remettre en état de marche », expliqua David qui gardait son regard électrique sur la route. Margaret déglutit en constatant avec crainte que ses muscles, maintenant baignés par la lumière de la voiture, étaient beaucoup plus saillants que ce qu’elle avait déjà pu constater.
« Surtout, ne me remercie pas », lança David.
Margaret préféra rester silencieuse.
« J’en ai matées des filles coriaces, mais tu es un véritable phénomène, toi, poursuivit-il. Quoi qu’il en soit, je t’avais bien dit que tu allais gaspiller tes munitions. Heureusement que je te suivais à la trace…
— Arrête la bagnole ! ordonna Margaret en pointant son arme vers lui.
— Relax, bébé ! Je suis là pour te protéger. Si je n’avais pas été là, tu serais en train de te faire dévorer par ces Marcheurs. Ou pire, tu serais en train d’en devenir un toi-même. »
Margaret baissa son arme. Après tout, il avait beau paraître dangereux, cet homme venait à nouveau de lui sauver la vie.
« Tu m’en dois une, tu sais ? Chez nous, quand un homme sauve deux fois la vie d’une femme, elle doit lui offrir un resto. Je connais un endroit pas mal où ils font des lasagnes d’enfer. Bon, il a été déserté depuis le temps, mais ça nous fait plus de chances d’avoir une réservation ! »
Margaret ne put s’empêcher d’esquisser un sourire, sourire qu’elle cacha très vite.
« Je vois qu’elle se détend ! Le sourire te va bien, ma jolie. Il te fait paraître moins vieille. »
Margaret fuit son regard et se tourna vers la fenêtre qui montrait le paysage de la banlieue défiler à toute vitesse, l’éloignant inexorablement de sa propre voiture qui l’attendait quelque part dans les champs.

Margaret s’était enfermée dans le silence durant le reste du trajet, perdue dans ses pensées. De nombreuses questions la tourmentaient. Qu’étaient donc ces fameux Marcheurs ? Étaient-ce réellement, comme elle avait cru le comprendre, les cadavres humains qui reprenaient vie ? Comment David connaissait-il autant de choses à leurs propos ? Et surtout, s’il avait une voiture, pourquoi restait-il dans ce coin hostile alors qu’il avait l’occasion de s’enfuir ? Le monde était-il devenu dangereux de la même manière quel que soit l’endroit où l’on se trouvait ?
Très vite, la voiture amorça un ralentissement au bout d’un très long parking. À travers la vitre, Margaret aperçut une petite fontaine circulaire au centre d’une place qui se trouvait à l’entrée d’un très large bâtiment situé au sommet d’une volée d’escaliers. L’enseigne indiquait « Kinepolis Rocourt ». Que faisaient-ils au cinéma ?

« Pour notre première soirée en tête à tête, rien de tel qu’un bon vieux film ! »
David dessina un sourire qui lui fit froid dans le dos et sortit de la voiture en clapant la portière avec force. Seule dans la voiture de David, son sauveur ou son agresseur — elle ne savait plus trop qu’en penser —, Margaret réfléchit à ses options. À présent qu’il l’avait sauvé une deuxième fois de la mort, devait-elle lui faire confiance ou au contraire, s’en méfier davantage ? Sous ses bouclettes blondes et son visage lisse, sans accroc, David proposait une envie irrésistible de le laisser mener le combat social qui s’était engagé entre eux. Cependant, son instinct féminin lui avait tout de même permis de déceler une aura inquiétante se dégager de lui.
Margaret sursauta alors que David lui ouvrait sa portière.
« Si Madame veut bien me suivre », indiqua David en l’aidant à sortir du véhicule. Il referma la portière et enclencha le verrou du véhicule à l’aide d’une télécommande sur sa clé. Sans ajouter un mot, il se dirigea vers les escaliers qui menaient au bâtiment et s’arrêta un instant afin de se rafraîchir le visage dans la fontaine.

Si elle devait agir, c’était maintenant. Il fallait qu’elle prenne une décision. Soit elle lui faisait confiance : après tout, il lui avait sauvé la vie et, malgré les apparences, l’avait amenée sans heurt auprès de son groupe de survie. Soit elle décidait de suivre sa première idée et de s’enfuir. Quoi qu’elle choisisse comme option, elle devait agir maintenant alors que David avait son attention détournée, penché au-dessus de l’eau de la fontaine.

Leur relation est entre vos mains !

Choix relationnel


David a amené Margaret à son groupe de survie. Doit-elle lui faire confiance ou s’en méfier ?
Choix 1 : Elle fait confiance à David et le suit sans opposition.
Choix 2 : Elle fait confiance à David mais arme son révolver au cas où.
Choix 3 : Elle se méfie de David et le braque afin de voler sa voiture.
Choix 4 : Elle se méfie de David et lui tire dessus avant de s’enfuir à pied.


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