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Team Rocket Spectre de PikaChill91



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Informations

» Auteur : PikaChill91 - Voir le profil
» Créé le 14/11/2017 à 01:24
» Dernière mise à jour le 17/05/2019 à 04:18

» Mots-clés :   Fantastique   Guerre   Johto

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Chapitre 15 : Survivant
L’attaque sur la ville d’Ébènelle avait été foudroyante, ne laissant que des cadavres, des maisons incendiées et une immense douleur impossible à oublier. Dans les décombres des habitations, des cris se faisaient entendre. Ces cris provenaient des habitants prisonniers des flammes, pour qui un destin pire que la mort les attendait. Plusieurs années seraient nécessaires pour que la ville puisse renaitre de ses cendres. Pour les quelques survivants, l’heure n’était pas à la reconstruction, mais plutôt à surmonter le choc des évènements.

Malgré la puissance de l’Ordre du Dragon, les membres avaient été surpris par c'est attaquants. Ceux et celles qui les avaient attaqués étaient aussi bien entrainés qu’eux, et étaient plus qu'une force surpuissante. La force en question avait fait basculer le cours de la bataille, en massacrant les troupes de l’Ordre. Durant la bataille, le quartier général de l’Ordre avait subi de gros dommages, plus principalement quant à sa beauté légendaire, qui était maintenant partie en fumée. Malheureusement, avec ce massacre, Johto avait perdu un gros morceau de sa politique et de son tourisme. Avant, les pouponnières de Minidragon attiraient de bien nombreux tourismes, qui pouvaient dépenser des milliers de Poké dollars en un claquement de doigts.

La nouvelle de l’attaque choqua la communauté internationale. Dans l’espoir de trouver des survivants, mais surtout pour empêcher une nouvelle attaque, le président Kayaba avait envoyé l’armée. Malgré le fait que l’Ordre du Dragon ne souhaitait aucunement l’intervention du gouvernement, le président était certain que le maitre Lance serait heureux d’avoir un coup de main. Depuis son entrée au gouvernement, la relation entre le président de la région unifié de Kanto et Johto avec l’Ordre était beaucoup plus fixe.

Assis à son bureau, Kayaba réfléchissait à la tournure des évènements. Quelle sorte d’individu pouvait attaquer une ville sans histoire ? De plus, comment ce groupe avait-il pu mettre en échec, le groupe d’élite de l’Ordre? Au début, Sidéo Kayaba pensait que la Team Rocket pouvait être responsable de l’attentat, mais cette option fut rapidement écartée. Massacrer des gens sans aucune raison n’était pas le style de l’organisation de Giovanni. En éliminant cette première option, la liste des accusés potentiels devenait de plus en plus courte.

Concentré dans ses réflexions, Kayaba ne remarqua pas la présence du ministre de la Défense nationale. Gallan Lionel prit discrètement place dans l’une des chaises du bureau du président. Voyant que Kayaba ne l’avait pas encore remarqué, Gallan laissa échapper un commentaire pour attirer son attention.

- Avec l’expression que tu as sur le visage, le monde devrait se préparer au pire, dit Gallan avec un ton sérieux.

Sur ces paroles, Sidéo revint à la réalité et fut surpris de la visite de son ministre. Lionel était un ami de longue date. Âgé d’une quarantaine d’années, l’homme aux cheveux bruns impeccablement peignés avait étudié dans la même université que lui. En tant que ministre de la Défense, l’homme faisait un excellent travail, peu importe la situation qui s’offrait à lui.

- Cette expression ne quittera pas mon visage tant que les coupables ne seront pas retrouvés, dit avec dédain le président de la région.

Sans avertissement, Kayaba se leva de son fauteuil et alluma le téléviseur de son bureau.

- Regarde ce que ces barbares ont fait à cette ville, ajouta Sidéo, fou de colère. «Cet acte ne va pas rester impuni, tu peux me croire !

- Nous allons retrouver ces salopards rapidement, répliqua Gallen en replaçant ses lunettes. Pourquoi ne pas profiter de cette confusion pour accuser cette bonne vieille Team Rocket pour cette tragédie?

Kayaba ne portait pas dans son cœur l’organisation criminelle de Kanto, mais pas au point de l’accuser d’un crime qu’il n’avait pas commis. D’une certaine façon, utiliser cette tragédie comme prétexte pour les attaquer serait idéal. Malgré cette opportunité, Kayaba laissa tomber l’idée. Il était préférable de bien faire les choses le moment venu.

- C’est une mauvaise idée, nous risquerions de ne jamais retrouver les vrais coupables, et en ce moment, c’est notre réelle priorité. Fais le nécessaire, car j’ai un discours à faire à la nation !

- Le message a été compris. Nous allons faire le nécessaire pour régler cette situation, répliqua Gallen, tout en cachant son mécontentement.


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Cela faisait maintenant plus d’une heure que l’attaque avait eu lieu sur le temple de l’Ordre. Il régnait un silence de mort sur les restes de ce qui fut, à l'époque, le symbole de la justice et de l'autorité. Un bruit de roche, venu de l’intérieur du quartier général, changea l’atmosphère sans crier gare.

Après plusieurs tentatives désespérées, Sanders réussit à s’extirper des décombres. À la vue de ce qui restait encore debout, Tusk se rendit à l’évidence qu'Arceus aimait bien sa personne. Son travail n’était pas encore terminé, l’inspecteur devait sortir Sandra de sa fâcheuse position. Cette dernière était dans un mauvais état. Son bras était fracturé et une énorme bosse était visible sur sa tête. Tusk utilisa les dernières forces qu'il lui restait pour sortir Sandra de sa position. Sanders ne fit pas dans la délicatesse pour sortir son ancienne amoureuse. En effet, celle-ci laissa échapper un cri de douleur.

Sandra avait perdu toutes ses forces. Elle demanda alors l’aide de l’inspecteur pour sortir de ce qui restait de l’entrée du temple. En regardant autour d’elle, la vue de tout ce carnage fit craquer la membre de l’Ordre du Dragon. Prise de tristesse, Heart se laissa tomber sur ses genoux et cria de toutes ses forces.

- Tous ces gens ont été massacrés, mais pour quelle raison ? dit Sandra, les yeux remplis de larmes. Ma maison et mes amis sont partis en fumée. Tout m'a été enlevé.

Tusk se mit à genou et prit Heart par les épaules pour la calmer.

- Reprends-toi, nous ne sommes pas morts, il reste surement des survivants. L’important pour l’instant est de retrouver le maitre de l’Ordre pour la suite des choses.

- Je sais que tu as raison, mais je ne peux pas me faire à l’idée que tous ces gens sont morts, souffla Sandra faiblement. Cherchons Lance, c'est prioritaire! Mais, dis-moi, as-tu vu mon fils ?

N’ayant aucune idée de l'endroit où se trouvait le fils de Sandra, mais surtout surpris par la question, Sanders ne répondit pas. Le silence de son ancien amoureux commença à la faire paniquer de nouveau. Voulant retrouver son fils le plus rapidement possible, Sandra se leva. Malgré sa faiblesse, elle sentit une force la soulever. Son instinct de mère était en train de prendre le dessus. Comme une éclaire, la jeune femme partit vers le centre de la ville, tout en criant le nom de son fils. Se retrouvant seul dans les ruines du temple, Sanders partit à sa poursuite.

Après avoir évité les débris des maisons et les cadavres des habitants, Sanders retrouva Sandra, qui tournait en rond. Au moment où celui-ci allait lui dire de se reposer, des bruits de pas se firent entendre. Ne prenant aucun risque, Tusk sortit son arme à feu et prit la direction de la provenance des bruits. Quelle ne fut pas la surprise de Tusk, de tomber nez à nez avec Lance.

Lance était dans un sale état. Plusieurs blessures étaient visibles sur son corps. Ses vêtements étaient déchirés et pleins de sang. Pour une personne ordinaire, les blessures de Lance auraient été fatales. Voyant que le maitre de l’Ordre avait de la difficulté à marcher, Tusk lui offrit son aide. À sa grande surprise, celui-ci lui refusa son offre. Des flammes pouvaient être vues dans ses yeux remplis de colère.

- Cette femme va souffrir pour ce qu’elle a fait à l’Ordre du Dragon. Inspecteur Tusk, est-ce qu’il a d’autres survivants ?

- Pour le moment, il n'y a que moi et Sandra en vie, dit Tusk tristement. Pour ce qui est de Ray, nous sommes encore à sa recherche.

- Ce n’est pas nécessaire d’essayer de le retrouver. J'ai une petite idée de l'endroit où il peut se trouver», répondit Lance en colère.

Lance ne prit pas la peine d’attendre les questionnements de Sanders. Celui-ci alla rejoindre le centre de la ville. Arrivé au centre de la ville, le maitre de l’Ordre y trouva Sandra, qui continuait de crier le nom de son fils. À la vue de son cousin, Heart se précipita vers celui-ci, mais elle fut arrêtée dans son élan. Arrivée à mi-chemin, Sandra remarqua que Lance avait le regard en direction du coucher du soleil. Des hélicoptères avec le sceau du gouvernement se dirigeaient vers les restes de la ville d’Ébènelle.


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Kayaba était un excellent président, mais pas un orateur très doué. Les grandes parties de ses discours étaient écrites par son rédacteur personnel. Une fois, Sidéo avait tenté l’expérience d’écrire son propre discours. Cette expérience s’était malheureusement soldée par un échec. Pour le moment, le président de Kanto Johto unifié était en train de se faire retoucher pour son discours téléviser. Après avoir passé cette étape, Kayaba prit place à son bureau et attendit le signal pour passer en direct.

- Monsieur le président, vous serez en direct dans, trois, deux, un...

Kayaba prit une grande respiration et fit le vide dans sa tête avant de se lancer. Sidéo savait qu’il devait faire attention à son ton. En ces moments de noirceur, l’important était de redonner espoir.

- Mes chères et chers compatriotes, aujourd'hui est un jour sombre pour notre nation. Des êtres sans humanité ont attaqué l’une de nos magnifiques villes. En nous attaquant, ces individus ont voulu nous faire plonger dans la peur et le chaos. Jamais nous ne laisserons la peur et la destruction dicter notre mode de vie !

La moitié de son discours s’était bien déroulé. Son ton était idéal, même presque parfait. Cependant, le président ne pouvait s'empêcher de penser intérieurement que le contenu de son texte ne reflétait aucunement ce qu’il pensait réellement. Kayaba aurait tout simplement parlé de poursuite jusqu’à la mort de ces crapules. Mais en tant que président, l’élégance et l’image étaient plus importantes que le franc-parler. Cette idée le fit rigoler intérieurement. Comment avait-il réussi à se faire élire sans se mettre les pieds dans les plats?

- Cet acte barbare ne restera pas impuni. Ces hommes et ces femmes sans honneur feront face à la justice ! Pour l’instant, nos prières vont aux gens qui ont souffert de cette tragédie. Dans l’immédiat, la sécurité dans toutes les villes sera augmentée dans le but d’éviter une nouvelle tragédie. Qu'Arceus bénisse notre grande nation.

Son discours maintenant terminé, Sidéo sortit de son bureau pour se diriger sur sa terrasse personnelle. Seul, il respira une bonne bouffée d’air frais et s’alluma une cigarette pour se décontracter.

Quelques minutes après avoir terminé son discours, Kayaba eut la visite de son ministre de la Défense nationale.

- Je voulais vous informer que les troupes que nous avons envoyées ont pris contact avec le maitre Lance, dit Lionel avec son ton sérieux habituel. Concernant votre discours, vous avez fait un bon travail.

- Bonne nouvelle. Je veux m’entretenir le plus rapidement avec monsieur Lance, dit Kayaba, tout en jetant sa cigarette. Gallan, j’aimerais à l’avenir qu’on ne me parle plus de ces sacrés discours. Me suis-je fait bien comprendre ?

Avant même que Gallan ne réplique quant aux propos de son président, Kayaba le laissa seul sur la terrasse de la résidence présidentielle. Gallan Lionel laissa alors son regard se plonger dans le coucher de soleil.