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Un coup de foudre à Alola de Bowzy



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Informations

» Auteur : Bowzy - Voir le profil
» Créé le 13/10/2017 à 13:25
» Dernière mise à jour le 30/10/2017 à 17:28

» Mots-clés :   Alola   Aventure   Policier   Présence de personnages du jeu vidéo

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Un dîner à l’ambiance électrique
La balade à dos de Tauros fut très plaisante pour Bob. C’était une expérience nouvelle pour lui, qui avait plutôt l’habitude d’utiliser une bicyclette pour se déplacer à terre, comme tous les habitants de Kanto. Mais il comprit très vite l’intérêt de tels Pokémon, qui se déplaçaient sans difficulté sur les sentiers sauvages et accidentés de Mele-Mele. De ce qu’il en avait vu jusqu’à présent, la topographie d’Alola semblait bien différente de celle de sa région. Il était donc normal que les moyens de transport ne soient pas les mêmes. En chemin, ils croisèrent des cavaliers qui utilisaient une autre monture, un Pokémon cheval de type Sol. Des Bourrinos. On lui expliqua que ces Pokémon étaient très pratiques pour explorer les grottes, où les Tauros avaient des difficultés à se mouvoir.

Le Major ne put s’empêcher de penser à la Cave Taupiqueur. Ces Pokémon équidés seraient les bienvenus pour aider les habitants à traverser cette grotte qui faisait la jonction entre Argenta et Carmin sur Mer. C’est avec ces pensées et alors que le soleil s’était couché pour laisser place à la lune qu’il arriva à Lili’i.

Bob et ses hôtes ne perdirent pas de temps. A peine arrivés, Pectorius fit rapidement les présentations avec la dizaine de villageois et ils s’attablèrent tous au banquet préparé en l’honneur du champion d’arène. De nombreux mets furent servis dont les fameuses malasadas, représentants les plus célèbres de la gastronomie d’Alola.

« Alors, dit Pectorius, comment se portent Elsa-Mina et Lilie ? Les docteurs nous envoient des lettres de temps en temps pour nous tenir au courant de leur état de santé mais ça me fait vraiment plaisir de pouvoir en parler directement avec quelqu’un qui les a vues récemment.
─ Elles vont bien ! C’est moi qui les ai accueillies à Carmin sur Mer il y a un mois, puis je les ai conduites à Azuria. Ondine, la championne d’arène, a directement pris la petite Lilie sous son aile. Elles vont devenir de très bonnes amies, aucun doute là dessus. Pour Elsa-Mina, c’est un peu plus difficile. Lilie a raconté tout ce qui s’est passé aux médecins, mais c’était vraiment compliqué, pour eux comme pour moi. Apparemment, elles seraient allées dans une autre dimension… je n’ai pas tout compris, mais ce serait pas la première fois que ça arriverait. Il paraît qu’un dresseur de Sinnoh est aussi allé dans un autre monde, où les cascades coulent à l’envers… »

Il fit une pause pour boire une gorgée de jus de bais d’Alola, qu'il trouvait très rafraîchissant.

« Mais je m’égare. Ensuite Lilie nous a parlé d’une sorte de fusion entre sa mère et un Pokémon étrange. Et je ne sais pas comment, mais quelques illuminés de Lavanville ont entendu parler de cette histoire. Ils ont cru qu’Elsa-Mina était une sorte d’élue et ils ont voulu l’enlever. Mais Ondine s’est chargée d’eux. Elle est gentille mais faut pas chercher à faire du grabuge dans sa ville, sinon gare à vous !
─ Je vois, dit Pectorius. C’est rassurant de savoir qu’elles sont en sécurité. De notre côté, nous avons préparé les herbes comme demandé dans la dernière lettre en provenance de Kanto.
─ Merci, dit Bob. Il paraît que ce sont des herbes très fragiles donc on peut pas les envoyer par colis. Et comme vos lois concernant votre espace aérien sont assez strictes, on était obligé de venir par la mer. C’est pour ça que j’ai été choisi. Carmin sur Mer, c’est le plus grand port de Kanto. C’est normal, à partir de cette ville, vous pouvez vous rendre n’importe où. On a même des ferrys pour aller à Oliville et à Poivressel. Et au nord, vous avez Safrania, la plaque tournante de la région. Vous pouvez y prendre le train pour aller à Doublonville en un rien de temps.
─ Voilà qui m’a l’air très pratique. En effet, la voie des airs est strictement réglementée à Alola. C’est parce que les pokémon ici sont habitués à un environnement très rural. Ils seraient perturbés si de nombreux dresseurs survolaient nos îles. Donc, seuls les habitants d’Alola ayant reçu une PokéMonture volante peuvent se déplacer en l’air. J’imagine qu’avec votre statut de champion d’arène, nous aurions pu obtenir une dérogation.
─ C’est pas grave ! En fait, je préfère prendre le bateau que de voler. C’est pas un hasard si je suis le champion d’une ville qui donne sur la mer. »

Il prit une grande inspiration et remplit ses poumons d’air. Un air marin, car Lili’i aussi était proche de la mer. Il regarda le feu brûler au milieu des tables qui avaient été disposées en carré. A Kanto, Bob vivait dans une grande ville mais il n’en avait pas toujours été ainsi. Cette atmosphère et cette proximité avec la nature lui rappelait des souvenirs de sa vie passée. Il fut tiré de ses pensées par une femme à la peau bronzée si caractéristique des habitants d’Alola.

« Mais Bob, pendant que vous êtes ici, que se passera-t-il si des dresseurs veulent vous affronter pour obtenir votre badge ?
─ Vous en faites pas pour ça ! Le dernier qui a réussi à résoudre l’énigme de mon arène, c’était il y a presque un an. Et je l’ai pulvérisé ! Mais je peux pas en dire autant de tous mes challengers. Y a plusieurs années, on a vu deux dresseurs prodigieux arriver dans le circuit. Red et Blue.
─ Ah oui ! s’exclama Tili. C’est des stars ici, à Alola ! Je les ai affrontés à l’arbre de combat. Ils sont super forts ! Ils ont utilisé des techniques tellement compliquées que même maintenant j’ai toujours pas compris ce qu’ils avaient fait exactement.
─ C’est pareil pour moi ! Dit Bob en riant. Mais c’est pas tout. Après le passage de ces deux ouragans, nous autres, champions de Kanto, on s’est entraînés comme des dingues. Mais ça a pas suffit. Quelques années plus tard, y a un autre énergumène qui a débarqué. Celui là, il a fait encore plus fort. Après avoir balayé les champions de Jotho et la ligue Pokémon, il s’est mis en tête de se mesurer aux arènes de ma région. Et il a réussi ! Je crois qu’il s’appelait Gold. Il paraît qu’après tout ça, il a affronté Red quelque part au Mont Argenté, mais on connait pas très bien l’issue du combat. Faut dire que ces deux là ont jamais été très bavards. Ce duel, ça devait être quelque chose en tout cas ! »

Tili était tout excité en écoutant les récits du dresseur de Kanto. Il posa une question à son tour.

« M’sieur Bob, vous faisiez quoi avant de devenir champion ? Vous avez essayé de battre les arènes vous aussi ?
─ Ah, non ! J’étais dresseur, mais je me suis engagé dans l’armée de terre de mon pays, l’Amérique. On utilise aussi des Pokémon dans l’armée, et ils nous sont très utiles. Je sais pas ce qu’on ferait sans eux. Par exemple, mon Raichu là, dit-il en tapotant une Pokéball à sa ceinture, il m’a sauvé la vie. A l’époque, j’étais encore loin d’être Major. J’avais été envoyé en reconnaissance avec mon escouade en pleine nuit. Sauf qu’à un moment, on s’est retrouvés encerclés par les troupes ennemies, mais elles nous avait pas encore repérés. Alors, j’ai envoyé mon Raichu faire diversion. Il s’est faufilé un peu plus loin, et il a généré des éclairs pour attirer l’attention ennemie. Ça nous a ouvert la voie et on a pu repartir vers notre base. Raichu a risqué sa vie pour sauver les nôtres, mais il a réussi à s’en tirer lui aussi. Je pourrai jamais assez le remercier pour tout ce qu’il a fait. Tenez, je vais vous le présenter. »

Il prit la Pokéball et appuya sur le bouton. Le Pokémon Souris en sortit et commença à identifier son nouvel environnement. Il avait reçu une formation militaire très poussée, et malgré une ambiance de toute évidence amicale et festive, il ne pouvait se défaire de certains réflexes. La présence de son dresseur, en qui il avait une confiance aveugle, lui permit cependant de se détendre un peu.

« C’est vraiment un Raichu ? Demanda Tili. J’en avais jamais vu des comme ça. Ses oreilles sont trop cools !
─ Pas vrai ? Dit le Major. C’est la forme de Kanto. Je dois avouer que même si je suis un expert du type Electrik j’ai jamais croisé de Raichu d’Alola. Pourtant ces derniers jours, on a aperçu quelques rares dresseurs avec des formes d’Alola à Kanto, mais pas de Raichu.
─ Moi, j’en ai un ! Dit un petit garçon à la table en face de lui. »

C’était Tristan de la route 1. A son tour, il prit une Pokéball et libéra le Pokémon qu’elle renfermait.

« Oh ! Alors c’est à ça qu’ils ressemblent. Il est un peu plus petit que le mien mais… Hein ? Il n’est quand même pas de type Eau, dis moi ?
─ Non, répondit le gamin. Il est Psy. Et Electrik aussi, évidemment.
─ Ah, d’accord. Si j’ai pensé ça, c’est à cause de ses yeux bleus et de sa queue en forme de planche de surf. »

Les deux Raichu se regardèrent longuement, visiblement surpris. De toute évidence, c’était la première fois que chacun d’entre eux croisait sa variante régionale.

« Eh bien, dit Pectorius, je crois que nous avons emprunté assez de temps à la nuit. Bob, nous vous avons préparé une case pour dormir. Ce ne sera probablement pas aussi confortable qu’à la ville, mais ça devrait faire l’affaire.
─ Vous en faites pas, j’en ai vu d’autres à l’armée ! Merci pour votre hospitalité. Le repas était vraiment excellent, surtout vos fromages. La dernière fois que j’en ai mangé d’aussi bons c’était à la ferme des Ecremeuh, au nord d’Oliville.
─ Mais tout le plaisir est pour nous. Nous avons été enchantés d’entendre vos aventures sur le continent. Pour les plantes, je vous les donnerai lors de votre départ. Elles ont besoin de beaucoup de chaleur pour pousser et on ne les trouve qu’à Alola. Donc, elles sont rares et attirent la convoitise mais elles seront en sécurité dans le village.
─ Pas de problème Pectorius, je vous fais confiance pour ça. »

Bob rappela son Pokémon qui disparut dans un faisceau lumineux rouge. Après avoir salué tout le monde, il partit se coucher. Le sommeil le gagnait depuis quelques temps et il s’endormit rapidement. Après tout, la traversée avait été longue et le repas animé par des discussions passionnées.