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Survivors de Feather17



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Informations

» Auteur : Feather17 - Voir le profil
» Créé le 23/06/2017 à 16:08
» Dernière mise à jour le 22/11/2017 à 22:06

» Mots-clés :   Fanfic collective   Présence d'armes   Présence de transformations ou de change   Suspense   Terreur

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2: Les Marcheurs
3 juillet 2016
22h45

Elle planta sa pelle plus profondément dans la terre qui devenait de plus en plus dure à mesure qu’elle s’enfonçait dans le sol. Bientôt, le trou qu’elle creusait serait assez grand à son goût. Il fallait qu’elle se dépêche. Il lui semblait avoir vu quelqu’un rôder dans les parages lorsqu’elle était allée voler la pelle. À vrai dire, elle préférait que ce soit un inconnu, quitte à devoir gérer un conflit, plutôt qu’une de ces créatures terrifiantes qui proliféraient dans la nature à une vitesse édifiante. Depuis la Catastrophe, ces créatures avait gagné du terrain, si bien que malgré avoir avalé plusieurs kilomètres en voiture, ils avaient déjà investi les lieux.

Elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait, mais le plus loin possible de l’enfer qu’elle quittait était toujours mieux, même avec la présence de ce qu’elle avait décidé de nommer « les Fauves ». Elle leur avait attribué ce sobriquet à la suite de sa première rencontre avec l’un d’entre eux. Le chat persan qui paraissait adorable l’avait sauvagement attaqué au visage sans crier gare. Heureusement, elle avait réussi de justesse à échapper aux autres coups de griffes du fauve qu’elle avait fini par abattre sans aucun état d’âme. Depuis, de nombreux autres Fauves l’avaient attaquée, toujours avec autant de violence. Qu’étaient-ce donc ces créatures mystérieuses ? Étaient-ce des animaux ? Ou ce qu’il en restait depuis la Catastrophe ? Que s’était-il donc passé pour que le monde s’effondre en quelques jours à peine ? Où était l’armée ?
Après tout, l’armée, elle pouvait bien s’en passer pour l’instant.

Le trou qu’elle venait de creuser lui sembla assez profond et large. Elle grimpa à la surface de la terre et laissa sa pelle tomber durement sur le sol sec d’été. Sans émoi, elle attrapa un bout du sac en plastique qui trainait sur la pelouse brûlée et le tira difficilement en le faisant trainer au sol. Avant de le jeter sans ménagement dans le trou, elle se rappela soudain d’une chose et déballa le paquet. En ouvrant le sac, elle tourna la tête avec violence pour éviter de vomir tant l’odeur de putréfaction était intense. Après avoir muri autant de temps sous un soleil estival, elle s’estima heureuse de ne pas avoir encore à faire à des verres. Elle glissa alors sa main le long du cadavre raidit et extirpa de sa poche l’objet métallique qu’elle avait failli enterrer par mégarde, et elle le fourra dans la sienne. Enfin, elle poussa d’un coup de pied l’énorme paquet qui s’effondra dans le trou dans des craquements assourdissants.
En quelques minutes, le trou fut rebouché.

La jeune femme s’étira devant l’amas de terre qui se trouvait devant elle, et planta sa pelle en son centre. La nuit venait de tomber, et bientôt, il n’y aurait plus que la lumière qui émanait de la lune pour éclairer le champ dans lequel elle se trouvait. Il valait mieux qu’elle retourne vite auprès de la civilisation ; des attaques de Fauves en pleine nature étaient plutôt courantes et c’était la dernière chose qu’elle désirait en ce moment.

Elle essuya ses mains pleines de terres contre sa salopette grise et fit un pas en avant. Mais un bruit sourd attira son attention derrière elle. Elle se retourna d’un coup vif, mais il n’y avait rien. Après un certain temps, elle comprit enfin d’où était provenu le son qui l’avait effrayée. La pelle qu’elle avait plantée sur l’amas de terre était tombée à la renverse, probablement à cause d’un coup de vent. D’ailleurs, ce n’était pas une si mauvaise idée de garder la pelle avec soi, histoire de pouvoir se défendre en cas d’attaque sans devoir utiliser la manière forte.

Elle s’accroupit afin de ramasser la pelle mais quelque chose attira son attention. À y regarder de plus près, le tas de terre ne ressemblait plus du tout à celui qu’elle avait créé. Étrange. Comment était-ce possible. D’ailleurs… ! Était-ce possible que… cela bougeât ?

Tout à coup, une main hirsute explosa à la surface de la terre, hors de la tombe qu’elle venait de creuser. Elle poussa un cri strident et tomba en arrière, sur ses fesses. Devant elle s’extirpait lentement le corps qu’elle venait d’enterrer. Cependant, il ne ressemblait pas du tout à l’homme qui avait habité le sac plastique.

La créature avait vaguement une forme humanoïde, mais sa peau velue était de couleur bleu nuit, ses mains et ses pieds ne ressemblaient plus qu’à de vulgaire griffes, ses oreilles avaient poussé en pointe sur son crâne, et ses yeux brillaient fébrilement dans la nuit profonde, comme si la lumière de la lune se reflétait dans deux énormes joyaux.

La créature termina de s’extirper hors de sa tombe et se tourna vers elle, l’aveuglant à l’aide de la lumière qui émanait de ses yeux brillants. Elle agrippa sa pelle et donna un coup violent contre le monstre qui recula à peine. À plusieurs reprises, elle frappa de plein fouet le crâne de la créature nocturne qu’elle tint ainsi à distance. Mais le monstre ne semblait ressentir aucune douleur. Enfin, elle prit de l’élan et frappa une dernière fois, comme elle ne l’avait jamais fait : la créature s’effondra au sol.

Haletant, elle attendit un instant, mais la créature semblait inerte. Elle tapota à l’aide de la pelle les pattes-arrières de la créature qui ne bougea pas. Soupirant, elle se releva en vitesse. Mais une des pattes-avants de la créature attrapa vigoureusement la pelle qu’elle envoya valser à des dizaines de mètres derrière elle.

Gardant son sang-froid, elle recula de quelques pas alors que le monstre se relevait à son tour. S’il voulait la jouer ainsi, elle aussi avait de la ressource ! Elle plongea la main dans sa poche et pointa le pistolet vers la créature qui marchait toujours vers elle, lentement, comme inconscient du danger qui le guettait. Finalement, elle tira une balle qui perfora l’épaule droite de la créature dans un vacarme assourdissant. Puis une deuxième balle, qui perfora son genou. Une troisième, qui se logea dans son bide. Mais la créature avançait toujours inexorablement vers sa victime qui se retrouva dos-à-dos contre un arbre qui bordait le champ.

La créature l’empoigna à la gorge et la souleva de terre, approchant encore et toujours son visage vers celui de sa victime, montrant ses crocs qui n’étaient qu’à quelques centimètres de sa peau noire ruisselante de sueur.

Soudain, une giclée de sang lui aspergea les yeux et la bouche et elle retomba au sol à côté du cadavre dont la tête avait été empalée à l’aide d’un tuyau en acier, mort une seconde fois. Le goût du sang amer de la créature dans sa bouche lui fit vomir le peu de nourriture que son estomac contenait et une bonne quantité de bile odorante.

« Il faut toujours viser l’endroit où les Marcheurs cachent leur cerveau. »
Elle releva la tête hors de sa vomissure et jeta un coup d’œil à son sauveur. L’homme était grand, devait avoir la trentaine, et son sourire ravageur sous ses mèches blondes et bouclées donnait à sa beauté un aspect mystérieux qui n’aspirait qu’à la méfiance. L’homme releva les manches de sa marinière et lui tendit une main pour l’aider à se relever. Après un certain temps durant lequel elle examina chaque partie du corps de son sauveur, elle accepta volontiers son aide et se dressa face à lui.

« Les Marcheurs ? demanda-t-elle.
— C’est comme ça qu’on les appelle. Ils marchent, jusqu’à atteindre leur victime. C’est plutôt simple comme dénomination, non ? Les gens passent un temps fou à chercher une racine latine pour inventer des nouveaux mots, alors qu’il suffit…
— On ? Qui ça, on ? »
L’homme interrompu eut du mal à cacher sa frustration, mais il fit mine de lui pardonner son impolitesse.
« Je fais partie d’un groupe de survie. On n’a pas eu la chance d’être évacués par l’armée, du coup, il a bien fallu qu’on s’allie contre eux.
— Les Marcheurs ?
— Et les animaux. »

Elle pensa au terme qu’elle avait elle-même inventé, « les Fauves », mais préféra ne pas partager sa trouvaille avec l’inconnu qui ne lui inspirait toujours pas confiance. Il régnait dans son sourire quelque chose de menaçant qu’elle n’arrivait pas à définir. Mais jusqu’à présent, son instinct ne l’avait jamais trompé.

« On ferait mieux de quitter l’endroit et de retourner en ville, avant qu’on ne se fasse attaquer par d’autres monstres.
— Non merci. »
Et la jeune femme tourna les talons.
« Comment ça, non merci ? »
Son sauveur n’était pas prêt à lâcher le morceau, ce qui lui donnait de moins en moins l’envie de le suivre.
« Je viens de te sauver d’un Marcheur ! Tu sais ce qui arrive à ceux qui n’ont pas cette chance ?
— Pas vraiment. Et j’ai pas envie de le savoir, la Bouclette. »
L’inconnu éclata d’un rire tonitruant.
« Tu peux m’appeler par mon vrai nom : David.
— La Bouclette te va mieux.
— Comme tu voudras, ma jolie. »

Elle s’arrêta d’un coup sec, et son sauveur lui rentra dedans par derrière. Elle lui attrapa vigoureusement la main et lui fit une clé de bras avec souplesse.
« Ne t’avise plus jamais à m’appeler de cette manière.
— Mais t’es complètement ouf ! »
David cria de douleur alors qu’elle poussait son bras toujours plus haut dans son dos, et il finit par capituler. Elle le relâcha.
« Désolé ! C’est juste que sans ton nom, ça va être compliqué de…
— Ce sera Margaret », indique-t-elle. Oui, définitivement, il valait mieux lui donner une fausse identité si elle voulait se protéger.
« Très bien, Margaret. Je suis heureux d’avoir fait ta connaissance, et d’avoir pu sauver ta vie. Seulement, je te conseille fortement de me suivre si tu veux avoir une chance de survivre.
— Je sais me défendre.
— Tu n’avais pas l’air tout à l’heure. »

David accéléra le pas, la dépassa et l’empêcha d’avancer davantage. Derrière lui, la route qui bordait les champs annonçait en son bout les formes d’une zone commerciale. Elle essaya de passer mais David lui bloqua le passage. Margaret passa discrètement sa main dans son dos, à la recherche de son pistolet, mais David lui immobilisa le membre avec vigueur, de sorte que des fourmis commencèrent à frétiller dans ses veines.

« Je sais très bien ce que tu caches dans la poche arrière de ta jolie salopette grise, annonce-t-il dans un chuchotement dangereux. Les coups de feu n’étaient pas très discret tout à l’heure. Je sais qu’il te reste maximum quatre cartouches dans ton Colt M1911. Et c’est une bien jolie tenue que tu portes, plus très à la mode si tu veux mon avis. »
David afficha une mine très sérieuse qui fit frissonner Margaret, et poursuivit : « Alors, dis-moi, tu préfères les gaspiller à la prochaine occasion ou tu préfères te joindre à mon groupe de survie et ne pas avoir à les utiliser ? »

Margaret scruta au peigne fin chaque centimètre de son visage menaçant. Elle s’extirpa d’un coup sec de son emprise et lui réserva sa réponse avec le plus de venin dans la voix.


Leur relation est entre vos mains !

Choix relationnel


David a sauvé Margaret de l’attaque d’un Marcheur et lui propose sous des airs menaçants qu’elle rejoigne son groupe de survie. Que doit choisir Margaret ?
Choix 1 : Accepter l’offre.
Choix 2 : Rejeter l’offre.


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