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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 22/05/2017 à 01:09
» Dernière mise à jour le 25/05/2017 à 11:26

» Mots-clés :   Humour   Slice of life

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#4 : Une nouvelle vie !?
— Bonjour, mon amour.
— …

Le petit matin. Ricky venait difficilement d’ouvrir les yeux, toute cette peine pour se retrouver nez à nez avec Lydia, un peu trop proche de lui, qui s’était impudemment invitée dans son lit. Quelques cris de hurlements de terreur et une crise cardiaque plus tard, le jeune homme bondit sur le sol, la poitrine encore palpitante.

Soudain, les évènements de la veille revinrent dans la mémoire du littéraire. La rencontre avec Shin le délinquant, Lydia la psychopathe, Ambre la fillette richissime, et le contrat avec cette dernière.

— … c’est quoi tout ce…

Shin se réveilla à son tour. Encore un peu dans le brouillard, il s’étonna vivement de se retrouver dans un lit tour rose, dans une chambre qu’il ne reconnaissait pas, en compagnie d’une femme et d’un homme.

— Kyaaaah ! hurla-t-il. Q-Qu’est-ce que vous m’avez fait ?! Qu’est-ce que je fiche ici ?! Rendez-moi mon innocence !
— Du calme ! s’écria Ricky. Souviens-toi d’hier, la gamine super riche, l’Amber Tower, tout ça !
— … quoi ? … oh.

À l’instar de Ricky un peu plus tôt, le délinquant récupéra sa brusquement sa mémoire.

— Ah ouais, grogna le délinquant, ce n’était donc pas un cauchemar…
— Je peux t’en faire vivre un si tu veux, lui chuchota Lydia.
— Sans façon, merci.

Et la première journée de vie en communauté dans l’Amber Tower débuta. Il y avait bien assez d’espace dans ce bâtiment impérial pour contenir plus de mille personne sans que ces dernières ne se croisent. Pourtant, étrangement, Ricky n’était pas capable de faire un pas sans que Lydia ne soit juste derrière lui. Le littéraire dû même clouer la porte de la salle de bain pour pouvoir faire sa toilette tranquillement. Toutefois, Lydia n’abandonnait pas non plus ; derrière, elle prenait plaisir à gratter le bois de la porte en murmurant en boucle des « je sais que tu es lààà… ».

De son côté, Shin non plus n’était pas spécialement à l’aise. Si Lydia restait collée à Ricky, elle avait pris soin d’envoyer son Mimiqui embêter le délinquant.

— Reviens ici sale bête !

Le petit Pokémon Spectre avait agilement subtilisé la tartine à la baie Pêcha du délinquant.

— Tu l’auras voulu… Baggaïd, défonce-moi ce truc !

Le Pokémon Gang apparu fièrement, mais malheureusement pour lui, Shin était un peu idiot. Un type Ténèbres/Combat contre un type Spectre/Fée, n’importe quel stratège ayant un minimum de bon sens hurlerait au scandale. En deux temps trois mouvements, le Baggaïd se retrouva au sol, K-O jusqu’à la moelle.

— Grrr…, grogna Shin devant la perspective de sauter le petit-déjeuner.

Le délinquant se laissa tomber sur l’une des nombreuses chaises roses qui abondaient l’appartement. Pour oublier la fin, il décida de repenser aux récents bouleversements fondamentaux de son existence, pendant que le Mimiqui sautillait sur son crâne en dévorant sa tartine.

Shin n’avait pas trop eu le temps de faire le point, mais il était vrai qu’il s’était passé pas mal de choses depuis sa rencontre avec l’homme chauve à costard – qui travaillait d’ailleurs également comme garde-du-corps pour Ambre.

D’ailleurs, en parlant d’Ambre, ce qu’elle lui avait dit l’avait un peu perturbé. Il serait le clone parfait de Tomoko ? Pour le coup, sa virilité en prenait un coup. Encore. À sa grande honte, Shin avait toujours aimé les choses un peu girly, mais se refusait à se l’avouer en public. D’ailleurs, il n’osait pas le dire, mais il adorait la déco rose bonbon de la chambre. Et pour compenser ce côté féminin, il jouait les durs, comme avec son gang à Joliberges.
Et s’il profitait de l’occasion pour changer son mode de vie ? Ambre voulait qu’il se comporte comme Tomoko, l’excuse était idéale.

Profitant de l’absence de Ricky et de Lydia, Shin se faufila vivement dans la chambre. Le délinquant y avait aperçu quelque chose d’assez intéressant : une garde-robe. Ambre avait tout prévu ; elle avait préparé des costumes identiques à ceux des personnages de Cœurs Torturés pour les trois prolétaires.

Vérifiant une dernière fois que personne n’était dans les parages, Shin ouvrit la garde-robe et en extirpa tous les vêtements propres à Tomoko. Ni une, ni deux, le délinquant enfila rapidement une tenue de lycéenne.

— … je… je porte les vêtements de Tomoko…

Rougissant, Shin s’empressa d’aller s’observer sans un miroir astucieusement placé à proximité de la garde-robe. Il s’observa dans toutes ses coutures, dans les moindres détails, le tout avec un grand sourire béat sur le visage.

— … je suis trop mignoonne !!

Dans le feu de l’action, Shin enchaîna avec joie d’autres costumes. De la classique tenue de ville, à la légère robe d’été, en passant par le trench-coat d’hiver et le maillot de bain scolaire.

— Nyah !

Enivré, le délinquant n’hésitait plus à prendre des poses décomplexées, comme actuellement où, toujours affublé du maillot de bain et d’un serre-tête à oreille de chat, il imitait jovialement un félin.

— Pff, je sais pas si je vais supporter cette Lydia longtemps, se plaignit brusquement une voix masculine. Hé Shin t’en penses… quoi… toi…
— … !

Surpris, Shin se retourna, et se retrouva face à un Ricky totalement choqué par la scène dont il venait d’être témoin.

— … T-Tomoko ?

Ricky n’était pas stupide au point de ne pas reconnaître Shin. Cependant, voir le délinquant dans une tenue propre à l’héroïne de manga avait fait vibrer sa fibre fanatique. À ces yeux, ce n’était plus Shin qui se trouvait face à lui, mais bel et bien Tomoko de Cœurs Torturés.
Shin, rouge de honte, sauta sur l’occasion pour fuir la réalité. Si Ricky décidait de le traiter comme Tomoko, alors lui aussi…

— Kyousuke ?! fit-il d’une petite voix. Q-Qu’est-ce que tu fais là ?

Entièrement dans le jeu de rôle, Ricky s’avança d’un pas hésitant. Il observa longuement le maillot de bain que portait Shin, et détourna légèrement la tête, embarrassé.

— C-Ces couleurs te vont bien, lâcha-t-il.
— M-Merci…

Mis à part le fait qu’un maillot de bain de lycéenne n’allait en vérité absolument pas à la carrure musclée de Shin, une grosse ambiance pesante s’installa. Shin papillonnait des yeux, tandis que Ricky ne savait plus où se mettre.

— Kyousuke, chuchota enfin le délinquant. Est-ce que…
— Je m’y oppose !!

Brusquement, vive comme l’éclair, Lydia bondit entre les deux hommes. Elle profita de la confusion pour passer derrière Ricky en l’enlaçant sombrement.

— Kyousuke, ne te laisse pas envoûter par cette garce d’allumeuse !

Une Lydia qui elle aussi avait accepté de jouer le jeu de rôle. Elle incarnait donc actuellement Sanae, la fameuse méchante de Cœurs Torturés.

— Tu es bien parlé pour me traiter de garce, Sanae ! réagit vivement Shin. Qui passe sa vie à mentir à tout le monde ?!
— C’est toi qui passes ta vie à me dénigrer !

Lydia saisi fortement Ricky par les épaules et le retourna vers elle. Elle le fixa de ses énormes yeux fous, légèrement larmoyants.

— Kyousuke, on se connaît depuis l’enfance, tu sais bien que je suis incapable de faire du mal…
— J-Je…, hésita le littéraire.

Hey ! C’est moi, votre voix-off préférée ! Laissez-moi vous expliquez. Dans Cœurs Torturés, Sanae est effectivement la jolie amie d’enfance de Kyousuke, « secrètement » amoureuse de lui depuis toujours ! Ce qui explique sa rage envers Tomoko, que Sanae considère comme une voleuse d’homme de la pire espèce ! Insupportable avec cette dernière, Sanae sait pourtant se montrer étrangement adorable devant Kyousuke, créant ainsi beaucoup de tension avec Tomoko ! Kyousuke connaîtra-t-il un jour le vrai visage de Sanae ? Ou cette dernière parviendra-t-elle à détruire le couple pour de bon ? La réponse dans le tome 8, peut-être ! Le suspense est insoutenable !

— Aaaaah ! hurla soudain Ricky en sortant de son rôle. Je ne peux pas répondre ! La voix-off à raison, Kyousuke ne sait pas que Sanae est une garce ! Mais en tant que fan moi je le sais ! Et je n’arrive pas à l’accepter ! J-Je ne peux pas jouer le rôle de Kyousuke dans ces conditions !
— Tch, pesta Lydia, j’y étais presque…
— Pourquoi vous avez arrêtés votre jeu ? C’était super inspirant pourtant !

Tout d’un coup, dans un puissant grincement mécanique, le plafond s’ouvrit légèrement, laissant descendre une télévision grand-écran où le visage de certaine fillette y était affiché en gros plan.

— Ambre ?! s’écria Shin. Mais… comment ?
— Oubliez-vous que je suis ici chez moi, très cher ? Je vous l’ai dit hier, j’ai des caméras partout, et tous plein de mécanismes du même genre !

La foudre révélatrice frappa le délinquant. Il avait complètement oublié cette gamine ! Effectivement, elle avait des yeux dans chaque mur ici, ce qui signifiait indubitablement que…

— T-Tu m’as vu tout-à-l’heure ? geignit Shin.
— Quand tu as essayé toutes les tenues de Tomoko ? Et comment ! J’ai tout filmé, je compte même sortir un Blu-ray de la scène ! En attendant, plus que quelques clics et tout est sûr le net…
— Ne fais pas ça !
— Haha, je plaisante bien sûr ! Ce film est un trop bon moyen de pression pour que je l’utilise aussi frivolement ! Je le ressortirais un jour, si j’ai besoin de te faire du chantage.
— Espèce de petite… ! Attends que je te retrouve, je vais t’en faire bouffer des moyens de pression !

Shin s’enfonça dans l’Amber Tower, la rage au ventre. Ricky quant à lui, s’interrogeait véritablement sur le devenir d’une gamine pourrie gâtée n’hésitant pas à parler de chantage. Et justement, Ambre s’amusait comme une petite folle derrière son écran. Elle enclencha le système de sécurité de l’Amber Tower, transformant cette dernière en une véritable forteresse imprenable. Un système de sécurité assez particulier par ailleurs. Quand on parlait de ce genre de système, beaucoup pensaient à de bête des sirènes assourdissantes, des gardes armées accompagnées de Pokémon ou autres. Ici, c’était tout autre.

Une fois le système de sécurité enclenché, des millions de détecteurs de mouvements s’activaient. Et à chaque fois que Shin avait le malheur d’en activer un, c’était le festival. Liquide gélatineux qui s’écoulait du plafond ou encore un sac de poudre à gratter ; parfois, des fléchettes gorgées de drogues hallucinogènes fusaient du mur et plongeaient Shin dans un très dérangeant état de transe. Bien évidemment, toutes les péripéties du délinquant étaient filmées et retranscrites en direct pour Ricky et Lydia. Cette dernière bavait à foison devant les souffrances de son rival.
Finalement, lorsqu’il fut bien secoué par tout plein de substances toxiques et euphorisantes, Shin fut recueilli par une foule de médecins qui l’embarquèrent immédiatement pour l’hôpital Efflam le plus proche. Car oui, cette famille respectable possédait bien évidemment une myriade d’établissements à leur nom.

— … il va s’en sortir ? s’inquiéta Ricky.
— Mais oui, mais oui, éluda Ambre en réapparaissant sur l’écran. Et puis d’abord, grâce au pouvoir de l’argent nous pouvons tout soigner, même les maladies soi-disant incurables ! Bien sûr nous ne dévoilons pas le secret de nos remèdes au grand public, car il faut bien asseoir notre supériorité de riches sur les prolétaires, hein !
— Ce monde va tellement bien…, grinça Ricky.


***

 Le soir venu, Ambre convoqua ses trois nouveaux amis/jouets/esclaves dans son bureau, au sommet de l’Amber Tower. Dans ce lieu béni des dieux, c’était tout un univers d’opulence qui se révélait. Le sol était un tableau géant d’or pur, représentant un magnifique Arcanin finement taillé ; le mur et le plafond était un épais et impressionnant bloc de rubis. En réalité, l’antre d’Ambre était un rubis gigantesque, dans lequel de réputés artisans avaient merveilleusement taillée une pièce circulaire et recouvert le sol d’or.

Derrière un somptueux bureau ambrée, la fillette fixait ses invités avec la même joie qu’un patron charognard ayant appris qu’il pourrait virer sans indemnité des employés cumulant pourtant des dizaines années d’anciennetés.

— Alors, commença-t-elle, comment avez-vous vécu votre première journée ?
— Horrible, pesta Ricky.
— Sublime ! rayonna Lydia.
— Sans commentaire, grogna Shin.

Ambre pencha la tête en imitant une moue attristée qu’elle avait vue à la télé.

— Pourquoi cela les garçons ?
— Tu nous poses sérieusement la question ? s’avança Ricky. Lydia m’a poursuivi toute la journée, et a tenté de me violer trente-sept fois !
— Trente-huit, corrigea la concernée.
— Et moi j’ai fini à l’hôpital ! s’insurgea Shin.
— Mais tu en es sortie rapidement ! contre-argumenta Ambre.
— J’aurais préféré qu’il y reste…, grommela Lydia.

La fillette constata avec appréhension que le moral des troupes masculines était au plus bas. La situation était critique, si ses esclaves partaient maintenant, son manga ne se terminerait jamais. Le calcul était simple à faire. Plus de manga, moins d’argent. Et Ambre était une fille aimant accumuler l’argent, c’était pour cela qu’elle était devenue auteure par ailleurs. Lorsqu’elle avait réalisé que non seulement elle avait du talent, mais qu’en plus elle pouvait se faire publier n’importe où en abusant de l’influence de sa famille, elle n’avait pas hésité une seconde. Et c’était au nom de son amour pour l’Argent avec un grand A qu’elle devait tout donner pour convaincre Shin et Ricky de rester !

— Mes chez compatriotes ! s’exclama Ambre en feignant de pleurer. Je vous ai compris ! Vous avez du mal à vous faire à votre nouvelle vie, et c’est tout naturel. Mais mes amis, pensez à Cœurs Torturés ! C’est votre passion, la nourriture de votre âme ! Ne pensez-vous pas que quelques viols et séjours à l’hôpital valent largement la suite d’un manga ? Réfléchissez un instant. Je cauchemarde d’un monde où Cœurs Torturés ne connaîtrais jamais de suite. Une monde où chacun de mes lecteurs vivrait une vie morte, ne sachant jamais la conclusion de leur histoire favorite. Un monde sans joie et sans espoir. Mais avec moi auteure, vous ne connaîtrait pas ce monde de cauchemar. Moi auteure, je révolutionnerais l’univers littéraire. Moi auteure, je m’enrichirais comme jamais en ponctionnant mes fans jusqu’au sang ! Mais ce rêve ne serait que poudre de perlimpinpin si vous ne m’aidez pas ! Alors, mes amis ! Ne voulez-vous pas construire ce rêve ensemble, avec moi ?! Ne voulez-vous pas savoir comment vont finir Tomoko et Kyousuke ?! Ne voulez-vous pas que je m’enrichisse encore plus ?! MAKE MYSELF GREAT AGAIN !

Ricky et Shin furent extrêmement émus par le discours très engagé et complètement égoïste de la fillette. Les deux hommes pleuraient des torrents de chaudes larmes. Ils se rendaient compte à quel point ils avaient été stupides de laisser leur propre intérêt passer avant celui d’une gamine égocentrique. Car cette même gamine était la seule pouvant combler leur cœur ! Oui, cette innocente fillette de 12 ans était la seule pouvant les faire jouir à nouveau !

Pause ! Ahem, en tant que voix off, je tiens à préciser que ses deux dernières phrases sont complètement saines ! On parle du fait qu’elle est la seule à pouvoir écrire la suite du manga ! Vous devriez avoir honte, bande de pervers lubriques !

Quoi qu’il en soit, Ambre était satisfaite. Avec quelques belles paroles, elle pouvait manipuler ses deux hommes comme elle le voudrait. Finalement, la fillette se dit qu’il y avait du vrai dans ce qu’elle avait lu dans Garce Magazine.

— Je suis heureuse que vous avez compris vos erreurs ! s’exclama Ambre. Donc toi, Shin, tu ne te plaindras plus lorsque je t’enverrais à l’hôpital !
— Oui chef ! s’enthousiasma ce dernier.
— Et toi Ricky, tu te laisseras violer par Lydia !
— Parfaite… hein ? Hé ! Ne dis pas n’importe quoi !

Ambre siffla mécontente. Finalement, l’un des deux hommes était un peu moins idiot que l’autre, malheureusement.

— Ce n’est rien, sourit néanmoins Lydia. Après tout, s’il était consentant, ce ne serait moins intéressant… aaah…. aaah… aaah…
— … euh, Lydia ? geignit Ricky. Tu peux arrêter de baver sur mon cou s’il te plaît… ?
— Oui, arrête !

Toujours galvanisé par le précédent speech d’Ambre, Shin s’empressa d’éloigner Ricky de la jeune femme.

— Kyousuke est mon homme, je ne te laisserai pas de t’en approcher !
— Toi…, grinça Lydia, mon éternel ennemi…
— Un instant ! tenta de tempérer Ricky. Je ne suis pas dans l’ambiance !

Mais qu’importe, Shin et Lydia, eux, étaient parfaitement dans l’ambiance. Les deux rivaux se fixaient comme des Ponchien de faïence. Les Pokémon étaient même de sortie.
Devant le combat qui se profilait, Ambre reçut comme l’illumination. Un affrontement passionné entre deux demoiselles amoureuses – ou presque – voilà ce qui lui manquait ! Sans prêter attention aux cris d’un certain délinquant se faisant furieusement griffer le visage par un Mimiqui, la fillette saisie son téléphone et dicta toutes les idées qui lui passaient par la tête à son secrétaire personnel disponible 24h/24 7j/7.

Le tome 8 était en bonne voie, et ce n’était que le début. Ambre avait bien l’intention de faire de sa série un véritable monument littéraire, encore plus populaire que « Gayruto » ou encore « Two Girl One Pisse ». Non, Cœurs Torturés n’allait pas se terminer de si tôt ! Ce sera la plus longue série fleuve jamais conçue, qui rapportera à Ambre de quoi sauver mille fois le monde entier de la famine ! Elle n’en ferait rien bien sûr, c’était bien plus marrant d’exploiter les pauvres que de les sauver.


***
***
***


 Quelque part dans l’ombre…

Dans un lieu insoupçonné, quelque chose que personne n’attendait s’apprêtait à faire surface : un scénario. Ce scénario surprise, prenant ici les traits d’un jeune garçon, fixait l’écran de son ordinateur. La rage l’envahit peu à peu. De pulsantes veines défiguraient son visage. Il ne voulait le croire, et pourtant, la réalité était bien là. Elle le narguait encore, toujours aussi moqueuse et cruelle. Le tome 8 de Cœurs Torturés allait bientôt paraître. Cette simple idée lui donna la nausée.

— Encore une fois tu te mets en travers de ma route… Ambre Efflam !