Terrain d'entente (OS) de Eliii

Plutôt que de lire le texte seul — même si cela est tout à fait possible, bien que ça en retire une certaine partie du sens —, j'estime intéressant de comprendre comment cette idée de one-shot est née et comment elle a ensuite évolué pour donner le texte tel qu'il est maintenant, afin peut-être de vous donner une nouvelle vision de cet écrit.

A l'origine, j'avais simplement l'intention, comme je l'ai fait avec Ruiné, de prendre un PNJ qui « ne sert à rien » si je puis dire, afin de le développer, de lui donner une histoire, qui lui permettrait d'avoir plus de profondeur qu'une simple ligne de dialogue dénuée de réel intérêt. Cette fois-ci, mon choix s'est porté sur l'homme assez âgé qui se trouve à Carmin-sur-Mer, près d'un terrain destiné à un chantier, si l'on se fie à sa réplique — qui constitue le résumé de la fic. Cependant, je ne me suis pas tout à fait cantonné à ce que l'on sait du bonhomme, j'ai brodé une histoire autour en changeant cette histoire de problèmes financiers pour autre chose, ainsi que son âge — l'histoire se passe dix-huit ans avant les jeux de la Génération 2, et le protagoniste avait 35 ans à l'époque, soit 53 à l'époque de HGSS.

Je comptais partir de rien pour l'écrire, mais j'ai jugé utile d'aller faire quelques recherches au préalable, sur des sites anglophones. Plusieurs personnes ont émis des théories plus ou moins plausibles, mais c'est surtout une creepypasta assez intéressante qui m'a permis de réellement développer une idée — ce genre de récit ne m'intéresse pas habituellement, mais celui-ci est bien ficelé et assez crédible.

Si cela fait un certain temps que j'ai cette idée en tête, je l'ai laissée de côté pour me consacrer à tout un tas d'autres choses, et elle est donc restée dans mes dossiers jusqu'à la semaine dernière, lorsque j'ai commencé à lire Au cœur du Troisième Reich, l'autobiographie de l'architecte allemand Albert Speer (1905 - 1981), qui a notamment été membre du parti nazi et architecte attitré de Hitler. Etant donné le thème commun au livre et à mon texte (c'est-à-dire la construction, le bâtiment), faire un parallèle entre les deux m'a paru être une idée plutôt judicieuse. Le nom du protagoniste, Albert Todt, est d'ailleurs une référence à Speer et à un autre architecte ayant travaillé avec lui, Fritz Todt (1891 - 1942). La relation entre Todt et Giovanni dans mon texte fait également en partie écho à celle qu'entretenaient Hitler et Speer.

(Même si cela me semble plutôt évident, je tiens à préciser que malgré le parallèle fait entre mon texte et l'architecture du Troisième Reich, je ne fais en aucun cas l'apologie du nazisme et ne cautionne pas leurs actes ni leur idéologie. C'est simplement une manière assez originale de traiter un thème qui m'intéresse beaucoup.)

Merci à vous d'avoir lu à la fois le texte et l'explication qui va avec !