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Magical Girl de Flageolaid



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» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 15/05/2017 à 19:39
» Dernière mise à jour le 24/06/2017 à 11:04

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Unys

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Ch 18 : Vengeance
Afin de travailler au calme, Lymnesine s’était rendue à la bibliothèque du Bobo, toujours accompagnée de ses trois fidèles compagnons. Le bâtiment, somptueux temple de la connaissance, était connu à travers tout Rivustel pour son immense bas-relief représentant La Sapience Descendue du Ciel, un des thèmes récurrents de l’iconographie antique. Vous vous en foutez, c’est ça ?

La Magical Girl entretenait une relation de type attraction/répulsion avec tout ce qui touchait aux livres. Grande lectrice, elle détestait pourtant les bibliothèques, en particulier celle du collège Helen Magus où elle n’avait mis les pieds qu’une seule fois dans sa vie, en cherchant un grimoire rempli de sorts interdits.
Par ailleurs, elle n’abhorrait qu’un seul genre littéraire, le préféré de son père : la tragédie antique. Peswar Hesperides avait nommé ses quatre enfants d’après les personnages de ses pièces favorites. Il avait fallu des années à la magicienne pour commencer à aimer le prénom désuet et difficile à porter d’une « pauvre conne qui se fait crever les yeux par ses gosses à l’acte deux ».
De même, comment apprécier un genre qui veut faire croire à tous que « Ô ciel ! Pourquoi ris-tu des tourments de mon être ? Ô funestes passions qui me consument ! Cruelle destinée qu’est la mienne, déchiré entre cette juvénile ardeur et le devoir qui m’incombe ! » est la réaction normale d’un adolescent en mal d’amour entrant dans un vestibule vide ?

La jeune mage s’était installée à une table au fond de l’immense bibliothèque, loin des regards indiscrets, pour falsifier le document officiel dérobé chez Lokoms. Elle s’était placée de façon à recevoir le plus de lumière possible du lustre fixé au-dessus d’elle, afin de travailler dans les meilleures conditions qui soient. Les magies demandant de la précision n’étant pas son fort, Lymnie essayait de mettre toutes les chances de son côté pour réussir son méfait.
La bibliothèque était éclairée par des flammes ensorcelées incapables de brûler le papier. Leur lueur, oscillant entre l’argenté et le mauve, donnait aux lieux cette atmosphère irréelle qui faisait transer tous les Rattatas de bibliothèque.

Tandis que la Magical Girl s’efforçait de faire glisser la signature du notaire vers l’autorisation d’entrevue royale, Gottfried, Chrystosmus et Ewart s’étaient plongés dans la lecture d’ouvrages fort passionnants, respectivement « Cesser d’être Esclave du Travail », « L’élection des quêteurs » et « Tout est plus ou moins gris ».
Initialement, Ewart voulait lire « Combustions opposées », mais en frôlant la couverture, sans même avoir lu, il pressentit que Kévin était le tueur tant cette révélation allait de soi, aussi il reposa le volume pour un autre roman.

Lymnesine arrivait à la phase critique de son travail. Elle avait déplacé la signature de Lokoms, sans la déformer, jusqu’au coin inférieur droit du document. Il fallait à présent la transférer sur l’attestation. L’adolescente souffla un court instant, tout en visualisant mentalement la manipulation à opérer.
Plaçant ses deux mains au-dessus du paraphe, la jeune fille usa du sortilège d’Encrage-Désancrage qui arracha la signature du papier pour la faire flotter mollement quelques millimètres au-dessus. Lymnie se crispa en manoeuvrant la tache d’encre et se retint de respirer.
Voilà l’exemple typique de réaction stupide face au stress ! Cesser de respirer ! Priver son cerveau d’oxygène au moment où il carbure le plus ! Il y en a même qui font ça en entretien oral, c’est dire leur connerie !

Il fallut quarante secondes à la magicienne pour abaisser de six millimètres la signature en lévitation. Elle savait que se presser aboutirait à une explosion d’encre sur les papiers et la table.
Finalement, le paraphe se posa tout en douceur sur l’attestation. Lymnesine s’effondra alors sur sa chaise, un long soupir trahissant sa fatigue après onze minutes de concentration intense. A titre indicatif, la Magical Girl moyenne met vingt secondes pour réaliser le même travail.
Gottfried posa son livre et entreprit de remplir l’autorisation d’entrevue royale. Il avait rapidement étudié l’écriture de Lokoms en vue de l’imiter. Le Fouinar n’en était pas à sa première contrefaçon de document officiel, il savait quoi faire. Seules les signatures lui posaient problème, d’où l’intervention de l’adolescente.
Gottfried relut plusieurs fois l’autorisation, l’examina sous toutes ses coutures pour être certain qu’aucun détail ne clochait. Quand il approuva finalement la qualité du travail, le groupe put quitter silencieusement la bibliothèque.

Dehors, une brume légère enveloppait la ville. Cela rappela à Ewart le brouillard à trancher à la machette de la veille.
La météo automnale attirait tous les étudiants aisés en proie à un malaise social simulé, pour des sorties solitaires en mode « suicide métaphorique de la vie », austères dans leurs longs manteaux noirs, murmurant les poèmes d’artistes tourmentés. Lymnesine les regardait passer en rigolant.
Elle riait parce qu’elle voyait se profiler devant elle la fin de sa mission. Elle s’exclama le poing en l’air :

« OK, les amis ! Prochain arrêt : le château ! On file la lettre au Roy et à nous le Pokémonde ! Au pire, dans deux heures c’est bouclé !
- Ne dis pas ça, tu vas nous filer la poisse ! gronda Gottfried.
- Roh, quel parano ! Sérieux, qu’est-ce qui pourrait nous arriver maintenant ?
- Égarer ou détruire d’une quelconque manière la lettre au Roy, proposa Chrystosmus.
- Ou l’autorisation d’audience royale, rajouta le Fouinar. Ou encore nous faire buter, toujours d’une quelconque manière !
- C’est vrai ça, intervint une voix stridente derrière le groupe, d’autant qu’il reste encore trois membres du Quatuor à vos trousses, hin hin hin hin hin !
- Ce rire me rappelle quelque chose… »

Les quatre compagnons se retournèrent en parfaite synchronie. Ils firent face à un Smogogo qui lévitait à deux mètres du sol. Sa plus grosse tête semblait en proie à une colère terrible, tandis que la seconde affichait le grand sourire de celui qui se complait à ennuyer quotidiennement son petit monde.
Lymnie reconnut cet ancien adversaire :

« Tiens ? Mais ce ne serait pas le Laiderond par hasard ?
- Hin hin hin, je m’appelle Bonifacio ! Et je suis venu me venger !
- De qui ?
- De vous quatre, bandes d’idiots ! Vous m’avez humilié ! Je me suis juré de vous le faire payer très cher ! Après ma défaite, je me suis entraîné nuits et jours pour devenir plus fort ! J’ai sué sang et eau, mais tous mes efforts ont porté leurs fruits, hin hin hin ! J’ai enfin évolué ! En plus, le Maître m’a intégré à son commando d’élite, le Quatuor !
- Rappelez-moi, on l’a fritté quand celui-là ? demanda Lymnie en frottant sa chevelure sombre.
- Hier après-midi.
- Il y a précisément vingt-deux heures et quarante-sept minutes, ma chère Lymnesine.
- Kotoba… »

La Magical Girl leva un sourcil de dépit.
En fait, Bonifacio avait rejoint le Quatuor un peu plus tôt ce jour-là, vers le milieu de la matinée, succédant au terrible Lockpin Vorpal, vaporisé par Casus Belli pour avoir utilisé un mot en anglais.
L’ultimage se considérait comme quelqu’un de susceptible, mais savait prendre sur lui quand les circonstances l’exigeaient. Il aurait pardonné cet écart de conduite au Lockpin Vorpal, si ce dernier s’était servi de basiques mots tels que « week-end » ou « cool ». Casus Belli éprouvait quand même une certaine sympathie pour son plus puissant lieutenant. Mais ce dernier avait dépassé les bornes.
Le membre du Quatuor avait employé le mot « feedback ».

Vous vous demandez peut-être quel est le problème avec « feedback ». Pour commencer, certains lecteurs ignoraient jusqu’à l’existence du mot avant de lire ce chapitre. Mais surtout, avez-vous la moindre idée des efforts à déployer pour caser « feedback » dans une conversation ?
On ne peut pas discuter de feedback, comme on pourrait parler de politique, de littérature ou même de la météo. Il faut aborder un sujet général, puis dévier vers un sous-thème plus précis et affiner progressivement jusqu’à placer le mot. Ceci nécessite une certaine collaboration de la part de l’interlocuteur, qui doit comprendre la démarche et orienter lui aussi ses choix de phrases pour faciliter la venue du terme.
Et quand arrive enfin le moment de lâcher la bête, on atteint des sommets d’exigence en termes de formulation et de sémantique. On ne peut pas juste dire : « Hé, feedback, lol ! », cela ne veut rien dire. Il faut donner du sens à ce putain de mot !

En raison de la quasi-impossibilité de placer ce terme correctement dans une discussion, Casus Belli avait interprété l’emploi de « feedback » comme une attaque contre son autorité. D’un geste grave et peiné de la main, l’ultimage avait désintégré le Lockpin Vorpal. Dans le dos, en plus.
Pour le remplacer, il choisit le premier clampin venu, Bonifacio en l’occurrence. Celui-ci fixait le groupe de Lymnesine avec une expression féroce. Et amusée.

« Hin hin hin hin… je vais vous tuer !!!
- J’imagine que tu ne te souviens plus de ce que le Pokédex dit de lui, lâcha Gottfried, nullement impressionné par leur ennemi.
- Non, mais je me rappelle parfaitement de son point faible !
- Loin de moi l’envie d’insulter votre intelligence, ma chère Lymnesine, mais il faut bien avouer que… »

Chrystosmus ne finit jamais sa phrase à rallonge. La Magical Girl rappela ses compagnons dans leurs Magicballs, avant de courir comme une dératée vers une destination inconnue. Elle s’éloigna de la bibliothèque, scrutant les façades des onéreuses demeures à la recherche de quelque chose connu d’elle seule.
Bonifacio la prit en chasse en volant. Le petit nouveau du Quatuor bombardait Lymnesine de Ball’Ombre et de Vibrobscur, sans se préoccuper du nombre de victimes collatérales engendrées par sa quête de vengeance. Environ zéro.

Soudain, l’adolescente vira sur sa droite et accéléra. Injectant de la magie dans les muscles de ses jambes, Lymnie dépassa ses limites physiques. Elle sauta sur le toit d’un carrosse qui circulait perpendiculairement, puis bondit à nouveau pour atteindre la toiture d’une demeure accolée à la route. Le haut du véhicule se déforma sous la pression.
Bonifacio se contenta de suivre sa proie en volant, car les choses sont toujours plus faciles pour les Méchants. Contrairement à la Magical Girl, il n’éprouva aucune difficulté à courir sur la toiture glissante, ni à bondir vers la demeure voisine, encore moins à en escalader la façade pour atteindre une fenêtre ouverte au premier étage.
Lymnesine pénétra, par effraction, dans une pièce luxueuse meublée par un mobilier en bois massif tellement lustré que l’on pouvait s’y mirer. Il s’agissait du cabinet de travail d’un riche intellectuel, bien fourni en paperasse et en alcool, comme celui d’Everett Lokoms.
Le propriétaire des lieux, un vieil homme grisonnant en robe de chambre, fixa la magicienne avec une expression de surprise outrée. Il se tenait dans une position lascive sur son canapé de velours, un verre de vin à la main, lové contre un autre vieillard peu vêtu qui lui lisait… il vaut mieux ne pas savoir ce qu’il lui lisait.

« Merci pour ce trauma de l’enfance ! rouspéta Lymnesine au comble de la gêne.
- Hin hin hin hin hin hin hin ! Zut, j’ai fait un « hin » de trop… Bref, tu vas mourir !!! »

La Magical Girl traversa la pièce à grands pas, saisit le plus gros livre qu’elle trouva dans la bibliothèque du vieux monsieur pas très net et l’envoya de toutes ses forces contre Bonifacio. Ce dernier s’écroula, inerte.
Embarrassée par les deux gérontes libertins, elle s’enfuit encore plus rapidement qu’elle n’était entrée, les joues aussi rouges que le visage d’un Reptincel. Une fois dans la rue, elle ne s’arrêta de courir que lorsqu’elle mit cinq cents mètres de distance entre elle et cette demeure de la débauche.
Gottfried jaillit alors de sa Magicball.

« Je peux avoir une explication, Lymnie ?
- Désolée, je ne voulais pas paraître homophobe, mais je n’étais pas préparée à un tel spectacle !
- Hein ? Mais je m’en fous des deux viocs ! s’exclama le Pokémon millénaire. Comment t’as fait pour vaincre Bonifacio aussi vite ?
- Ben, la dernière fois, j’ai battu le Laiderond en lui shootant mon grimoire dans la gueule. J’en ai conclu qu’il était faible aux attaques de type Bouquin.
- Ou allergique à la culture. Mais dans ce cas, pourquoi tu n’as pas simplement fait demi-tour ? Nous étions à cent mètres de la bibliothèque.
- On n’a pas le droit de faire de bruit dans une bibliothèque.
- Pas faux, admit le Fouinar. »

Et en plus, Lymnesine s’était rapprochée du château dans sa course. Mais évitez de le lui dire, elle vous raconterait que c’était calculé d’avance.



Zalgor n’avait qu’une hâte, celle de voir cette foutue journée se finir. Dire qu’il avait supporté la compagnie de ses collègues Wizards jusqu’à midi, à cause d’un caprice de Sath, il devait à présent les revoir pour une réunion super importante de dernière minute. Fréquenter ces types le fatiguait chaque jour un peu plus, d’autant que ses activités de mage avaient la priorité sur son hobby favori : la drague.
En dépit d’un taux d’échec supérieur à cent pourcents, Zalgor poursuivait inlassablement des opérations de séduction auprès de la gente féminine. Ce qui lui avait valu, pour la journée, quatre paires de claques, une amende et une quasi-lapidation.

Sans réelle motivation, il se rendait au Lord, le quartier des nobles entourant le château, où se trouvait le quartier général des Wizards. Il chevauchait Getup, son fidèle Galopa, qu’il connaissait depuis son entrée à l’école de magie. Celui-ci faisait la conversation pour deux, Zalgor n’écoutant que d’une oreille.
Il arriva bientôt près de la longue allée de pavés blancs qui montait légèrement en contournant la montagne jusqu’aux portes du Lord. Le Wizard demanda à son compagnon de s’arrêter là quelques instants.
Vous connaissez déjà la manie verbale propre aux Galopas. En revanche, vous ignorez peut-être que la puissance d’un Galopa se mesure au nombre de ses tics de langage. Or Getup possédait une force immense.

« Genre, sérieusement, abusé, au jour d’aujourd’hui, pourquoi s’arrête-t-on trop grave ici, hein ?
- Mon radar indique qu’une jolie fille va bientôt passer par ici.
- Trop genre, n’est-ce pas, t’as sérieusement grave craqué, quoi ! »

Pourquoi dire les choses clairement quand on peut parasiter ses phrases d’une myriade de mots superflus ?
Les deux compagnons entendirent bientôt le chahut d’un groupe de voyageurs venant d’un petit chemin escarpé et qui se rapprochait. Zalgor se retourna dans un geste théâtral pour contempler, entourée de trois Pokémons patibulaires, une jeune beauté au teint hâlé.
Dans ses yeux d’émeraudes brillaient une lueur rebelle, farouche, sauvage qui fit fondre le cœur du séducteur. Son sourire, à la fois chaleureux et moqueur, l’acheva. Son doux visage constellé de… arf, de grains de beauté… mouais, tant pis, Zalgor pouvait faire avec.
Le Wizard mit pied à terre, valsa gracieusement jusqu’à la demoiselle et tomba à ses pieds. Il usa de la technique spéciale des Wizards consistant à zoomer sur son visage souriant, posé sur un fond rose et entouré de paillettes. Puis, solennel, il déclama :

« Depuis que mes yeux se sont posés sur vous, ma belle, je ne dors plus, je ne mange plus, la lumière de votre grâce seule me garde en vie ! J’irai jusqu’au bout du monde pour un sourire ! Laissez-moi être votre chevalier servant, très chère, et je vous comblerai de joie pour l’éternité !
- J’ai avalé mon vomi, commenta Gottfried.
- Trop cool, c’est la première fois qu’on me drague dans la rue ! s’enthousiasma la magicienne.
- Alors, acceptez-vous de sortir avec moi, mon amour ? demanda Zalgor de sa plus romantique intonation.
- Beurk non ! Désolé monsieur, mais ce que vous faites, c’est du détournement de mineure ! »

Les paroles de Lymnesine refroidirent le charmeur d’un coup. Elle venait de l’appeler « monsieur », alors qu’il n’avait pas vingt ans. Zalgor se sentit soudain très vieux et très las. Les bras ballants, les yeux baissés, la mine abattue, il retourna auprès de Getup qui se retenait de rire.

« Hé, le Wizard ! Tu fais partie de la bande à Sath, n’est-ce pas ?
- Malheureusement. Pourquoi ? On se connait ? J’ai tendance à débrancher mon cerveau quand je suis en compagnie de mes collègues, histoire de m’adapter à leur niveau.
- Je me disais, commença Lymnie en se rapprochant du mage, puisque tu fais partie de l’élite des Wizards, tu n’es jamais allé dans le Pokémonde, n’est-ce pas ?
- Jamais, en effet.
- Alors explique-moi ce que c’est que ceci ? »

Du doigt, l’adolescente désigna les six emblèmes métalliques épinglés au gilet du Wizard, de formes et de couleurs différentes. Zalgor commença à rougir. Il ne pensait pas se faire confondre aussi facilement par la première adolescente débraillée venue.

« Parce que, si je me fie à mes rêves prémonitoires, et postmonitoires, ce sont des badges d’arène de la région de Kanto.
- Oh, le mythomane, il est démasqué ! s’écria Gottfried en venant admirer les six badges. En plus il t’en manque deux, gros naze !
- Très bien, j’avoue, j’ai passé quatre ans en bas, mais je ne l’assume pas, siffla Zalgor entre ses dents. Pouvez-vous me promettre de ne jamais répéter mon secret ? S’il vous plait ? Pitié ?
- D’accord, à la condition que ton pote le Galopa nous dépose au château ! »

Le Fouinar ne se départait jamais de son sens des affaires. Il était avare, mesquin et ne servait que ses intérêts, trois qualités qui justifiaient la confiance aveugle que lui vouait Lymnesine.
Zalgor allait rétorquer que Getup ne pourrait pas porter tout le monde, en particulier l’imposant Galeking qui se tenait timidement derrière l’adolescente, mais cette dernière rappela ses compagnons dans leurs Magicballs. Le Wizard parut surpris :

« Une minute, tu es une Magical Girl ?!
- Tu es long à la détente, mon grand, se moqua Lymnie. Allez, en selle !
- Genre, grave quoi, lol, on va sérieusement vraiment trop l’emmener du coup au château, au jour d’aujourd’hui, abusé, n’est-ce pas ?
- Ouais, en route… »

Les deux mages grimpèrent sur le dos du Pokémon Cheval Feu qui ne tarda pas à s’élancer vers le Lord au grand galop. Une petite voix dans la tête de Zalgor lui murmurait qu’il allait aux devants de gros ennuis en suivant cette fille. Mais les hommes n’écoutent jamais les conseils avisés de leur subconscient quand ils ont une si jolie fille à leurs côtés.
Dommage pour toi, Zalgor !



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