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Le Temps du Désespoir de Un Laggron Dominant



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» Auteur : Un Laggron Dominant - Voir le profil
» Créé le 15/02/2017 à 07:40
» Dernière mise à jour le 15/02/2017 à 07:40

» Mots-clés :   Alola   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense

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9: Jugement
Depuis quelques années, une légende urbaine tournait à travers le monde. Que ce soit Alola, Kanto, Hoenn… Toutes les régions du monde en avait entendu parler.

« Lorsque les trois chiens légendaires seront retrouvés dans le liquide du monde, le Jugement d’un Arceus manipulé par des êtres sans cœur s’abattra sur la planète, la détruisant morceaux par morceaux, livrant le peu de survivant à eux-mêmes. »

Personne n’y croyait vraiment. Beaucoup d’habitants de ce bas-monde sont des « Saint-Thomas », ils ne croient que ce qu’ils voient. Jusqu’à cette seconde précise, absolument aucun Homme ne pensait cela véridique, à part les perchés du coin. Maintenant, le monde savait à quoi s’attendre.
Au-dessus de la tête des habitants d’Unys, la Tour de l’Organisation s’effritait, se préparant à exploser…

-
Ses pas résonnaient dans sa tête. À part le « bip bip » incessant de milliers de C4 posés ça et là, c’était le seul bruit qu’il l’accompagnait. Bien que ses jambes lui disaient d’arrêter de courir, alors que ses muscles des cuisses la chauffait, elle ne daigna pas ralentir le rythme. Même pas marcher rapidement. Elle sprintait depuis un court moment, mais qu’il lui paraissait être dix ou vingt minutes. Dans sa tête, Lucy gardait l’image d’un Gladio souffrant de l’étreinte exercée sur sa cheville, le sang coulant sur le sol, et d’un Louis saignant de son épaule en train d’aider le pauvre jeune homme blond. Il devait lui rester à peine trente secondes lorsqu’elle vit deux sacs à dos. Elle détacha les deux et les retourna de manière à ce que la face avant puisse être vue. Sur ce côté des sacs, on pouvait y lire, en langage « Zarbi » : « Parachute ». Lucy Corhag savait pertinemment qu’il ne lui restait plus assez de temps pour chercher un nouveau potentiel parachute, sans même être sûre qu’il y en ai un.

-Tant pis, songea-t-elle.

Elle prit les deux sacs et se mit à courir dans la direction d’où elle venait, afin de rejoindre le plus rapidement possible les deux garçons qui l’accompagnait et de sauter de cette maudite Tour dans laquelle ils avaient tous, à priori, embarqué de leur plein gré à Féli-Cité.
Les diodes clignotantes des C4 posés un peu partout donnait la direction à suivre. Toute autre source de lumière avait sûrement été coupée via un générateur dans la Tour et ce, pour une raison que Lucy ignorait. Mais qu’importait. Dans un élan de folie -c’est ainsi qu’elle qualifia ce moment- elle posa les yeux sur sa montre.

-Vingt secondes…

-
-Comme vous le savez, une violente tragédie s’est abattue ici.

Un seul homme parlait. Sa voix portait à travers toute la salle souterraine. Bien que sa moustache et sa barbe poivre et sel cachait sa bouche, on entendait distinctement chaque mot que l’homme, qui avait sans aucun doute une soixantaine d’années minimum, disait à son public, assis sur de vieux tabourets en bois de hêtre.
Bien que toute la population fut conviée, ils ne furent qu’une pauvre centaines d’hommes, femmes et enfants à assister au discours du vieil homme barbu.

-Dans la mer, tout à l’heure, les chiens originaires de Johto ont été retrouvés sans vie. -Des cris des stupeurs l’arrêta- La légende racontait qu’une fois les trois chiens morts, le Jugement serait proche. Nous n’avons pour le moment vu qu’une espèce d’ombre ressemblant vaguement à un pokémon.

Le vieux bonhomme avait les yeux baissés. Son public de fixait, accroché à ses paroles tandis que lui ne voyait que ses pieds dans ses vieilles tennis sales.

-J’ai appris lors de la cohue que la Tour qui vole actuellement au-dessus de nos têtes et de celle de nos enfants était une construction d’une organisation… L’Organisation.

-Des… Des êtres sans cœur ? Demanda timidement une voix dans le fond de la salle mal éclairée dans cette zone.

-A mon grand désespoir.

Certains pleuraient déjà dans les bras de leurs voisins, ou simplement dans les bras des autres. La communauté réunie au sein de cette salle semblait abasourdie, et il y avait de quoi, par la nouvelle que venait de donner le vieil homme barbu qui leur faisait face. Ce dernier recula d’un petit pas hésitant, enleva sa casquette rouge sale et passa sa main dans ses cheveux, du front vers la nuque et repassa dans le sens inverse avant de remettre son couvre-chef. Un petit garçon au pied de l’estrade criait à pleins poumons, des larmes dégoulinant sur ses joues. Lorsque sa mère câlina l’enfant, l’homme âgé jura entendre, et ce, de la bouche de l’enfant :

-Mon Pikachu…

L’homme avait écarquillé ses yeux embués par les larmes qui montaient à cause des souvenirs de sa maintenant lointaine jeunesse. Kanto, le Bourg-Palette, ses badges, la Ligue Pokémon, ses amis. Tout ça lui était maintenant si lointain dans ses souvenirs.

Une explosion secoua tout le monde. Bien qu’elle parut très lointaine, cette détonation devait être assez puissante pour faire trembler la salle, non sans faire tomber quelques babioles posées sur les quelques meubles que possédait cette salle souterraine, qui, à y repenser, fait plus figure de bunker qu’autre chose.
À travers les planches de bois qui servaient de porte à cet édifice, on entendait des cris. À la fois sans aucun sens, des hurlements de panique sans doute, mais aussi des cris formant parfois des mots comme « Tour », « Explosée » et « Flammes ». Le vieil homme, qui avait une bonne ouïe, tomba à la renverse. Il déclara, assis sur son estrade :

-Le Jugement a commencé.

Un mouvement de stress et de panique s’opéra également dans la salle, ce que redoutait le vieil homme, mais qui avait de ne rien cacher aux habitants. Les sourcils broussailleux du bonhomme masquaient ses yeux, mais l’on voyait des larmes perler sur son visage creusé par les rides.

-Je vais vous sortir de là, mais pour cela, vous allez devoir m’écouter.

Les personnes présentes s’arrêtèrent instantanément de parler pour être toute ouïe et avoir les instruction de l’homme. Personne ne savait qui il était. Leur interlocuteur vivant à la manière d’un ermite et ne sortant donc pas beaucoup, les habitants de Volucité ne savaient pas grand-chose sur le personnage, mais vieillesse était signe de savoir, alors, on ne le contredisait pas, et on l’écoutait attentivement.

-Je…

Le vieil homme hésitait, personne ne savait rien de lui, se révéler ainsi était dur pour lui depuis certains événements. Il prit une grande inspiration :

-Je suis Sacha. Sacha du Bourg-Palette, Sacha Ketchum. Maître Pokémon de la région d’Alola, Professeur Pokémon dans la région de Kanto. En voyage à Unys pour mes recherches. Je vais vous aider à vous échapper d’ici. Écoutez-moi, suivez mes instructions et vous aurez de grandes chances de survivre. Mon Pikachu et moi allons passer devant, ensuite vous viendrez et vous partirez en courant le plus rapidement possible. Mon Pikachu attaquera Tonnerre pour éclater ses trucs qui nous tombent sur la tête.

Sacha prit une pokéball scellée et la lança et la souris jaune qui l’accompagnait d’habitude en sortit, sur ses quatre pattes, prête à en découdre. Le professeur pokémon envoya son pied dans la porte et marcha dans un séjour, à la base bien aménagé, mais qui à présent, semblait avoir vécu une guerre sans pitié. Les baies vitrées étaient brisées, un canapé en flamme et un autre détruit par un parpaing qui le traversait. Le toit de la maison était transpercé également, par une gigantesque poutre. Le Maître d’Alola passait à côté de tout ses détails alors que le peu de personne qui l’avait accompagné dans ce bunker semblaient extasiés devant ce séjour sans dessus-dessous. Des cailloux tombaient du ciel et un peu d’entre eux tombaient par le trou créé par la poutre énorme en plein milieu (ce qui n’était qu’un simple impression, un architecte ou même une personne qui connaît un peu sa géométrie et qui connaît l’espace de cette salle aurait vu que la poutrelle s’était plantée plus vers le porche d’entrée que la sortie) pour atterrir dans la maison. Sacha arriva enfin au pied de sa maison, son Pikachu sur l’épaule. Il ne leva pas les yeux qui fixait inlassablement le sol et plus particulièrement son tapis d’entrée qui brûlait sous ses yeux. Bien que futile, la personne qui le lui avait offert était chère au vieil homme et cela lui tira une larme qu’il effaça d’un revers de la main. Il enjamba les petites flammes qui dansaient sur le paillasson et ordonna à son Pikachu d’attaquer des parties de la Tour volante qui venait d’exploser sans même remarque deux parachutes noirs, de temps en temps masqués par la fumée ou des morceaux de l’édifice de l’Organisation.

-Courrez, MAINTENANT !

Sacha venait de faire un signe qui signifiait « venez » avec la main avant qu’un rocher que Pikachu avait manqué ne s’écrase non-loin d’un passant. Alors qu’il regardait les gens courir s’abriter, le Professeur Pokémon remarqua le petit garçon qu’il avait vu plus tôt, celui en bas de l’estrade et qui pleurait, plaqué contre les seins de sa maternelle qui courrait se mettre à l’abri. Sacha souriait débilement, le plan était parfait, si on excluait la situation : un banc de Lacmécygne prenait son envol, sans doute pour s’en aller eux aussi. Les plumes de ses pokémon s’accordait avec le pull de la femme, blanc avec les boutons bleus. La gravité de la situation était à l’opposé de la beauté qu’aurait pu être cette photo. Mais d’un coup, les pokémon Cygne se désintégrèrent, comme neutralisés, atomisés sur place. Ketchum ordonna aux gens de ne pas s’arrêter, d’en s’en aller pour leur vie. L’homme prit également son pokémon sous le coude et couru à l’abri.
C’est là qu’il vit les parachutes, noirs dans un ciel cendré. Difficile de les voir en fait. Il espérait que les gens parachutés allait s’en sortir, mais lui, il n’avait pas le temps de flâner. Un bâtiment au loin, assez ancien mais d’apparence assez résistant, semblait être hors de portée de l’explosion et des débris. Sacha pressa le pas et se dirigea vers cet espèce d’immeuble.

Une demie-heure plus tard...
Son dos posé contre le mur, il entendait le bruit étouffé de cailloux tombant sur le goudron des routes de Volucité. Ce bruit revenait bien moins fréquemment depuis un moment, mais mieux valait être à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur, pensait-il. Son Pikachu, à ses pieds, le regardait d’un air triste, entouré d’un halo de lumière créé par une fenêtre brisée en face du vieil homme.

Bien qu’il ait eu peur au début, le Professeur Pokémon était ravi que l’immeuble soit encore moins délabré qu’il en paraissait d’extérieur. Il avait monté quatre étages (pour lui ça suffisait et son dos lui faisait atrocement mal) et hormis un mur entièrement démoli et certaines salles qui ressemblait à un foutoir, il n’y avait pas grand-chose à faire pour rénové ce bâtiment.

-J’espère qu’ils vont bien…

Sacha pensait là au deux parachutes noirs qu’il avait vu dans le ciel, entourés par les projectiles enflammés. Il aurait bien voulu les aider, mais quelque chose le bloquait, inconsciemment. En plus de ça, le vieux Sacha avait encore en tête ces terribles images ; la neutralisation quasi instantanée des Lacmécygne. Juste avant il y avait eu un flash blanc loin au sud, dans l’océan. Et la seconde d’après les pokémon volants avaient disparus. Était-ce cela, le Jugement d’Arceus ?
Les cris de son pokémon souris l’enleva de sa réflexion. La créature criait « Pika, Pika » devant la porte où Sacha était rentré, son pokémon sous le bras. Le Professeur Pokémon se pencha d’un côté, appuyant sa main ridée sur le sol poussiéreux de l’endroit abandonné, se mit accroupi à quelques centimètres de la porte et ordonna en un geste à son pokémon de se taire. Pikachu s’exécuta et recula. Le vieil homme plissa les yeux et se concentra. Il entendit des voix qui disaient :

-Je te jure, quelle idée de ne pas mettre des ascenseurs, c’est pourtant pas compliqué, si ?

-Mec, c’est endroit est abandonné depuis des années… Peut-être même des décennies. Je trouve ça normal que l’on ai pas d’ascenseurs. Soyons contents, les escaliers n’étaient pas détruits et ils ne se sont pas écroulés sous notre poids.

-Bref, on l’ouvre comment cette porte.

-Ouais change de sujet, ça vaut mieux pour toi.

Alors que Sacha pensait qu’il n’y avait que deux hommes derrière la porte où il se trouvait, les gens derrière rigolèrent et il reconnut un rire féminin.

-Faut vraiment que je te montre. Genre, tu prends la clenche, tu la baisse, et tu p.. et tu pousses… et tu pousses j’ai dit bordel !

-C’est fermé gros malin.

La voix, c’était bien celle d’une femme. Sacha était désormais sûr de qui se trouvait de l’autre côté de cette porte : deux hommes et une femme. La voix féminine reprit :

-Je vais vraiment vous montrer. Faut-il vraiment tout faire ?

-À toi l’honneur chérie -celui qui venait de dire cela rigola à pleins poumons-. Non sérieusement, vas-y.

-J’y vais, braquez vos armes vers la salle qui nous attends, on ne sait jamais. Allez, derrière-moi les mecs.

A ce moment, Sacha n’entendit plus rien pendant un petit laps de temps, l’histoire d’une dizaine de secondes, avant d’entendre une sorte de cliquetis dans la serrure. Les personnes derrière cette porte avaient-ils la clé ? Impossible : le vieil homme avait trouvé la clé qui lui avait permis de s’enfermer afin de souffler un peu sur le guéridon en bois derrière lui. Dans ce cas, était-ce des squatteurs qui s’étaient fait des double, voire des triple, des clés de l’endroit ? Puis le dialogue reprit derrière :

-Attends, tu vas pas crocheter la serrure ?

-Non, ne t’inquiètes pas…

Le type derrière va en avoir, une surprise.

Un violent coup frappa la porte. La femme avait réussi à enfoncer la porte. Sacha qui était donc derrière celle-ci fut touché à la tempe et recula sur plusieurs mètres, se mettant au niveau de son Pikachu. Ce dernier se chargea pour exécuter une attaque mais un type ordonna, braquant son fusil sur Sacha :

-Dit à ta bestiole de se calmer ou on vous bute tout les deux ! Magne !

-Fait ce qu’ils disent Pikachu, n’attaque pas.

Sacha Ketchum mit le bras en opposition, devant son fidèle compagnon. Ce dernier arrêta l’attaque et regarda son dresseur avant de venir, à quatre pattes, lui lécher le sang qui sortait de son arcade sourcilière. Le Professeur Pokémon caressait son pokémon, la larme à l’œil.

-On fait quoi du coup. Ce mec était pas prévu dans nos plans.

-L’Organisation a toujours, je dis bien toujours -cette fois, la voix était vraiment insistante sur le mot « toujours » - un plan de secours.

Ce mot glissa dans l’oreille de Sacha, qui sentit une goutte de sueur perler sur son front et le stress envahir son corps. L’Organisation. Il entrepris de se mettre face à eux mais un coup de feu partit avant qu’il n’entende un des homme lui sommer de rester comme il était. Sacha avait eu le temps de voir ses ennemis. Un était grand, les cheveux aussi noire que sa peau, probablement la trentaine avec une barbe assez fournie et très musclé. L’autre homme avait les cheveux teints en rouge, sa coupe était au carré et il semblait plus petit que la femme. La dernière avait les cheveux châtains. Il portait tous un espèce d’uniforme : une veste noire avec un logo, un « Φ » rouge.

-Qui êtes vous, qu’est-ce que vous me voulez et pourquoi vous ne vous êtes pas enfuis ?

Les trois personnes furent prises d’un long fou rire, entrecoupé de vaines tentatives d’arrêts. La femme fit finalement :

-On prévoit de le tuer ? Oui. Donc la moindre des choses, c’est de nous présenter. Commence toi.

L’homme s’éclaircit la voix et dit :

-Jack Morgan, ancien sergent à la Poké-Armée d’Élite, actuel commandant du bataillon armé de l’Organisation.

-Agent 0-46, bras droit du Commandant Jack Morgan et du Général Sofia.

-Tu l’auras deviné, Sofia, c’est moi. Agent 0-13, Sofia, appelle-moi comme tu veux…