Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Le Temps du Désespoir de Un Laggron Dominant



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Un Laggron Dominant - Voir le profil
» Créé le 20/01/2017 à 10:09
» Dernière mise à jour le 20/01/2017 à 10:12

» Mots-clés :   Alola   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
8: Unys
CHAPITRE VIII : Unys 

Louis se releva brusquement, un peu trop même, et fit face à Asgård, avec dans le regard une lueur de détermination. A sa gauche, adossé malgré lui contre le mur en lambeaux à cause de l'explosion, Gladio était toujours sans connaissance, la tête penchée sur l'épaule droite.
Le chef de l'Organisation regarda d'un air méprisant le jeune homme. La fumée causée par les flammes, elles-même créées par l'explosion, masquait de temps à autres le visage d'Asgård, mais pourtant, une lueur dans les yeux de ce dernier transperçait la fumée pour parvenir à la vision de Louis. Le temps restant avant l'explosion complète de la Tour, d'après les dires d'Asgård, s'égrainait petit à petit et il ne restait plus beaucoup de temps, déjà que la quantité était mince, aux trois résistants restants pour s'enfuir de ce bâtiment volant.

-Tu ferais mieux de te dépêcher, -la voix d'Asgård changea du tout au tout et un ton incroyablement maléfique sortit de sa bouche- si tu veux voir mon œuvre.

Là-dessus, un écran de fumée masqua complètement la vision du jeune homme originaire de Sinnoh. Il se protégea les yeux avec son bras gauche, en mettant sa tête dans son coude. Le garçon s'agenouilla et posa sa paume de main à terre et toussa un grand coup. Une seconde explosion, moins puissante cette fois, souffla la fumée et fit trembler la Tour. Louis tomba sur le côté. Des acouphènes dans ses oreilles, sa vision qui se troublait, une douleur à l'épaule. Lorsqu'il regarda l'endroit qui lui faisait atrocement mal, il vit avec effroi qu'une des pales d'un ventilateur qui devait sûrement être de l'autre côté était planté dans son épaule gauche. Le sang coulait le long de son bras et tâchait son tee-shirt. Sa main gauche empoigna une pale. Il serra fort -se coupant ainsi légèrement la main- et tenta de sortir la pale de sa chair d'un seul coup, en tirant très fort. La pale planté ne bougea quasiment pas. Elle accentua même la douleur. Louis hurla. Sa vision se troublait de plus en plus. Mais il devait enlever cet objet de son bras.


-
Les habitants de Volucité avaient les yeux rivés sur la Tour. Des débris tombant depuis le bâtiment s'écrasait dans l'eau de l'Océan qui reliait Volucité à une île légendaire mais que nul n'a vu, une île où les pokémons parlerait notre langage. Dans les livres, cette île abriterais la Tour du Temps, là où vit Dialga, gérant le bon fonctionnement de sa Tour afin que le temps s'écoule correctement dans le monde entier.
Malgré de nombreux voyages aux coûts astronomiques, la légende demeure, puisque pour le moment, aucun humain n'a vu de ses propres yeux cette fameuse île. Mais la populace de Volucité regardait fixement d'un air béat cette Tour qui ressemblait trait pour trait à un dessin d'un artiste inconnu qui aurait vu cette « Tour du Temps ». Il l'aurait donc dessiné et mis son croquis dans un livre entièrement manuscrit et qu'il aurait rapporté à Unys. Même les écrits décrivait une tour comme celle qui volait au-dessus de leur tête.

La Tour de l'Organisation masquait le Soleil de part son imposante masse qui forçait le respect. Peu importe d'où elle venait, cela avait du être un véritable labeur pour quiconque l'avait construite, mais surtout, de la faire voler ainsi, si haut dans le ciel, avec encore du bitume arraché à Féli-Cité en tant que base, et ce, sans aucune hélice, réacteur ou autre.
Une ombre surgit à une vitesse supersonique de la fumée qui sortait d'un des nombreux étages de l'édifice volant. Ce fut difficile de la voir, mais certaines personnes filmait ou regardait si bien cette Tour que presque autant virent l'ombre.

-Qu'est ce que c'est ?

-Quelqu'un peut nous dire ce qu'il se passe ?

La foule commençait à paniquer. Certains perdirent tellement leur calme qu'ils prirent leurs jambes à leur cou et fuirent dans toutes directions opposées. Cela déclencha une panique générale. Les enfants se trouvaient séparés de leurs parents respectifs. D'autres enfants eux, eurent moins de chance, et se firent bousculer puis marcher dessus par des dizaines de personnes avant de finir de se raccrocher à la vie. D'autres personnes embarquèrent dans leur véhicule afin de rentrer à leur domicile, parfois sans aucun scrupule de frôler ou de percuter des gens à une vitesse rarement en dessous de soixante kilomètres heure. D'autres étaient seulement piétons et tentèrent de braquer des magasins qui se trouvaient par là, tentant de trouver quelque chose pour s'enfuir plus rapidement. La police locale s'en mêla rapidement, afin de calmer la populace de cette ville qui commençait à partir en vrille. Les policiers furent dans le même temps rejoint par des militaires avec des boucliers anti-émeute et leurs Léopardus pour les assister.

-
Lucy était seule, adossée à ce mur devant la fenêtre qu'elle avait brisé, sans savoir que dans à peine trois minutes, le bâtiment volant dans lequel elle se trouvait allait sauter. Ses paumes de mains cachaient son visage sanglotant, à la fois de peur, mais aussi de douleur. Son poignet lui faisait atrocement mal et la douleur ne faisait que s'accentuer depuis les deux dernières minutes. Elle avait bien essayé de masser son endroit douloureux, mais rien ne se passait ; ça allait de mal en pis.

Elle entreprit tout de même de se lever, en s'aidant de son poignet qui était en un seul morceau. La jeune femme semblait avoir atterrit dans un couloir de la même sorte dont celui d'où elle provenait, celui dont le mur avait explosé, le souffle l'ayant éjecté et séparé de Gladio et Louis. En face d'elle, il y avait une porte en bois. Lucy avait remarqué que de l'autre côté, une porte métallique jaune, comme de nombreuses ici, bloquait l'accès. Après un vif regard à sa droite -vers la fenêtre cassée qui donnait sur Volucité- elle avança vers cette porte en bois qui lui faisait face. Sa main se posa délicatement sur la clenche et entra dans un nouveau couloir, qui, cette fois, semblait plus long et moins étroit. Quand la porte se referma derrière la jeune femme, un bruit sourd avait retentit, un bruit qui ne faisait pas du tout penser à une porte en bois qui se refermait, mais plutôt, à une porte métallique qui se refermait. Lucy tourna les talons et observa avec stupeur que la porte en bois se révélait être une porte en métal de l'autre côté. Elle ne pouvait revenir en arrière. Elle avança donc logiquement, mais d'un pas bien plus pressé que tout à l'heure.

-
Le sang dégoulinait le long de son bras. Ses veines saillaient et ses muscles bandaient tant la souffrance était présente. Son visage était crispé, tentant de retenir la douleur en lui, ne pas la faire sortir pour ne pas ameuter les possibles sbires qui seraient restés là, comme des « kamikazes » pour éliminer les derniers Hommes vivants ici, eux.
Il avait posé la pale du ventilateur non loin du bord de la Tour, celui auquel il s'était accroché lorsque l'explosion était survenue. Celui qui l'accompagnait dans ce maudit couloir était toujours inconscient, voire peut-être… Non. Il ne pouvait pas croire qu'il allait perdre deux de ses alliés ici. Jack était déjà une perte suffisante. Le jeune garçon remarqua que la Tour s'inclinait dangereusement en avant quand la pale qu'il avait posé glissa puis quitta la surface de l'édifice volant pour se retrouver dans les airs. Louis tentait d'atténuer l'hémorragie en appuyant sur sa lacération à l'épaule. Il plia, non sans mal, son bras et tourna son poignet. Le bracelet de sa montre était couvert d'un liseré de sang. Le cadran de celle-ci était également plein de sang, qu'il « nettoya » d'un coup de pouce de droite à gauche. S'il se rappelait bien de ce qui venait de se passer, il leur restait environ une minute quarante avant de se retrouver éparpillés aux quatre coins du mondes.

Une porte à droite s'ouvrit violemment. Louis tourna la tête. Ce qu'il vit l'emplit de joie, mais il se retint de rire ou d'esquisser un mouvement brusque à cause de sa blessure. Lucy. Elle se tenait devant lui, les larmes aux yeux. La jeune femme courut vers Louis, celui-ci lui ordonna de ne pas faire ce qu'elle allait faire : lui sauter dans les bras. Mais trop tard. Elle sauta et plaqua Louis au sol qui hurla de douleur, mais finit par rire, heureux d'avoir retrouver celle qu'il aime. Il lui expliqua tout. En détails. Puis, après un baiser, il lui dit :

-Si tu en trouve à temps, on survit sinon, on crève tous ici, compris ?

Lucy acquiesça avant de demander :

-Tu es sûr qu'il y en a ici.

-Non, mais je pense qu'il y a des sbires, des soldats, appelles-les comme tu veux, de cette foutue Organisation qui traînent dans le coin, et je pense que des parachutes ont été cachés pour eux, donc peut-être qu'il y en a.

- « Peut-être » !?

-On est plus à ça près, s'énerva le jeune homme.

-Et pour lui ?

Elle montrait le corps inconscient de Gladio.

-Je ne sais même pas s'il est vivant.

-Je le suis.

Le couple sursauta. Ils ne s'attendait pas du tout à ce que le jeune homme blond leur réponde. Il continua même de parler.

-Vous emballez pas, je viens juste de me réveiller, mais j'ai pu entendre votre conversation. Lucy, magne-toi. Tu es notre seule chance de survie.

-Eh, fit-elle, tu pourrais venir avec moi hein !

Gladio montra quelque chose du doigt. Sa jambe.

-Je suis coincé, ma belle.

Sa jambe.

-Merde, souffla Louis.

Sa jambe était coincée par ce qui s'apparentait à une espèce de piège à loup qui lui « mangeais » la cheville.

-Pars Lucy. Fait le plus rapidement possible. -Elle tourna les talons. À Louis de dire- Il ne nous reste…

qu'une minute.
-
Alors que la Tour qui survolait Volucité se désagrégeait par morceaux de plusieurs tonnes, une boule en verre, assez massive, s'écrasa dans l'eau. Les habitants de la capitale d'Unys avaient engagé un véritable combat pokémon contre les policiers et militaires avec leurs Léopardus et Shaofouine qui les retenait dans un endroit où ils ne voulaient manifestement pas être. Mais quand un policier lâcha son arme, yeux écarquillés, bouche bée en regardant ce qui se trouvait derrière les personnes qui lui faisait face, dans l'océan, tout le monde ne fixa que cette chose et furent abasourdis.

Beaucoup de légendes transitent par ici. Une a fait fureur ici pendant longtemps à Volucité, et même à Unys tout entier. L'histoire de la Tour Cendrée.

« Lors d'un jour d'orage, la Tour de Cuivre, construite il y a, à ce moment là, 550 ans et ayant battu tempêtes, déluges et ouragans, se vit frappée par un éclair et prit feu. Durant 3 jours, les flammes dévoraient la Tour de Cuivre. À côté, la Tour Carillon était en parfait état. Au terme de ses trois jours, une violente pluie battante vint éteindre les flammes. La Tour de Cuivre, qui abritait avant Lugia, n'est plus. Effrayés par cet incendie, Lugia et Ho-Oh ne revinrent plus jamais. Seulement, trois pokémons périrent dans les flammes provoquées par cet orage. Le pokémon de l'Arc-En-Ciel descendit alors du ciel et redonna la vie aux trois pokémons, qui n'étaient autres que Raikou, Entei et Suicune. Beaucoup pensent que ce n'était que des Évoli et qui Ho-Oh leur a donné énormément de pouvoir, les transformant ainsi en pokémons encore plus forts que leurs évolutions : Voltali, Pyroli et Aquali. »

-Ce..ce sont….

-Raikou.

-Entei.

-Et Suicune…

-Ils ont l'air… morts.

Les trois pokémons avaient été sacrifiés pour faire appel au « Dieu » ; Arceus. Ce même « Dieu » qui a crée ce monde de ses mille bras, mais c'est ce même « Dieu » qui, sous l'emprise de l'Organisation, allait détruire cette région, puis six autres, et ce, sans aucun souvenir ensuite.

-Unys… Unys est perdu.