Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Epic Fail sur la capture de Celebi de Flageolaid



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 09/01/2017 à 19:02
» Dernière mise à jour le 11/10/2017 à 21:28

» Mots-clés :   Présence de personnages du jeu vidéo   Science fiction

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Ch 18 : Bataille au Mont Couronné
Il vous est probablement déjà arrivé, en été, alors que le soleil vous accable ardemment de son étouffante chaleur, de pénétrer à l’intérieur d’un bâtiment dont la climatisation donnerait un rhume au Père Noël. Généralement, il s’agit d’un hypermarché.
Bref, vous savez donc ce que signifie se prendre un violent choc thermique et combien l’organisme apprécie cela.
Je viens d’emprunter un téléporteur caché du QG de la Team Glamour. Celui-ci mène à un autre téléporteur présent sur le Mont Couronné. La distance entre les deux dalles luminescentes s’élève à environ trois kilomètres et demi. Dois-je préciser que les deux points ne sont pas à la même altitude ?
Des vingt-sept degrés presque excessifs de la base Glamour, mon corps passe au rigoureux climat montagnard, accompagné d’une chute de neige fondue.
J’enfile le manteau marqué du logo de la Team Glamour que Marie-Alice me tend. La couleur orange pastel de l’habit me laisse perplexe, mais je saurai faire avec.
Le téléporteur nous a fait gagner un temps précieux, il nous reste toutefois la partie la plus pénible à gravir.
Je distingue la silhouette d’un homme qui avance en dodelinant à plusieurs dizaines de mètres de notre position. Il ne semble pas faire partie de la Team Glamour. A en juger par sa carrure, j’opte plutôt pour un Montagnard. Si tel est le cas, il pourrait nous aider à gravir le Mont Couronné.
Nous nous approchons rapidement du bonhomme. Je déchante lorsque je vois son manteau crasseux sentant l’alcool et ses cheveux blancs. Ce n’est qu’un vieil ivrogne !
A y regarder de plus près, il ressemble carrément au professeur Sorbier ! Le nez rouge et gonflé, l’air hagard, les cheveux au vent et une bouteille de Grimerbergen à la main, ce poivrot demeure ce qu’il reste de l’éminent professeur : une carcasse misérable.
Pris d’un mélange de pitié et de colère, j’engage la conversation :

« Sorbier ? C’est bien vous ?
- Quel aut’fou v’drait bien grimpette c’te foutue montagne que c’te vieux fou de Sorbier ? bave-t-il, la bouche pâteuse. Qui z’êtes-vous ?
- Je suis Liv… Je m’appelle Arsen. Arsen Trisk, professeur.
- Y a pu d’professeur ! L’a disparu y a des années en même temps qu’la piotte ! »

Et il régurgite. J’ai juste le temps de m’écarter pour ne pas en avoir sur le visage.
Le pauvre homme me fait de la peine. Quand je pense au type brillant de ma réalité, je regrette que mes tribulations dans le passé l’aient transformé de la sorte.
De sa vie, Sorbier ne m’a jamais appelé Lividex, cette timeline ne fera pas exception.
Une voix très virile me hèle alors au loin. Je distingue un colosse très viril à la peau sombre qui s’avance à grandes enjambées très viriles. Il porte une tenue de randonnée très virile surmontée d’un blouson vert et d’un bonnet tous deux très virils.
Il arrête sa course très virilement à trois mètres de moi, posant ses très viriles mains sur ses hanches. Je me sens minuscule à côté de lui. Il me hèle à nouveau :

« J’ai dit éloignez-vous du professeur Sorbier, sales crapules de la Team Glamour !
- Nous ne sommes pas de la Team Glamour ! lui répond Marie-Alice en tentant lamentablement d’imiter la virilité de cet inconnu. Et d’ailleurs, qui êtes-vous et que faites-vous ici ?
- Je suis Florian, champion d’arène spécialiste du type Plante ! Cette semaine, c’est mon tour de veiller sur le professeur Sorbier, mais il a échappé à ma vigilance.
- Je peux savoir ce qu’il lui arrive exactement ? m’enquiers-je.
- Eh bien, il y a six ans, Aurore, la petite protégée du professeur, s’est battue contre la Team Galaxie et son leader, Hélio. Elle a poursuivi Hélio jusque dans le Monde Distorsion, une dimension bizarroïde habitée par un Pokémon très ancien et très violent. Aurore a subi une attaque de ce Pokémon et s’est volatilisée. Cynthia, le Maître de la Ligue, était présente, c’est elle qui nous a raconté toute l’histoire. La disparition d’Aurore a gravement affecté le professeur. Il a sombré dans l’alcoolisme et cherche par tous les moyens de retourner au sommet du Mont Couronné, comme si cela pouvait la faire revenir. »

Quelle triste histoire ! Au moins, elle nous a été racontée très virilement.
J’aide Florian à soulever le professeur Sorbier, affalé au sol, à moitié conscient. Le champion d’arène reste très viril quand le vieil ivrogne lui vomit dessus. Il se contente de nettoyer le dégueulis du revers très viril de sa manche.
Avant d’entamer la descente avec Sorbier, Florian nous indique comment atteindre les Colonnes Lances depuis notre position. C’est très viril de sa part !

Au fur et à mesure de notre avancée, la couche de neige au sol s’épaissit et le vent souffle plus fort, au point de perturber ma conversation avec Marie-Alice.
Cette dernière se plaint régulièrement du climat. Malva n’aime pas le froid non plus. Je me souviens qu’elle achetait des bacs de sorbet pour les mettre au four et les boire ensuite à la paille.
Je crois que les compétences culinaires de Malva se limitent à cela et aux en-cas froids. Dès lors qu’il s’agit de faire cuire de la nourriture, elle échoue systématiquement, carbonisant les aliments jusqu’à leur désintégration complète.
Et tandis que je vous raconte des banalités sur elle, un Blizzaroi surgit devant Marie-Alice. Voilà de quoi entraîner son Ponyta avant de filer une rouste à Lucian !
Mais l’apprentie-Malva est distraite. Elle regarde le Pokémon Arbregelé foncer sur elle sans dégainer sa Ball (je préfère éviter de prononcer le mot Master devant, cela pourrait me refiler des boutons).
Je lui hurle de combattre, car l’aristocrate a déjà oublié qu’elle possédait un Pokémon. Pour lui permettre de gagner un peu de temps, je détourne l’attention du Blizzaroi en me ruant sur lui tout en aboyant des insanités.
Le machin fait plus de deux mètres, le double de mon poids et possède des bras plus larges que mes cuisses, pourtant il flippe en me voyant et s’enfuit. J’ai l’impression de rêver !
Cutie Flamme sort enfin de sa capsule, pour y être rappelé deux secondes plus tard. Dommage pour l’entraînement.
Un quart d’heure plus tard, nous pénétrons dans la grotte indiquée par Florian, du moins j’espère que c’est la bonne. Des Pokémon nous épient depuis les plus sombres recoins des lieux, mais aucun ne nous attaque pour le moment.
Après une heure à subir le vent qui beugle dans les oreilles, j’entends comme un sifflement par-dessus le silence glaçant de la caverne. Et par-dessus encore, la voix de Marie-Alice :

« Je peux te poser une question ?
- Tu te décides enfin à me tutoyer ? Il était temps ! Vas-y, je t’écoute.
- J’ai repensé à ce que tu m’as dit quand tu étais en colère. Tu as voyagé dans le temps, mais pour quoi faire exactement ?
- Oh ça ? m’exclamé-je, surpris par sa question. Je suivais Celebi pour pouvoir le capturer.
- Tu pouvais le capturer dans ton époque, non ?
- J’ai essayé, mais Celebi s’est montré plus retors que prévu. J’ai cru que ce serait plus simple de l’attraper dans le passé, qu’il serait moins sur ses gardes. Et à vrai dire, j’avais raison. Cependant, les choses ont dérapé et j’ai perdu une de mes Hyperballs quelques années avant leur création. Quelqu’un l’a trouvé et les évènements s’en sont vus modifier.
- C’est pour cela que tu m’as dit avoir effacé ta propre existence et réécrit la mienne. Je ne suis plus Malva. Hum, Malva… C’est répandu comme prénom dans ta réalité ?
- Quoi donc, Malva ? Ce n’est pas un prénom, c’est ton surnom ! Avec les deux premières lettres de Marie, Alice et Valmont, on obtient Maalva. Il suffit d’enlever un a et voilà !
- Je préfère quand même mon vrai nom, dit la concernée avec dédain. Il y a autre chose que je ne comprends pas. Pourquoi as-tu pris autant de risque pour capturer ce Celebi ?
- Il a le pouvoir de voyager dans le temps, je me suis dit que ce serait cool d’utiliser cette faculté à mes fins. J’ai même écrit une liste de tâches à réaliser par ordre de priorité quand j’aurai attrapé Celebi.
- Vraiment ? Alors quelle est la première chose que tu ferais si tu pouvais voyager dans le temps ?
- Je me rendrais au chevet de mon père. Je m’en suis toujours voulu de ne pas lui avoir dit au revoir. Pourquoi tu souris ? Cela ne fait pas de moi un mec gentil et sensible ! »

Vraiment, n’allez pas vous imaginer que je suis quelqu’un de fréquentable !
Marie-Alice continue de sourire. Elle me devance dans la marche, comme si son humeur joyeuse, pour ne pas dire taquine, récemment apparue, lui donnait une énergie supplémentaire et un excès de confiance.
Quand un Archéodong nous attaque au détour d’un chemin, l’aristocrate dégaine tout naturellement sa Ball et ordonne à son Ponyta de repousser l’opposant en enchaînant les Roues de Feu. Marie-Alice prendrait-elle du plaisir à se battre ?
C’est bien là l’inconvénient de la malvarisation, le processus est trop aléatoire pour déterminer quels traits de personnalité seront dominants.
Je vous déconseille donc de malvariser votre petite sœur, elle pourrait, par inadvertance, déclencher un conflit nucléaire en vue de vous annihiler. N’y voyez là aucun signe de haine, seulement de l’amour.
Nous ne tardons pas à découvrir un chemin balisé et éclairé au sein de la grotte. Difficile d’y voir autre chose que le travail de la Team Glamour, les Colonnes Lances n’étant pas un lieu touristique réputé.
Nous pressons le pas en distinguant le lointain souffle du vent. Avec un bon timing, je pourrais capturer Dialga avant que ce crétin de Lucian n’entreprenne la création d’un monde à son image.
Un monde à l’image d’un ado de quinze ans ?! Quelle horreur !!!

Enfin, sous les regards choqués d’un groupe de sbires, nous arrivons au sommet du Mont Couronné. Ancien temple en ruines, les Colonnes Lances ont su rester majestueuses, malgré le passage des siècles.
Lucian se tient debout au milieu des vestiges, torse nu, les bras en l’air. Derrière lui, ses larbins se lancent dans les derniers préparatifs avant d’invoquer les deux Pokémon légendaires de Sinnoh.
Il va sans dire que je me serais passé du spectacle de sa maigreur. Il n’a pas froid, ce taré ?
Je dégaine immédiatement mon pistolet et le braque sur le jeune homme, empêchant ainsi la sbiraille de brandir ses Pokéballs. Un sourire de dément se dessine sur les lèvres du fils prodige.

« L’odieuse Marie-Alice qui sent le moisi et le perturbateur anonyme ! s’écrie-t-il en se dirigeant vers nous. Il ne me semble pas vous avoir invité à mon apothéose. Soyez gentils, redescendez mourir avec les autres !
- Lucian, vous allez payer pour vos insultes ! braille Marie-Alice d’une voix qui déraille, ce qui donne un côté comique à sa réplique (et ça rime).
- J’en doute, ma chère. Tout comme je doute que votre ami osera appuyer sur la gâchette, affirme-t-il en se rapprochant encore du canon de mon arme. S’il voulait me tuer, il l’aurait déjà fait. Mais il est trop lâche pour le faire !
- Maître Lucian, ne le provoquez pas trop, conseille un de ses sbires.
- N’ayez crainte ! Ce nabot ne vaut pas mieux que les autres, ces couards, idiots, frustrés et dépourvus de noblesse ! Il n’aura pas le cran de tirer. »

J’ignore pourquoi ce grand dadais de Lucian me sort son numéro de manipulation mentale à deux balles, mais tant qu’il réduit la distance entre le flingue et son corps, je ne vais pas me plaindre.
A deux mètres de moi, il pouffe de rire en reluquant le pistolet. Et quand il s’apprête à me prendre l’arme des mains, je lui tire dans le pied. L’ado se jette au sol en pleurnichant et les sbires se jettent sur moi en gueulant.
Ils sont à quinze à vouloir m’arracher le pistolet des mains. Malgré l’aide de Marie-Alice, je suis secoué dans tous les sens, le bras en l’air. A force d’être ainsi molesté, je finis par lâcher l’arme.
Le temps semble se figer. Je vois le flingue qui s’envole de ma main, trace un arc de cercle invisible dans le ciel sombre et dégringole en direction du sol, ricochant sur les parois rocheuses du flan de la montagne. Soudain, un coup de feu se fait entendre. Est-ce que j’ai buté un Pokémon par mégarde ?
En tout cas, les sbires me regardent silencieusement comme si c’était le cas. Oups, encore une nouvelle recrue pour le type Spectre !
Un bruit de turbine me ramène bien vite à la réalité. Profitant de la confusion, Lucian et une admin aux cheveux noirs ont lancé l’invocation de Dialga et Palkia.
Une sorte de gros fût métallique en arrière-plan se met à briller d’une lueur rougeâtre qui se propage le long de câbles en direction des deux Orbes, posés sur un petit autel électronique.
Je comprends qu’il s’agit de l’énergie du Pokémon légendaire de Kalos. Yveltal en tonneau, ce serait presque drôle !
Je frappe les sbires qui m’encerclent et envoie Chewy faire le ménage. J’essaie de me rapprocher de Lucian. Dialga sera bientôt là, il faudra le capturer au plus vite !
L’admin à la longue chevelure noire et soyeuse me barre le passage, mais Marie-Alice a réussi à la feinter, Chewy couvrant ses arrières. Lorsqu’elle arrive à la hauteur de Lucian, les Orbes sont tellement gorgées d’énergie qu’elles projettent un rayon de lumière en direction des cieux.
D’immenses masses nuageuses sombres s’assemblent au-dessus de nos têtes, le vent redouble de violence, la lueur rouge irradie les Colonnes Lances de sa morne chaleur.
Face à moi, l’admin a envoyé un Nymphali à l’attaque, je me défends avec Trollface. Les deux Pokémon de type Fée débutent un combat sans merci, usant des mêmes capacités.
Plus loin, Lucian scande des paroles incohérentes, célébrant son apothéose. J’ai l’impression que le sol va bientôt se mettre à trembler sous mes pieds. Autour de nous, les sbires deviennent dingues à cause de cette atmosphère oppressante. Marie-Alice se bat contre l’un d’entre eux.
L’arrivée des légendaires est imminente. Il faut que je me rapproche, mais mon adversaire est coriace. Son gracieux Pokémon s’avère plus robuste que prévu, aussi ne se prive-t-elle pas de railler la laideur de Trollface.
Pourtant, elle-même ne me parait pas très belle. Je ne distingue pas son visage à cause de son masque, mais ses pupilles dilatées à l’extrême ne me laissent rien présager de beau, d’autant que son cou excessivement maigrelet m’écœure.
Le temps pressant, j’utilise ma botte secrète, un coup sournois des plus efficaces :

« Trollface, fais-lui un BEAU sourire ! »

Cela stoppe net le Nymphali en pleine attaque. Le Pokémon se fige, les yeux écarquillés, la mine horrifiée. La même grimace épouvantée s’observe sur le visage de sa dresseuse. Puis, la terreur psychologique se transformant en douleur physique, l’admin et son Pokémon commencent à trembler, secoués de spasmes violents, et à hurler à s’en abîmer les cordes vocales. Ensuite, coma.
Débarrassé de cette enquiquineuse, je m’élance vers Lucian. Et là, gros vent !
Je ne parle pas de la météo, bien sûr. Le baril rempli de l’énergie d’Yveltal s’éteint, les Orbes également et aucun Pokémon légendaire n’apparaît. Bref, un bon gros vent !
Normal, à vrai dire. Les données d’Hélio devaient être incomplètes quand Lysandre les a récupérées. Puis Elsa-Mina les a probablement tronquées avant de les donner aux savants de la Fondation Aether qui pensaient travailler sur les Ultra-brèches. Enfin, le couple maudit a sans doute installé une sécurité sur son matériel, ce qui semble prudent quand on travaille avec d’autres crapules.

En quelques secondes, Lucian passe de la déception à une tristesse intense, puis à un état hystérique et enfin à la colère d’un enfant gâté. Pour lui, il n’y a qu’une seule responsable pour ce fiasco : Marie-Alice. Il l’attaque par surprise avec un Némélios et un Milobellus.
L’aristocrate ne peut lui opposer que son Ponyta blessé, je lui offre donc le soutien de Venceslas pour gérer le Pokémon eau en face.
Si je suis bien trop occupé à gérer la sbiraille, avec Chewy et Trollface, pour intervenir, j’arrive quand même à suivre le combat de Marie-Alice.
Cutie Flamme encaisse sans broncher la Déflagration du Némélios, ce qui augmente sa puissance de frappe grâce au talent Torche. Venceslas se place entre le Milobellus et le Ponyta, paré à punir tout assaut adverse.
Mais le Pokémon Tendre ne semble pas vouloir obéir aux ordres de son dresseur. Lucian se met à hurler, sans que le Milobellus ne change d’avis. L’adolescent révèle alors avoir volé les Pokémon de ses parents parce que les siens sont trop nuls.
Oh, la honte ! Si je n’étais pas en train de faire avaler sa mâchoire inférieure à un sbire, je crois que je me roulerais par terre en rigolant. Trollface, lui, ne se prive pas de se moquer, avec son rire à la Christophe Lambert.
Je me débarrasse d’un dernier larbin et accours rejoindre Marie-Alice. Son pied susurre à l’oreille de Lucian ces quelques mots : « These boots are made for kickin’ and that’s just what they do ! ». Pourquoi Lucian et sa famille ne m’inspirent-ils que des chansons des années soixante ?
Peu importe, l’adolescent douille sévère sous les coups de la femme qu’il n’aurait pas dû insulter et je me régale du spectacle.

Tout à coup, un geyser de lumière rouge jaillit du baril contenant l’énergie d’Yveltal, nous projetant en l’air sur plusieurs mètres. Le souffle du vent redouble de puissance tandis qu’un amas sombre se matérialise au centre du halo écarlate.
Cette chose prend rapidement la forme d’un Y et produit un son insupportable, comme une longue plainte venue d’une créature inhumaine. J’ose à peine la regarder.
La lumière perd rapidement en intensité, révélant le monstre en son milieu. Entièrement noir, il possède deux énormes ailes se terminant par cinq lames acérées, ainsi qu’une queue fort semblable. Des cicatrices rouges et luisantes parcourent son corps déchiqueté. De longs lambeaux de chairs retombent également du dos de ses ailes.
Marie-Alice se serre contre moi tandis que cet Yveltal revenu des limbes se rapproche de notre position et nous fixe de ses yeux incarnats sans âme. Il écume une sorte de fumée jaunâtre corrosive qui ronge rapidement sa corne droite.
Sans prévenir, un rayon si noir qu’il semble avaler la lumière, fuse de son abdomen et désintègre Lucian. Marie-Alice, pétrifiée, n’ose même pas hurler. Je sens ma fin approcher…
Sérieusement, vous avez gobé cette histoire d’Yveltal zombie ? Comme quoi, plus le mensonge est gros, plus il passe. Je sais bien que l’intellect n’est pas votre fort, mais tout de même, faites un effort !

Une fois Lucian corrigé dans les règles de l’art, je prends les Orbes et nous redescendons la montagne de la même façon que nous l’avons grimpée.
Arrivé au téléporteur, je découvre cinq membres de la Police Internationale dirigés par Vifulysse.
Ce dernier nous apprend que le QG de la Team Glamour a été bouclé et que Beladonis a arrêté Lysandre et sa clique. Tout est bien qui finit bien. Sauf pour moi.
Pas de Dialga, pas de capture, pas de retour dans ma réalité. Heureusement, il me reste un plan de secours.