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Epic Fail sur la capture de Celebi de Flageolaid



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» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 16/12/2016 à 11:04
» Dernière mise à jour le 11/10/2017 à 21:13

» Mots-clés :   Présence de personnages du jeu vidéo   Science fiction

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Ch 7 : La peine qu’amène la haine
Sans un mot, Darksasuke95 brandit sa Pokéball, menaçant. Venceslas n’a pas la force nécessaire pour vaincre son équipe Pokémon, je dois l’empêcher de débuter un duel.
Je m’élance sur lui, j’essaie de saisir sa Pokéball. Surpris, il ne se débat pas tout de suite. Je lui plante un ongle dans le poignet, juste en-dessous de sa paume, tout en lui secouant le bras de toutes mes forces. Il se défend, mais je parviens quand même à lui faire lâcher sa capsule.
Le ninja me gifle avant de plonger à terre pour récupérer sa ball ; je l’attrape au vol et le tire en arrière.
Comprenant qu’il n’y aura pas de combat de Pokémon, le ninja se relève et se tient sur le pied de guerre pour un affrontement physique.
Par chance, mon adversaire est de taille moyenne, il ne profite donc pas d’une allonge trop supérieure à la mienne.
C’est parti, les vrais coups commencent à s’enchaîner. Je lui bombarde le plexus, l’angle du maxillaire. Le ninja a abandonné ses gifles de tapette pour des poings au visage. Son crochet, je l’encaisse. Il esquive mon swing.
Allez, j’en ai marre de cette réunion, je vais lui faire voir ce qu’il en coûte de défier Lividex ! Je le feinte, il y croit. Sa garde est grande ouverte, je laisse mes genoux et mes poings répandre leurs châtaignes.
J’y mets toute ma hargne, toute ma rage. Je repense à Celebi, que je n’ai pas été foutu de choper deux fois de suite ! Au monde de merde qui a découlé de mon voyage dans le temps ! A Saubohne qui balance mon histoire au premier venu ! A GDE qui m’utilise sans vergogne ! Et à Xanthin, dont la simple vue me répugne !
Oh ! Je n’ai jamais vu un Pokémon utiliser Frustration. C’est plutôt une attaque typiquement humaine.

J’abandonne le ninja qui couine sa souffrance. Ah, je suis ouvert au niveau de l’arcade sourcilière, le sang coule abondamment. J’arrache une partie de ma chemise de chevalier pour m’éponger le visage.
Pris d’un doute, je vérifie que la Masterball se trouve toujours dans ma poche. Ouf, je me suis inquiété pour rien. Elle aurait pu tomber durant le combat.
Au bout du couloir, je vois Tcheren et son Mastouffe qui accourent vers moi. Le jeune protégé de Beladonis porte un gilet pare-balles (qui le protège donc de Ball’ombre et Eco-Sphère) et une épaisse paire de bottes.
Pour le reste, il s’agit bien entendu d’une chemise blanche taille XS et d’un slim qui dissimule les deux brindilles lui servant de jambes.

« Lividex ! Vous allez bien ?
- Je vous donne un indice : le truc rouge qui dégouline de ma tronche n’est pas du sirop.
- Toujours aussi aimable. Que faisiez-vous dans le bureau de Ghetis ? s’enquiert-il, inquisiteur.
- Vous savez que tout le sang que je perds n’irrigue plus mon cerveau ? Je dois vous faire un cours de biologie, peut-être ? Les risques de décès, tout ça ?
- Con-sonne, con-jugaison, con-testation, con-trôle, con-fiserie…
- Je vous croyais plus mature que ça, Vifulysse ! »

Tcheren poursuit sa con-sternante énumération de mots blessants (dans comptable, il y a aussi table…), tout en m’escortant vers la sortie des locaux de la Team Plasma.
Certaines zones ne sont pas encore sécurisées, j’entends le bruit d’affrontements entre la police et les sbires en déroute provenant de certains couloirs.
Bien vite, un flic nous rattrape et commence son compte-rendu sur la situation. Le Trio des Ombres a tenté une diversion pour que Ghetis puisse prendre la fuite, mais, en raison de l’absence d’un des ninjas, leur tentative a échoué. On dit merci qui ?
Par ailleurs, Xanthin est introuvable pour le moment. Le savant est un fat, il n’en demeure pas moins intelligent. Il avait dû prévoir une sortie de secours dès son premier jour au sein de la Team.
Il ne sera pas un problème pour la Police Internationale. Xanthin sait se montrer raisonnable quand il ne suit pas aveuglément un psychopathe. Du moins, dans ma réalité.

Je ne vous cacherai pas le plaisir éprouvé en me débarrassant de l’uniforme de la Team Plasma, ni celui ressenti en retrouvant Chewy et Trollface. Ils me suivent depuis peu de temps, il n’empêche que leur présence est appréciable.
Après une bonne nuit de sommeil dans un hôtel hors de prix, je pense me lever confiant et empli de satisfaction. Non. En me changeant dans la salle de bain, je remarque une pointe sombre au niveau de mes côtes, du côté gauche.
La nécrose se propage sur mon corps. Je le sais pourtant. Mais le voir provoque chez moi un début de fièvre. J’ai chaud, je sens mon cœur qui bat à cent à l’heure. Jusqu’à maintenant, je n’avais pas lieu de m’inquiéter.
A présent, je vois le compte-à-rebours, il va s’étendre le long de mon anatomie et me consumer. Il me reste, quoi ? Une cinquantaine de jours ?
Le plus drôle dans l’histoire, c’est que je peux mourir facilement trois fois par heure avant d’atteindre l’échéance ! Avec mon comportement de dingue, ce n’est guère improbable.
Je décide de prendre sur moi. Personne ne dira qu’Arsen Trisk déprime à l’idée de mourir.

Je m’habille. GDE m’a acheté un superbe costume trois pièces pour fêter la réussite de ma mission. Le détective a cru drôle d’ajouter qu’il me servirait aussi pour mon enterrement dans deux mois. J’ai une boule dans la gorge en y repensant.
Je pars rejoindre le QG des Forces de Police Internationale, où je passerai les quatre prochaines heures à engranger de l’info. Je fais le chemin depuis l’hôtel à pied, profitant des bienfaits de l’air urbain et de la sympathie des citadins.
Songeant à mes actions futures, je sors la Masterball de ma poche. Mon image se reflète sur la coque lisse de la capsule.
Malgré le bond technologique de cette réalité-ci, les Masterballs sont toujours aussi difficiles à produire. Je crois qu’il faut une semaine pour fabriquer un seul exemplaire. Tant mieux, en un sens.
Plus loin, je vois l’immeuble de la Police Internationale se dresser parmi les autres tours de verre et d’acier, J’y serai d’ici cinq minutes environ.
Ou plus, puisque Xanthin fait irruption devant moi, emmitouflé dans un gros manteau brun. Le savant me pointe du doigt :

« Vous ! Vous avez trahi la Team Plasma !
- Trahi ? répète-je. Est-ce que le mot infiltration vous parle ?
- A cause de vous, Maître Ghetis est en prison, la Combinaison Booster entre les mains de la Police et je n’ai plus de Pokémon ! braille Xanthin, attirant l’attention des passants.
- Ben… retournez en capturer !
- Comment ?
- Ecoutez, Xanthin, si vous cherchez à m’émouvoir, c’est mort ! Je ne suis pas connu pour être quelqu’un de compatissant. Foutez-moi la paix ou je vous dénonce aux flics ! »

Après cet échange verbal, je dois avouer que Xanthin me surprend. En fait, je pense qu’il se surprend lui-même.
Sans prévenir, le scientifique se rue sur moi de tout son poids. Il me projette violemment au sol – en même temps le mec pèse facilement deux fois plus lourd que moi – et se tient debout, les jambes tremblantes, les mains prêtes à me saisir.
Je fais mine de lui envoyer la Masterball au visage, il se protège, me permettant ainsi de me relever. C’est marrant, dernièrement j’affronte des dresseurs plus souvent en combat rapproché qu’en duel de Pokémon.
La foule curieuse se resserre autour de nous, certains individus sortent leurs portables pour nous filmer.
Xanthin m’attrape par le col, essaie de me secouer. J’enchaîne les coups de genou tout en lui serrant la gorge. Le savant me repousse, je lui fauche le pied et nous tombons tous le deux.
Dans ma chute, la Masterball me glisse des doigts. J’aperçois sa magnifique trajectoire en forme d’arc de cercle, un lancer parfait bien qu’involontaire en direction de la foule. Elle touche à la poitrine un grand type portant une casquette noire.
Et là, délire ! La Masterball avale le gaillard comme s’il était un Pokémon ! Vous voyez, ce genre de chose n’est pas possible dans ma réalité.
Visiblement ici non plus. Les passants poussent de grands cris exclamatifs, et à voir la tête de certains, je sens que la vidéo sera très bientôt disponible sur Internet.
Xanthin est également sonné par ce qu’il vient de voir. Je me relève et l’assomme d’un coup de pied au visage, brisant ses lunettes. Et je m’en vais à toutes jambes avant que les ennuis ne commencent à me poursuivre.

Nombre de Masterballs gaspillées depuis le début de l’aventure : 3

J’entre au QG de la Police Internationale, l’air de rien, comme si le trajet s’était déroulé sans encombre, normal. Personne ne me pose de questions bizarres, je fais comme si l’incident n’avait jamais eu lieu.
Tcheren m’attend près d’un ascenseur. Sans un bonjour, il me rapporte les dernières nouvelles de l’opération Team Plasma. Une poignée de sbires a réussi à s’échapper, mais la plupart ont été appréhendés.
Par ailleurs, Ghetis est en cage. Malgré deux tentatives, il n’est pas parvenu à fuir cette fois-ci. A part cela, un des membres du Trio des Ombres a été hospitalisé dans la nuit et Xanthin demeure toujours introuvable. Je lui réponds par un haussement d’épaules.
L’agent Vifulysse se décide enfin à me guider vers une salle informatique. Comme promis, j’ai le droit de farfouiller dans les données des FPI durant quatre heures sous la surveillance d’un PorygonΞ. Je me mets au travail sans plus attendre.

Je commence tout d’abord par Celebi. Je recherche tous les cas suspects d’apparition de Pokémon inconnus des quatre-vingt dernières années.
Bien entendu, je ne trouve presque rien datant d’avant la création de la Police Internationale. Mais ce n’est pas ce qui m’importe.
La plupart des cas référencés ont moins de huit ans et sont liés à l’enquête de GDE. Il s’agit surtout d’affaires impliquant des disparitions mystérieuses ou des destructions d’infrastructure. Selon les différentes descriptions, le mystérieux Pokémon aurait une apparence anthropomorphique ainsi que la taille d’un homme adulte, parfois massif, parfois maigrelet.
Conclusion : rien à cirer !
Partant d’une intuition, je cherche avant tout à savoir si Celebi est apparu, ou non, au cours de la période. J’ai peut-être totalement supprimé son existence avec mes bêtises…
Ouf, non ! Quelqu’un l’a filmé à Hoenn quatorze ans auparavant. Sauvé !

A présent, je me renseigne sur la Team Flare. S’il m’est possible de remettre la main sur le satellite de Lysandre, je pourrais peut-être débusquer Celebi.
Très drôle. La Team Flare n’existe pas, le café Lysandre non plus. En ce qui concerne le leader de la Team de Kalos, je sais qu’il est encore en vie et marié à Elsa-Mina. Mes précédentes recherches, avant de me faufiler au Paradis Aether, me l’avaient déjà appris.
Les noces de deux psychopathes fortunés et obsédés par la beauté, j’aurais tellement aimé voir ça !
Quoiqu’il en soit, il m’apparait donc inutile de poursuivre Celebi. Autant me rendre directement à Sinnoh pour capturer Dialga, mais il me faut une Masterball auparavant.
Puisqu’il me reste encore du temps, mes investigations se poursuivent sur les grandes organisations criminelles. Seules trois régions ont été frappées par une attaque de Team : Kanto, Sinnoh et bien entendu Unys.
Pour Unys, je sais à quoi m’en tenir. Je m’intéresse avant tout à Sinnoh, qui est ma région d’origine, et parce que mon ex-meilleur ami a fait partie de la Team Galaxie.
Globalement, les choses n’ont pas beaucoup changé par rapport à ma réalité. Cela me déçoit un peu. J’ai toujours cru que c’était de ma faute si ce crétin de Saturne avait rejoint la bande d’Hélio.
En fin de compte, quinze ans d’amitié ou pas, sa destinée n’a pas foncièrement changé. Je ressens un goût amer au fond de la gorge en songeant d’un foutu objet paumé à la mauvaise époque a eu plus d’impact sur les évènements que mon inexistence.
C’est comme si aucun de mes actes n’avait eu de conséquences.
Le seul changement notable dans l’affaire de la Team Galaxie est le suivant : seule Cynthia est sortie indemne des évènements du Mont Couronné, ce qui signifie que la petite Aurore a disparu et n’est jamais devenue Maître de la Ligue de Sinnoh.

Ensuite, la Team Rocket ! Il y a trois ans, alors que dans ma timeline, elle n’existait déjà plus, la Team Rocket a lancé une attaque d’une envergure surprenante sur Kanto. Pour faire simple, Giovanni s’est tout bonnement lancé à la conquête de la région, ce qui lui a pris environ quinze jours.
L’évènement porte le nom d’Assaut sur Kanto, un véritable traumatisme, surtout pour les régions voisines ayant accueilli les réfugiés et craignant une invasion prochaine.
Il faut dire que pour l’aider dans ses projets, la Team Rocket a pu compter sur le soutien d’un Pokémon artificiel créé en laboratoire, ce qui me pose un problème dans la compréhension des évènements.
Puisque le Prof Chen est un ingénieur et non un chercheur en Pokémon, il n’a jamais pu offrir son compagnon à Red, qui, usant de son talent incomparable en tant que dresseur, n’a jamais pu vaincre Giovanni et tout sa clique. Ceci, je le conçois.
Mais Mewtwo avait piqué sa crise et fui son créateur bien avant que Red ne se lance sur les routes. Quelque chose cloche au niveau chronologique.
Sur la liste des choses à réaliser quand je me serai emparé du pouvoir de Celebi, récupérer les données de Mewtwo arrive en troisième position. Je vous rappelle que tous les fichiers concernant sa création ont été perdus durant l’éruption du volcan de Cramois’île.
Après la domination de Kanto, Giovanni a rapidement fait construire un grand mur assorti d’un blocus maritime pour empêcher quiconque d’entrer ou sortir. La Police Internationale a tenté quelques opérations au début, mais les échecs successifs et la perte d’hommes compétents ont mis fin à tout espoir de vaincre Giovanni.
Je ne me prendrai pas davantage la tête avec cette histoire.
A la place, je regarde ce que les fichiers peuvent m’apprendre sur la Team Glamour, que poursuit Beladonis. Hum, leurs tenues sont très osées… pour les mecs. Pour les femmes, un peu moins. Ça reste quand même agréable à regarder !
Il me reste peu de temps. Voyons ce qu’Internet raconte de beau sur l’incident de ce matin. Le moteur de recherche me conseille une vidéo d’une durée d’une minute et seize secondes, intitulée : « Humain capturé dans un Ball (sans trucage) ». Quarante-cinq mille huit cents quarante-deux visionnages ! Rien que ça ?

Je sors de la pièce fatigué après avoir passé quatre heures à fixer un écran. J’ai le bas du dos en compote, il faut que je me dégourdisse les jambes. J’ai la dalle, aussi.
Arrivé dans le hall, la voix rocailleuse et énergique de GDE m’interpelle :

« C’est pas trop tôt ! Voilà bien deux heures que je vous attends !
- N’abuse pas, GDE, on est là que depuis un quart d’heure, tempère Jazz.
- Certes, mais nous n’avons pas de temps à perdre ! On vient de m’annoncer que la créature que je recherche sème le chaos à Kalos ! Nous partons ce soir et vous venez avec nous ! s’exclame le détective Pokémon.
- Pour quelles raisons je devrais vous suivre ?
- Ayez confiance en mon instinct, mon cher Lividex ! J’ai la certitude que nous trouverons tous deux des réponses à nos questions en allant à Kalos ! De toute façon, je ne vous demande pas votre avis. Vous partez avec nous, même contraint ou forcé ! »

Le moins qu’on puisse dire, c’est que pour un Pokémon, il a de l’autorité. Je pense que dans sa tête, il est le dresseur et les humains ses créatures !
Alors les réponses à mes questions se trouvent à Kalos ? Cool !
Mais je m’en bats la rate des réponses, je veux une Masterball ! Rien de plus ! JUSTE UNE FOUTUE MASTERBALL !!!

Ceci dit, le jet privé est confortable et les repas distribués excellents. Kalos, nous voilà !