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A l'aube du Désespoir de Un Laggron Dominant



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Informations

» Auteur : Un Laggron Dominant - Voir le profil
» Créé le 18/11/2016 à 14:36
» Dernière mise à jour le 18/11/2016 à 14:36

» Mots-clés :   Johto   Kanto   Présence d'armes   Suspense

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Rescapée
CHAPITRE IX : Rescapée…

Lucy comatait depuis maintenant trois jours. Elle n'avait pas subi la course vers la soute, le saut de huit kilomètres d'altitude à bord d'un 4x4. Du moins, elle l'avait subi à moindre mesure. Louis s'approcha de la porte 127. La porte était en bois et une petite fenêtre carrée permettait d'y voir à l’intérieur. La jeune femme était branchée à un espèce d'appareil rectangulaire blanc qui montrait ses constantes, et elles étaient assez basses. Un médecin prenait des notes sur un calepin puis revint vers Jack et Louis. Le médecin enleva ses lunettes, se frotta les yeux avant de dire :

-En trente-cinq ans de carrière, je n'ai jamais vu ça. Ses fractures ne sont que bénignes et elle s'en remettra. Mais ce que je constate, c'est qu'elle a été infectée par quelque chose…

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il l'a contaminée, demanda Louis, retenu pas l'ex-militaire.

-Elle semblerait avoir été infectée par le virus DHK-18-Primo.

-Et, ça fait quoi au juste ? Demanda calmement Jack, méritant son surnom de « Sergent Froid »

-Ça va la faire mourir à petit feu… -Louis tomba à genoux, au bord des larmes- Elle va se réveiller d'un moment à l'autre… Mieux vaut pas qu'elle entende cela, venez, suivez-moi, on va aller dans mon bureau.

Jack Morgan releva le jeune homme effondré et le porta jusqu'au bureau du docteur. Ce dernier continua :

-Lorsqu'elle se réveillera, le virus commencera son attaque. C'est une bombe et Lucy est le bouton pour démarrer son temps restant à vivre. Tant qu'elle restera endormie, le virus le sera aussi. Mais quand elle reviendra à elle… Ce sera la catastrophe.

Louis, en pleurs :

-Il y a bien un remède, je ne sais pas…

-Non mon garçon. Le virus DHK-18-Primo n'a pas de remède et n'en aura probablement jamais. On ne sait toujours pas comment il se transmet… Il se peut que tu l'ais déjà et que tu sois en route vers la mort. Mais je peux t'assurer que non. Tout les porteurs connus du virus avaient une marque : trois points bleus disposés en triangle à l'intérieur du poignet. Et tu ne les as pas.

-Que va-t-il se passer ensuite docteur, demanda aussi calmement que la dernière fois Jack.

-Eh bien, au début, tout sera « normal ». Ensuite, elle perdra beaucoup de sang, que ce soit du nez sans qu'elle ne fasse rien, lors de ses périodes, lorsqu'elle se coupe… Puis elle vomira tout ce qui arrivera dans son estomac, cela ne servira à rien de la nourrir, ni de résister, car elle mourra étouffée sinon. Puis elle deviendra méchante, aigrie, elle voudra vous tuer. Ensuite, elle tombera dans une profonde dépression et voudra se suicider. Et vous ne pourrez l'empêcher. Et le fera quand vous tournerez les yeux, quand vous dormirez… et ce, en l'espace d'une semaine maximum.

Louis fondit sur sa chaise et se roula en boule au pied de celle-ci. Il pleurait. Il allait la perdre alors qu'il s'était promis de la protéger et de ne pas lui faire du mal.

-À partir de là, on a observé deux sortes de suicide : le suicide par pendaison, si vous en êtes bien occupé pendant cette douleur, ou par scarification, si vous avait tout fait pour garder votre être cher à vos côtés.

Louis hurla ces mots, hors de lui :

-Comment vous pouvez savoir que c'est ça ?

-Que voulez-vous dire ?

-Qu'elle se pendra si je m'en occupe bien ? Qui me dit que c'est pas des putains de conneries que vous me racontez là ? Qui me dit qu'elle est peut-être en bonne santé ? Qui me dit que vous n'êtes pas un putain d'imposteur ?

Louis avait du mal à voir la réalité en face. Enfin, d'habitude, il n'aurais pas eu grand mal, mais là, c'était elle. Lucy était dans la variable. Il ne pouvait pas croire qu'elle allait mourir une semaine après son réveil. Et pourtant, au fond de lui, il savait que ce docteur avait raison et qu'elle avait ce maudit virus.

Louis passa le reste de la journée dans sa chambre avec ses pokémons, Galopa, Laggron, Draïeul et Bourrinos, les deux derniers ayant été attrapés lorsqu'il avait laissé Lucy à Rosalia. Il l'avait laissé là-bas et c'était peut-être à ce même endroit qu'elle avait contractée DHK-18-Primo. On frappa à sa porte. Louis ne voulait voir personne. Il savait qui c'était, il savait pourquoi il venait. À contre cœur, il décida de le laisser entrer. Le docteur avait les mains dans les poches de sa blouse parfaitement blanche, son pantalon de médecin vert rentré dans ses chaussons. Malgré les apparences, le médecin avait soixante-deux ans, bien qu'il n'en faisait que quarante. Le docteur approcha, entra et ferma la porte. Louis attendait les mots de docteur. Il savait quels allaient être ses mots. Ces mots qui allaient tout détruire au fond de lui. Qui allaient détruire cet espoir au fond de lui. Cet espoir était la seul chose qui lui restait.

-Elle s'est réveillée.

Il n'esquissa pas un mouvement et regarda le médecin tourner les talons. Le compte à rebours était lancé : Lucy allait mourir, c'était inévitable désormais. On né tous pour mourir. Mais on ne meurt pas comme ça, pas si jeune. Louis retenait la colère au fond de lui. Il fallait la dominer. Il fallait la dominer. Il fall…

-Putain !!!

Il hurla de rage et frappa la vitre donnant sur l’extérieur, la brisant. Il prit la table de chevet non loin de là et frappa la porte de sa chambre deux fois avant de la balancer de l'autre côté -là où il y avait les fenêtres qui donnaient sur l’extérieur- de la chambre et de s'écrouler, dos contre le mur et de glisser comme ça, le long de cette surface, pleurant, recroquevillé sur lui-même, se lamentant, se disant qu'il était coupable. Morgan le regardait bouche bée : il avait aperçu toute la scène et n'avait pas voulu intervenir. Peut-être aurait-il dû ? Ce qui est fait est fait et ce qui ne l'est pas ne l'est pas. Il avait sûrement échoué sur cette mission de « sauver » le jeune homme, mais il savait qu'il pouvait compter sur lui, malgré tout cela.

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-Jack, je t'attendait, viens donc.

-Docteur Milano -Jack s'assit convenablement- vous savez comme je vous respecte, vous et votre parcours professionnel. Mais… Ne pensez vous pas qu'il y ai un remède à ce virus…

-Que voulez-vous dire, m'enfin c'est absurde -le Docteur se leva- Je me suis déjà mêlé de vos histoire de guerre Sergent Morgan ?

-Ne m'appelez pas comme ça…

-Non, je ne m'en suis jamais occupé, tout simplement parce que ce n'est pas mon boulot. Je fais le mien et vous faites le vôtre, c'est tout.

-Écoutez docteur, prenez cette pokéball, c'est mon Guérilande. Vous savez que son attaque Aromathérapie m'a déjà guéri de plusieurs choses comme des balles prises sur le champ de bataille, la grippe et d'autres maladies. Et vous savez très bien que ça a aussi marché sur certains de vos patients. Alors, je vous en prie, essayez. Si vous ne le faite pas pour moi, faite le au moins pour Louis.

Le Docteur Milano regarda le regard profond de Jack puis la pokéball et la prit.

-C'est pour Louis. Lança t-il à l'ex-militaire.

Les deux hommes se dirigèrent vers la salle 127. Lucy dormait. Normal : il était aux alentours de deux heures du matin. Milano et Morgan devaient être les seules personnes à ne pas dormir. Le docteur entra seul dans la chambre, en prenant garde de ne pas réveiller la jeune femme. Guérilande sortit de sa pokéball. Le pokémon guirlande tournait sur lui-même au-dessus de Lucy. C'était l'attaque Aromathérapie.

Cinq minutes plus tard, Guérilande rentra dans sa pokéball et le docteur sortit de la salle avant de rendre la pokéball à Jack. Ce dernier de dire :

-Alors, comment ça c'est passé ?

-Eh bien, pour tout vous dire… J'ai honte…

-De quoi docteur ?

Le Docteur Milano baissait la tête :

-De ne pas vous avoir fait confiance… -Il releva la tête- Ça a marché ! Elle est guérie ! Vous pouvez donc aller aller à Féli-Cité dès demain !!!

-On ira doc', on ira…