Solstice de Afuldye

Comme d’habitude à présent ils étaient au matin sur une nouvelle île. Cependant, cette fois-ci, pas d’embarcadère. Lena inspecta rapidement l’île qui était nettement plus grande que les précédentes, mais qui avait comme d’habitude l’air déserte. Elle était couverte de forêt tropicale, mais possédait un relief très accidenté, avec de petites collines et falaises sur toute sa surface. Quelque chose flottait dans le ciel dans le lointain, mais la jeune fille n’arrivait pas à distinguer de quoi il s’agissait.
Le professeur Euphorbe entama l’explication:
“Bonjour à tous, l’épreuve d’aujourd’hui sera très simple: c’est une opération de survie! Vous devez traverser cette île en trois jours. Tout comme durant l’épreuve de Barbara, tous les moyens sont bons, exceptés attaquer les autres dresseurs OU s’unir avec d’autres. Vous devez vous débrouiller seuls pendant cette épreuve. Nous vous fournirons un sac à dos avec un kit de première urgence et une fusée de détresse. Si vous abandonnez, vous pouvez la tirer et nous viendrons vous chercher. Les capitaines patrouilleront l’île avec leurs pokémons pour vous venir en aide si besoin est, et le bateau fera le tour de l’île en permanence. Vous devrez être à l’issue de cette période sous le dirigeable que vous pouvez voir au bout de l’île. Si vous n’y êtes pas au coucher du soleil dans trois jours, vous serez disqualifiés! Il vous est interdit d’utiliser des montures autres que terrestres pendant cette épreuve.”


Le professeur distribua l’équipement et fit un nouveau tirage au sort pour l’ordre de départ. Lena obtint le numéro seize.
Le professeur reprit:
“Y a-t-il ici des gens qui ne savent pas nager?”
Une personne leva la main.
“Disposez-vous d’un pokémon aquatique qui puisse vous porter?”
Le candidat secoua la tête.
“Très bien, je vous prête donc ce Lokhlass qui vous amènera jusqu’à la rive. Vous le laisserez repartir, il saura me retrouver. Pour les autres, si vous ne l’avez pas deviné, vous partirez du bateau et regagnerez la rive par vos propre moyens. Et maintenant, numéro un, vous avez cinq minutes pour vous préparer. Puis ce sera une personne toutes les deux minutes.”
Il s’agissait de Rocam qui effectua un plongeon parfait et réapparut en crawlant à une vingtaine de mètres du navire.




Lena vit les autres candidats sauter à l’eau de façon plus ou moins téméraire et gracieuse, allant des plats retentissants aux gens qui se laissèrent glisser par l’échelle. Elle choisit cette dernière solution, ne faisant pas confiance à un grand plongeon avec des vêtements et un sac à dos. Ayant noté que le sac était waterproof, elle avait d’ailleurs retiré une partie de ses vêtements pour les mettre dans le sac, et ne garder sur elle qu’un short et une brassière.
Elle nagea lentement vers le rivage, économisant ses forces. Elle jugea qu’elle aurait tout de même 500 mètres à nager jusqu’au rivage, et probablement plus car le courant la déportait fortement vers la gauche de son point d’entrée dans l’eau. Elle ne chercha pas à lutter contre le courant, nageant au contraire en diagonale vers la plage. Elle apercevait entre deux vagues les formes lointaines des concurrents les plus proches et du Lokhlass du professeur, qui faisait des aller-retour entre eux, vérifiant que personne n’était en détresse.
Quelques minutes plus tard, elle atteint la plage à un endroit ou une falaise recouvrait le rivage de tous les côtés. Cela faisait un moment qu’elle s’était rendu compte qu’elle n’arriverait pas sur une plage. Elle choisit un endroit qui avait l’air relativement facile à escalader et s’en rapprocha précautionneusement, prenant en compte les mouvements des vagues qui pouvaient la précipiter avec force sur la falaise. Elle réussit à s'agripper au rocher du premier coup, s'agrippa fermement pour résister au mouvement de la vague qui, après avoir frappé la falaise, la tirait maintenant vers le large, puis, pendant le momentum avant la vague suivante, se hissa rapidement hors de l’eau. Elle pris ensuite une minute pour évaluer la situation. Elle était sur un promontoire rocheux qui dépassait de la falaise d’environ 15 centimètres, elle pouvait donc tout juste y poser les pieds, debout, plaquée contre la falaise. Elle estimait avoir environ deux mètres à escalader pour atteindre le sommet. Elle décida de libérer plumeline pour bénéficier de son aide.
“Sylphide, agrippe la poignée du sac à dos et aide-moi à maintenir mon équilibre s’il te plaît!”
L’oiseau avait repris sa forme Buyô pendant la nuit, et Lena supposait que c’était probablement sa forme préférée. Elle avait à priori un stock de nectar caché sous les ailes et s’en servait toute seule.
Lena commença l’escalade. Même si son pokémon de pouvait pas la porter, le fait que plumeline la maintienne en la poussant vers la paroi lui offrait un point d’appui supplémentaire, ce qui facilita grandement son ascension.
Une fois au sommet, Lena s'octroya cinq minutes de pause et libéra le reste de son équipe. Tiboudet et Sylphide en profitèrent pour faire connaissance.
“Allons les enfants! En route! ” Leur annonça-t-elle quelques minutes plus tard. Elle pensait pouvoir rejoindre le dirigeable en une journée et demi de marche, mais se doutait qu’il y aurait des obstacles la forçant à faire des détours. Son sac ne contenait également ni eau, ni nourriture, seulement une gourde vide et un couteau. Pas d’allumettes, les possesseurs de pokémons feu étaient évidemment avantagés. Le terrain était plutôt dégagé pour l’instant, elle devait traverser une plaine couverte de hautes herbes avant d’atteindre la lisière de la forêt. Elle trouva un petit sentier probablement utilisé par les pokémons sauvages et décida de le suivre. Il allait globalement dans la bonne direction et serait beaucoup plus facile à suivre que de se tailler un chemin dans les hautes herbes.
Au bout d’une heure, elle rappela Fly, qui montrait des signes de fatigue. Elle avait été exceptionnellement autorisée à emmener ses vitamines. Normalement les candidats n’avaient le droit à aucun objet personnel. Lena voulait le faire marcher chaque jour par courts intervalles afin qu’il récupère progressivement son endurance.
Quelques minutes après, ils entrèrent dans la forêt. La jeune fille continua à rechercher les petits sentiers créés par les allées et venues des pokémons sauvage. Elle devrait couvrir plus de distance, mais le voyage serait beaucoup moins fatiguant.


Une heure après environ, plumeline, partie explorer, trouva un petit cours d’eau. Elle sortit toute son équipe pour qu’ils se désaltèrent et en profita pour remplir sa gourde d’eau. Elle commençait à avoir vraiment faim également, mais n’avait rien vu de comestible pour un humain.
Après une courte pause, elle reprit son chemin. Elle envoyait régulièrement Sylphide en reconnaissance. L’oiseau trouva de nombreux buissons à baie, et ses trois pokémons se régalèrent, mais Lena continua le ventre vide. Elle continua à marcher pendant toute l’après-midi, Sylphide explorant les alentours et rocabot et tiboudet au repos dans leurs pokéballs.
En début de soirée, elle atteint le pied d’une autre falaise, et profita d’un creux dans la paroi rocheuse pour s’installer pour la nuit. Elle sortit les trois pokémons: tiboudet se coucha dans le renfoncement et rocabot s’installe pour monter la garde. Sylphide prit le type Flamenco et Lena en profita pour lui faire allumer un feu puis elle posa sa tête sur le ventre de tiboudet, et plumeline vint la recouvrir de ses ailes. Lena dormirait le ventre vide, mais confortablement, et réchauffée par la douce chaleur émanant de l’oiseau de type feu.
Au matin, un peu raide et courbaturée, elle eut la surprise de voir rocabot déposer un Laporeille à ses pieds. Elle entreprit rapidement de le vider et de le mettre à cuire. Elle partagea ce repas avec le chiot et reprit la route, ragaillardie par le repas.
La nuit s’était plutôt bien passée, le sol dur était inconfortable mais au moins elle n’avait pas eu froid. La température était plutôt élevée en journée, mais chutait beaucoup la nuit, et l’humidité ambiante rendait ce froid désagréable.
Lena supposait avoir fait la moitié du chemin, mais il était difficile d’en juger dans la forêt, où elle manquait singulièrement de visibilité. Elle escalada la falaise en utilisant la même technique que la veille. Cette fois-ci, elle grimpa d’environ quatre mètres avant d’atteindre le sommet. La forêt continuait directement à partir de la falaise, obstruant totalement l’horizon, aussi la jeune fille envoya plumeline vérifier la direction à suivre et repris sa marche sous les grands arbres.
Au bout d’environ une demi heure, elle entendit des bruits sourds assez proches d’elle. Comme si quelque chose d’assez lourd était tombé par terre. Elle sortit Cheïtan de sa pokéball pour en avoir le cœur net. Après quelques minutes d’écoute attentive, le chiot hérissa les poils de son dos et commença à gronder. La jeune fille siffla pour appeler Sylphide, qui réapparut au bout de quelques minutes. L’oiseau prit immédiatement conscience que quelque chose n’allait pas, et lança quelques trilles défiantes vers la forêt.
L’immense tête d’un Noadkoko s’abattit dans un vacarme assourdissant là où se trouvait l’oiseau, qui eut tout juste le temps d’esquiver.
Lena prit rapidement le contrôle de la situation:
“Sylphide,Tranch’Air, avant qu’il ne se relève!” il était de notoriété publique que les grands pokémons palmiers étaient plus vulnérable juste après leur coup de tête.
L’oiseau réagit rapidement et le noadkoko se releva avec peine. Il contre-attaqua aussitôt avec son Draco Météor, qui fit un peu vaciller plumeline.
Lena relança un Tranch'Air, qui réussit à mettre le Noadkoko KO.
“Heureusement qu’il n’était pas entraîné! Nous n’aurions pas pu nous en sortir contre lui sinon!” Soupira-t-elle en caressant Sylphide. Elle était également consciente qu’elle aurait sans doute beaucoup besoin de l’oiseau pendant cette épreuve, Fly n’était pas encore apte au combat et le type roche de Cheïtan pouvait se montrer assez handicapant. Le volatile était par contre très utile grâce à son changement de type. Cela lui offrait beaucoup de possibilités en combat, mais elle ne pourrait pas le soigner, elle devait donc faire très attention à lui. Elle décida d’éviter les combats au maximum, pour ne pas affaiblir son équipe.
Elle sortit de la forêt à la tombée du soir, et se rendit compte qu’elle avait un peu dévié vers l’est. La distance à parcourir était également plus longue que ce qu’elle avait estimé, et elle se rendait bien compte que depuis le début de l’après-midi, elle avait multiplié les pauses. Elle avait vraiment faim maintenant, et avait juste trouvé un genre d’ananas à manger pendant la journée. Elle espérait que rocabot arriverait à nouveau à chasser quelque chose ce soir là, mais ne contait pas trop là-dessus.
Elle établit son campement à l’orée de la forêt. De là, elle aurait encore à gravir une colline qui avait l’air plutôt aride et le dirigeable était de l’autre côté.
Ce soir-là, elle eut beaucoup de mal en s’endormir. Elle était très fatiguée d’avoir marché toute la journée, mais elle avait maintenant extrêmement faim, et les courbatures dues à ses efforts physiques depuis la veille commençaient à se faire sentir. Elle était tout à coup consciente de chaque petit gravier ou brindille sous son dos, et passa une bonne partie de la nuit à se retourner pour chercher en vain une position confortable.
Le matin la trouva pratiquement plus fatiguée que la veille, et la tête lui tournait un peu. Elle regarda avec espoir dans la direction de rocabot, mais se rendit compte qu’il n’y avait rien à espérer de ce côté-là.
Elle repensa aux baies qu’elle n’avait pas voulu manger les jours précédents. Elle avait eu trop peur de tomber malade, et de devoir abandonner l’épreuve. Sa méconnaissance presque totale de la botanique était un lourd handicap. Plusieurs de ces plantes étaient probablement comestibles. Lena décida que si elle en voyait aujourd’hui, elle ferait moins la fine bouche. La jeune fille n’avait de toutes façons plus la force de volonté de refuser de la nourriture, même potentiellement dangereuse.
“Et puis avec un peu de chance je ne serais pas malade avant ce soir, et de toutes façons l’épreuve sera terminée à ce moment là!” Ironisa-t-elle.
La dresseuse eut tout de même du mal à se lever et sentait une espèce de nausée due à la faim. Fly trouva un sentier qui avait l’air de contourner la montagne par l’ouest et ils le suivirent. Lena trébucha et tomba à plusieurs reprises, et en fin de matinée, alors que chaque pas était plus difficile que le précédent, elle aperçut une petite grotte dont sortaient des Apitrinis. Elle pensa tout à coup au miel que ces pokémons fabriquaient et décida d’abandonner la prudence.
“Cheïtan, lance hurlement vers l’entrée de la grotte! Et Sylphide, prépare-toi à lancer Cyclone!”
Dès que les Apitrinis sortirent, elle lança l’attaque vent qui les dispersa. Elle devrait être tranquille un court instant pour récolter le miel.
Affamée, elle rentra rapidement dans la grotte en ramassant un bâton, qu’elle plongea au fond des grands rayons formés par les apitrinis pour le ressortir couvert de miel. Sylphide, très friande de ce genre de nourriture, la suivit rapidement. La jeune fille n’était pas installée depuis deux minutes quand elle entendit un rugissement et se pétrifia.
Dans son état fébrile elle n’avait pas pensé que d’autres pokémons pouvaient se trouver dans la grotte. Elle se retourna rapidement et eut juste le temps de voir la grande patte couverte d’écaille d’un Ekaiser se diriger à toute allure vers son visage. Elle vit un mouvement flou du coin de l’œil, et avant que le pokémon dragon/combat n’aie le temps de la frapper, son loyal Cheïtan avait sauté pour s’interposer, prenant l’attaque dans le flanc. Il fut projeté sur la paroi de la grotte et l’impact le mis KO instantanément.
Lena se dit que la forme Hula de type psy de plumeline serait plus adaptée pour ce combat, mais elle n’avait plus le temps de le changer maintenant.
“Sylphide, attaque Tranch’Air!”
Comme le Noadkoko plus tôt, Ekaiser riposta avec un Draco Météor. plumeline supporta le coup, mais paraissait très affaibli. La rencontre avec le pokémon plante pendant l’après-midi l’avait déjà fatigué.
“Tu dois résister! Tranch’Air encore!” L’oiseau lança l’attaque, mais Ekaiser était toujours debout. Il commença à lancer Draco Météor et soudain tout devint très confus. Une apireine furieuse fit irruption dans la grotte, suivie de cohortes d'apitrinis.
La reine se prit Draco Météor de plein fouet alors qu’elle cherchait à attaquer Lena et Sylphide.
Furieux de l’attaque contre leur reines, ses ouvriers se retournèrent sur Ekaiser et l’attaquèrent tous ensemble.
La jeune fille profita de la confusion pour s’esquiver avec ses pokémons. Elle tremblait un peu de peur rétrospective. Elle ignorait ce qu’elle aurait fait si les Apitrinis n'étaient pas revenus à ce moment là.
Mais elle était plutôt heureuse finalement. Les glucides contenus dans le miel ainsi que la poussée d’adrénaline qu’elle avait ressenti durant le combat lui avaient éclairci les idées et elle repartit avec allant.
Elle aperçut quelques sabelettes et sablaireaux de glace cachés derrière des rochers mais fit de larges détours pour les éviter. Elle ne pouvait plus se permettre un seul combat. Elle atteint finalement le pied de la montagne et vit qu’une rivière la séparait de la plaine où le dirigeable était posé. Ce serait l’ultime épreuve. Le courant avait l’air rapide et Lena longea la rivière pendant presque une heure pour chercher un passage plus facile. Elle n’en trouva aucun. La jeune fille n’avait pas songé à prendre de liane pour lui servir de corde lorsqu’elle était dans la forêt. Elle désespérait, se disant que cette rivière serait peut-être le point final de son aventure lorsqu’elle eut une idée. Elle sortit Fly de sa pokéball et l’examina soigneusement. Toujours à mi chemin de son évolution, il avait cependant déjà les très longs crins caractéristiques des Bourrinos. La jeune fille sourit:
“Fly, c’est toi qui va nous permettre de remporter la victoire!”
Le pokémon la regarda d’un air désabusé. Lena entreprit de couper de longues mèches de crins à plusieurs endroits de sa crinière et de sa queue. Elle commença ensuite à les tresser ensemble et au bout de deux heures, avait obtenu la longueur nécessaire. La rivière devait mesurer environ 3 mètres, elle avait donc besoin de 4 mètres de corde. Elle ne la fit pas très épaisse, les crins étaient très résistants et elle n’était pas très lourde. Et surtout, elle ne disposait pas d’une réserve infinie de matière première. La dresseuse attacha une pierre à une extrémité de la corde et demanda à Sylphide de la glisser au milieu de l’arbre à troncs multiples qui poussait sur la rive opposée. Coincée entre les troncs, la corde serait solidement amarrée.
Son côté de la rivière était par contre désespérément vide. Elle avait pensé pouvoir l’attacher à un gros rocher un peu en retrait, mais ne disposait plus de la longueur de corde nécessaire. Tiboudet n’avait littéralement plus de crinière, ne possédant plus qu’une crête sur l’encolure. Et sa queue était également presque inexistante à présent.
“Tu ne participeras pas à un concours de beauté prochainement, mais ça va repousser, ne t’en fais pas!” répondit-elle au regard accusateur du destrier.
Elle décida tout à coup d’une approche originale. La corde dépassait à peine de 30 centimètres maintenant qu’elle était calée de l’autre côté de la rivière. Elle attacha cette extrémité à ce qu’il restait de queue à Fly et estima qu’elle était prête.
“Tu te sens suffisamment fort pour me supporter?” demanda-t-elle au quadrupède. Il hennit doucement pour approuver l’idée.
“Sylphide, surveille la corde de l’autre côté s’il te plaît!”
Cheïtan étant KO elle le laissa dans sa ball. Elle jeta son sac à dos de l’autre côté de la rivière, et entreprit de traverser en cochon pendu. Elle préférait éviter de toucher l’eau car la force du courant exercerait probablement trop de pression sur sa corde de fortune.
Elle réussit la traversée sans histoire, et lança sa pokéball sur Fly, puis demanda à l’oiseau de ramener la pokéball.
“Sylphide, si nous n’étions pas devenues amies pendant la compétition, je crois bien que j’aurais lamentablement échoué!”
L’oiseau lui répondit par un petit sifflement joyeux. Lena récupéra sa corde, elle décida que c’était un amusant souvenir, et commença à marcher d’un pas vif vers le dirigeable. Le soleil était déjà bas sur l’horizon, et la plaine qu’elle devait traverser était immense. Elle arriverait probablement juste à temps.


Arrivée à une environ deux cent mètres de l’objectif, elle entendit quelqu’un dans un porte voix:
“Plus qu’une minute pour les candidats! Vous devez franchir la passerelle du dirigeable!”
Lena lança ses dernières forces et se mit à courir, et au bout de 30 secondes, alors qu’elle commençait à s'essouffler, elle se sentit propulsée vers l’avant et réalisa que plumeline avait attrapé la poignée de son sac et la poussait vers l’arrivée. Moitié courant, moitié portée, elle posa le pied sur la passerelle à la dernière seconde, sous les rires et les applaudissements des spectateurs.