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Un sbire à Alola de Flageolaid



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» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 17/10/2016 à 11:42
» Dernière mise à jour le 25/02/2017 à 13:42

» Mots-clés :   Alola   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo

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Chapitre 2 : Another one bites the dust
« Comment ça, pas de champions d’arène à Alola ?!? »

L’homme au guichet de l’office du tourisme haussa les épaules. J’imagine que je n’étais pas le premier blanc-bec à lui poser la question. En fait, son attitude témoignait d’une lassitude accumulée pendant des années pour une demande exprimée au moins dix fois par mois par des touristes aussi incrédules que déçus.
Qu’importe la région visitée, j’ai toujours mis un point d’honneur à défier les deux premiers champions d’arène de la ligue locale. De ce fait, mes compagnons connaissent mille et une façons de rosser les pokémons de type insecte et roche. A contrario, ils n’ont pas souvent eu l’occasion de se frotter aux types glace, dragon ou ténèbres. Ceci dit, pour le type glace, ce ne doit pas être trop problématique…
Bref, je m’étais levé tôt ce matin-là, le ventre vide, persuadé de pouvoir gagner un peu d’argent dans une arène en combattant des Scouts et des Ecoliers. Et pour la énième fois de mon existence, l’univers venait de me faire un croc-en-jambe cosmique. Pas de ligue à Alola, voilà qui me laissait pantois !
Je quittai l’office du tourisme les bras pendants, la mine déconfite. Déprimé, je vagabondai le long d’une route parallèle au littoral, mon regard se perdant sur la plage et les lanceurs-de-concombaffe-à-la-mer-à-temps-partiel qui s’y agitaient gaiement. J’avais déjà entendu parler des concombaffes au musée océanographique de Poivressel, mais je n’en avais jamais vu en vrai.
Plus loin, un rassemblement de jeunes gens laissait deviner des combats de pokémons. Je devais saisir cette opportunité. Ni une, ni deux, je me ruai au centre Pokémon, récupérai deux compagnons laissés sur le PC et filai sur la plage avant que les dresseurs n’aient tous disparu. A moi la victoire, les pokédollars et un bon repas !

« Eh le touriste, tu t’es perdu ? s’écria un môme dans mon dos alors que je gagnai le centre de la plage.
- Non, pas du tout, je compte rejoindre cet attroupement de dresseurs, répondis-je en pointant ma destination du doigt.
- Je crois que t’as pas bien compris le vioc’ ! Là-bas, c’est pour ceux qui savent se battre ! Et moi, j’suis là pour bouffer tout cru les nullos comme toi ! Alors si tu flippes pas trop, sors tes pokéballs ! »

Petite remise en contexte : mon adversaire avait dix ans grand maximum, il ne dépassait pas le mètre quarante et portait un tee-shirt pikachu. Il s’imaginait pouvoir me bouffer ? Très bien. J’acceptai le défi en ricanant, ce qui énerva le marmot. Il me fit un doigt d’honneur puis dégaina sa pokéball. Ainsi, je gagnai le duel psychologique avant même le début du match.
Pour ce premier combat, je voulais éviter de sortir Matt ou Bram. Ils n’avaient pas mangé depuis la veille à bord du bateau et, bien qu’être enfermés dans leur pokéball ralentissait leur métabolisme, ils devaient être affamés, à la différence des pokémons venant du PC. En effet, le stockage sur PC plongeait les pokémons dans un état proche de la stase, c’est pourquoi je veillais toujours à ce qu’ils prennent un bon repas avant de les y déposer, afin qu’ils demeurent en pleine forme pour un combat.
Je choisis Guy, un luxio un peu capricieux, mais qui m’avait rarement fait défaut. Je nettoyai du revers de la manche la surface bleue et rouge de sa super ball, un geste emprunté à ma grand-mère pour me porter chance. A chaque fois que je visitais une nouvelle région, je faisais ce geste superstitieux lors de mon premier combat.
Je sentis l’envie de combattre de mon pokémon à travers la coque lisse de sa capsule. C’était l’état d’esprit que j’attendais. Quand je me bats pour manger, je suis sérieux ! Tous mes compagnons le savent et se battront avec hargne pour assurer notre pitance !

« Rocabot, bouffe-le !
- Guy, à l’attaque ! »

De la pokéball du gosse sortit un pokémon chiot tout mignon, au pelage bistre et aux yeux bleus, plus petit qu’un caninos, mais plus grand qu’un ponchiot. Il aboya fièrement en avançant vers mon luxio. Celui-ci lui lança un regard intimidant qui calma rapidement le rocabot. Rien dans le physique de ce pokémon ne m’indiquait clairement son type, il pouvait être normal, mais aussi fée ou sol. Je redoutais cette dernière option.

« Rocabot, utilise charge ! brailla le gamin.
- Réplique avec une morsure ! beuglai-je à mon tour »

Guy parvint à limiter les dégâts de la charge en se plaçant bien de face et en bandant ses muscles. Le rocabot adverse ne semblait pas avoir une grande expérience des combats, il ne fit rien pour esquiver l’impitoyable attaque de mon luxio. Le pokémon chiot se débattit en poussant de petits cris de détresse. Quand il parvint à se libérer, il courut vers son maître, mais Guy le déséquilibra d’une charge. Le gosse rappela son pokémon, jeta un billet sur le sable et s’enfuit en pleurant. On ne déconne pas avec le sbire au CV le plus fourni de tous les temps !
Avant de rappeler mon luxio, je le félicitai d’une petite tape amicale sur le flanc, il me gratifia d’un regard plein de respect. Ce moment de classe absolu prit fin lorsque je ramassai l’argent du gosse. Vingt pokédollars, tout juste de quoi me payer un café ! On va dire que la récompense était à la hauteur du défi proposé.
Je balayais la plage du regard, à la recherche d’un autre morveux qui m’empêcherait de rejoindre ce groupe de dresseurs dynamiques un peu plus loin et n’en vit aucun. Ouf ! Mais à peine avais-je avancé d’un pas dans la direction souhaitée qu’une voix de baryton m’interpella dans le dos.

« Hep, vous là avec le tee-shirt gris !
- Moi ? demandai-je innocemment après avoir constaté qu’en effet je portais bien un tee-shirt à manches longues anthracite.
- Oui, vous ! cria le gaillard, visiblement mécontent. Vous avez fait pleurer mon fils, espèce de monstre ! Je vais vous donner une bonne correction ! »

Le môme au rocabot se tenait près de son pôpa. L’homme en question me sembla à peine plus âgé que moi et il était déjà père d’un garçon aussi grand ! Je n’y prêtai guère attention sur le moment, mais par la suite je me demandai si j’avais raison de tout sacrifier au profit de ma carrière professionnelle.
Sans crier gare, le père contrarié lança une pokéball dans ma direction ; je renvoyai mon luxio au combat, je le savais capable de tenir plusieurs assauts d’affilée. Un pikachu tout rond sortit de la pokéball de mon adversaire. S’il espérait me faire peur avec ce machin-là, il se fourvoyait grandement. Sans attendre les ordres de son maître, le pikachu lança une vive-attaque que Guy ne réussit pas à anticiper, il se la prit de plein fouet.
Je suspectai ce dresseur d’avoir enseigné à ses pokémons des attaques sournoises contre un adversaire non préparé. Cela pouvait déstabiliser un dresseur peu expérimenté. Le pikachu enchaîna les vive-attaques que mon luxio se contenta d’encaisser faute de pouvoir riposter.
Je combats avec Guy depuis plusieurs années, je l’ai capturé juste avant mon départ de Sinnoh. Impétueux, il refuse catégoriquement d’écouter les ordres dès lors qu’un adversaire l’irrite vraiment. Ainsi, je criai « Morsure ! » et il attaqua avec ses crocs éclair. Stoïque, le pikachu subit la frappe sans broncher, puis il repoussa le luxio de son aura électrique gonflée à bloc. C’était paratonnerre, et zut ! Je n’avais pas prévu cela, mon adversaire devait être un excellent dresseur, tout compte fait !

« Bien joué papa ! encouragea le môme de sa voix légèrement nasillarde. Finis-le, ce dresseur de pacotille !
- Avec grand plaisir ! s’exclama le père. Pikachu, utilise vive-attaque ! »

Non, ce n’était qu’un idiot. Je rappelai Guy et envoyai Will à la place. Le pikachu ennemi poursuivit ses incessants assauts à la vive-attaque sans jamais parvenir à toucher Will. Celui-ci narguait le pikachu et son maître en agitant ses bras onduleux. A nouveau, je gagnai le duel psychologique.

« Mais papa, fait quelque chose pour le battre !
- Ne t’inquiète pas fiston, je suis presque aussi fort que le vieux Pectorius ! fanfaronna mon adversaire. Ce touriste ne peut rien contre moi.
- Ouah, t’es trop fort alors, papa !
- Vous commencez à me gonflez tous les deux ! tempêtai-je. Aucun bon dresseur ne se bat avec un pikachu, parce que ce pokémon est médiocre ! Maintenant laissez-moi vous montrez qui est le plus fort ici. Will, utilise Vantardise ! »

Notre raffut commençait à attirer les curieux. Quelques jeunes avaient formé un cercle autour de nous et se demandaient bien qui d’un père adulé par son fils ou d’un étranger affamé pouvait bien être assez désespéré pour gagner ce duel sans envergure ? Vantardise renforça pikachu tout en le plongeant dans la plus totale confusion. Ses vive-attaques fusèrent dans tous les sens, désordonnées, blessant au passage le pokémon souris et provoquant un mouvement de recul parmi notre public.
Will me fixait de ses petits yeux jaunes, attendant la suite de mes ordres. Calcination fit l’affaire pour mettre pikachu KO. Le daron revanchard sortit un second pikachu – j’ai compris qu’il s’agissait d’un Pokéfan – que Will vainquit de la même façon que le premier. Au final, j’ignore ce qui m’a fait le plus plaisir : les deux cents pokédollars lâchés de très mauvaise grâce après cette victoire déplorable ou bien la satisfaction d’avoir cloué le bec à un gosse qui pense que « mon pôpa, c’est le plus fort ! ».
Après cela, un dresseur un peu plus aimable me défia et, à nouveau, Will l’emporta sur son adversaire. Maintenant que j’y pense, ai-je précisé que Will est un mélancolux ?
Vers dix heures et demie, je quittai la plage avec cinq cents pokédollars en poche. Je revins vingt minutes plus tard avec un monstrueux sandwich entre les mains, accompagné de mes pokémons qui se gavaient de pokéfèves bien méritées. J’avais averti Matt, mon mangriff, d’utiliser casse-brique s’il voyait un rattata. Hors de question de subir un larcin une seconde fois ! Fort heureusement, aucune vermine ne pointa le bout de son museau et je pus engloutir mon encas dans sa totalité. Je ne pris même pas le temps de savourer la moindre bouchée tant j’avais faim et j’imaginais l’indignation non feinte des chefs étoilés d’Illumis s’ils m’avaient vu dévorer mon casse-croûte.
Ensuite, je laissai mes compagnons se dégourdir un moment sur la plage avant de rappeler tout ce beau monde dans leurs capsules et de me rendre à nouveau au centre Pokémon. Je comptais passer l’après-midi à combattre d’autres dresseurs sur la plage et engranger le plus d’argent possible, mais pour cela je devais soigner mes pokémons et changer un peu mon équipe, histoire de ne pas être trop défavorisé face à un adversaire qui aurait passé la matinée à m’observer combattre.

Je vous épargne le récit d’un dresseur lambda au centre Pokémon pour parler de sociologie. Ou plutôt de sexisme. En règle générale, on trouve chez les dresseurs autant de femmes que d’hommes, ce qui comprend également les champions d’arène, les membres de la ligue ou encore les sbires d’organisations à but lucratif (type Team Rocket).
Certains se diront peut-être choqués de ne pas rencontrer de femmes Ouvriers ou Pécheurs, de même que des hommes Aromathérapeuthes (dommage, j’aurais tant aimé casser du hippie à coups de déflagration). Pour ma part, je trouve curieux qu’aucune organisation maléfique (genre Team Plasma) n’ait à sa tête une femme, bien qu’on trouve de nombreuses femmes parmi les admins. Sans doute ne trouvent-elles aucun attrait à la conquête/destruction du monde ?
Quoiqu’il en soit, mon propos porte sur le domaine scientifique, l’étude des pokémons pour être plus précis. Hormis une élégante aberration à Unys, les professeurs Pokémon ne comptent guère de femmes. On y trouve certes des types à la sexualité ambiguë, comme le professeur Platane (les rumeurs sur sa relation avec Lysandre allaient bon train à la Team Flare), mais aucune femme. A l’université, toute demoiselle qui s’oriente vers l’étude des pokémons finira inexorablement infirmière dans un centre Pokémon. Et c’est triste. Voilà, je tenais juste à souligner ce point.

Je retournai donc sur la plage en début d’après-midi. Je portais cette casquette rouge et blanche qui est très à la mode à Kanto depuis qu’un gamin y est devenu maître de la ligue. C’était ma seule protection contre les rayons ardents du soleil et leur accablante chaleur, car je n’avais pas prévu de crème solaire avant de partir (normal, je pensais retourner à Johto) et l’argent pour en acheter me faisait défaut. Je me sentais comme un couverdure qui se prendrait une ébullilave en pleine face.
Ce détail mis de côté, je pénétrais confiant sur le domaine des dresseurs les plus forts de cette plage. Curieusement, les gens s’écartèrent sur mon passage, formant un chemin vers un grand Nageur qui se pavanait. Il faut dire que les Nageurs ont le physique pour. Celui-là possédait une musculature parfaite, dessinée par de nombreuses heures en salle de sport. Son corps glabre et intégralement bronzé était sublimé par le ruissellement de gouttelettes au sortir de l’eau. Quant à son maillot luisant, il suggérait plus qu’il ne dissimulait. Au moins, il avait une tête de gland avec son bonnet de bain et ses lunettes de plongée, cela m’évitait des complexes.

« Par ici, l’ami ! me héla-t-il. Est-ce que c’est toi l’étranger plutôt fort dont on m’a parlé ?
- Plutôt fort ? Bof, répondis-je, modeste. Je suis juste tombé sur des adversaires assez nuls.
- Dans ce cas, je serai ton adversaire ! Je te propose un duel à trois contre trois, mais ne t’imagine pas une seule seconde que tu vas gagner, blanc-bec ! Sache que je suis presque aussi fort que le vieux Pectorius !
- Arrêtez de sortir cette réplique, j’ignore qui peut bien être ce bonhomme !
- Ne manque pas de respect à cet homme vénérable ! beugla-t-il, étincelant de virilité. Sors plutôt tes pokéballs, mon petit cachet d’aspirine ! Otamamon, à l’attaque ! »

Tandis que j’envoyais Bram à l’attaque, un ptitard aux lèvres charnues jaillit de la filet ball de mon opposant. J’oubliais les promesses d’argent en cas de victoire car j’affrontais un dresseur qui donne des surnoms à ses pokémons : c’était un combat pour l’honneur qui nous attendait, nous le savions tous deux intérieurement.
Son ptitard chargea à toute vitesse, mais mon nosféralto fut plus rapide : il frappa de sa plus cru’aile attaque le pauvre Otamamon. Repoussé, le pokémon têtard riposta en soufflant une nuée de bulles que Bram esquiva de justesse, avant de l’achever avec poison croix. Le ptitard s’effondra, marqué d’un x violacé et fumant au niveau de sa spirale. Le nageur rappela son compagnon avec le rictus du mec qui essaie de ne pas perdre sa contenance. Cela n’arrangeait pas son faciès.

« Pas mal, je dois le reconnaître ! fit-il en s’étouffant de sa fierté. Mais tu es tombé dans mon piège, porcelaine !
- C’est bon, j’ai compris que mon bronzage laissait à désirer…
- Biyomon, détruis-le ! »

Il envoya au combat un pokémon que je ne connaissais pas. D’après son anatomie, je lui donnais le type vol. Il ressemblait à un passerouge avec un plumage uni rose, des ailes plus longues se terminant par trois plumes plus claires. En outre, il portait sur sa tête une sorte de couronne faite de ces mêmes plumes pâles, qui l’habillaient également d’une jupe large. Je notai qu’il préférait rester au sol plutôt que s’envoler. Je misai sur un double-type fée/vol et ordonnai à Bram un nouvel assaut avec poison croix.
D’un pas de danse très élégant, Biyomon évita l’attaque. Bram parvint à le frôler, maculant de poison l’aile droite de son adversaire, sans véritablement le blesser. Puis deux secondes plus tard, Bram s’écroula, terrassé par une attaque de type psy. J’avais peut-être mal deviné son type tout compte fait et je comptais bien rectifier mon erreur. Ma main se porta sur la capsule colorée en camouflage militaire : la safari ball de Matt.
Mon fier compagnon ne s’élança pas immédiatement à l’attaque. Il s’approcha avec circonspection de son opposant, étudiant ses mouvements. Biyomon fit de même, se mouvant lentement, suivant les pas d’une danse qui m’était inconnue. Cela dura près d’une minute, ce qui est très long pour un combat de pokémons. Le public s’impatienta, sifflant ou criant des banalités du genre « On veut du spectacle ! » ou « Faites couler le sang ! ». Au moment où mon adversaire leur gueula de la boucler, Matt frappa sans prévenir son pokémon d’un coup de poing-éclair qui le sonna, puis d’un second qui le mit à terre.

« Biyomon, reviens ! couina le nageur avant de me jeter un regard noir à travers ses lunettes de plongée en plastique. Je te jure que tu vas me payer ça, Blanche-Neige !
- Excuse-moi, j’ai oublié l’espace d’un instant que nous nous battions pour l’honneur. C’est une déformation professionnelle, mais je te promets que je ne recommencerai pas, lui assurai-je avec la plus candide sincérité.
- Je t’ai vu sous ton vrai jour, face de craie ! A présent tous les coups sont permis ! Veemon, en avant ! Utilise crocs feu ! »

Mais où pouvait-il bien aller chercher les surnoms de ses pokémon ? Peu importe, un draby plongea sur Matt, la mâchoire grande ouverte et pleine de flammes. Mon mangriff profita de sa meilleure allonge pour lui asséner un casse-brique sur le nez, le déviant ainsi dans sa course. Les dégâts furent minimes, les drabys ayant la tête dure. Veemon trébucha dans le sable un peu plus loin pour se relever plein d’ardeur.
Un tel duel se devait de finir en beauté, le public n’attendait que cela. Le nageur hurla « Dracogriffe ! » et moi « Retour ! ». Nos deux pokémons se regardèrent un court instant avec un sourire de psychopathes, puis s’élancèrent l’un vers l’autre. Ils frappèrent chacun avec leur meilleure attaque. Le temps sembla se dilater, se tordre, je crus voir leur dernier assaut au ralenti et attendre une silencieuse éternité avant qu’ils ne tombent tous deux dans le sable chaud de la plage, inconscients. Double KO !
Ce qui signifiait 3-2 pour môa ! Au diable l’honneur et à moi l’argent ! J’allais pouvoir me payer un repas décent et une seconde nuit dans cette chambre d’hôtel minable ! Youpi !