Le Luxray d'Illumis de Rush777

Il était affalé sur son canapé à regarder une série policière, qui d’ailleurs, commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs.

- Pff... Il a laissé des indices partout et aucun de ces types n’est fichu de s’en rendre compte !! Si j’avais été là, ce gars n’aurait pas fait long feu !! Grommela-t-il.

Il s’ennuyait horriblement chez lui, et s'empiffrer comme un goinfrex, ne changeait absolu rien. Il détournait le ses yeux de la télévision et fixait l’endroit où il entreposait ses souvenirs d’enquêtes. Grâce à ces enquêtes, il était devenu le meilleur détective de tout Kalos. Luck était son nom. Mais aux yeux du monde entier, il était le Luxray d’Illumis. Ça allait maintenant faire trois ans qu’il n’y avait plus d’affaire de son niveau.

DRIIIIING !! La sonnerie retentit. Il n’attendait personne pourtant ? Alors curieux de savoir qui pouvait bien lui rendre visite, il se rendit dans le hall d’entrée, puis ouvrit la porte. Un officier trempé et essoufflé lui fit face. Sans perdre de temps, il le laissa entrer, lui offrit des vêtements secs ainsi qu’une boisson chaude à base de baies Chocco, en attendant que son uniforme sèche. L’invité, assis sur le canapé en face de Luck, fut fin prêt à raconter la raison de sa venue. Luck écoutait attentivement le jeune homme. Jusque là, il pensait que c’était une affaire tout ce qu’il y avait de plus banale. Mais ensuite, il entendit ces mots : aucun véritable indice. Ils attirèrent son attention. Un sourire narquois se dessinait sur son visage couleur ébène. Ces simples mots surent raviver sa flamme éteinte. Il se leva brusquement, tendit les bras, la tête vers le plafond et dit en serrant les poings :

- Hors de question de perdre plus de temps !! Alola a besoin du Luxray d’Illulmis !!

Content d’entendre cette réponse, le policier retourna au commissariat, vêtu de son uniforme sec. Il était vrai que cette affaire avait fait beaucoup de victimes, mais c’était une aubaine pour lui, de pouvoir montrer de nouveau, à quel point il pouvait être efficace. Il informa le commissariat d’Illumis que son départ pour Alola serait dans 3 jours. Néanmoins, à la nuit tombée, il n’arrivait pas à dormir. Il était obsédé par la conversation qu’il eut la veille. Encore plus par ces mots : “aucun véritable indice “. Il l’était tellement, qu’il fit ses baguages le lendemain pour l’aéroport. Il prit un allé simple en fin d’après-midi, et embarqua en début de soirée.

Enfin ! Il avait longuement attendu, mais il y était enfin ! En descendant de l’avion, les rayons de soleil lui éblouirent le visage. Aucun nuage n’obscurcit le ciel bleu azur d’Alola . Il en était bien loin de la ville d’Illumis et de son ciel grisâtre ; mais pas seulement à cause du ciel bleu de cette région. Certains Pokemon de cette région y étaient aussi différents. Il en voyait de nouveaux à chaque coins de rue. Tous plus colorés les uns que les autres. Toutefois, ceux qui le surprenaient le plus , c’était de voir les Noadkoko d’Alola. De tous ceux qu’il avait la chance de voir, c’était bien eux les plus impressionnants. Il trouva résidence dans un hôtel en bord de mer. Arrivé dans sa chambre, il se laissa tomber sur son lit, en se disant que la prochaine fois qu’il viendrait ici, ce serait pour y passer les vacances. Cependant, il n’avait pas oublier pourquoi il était ici.

Au même moment, une seconde conférence de presse avait lieu, pour de nouveau faire le point sur cette enquête. Des flashs parcouraient toute la salle. Le commissaire était devenu la proie de tous ces journalistes.

- Commissaire !! Où en êtes vous sur l’affaire !?

- Commissaire ! Le meurtrier a-t-il été identifié ?!

- La dizaine de détective dont vous parliez à la précédente conférence, ont-ils fait avancés l’enquête ?!

- Les citoyens sont en danger ! Quelles nouvelles mesures prendrez-vous ?!

- Qu’en est-il de ces mystérieuses lettres !

Écrasé par le poids de ces questions, le commissaire prit un dernier souffle et répondit :

- Ne vous inquiétez pas l’affaire sera bientôt résolu !!

Ces derniers mots laissaient la salle entière perplexe. Le chef des agents de police ne croyait pas non plus en ses paroles. Il savait qu’après cette vague de meurtre encore non résolue, il risquait d’être rétrogradé.

- Nous avons réclamé l’aide du Luxray d’Illumis ! Avec lui toutes les chances sont de notre côté ! Poursuivit-il.

Et ce sont sur ces notes positives que la conférence prit fin.

- Courage encore quelques jours... Se murmura-t-il.

Le lendemain, Luck était en route dans un taxi pour le commissariat. Quand soudain, des sirènes retentirent. Elles venaient des voitures de police qui les avaient doublées à l’instant. il ordonna donc au chauffeur de les suivre. Sa destination était bien le commissariat, néanmoins, suivre ces agents l’auraient certainement mené à une nouvelle scène de crime et donc y rencontrer les autorités.

Arrivé à destination, Luck sortit du taxi et s’empressa de rejoindre les forces de l’ordre sur la nouvelle scène.

- Hep hep ! Vous nous faîtes quoi là !? S’exclama l’officier en faisant signe à ses collègues de lui bloquer le passage.

- Du calme Messieurs, je suis là pour le travail. Mon nom est Luck LEONE, je suis le détective que vous attendiez. S’expliqua-t-il en montrant sa carte.

- Mais on ne vous attendait pas aussitôt !! Rétorqua le policier.

- Mais je suis là. Et vu la situation vous devriez être heureux. Répliqua-t-il en s’avançant sur le cadavre étendu sur le sol.

Il examina le corps avec attention. Le détective arriva bien entendu à la même conclusion que ses prédécesseurs : le corps a été bien déplacé après son assassinat. Cependant, quelque chose dans la chemise du macchabée attisait sa curiosité. C’était une lettre. La lettre qui apparaissait sur tous les autres cadavres.

- Vous avez trouvé la lettre ? Le meurtrier laisse toujours une lettre dans laquelle il nous nargue. Ce sont d’ailleurs ces lettres, qui nous ont convaincu qu’il n y avait qu’un meurtrier. De plus, les lettres ne dégagent aucune odeur. Nos Arcanin n’étaient alors plus capables de nous aider. Fit remarquer l’officier qui l’avait interpellé antérieurement.

Il ouvrit donc la lettre et lu son contenu :




“Nous y revoilà !
Ô, un nouveau corps gisant sur le sol que voilà !
Et oui le cauchemar continu !
La peur rôde dans vos rues !
Certains mourront !
Et d’autres vivront !
Continuez, mais vous passerez pour des cons !“



Il était évident que ce malade n’était pas l’un des meilleurs poètes existant. Mais Luck ne s’attarda pas sur la construction du poème. Ils avaient beau prétendre qu’il n’y avait aucun véritable indice, lui, il en trouva un ! Rien n’échappait à son œil expert !
L’indice était là ! Il était là !