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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 17/09/2016 à 22:45
» Dernière mise à jour le 17/09/2016 à 22:57

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 10 : Dispute conjugale.
Wildnis

 Fichue Cassis et ses pulsions destructrices. Quelle idée de se battre aussi intensément en pleine ville ! Heureusement, Braun – l'Ursaring de l’alliance des villages du sud – avait accepté de s’occuper des travaux une nouvelle fois, non sans foule de grognements.

Tout ce remue-ménage m'avait empêché de me concentrer sur l'important : ma famille. Les étranges paroles d'Aglaé me trottaient encore dans le crâne ; il fallait que je réglasse ce problème au plus vite, je ne pouvais laisser la corruption d'Eurasc noircir son cœur. Car oui, je n'avais plus aucun doute, Aglaé avait changé pendant que ce démon avait posé sa marque malfaisante dans ma chère ville.

Cependant, j'étais certain qu’au fond d'elle, la douce et aimable Aglaé sommeillait encore ; et j'allais bien la faire remonter à la surface.

Ceci dit, je devais d'abord la trouver ; elle n'était pas au château. Wearl était grande, très grande. Sur le papier, c'était un village, mais dans les faits, c'était une véritable ville. Cela me prendrait des heures pour me balader entre les rues et les boutiques pour la repérer, surtout qu'ils commençaient à avoir de plus en plus d'habitants ; les artères de Wearl étaient désormais constamment bouchées.

Heureusement je pouvais voler, compétence non-négligeable dans ce monde. J'étais donc là, à survoler ma ville natale, à chercher vivement mon âme sœur à travers la foule. J'étais comblé de voir l’agitation animer à nouveau Wearl ; les souvenirs de la ville dévastée s'évaporaient peu à peu, et tout redevenait comme avant. Tout, sauf Aglaé. Son retour à la normale serait la toute dernière étape avant le rétablissement complet de la situation.

A force d’aller-retour, je commençais à désespérer, l'idée me traversa alors l'esprit : et si elle n'était pas en ville ? Je savais que certain Pokémon aimaient parfois se ressourcer à l'extérieur, loin de l'agitation ambiante. J'avais cependant peu d'espoir. En tant que reine du désert, Aglaé avait accès à foule de lieux privés et agréables à l'intérieur même de Wearl.

Ma surprise fut donc tout aussi grande que mon soulagement lorsque je la vis, seule dans l’immensité sableuse, à effectuer divers mouvements agiles dans le vide. J'avais comme l'impression qu'elle s'entraînait. Cette simple idée me semblait complètement absurde, inconcevable. Pourquoi ferait-elle une telle chose ?

Je me posais précipitamment derrière elle ; Aglaé sembla m'avoir remarqué puisqu'elle arrêta ce qu'elle était en train de faire, sans se retourner vers moi cependant.

— Wildnis, souffla-t-elle en restant de dos.
— Enfin je te retrouve ! engageai-je sur un ton chaleureux.
— … que me veux-tu ?

Je restai un moment interdit. Son ton froid, son refus de me parler en face ; j'avais l'impression d'être face à un mur. Je déglutis.

— Aglaé, il faut qu’on parle.
— Je crois qu'on s’est déjà tout dit.

Tout dis ? Faisait-elle référence à notre précédente discussion où elle n'avait fait qu'expirer un flot de paroles incompréhensibles sans que je pusse répliquer ? Non, on était bien loin d'en avoir fini.

— J-Je ne te comprends plus, Aglaé, avouai-je. J-J'ai l'impression de me retrouver face à une étrangère ! Avant l'arrivée d'Eurasc, tu étais toujours joyeuse, souriante, serviable, douce, attentionnée ! Et maintenant, après mon retour, je te vois de plus en plus froide, distante, inabordable !
— …
— C'est Eurasc, n'est-ce pas ? m'avançai-je. Cela ne peut être que de la faute de ce démon. Il t'a retourné contre nous, n'est-ce pas ? Je ne te blâme pas, je comprends. Tu es restée prisonnière de ce type pendant si longtemps, dans cette cellule où vous étiez empaqueté, toi et les autres citoyens de Wearl. C'est normal que tu as été chamboulée. Mais s'est terminé désormais, Eurasc est parti, Wearl est libérée ; nous pouvons enfin retrouver notre vie d'avant et…
— Wearl n'est pas la seule à avoir été libérée.

Sa soudaine réponse me désarçonna. Je perdis le fil de ma pensée et je restais planté comme un idiot, attendant à ce qu’elle poursuive.

— Je vais devoir me répéter, continua-t-elle froidement, j’ai déjà trouvé ma place : le combat. J’en ai assez de jouer les petites femmes obéissantes. Tu as raison sur un point, Wildnis, c’est pendant que j’étais prisonnière que j’ai changé. Mais là où tu te trompes lourdement, c’est sur le caractère de ce changement. Je n’ai pas changé en fond comme tu sembles le croire, mais en forme. Tu sais, j’ai toujours détesté ma vie. Cette vie de château, je ne l’ai jamais aimée. Oui, je souriais, oui, j’étais douce ; parce que j’en n’avais pas le choix !

Toujours aussi estomaqué, je ne réagis pas d’un iota lorsqu’Aglaé battit ses ailes avec violence, déclenchant une petite tempête de sable.

— Tu as bien entendu ! cria-t-elle. Ce n’était pas la véritable moi que tu avais connu, mais une version lénifiée de moi-même ! Je devais être gentille, je devais obéir, je devais incarner la potiche de service ! Et pourquoi ? Pour l’honneur ! L’honneur de Wearl ! Ah ! Regarde, Wildnis, qu’est-ce qu’il en reste de notre honneur ? Les grands politiciens du château se sont enfuis dès l’arrivée d’Eurasc, même toi, tu as été pathétiquement vaincu !

Aglaé ricana subitement ; ses éclats me perçaient le cœur.

— C’est là que j’ai compris, que j’ai tout compris. Tout ce pour quoi je me reniais moi-même, tout ce pour quoi je me laissais enchaîner, ce n’était rien d’autre que du vent. Un mécanisme empli de failles qui implosait à la moindre broutille. Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que je me laisserais emprisonner par une telle fumisterie ? Pourquoi devrais-je continuer à jouer cette tragique ironie ? Pourquoi ne pourrais-je pas, pour une fois, vivre pour être et non plus paraître ?

Aglaé se redressa, elle plongea sur moi son regard aussi tranchant que mille griffes.

—  Voici mon nouveau mode de vie, Wildnis. Vivre comme je l’entends. Avec ma propre personne au centre de mon univers. Et rien d’autre. Je suis la seule qui existe dans mon monde. Le reste n’est qu’indésirable. Penses-tu que j’en ai le droit, Wildnis, mon cher époux ? Inutile de répondre, je me fiche éperdument de ton avis ; c’est là toute la beauté de l’égoïsme.
— Je…, tentais-je de formuler.

Qu’importe ce qui aurait pu me passer par l’esprit, je n’aurais rien pu dire. Et pour cause, Aglaé fusa subitement sur moi, une griffe en avant. Mon instinct de guerrier ne me trompait pas : elle m’attaquait. Je reculais par reflex, tout en manquant de trébucher bêtement pendant l’opération.

— A-Aglaé ?! manquai-je de m’étouffer.
— Un problème ? sourit-elle. Ta mine déconfite me fait penser que tu as du mal à accepter la situation. Alors, en tant que bonne épouse, je me suis dis qu’une petite thérapie de choc pourrait de remettre les idées en place.
— T-Tu ne veux tout de même pas… te battre ?!
— Un problème ? répétât-elle. Ne veux-tu pas voir le véritable visage de ta femme ? Après toutes ces années, il serait peut-être enfin temps que tu comprennes enfin qui je suis réellement !

Je tremblais. De peur, d’appréhension, d’incompréhension, de frustration. En arrivant, j’étais persuadé pouvoir faire entendre raison à Aglaé, de réussir à la faire redevenir comme avant. Après tout ce qu’elle venait de me cracher, je comprenais malgré moi que c’était peine perdue.

Elle n’était pas elle-même. Elle venait d’affirmer que l’Aglaé que j’avais connu pendant toute ma vie n’était pas celle qu’elle était réellement. Comment le croire ?! Elle persistait donc à dire qu’elle s’affublait d’un masque durant tout ce temps, et que je n’avais rien su voir ? Que j’avais été suffisamment stupide pour me laisser berner par une fausse image des années durant ?!

— … c’est Eurasc… sifflai-je. C’est cette enflure qui t’as mis ces idées dans le crâne…
— Encore avec ton Eurasc ? soupira Aglaé. Incroyable. Je m’obstine à t’ouvrir les yeux et tu les gardes volontairement fermés. Je vais te dire un petit secret, mon cher époux. Durant toute notre captivité, Eurasc ne s’est jamais entretenu avec nous. Jamais. J-A-M-A-I-S. Ça suffira ou tu as besoin d’une définition du dictionnaire pour t’éclairer ? Fais-toi une raison, la seule personne qui a changé ma façon d’être se trouve devant toi ; moi-même.
— … impossible ! Tu mens ! T-Tu ne peux pas… tu ne peux pas être comme tu le décris ! Je le sais ! Tu es douce, gentille, adorable ! C’est ça, la vraie toi ! Et non pas…
— Et non pas quoi ? se crispa Aglaé. Cette femme forte et résolue ? Cette femme qui a décidé de se libérer de ses chaînes ? Cette femme qui a décidé de ne plus se conformer à l’image que tu veux qu’elle renvoie ? Hé bien ! Fini ta phrase, j’ai hâte de connaître la réponse !
— Arrête ! Tu sais bien que ce n’est pas ce que j’ai voulu dire !
— Je ne crois pas, non. D’ailleurs, qui es-tu pour me parler de vraie moi ? Penses-tu réellement savoir qui je suis mieux que moi-même ? Affronte la vérité, Wildnis. Durant toutes ses années où tu as cru me connaître, tu n’as pas cherché une seule seconde à me comprendre réellement ; parce que j’incarnais une image qui te plaisait. La douce, gentille, et adorable Aglaé, comme tu le dis si bien. Tu voulais tellement d’une petite femme obéissante que tu n’as pas cherché à aller plus loin. Mais maintenant, cette vision idéalisée s’écroule et tu es perdue. Avoue-le, tu veux que je redevienne comme avant, non pas pour moi, mais uniquement pour toi ; pour que tu puisses retrouver une petite femme servile et potiche.
— N-Non ! C-C’est…
— C’est la vérité.

L-La vérité ? Soudain, je fus comme pris d’un doute. Et si… et si elle avait raison ? Je voulais que tout redevînt comme avant. Pourquoi ? Pour le bien de Wearl, pour le bien d’Aglaé ? Ou juste… pour moi ? Étais-je si égoïste ?!

— Chacun a une part d’égoïste en soi, souffla Aglaé comme si elle lisait dans mes pensées. Certains l’expriment, d’autres la camouflent derrière des prétextes ; mais elle reste toujours là. Pour ma part, j’ai choisi de l’accepter entièrement. Cela te choque ? Hé bien dis-moi, qu’est-ce qui sonne le plus faux, quelqu’un qui s’assume ou quelqu’un qui cache sa véritable nature ?

Soudain, la tempête de sable déferla bruyamment ; la poudre jaune tourbillonnait, se compactait, se solidifiait, jusqu’à former plusieurs blocs de roche dorée, qui se mirent à graviter autour d’Aglaé. Je restais sans voix.

— Depuis que je m’accepte-t-elle que je suis, ma puissance est décuplée, sourit Aglaé. Comme si j’étais enfin en résonance avec ma force.

Sans crier gare, les blocs de roche fusèrent vers moi telle des météores ; à la vue des cratères fumants qu’ils laissaient dans le sable, je devinais qu’Aglaé ne plaisantait pas.

— Tu ne ripostes pas ? me lança-t-elle. Tu comptes te laisser faire jusqu’au bout ? Est-ce donc là le tout puissant Wildnis, le Grünsand, le Roi du désert ?
— J-Je ne peux pas me battre contre toi ! hurlai-je. Comment le pourrais-je ?!

Oui, ses assauts étaient certes puissants, mais je décelais chez eux un certain amateurisme. Inutile de prendre part à son jeu, je pouvais très bien continuer à les éviter.

Cependant, une question ne cessait de me tarauder l’esprit. Quand est-ce qu’elle avait appris à maîtriser ce genre de capacités ? Former des blocs compactes avec du sable, et les projeter à grande vitesse n’étaient pas des choses qui s’apprenaient en quelques jours !

Pour en arriver là, elle avait forcément dû s’entraîner longuement. Mais quand ? Pendant qu’elle était prisonnière, étouffée par les autres, dans un cachot exigu, alors qu’elle avait à peine assez de nourriture pour survivre ? J’en doutais. Non, elle avait certainement commencé son entraînement bien avant l’arrivée d’Eurasc.

Dans ce cas, je ne pouvais plus me voiler la face. Aglaé s’était entraînée derrière mon dos. Et je n’avais rien vu. Pire même, je n’avais rien soupçonné.

— Tu…, geignis-je difficilement, tu es sérieuse, n’est-ce pas ? Tout ce que tu viens de me dire, ce n’était pas une erreur, tu y avais pleinement réfléchi avant, n’est-ce pas ?
— Tu en auras mis du temps pour t’en rendre compte ! ricana Aglaé.
— Mais alors ! protestai-je vivement. Pourquoi ne pas me l’avoir dit avant ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps ? Tu n’avais donc aucune confiance en moi ?!
— Évidement, pesta-t-elle sans me laisser le temps de souffler. Au fond, c’est toi qui étais au centre du système qui m’enclavait ! Si j’avais été enlevée dans ma famille pour devenir ta femme, si on m’avait bourré le crâne de pseudo-règles de bienséances, si j’avais dû enfouir mes véritables sentiments, c’était uniquement à cause de TON existence ! C’est TOI qui es la cause de tous mes malheurs ! TOI et seulement TOI ! Tu ne comprends toujours pas ? Je te déteste, Wildnis. Je te hais. Non pas pour tes actions ou ton comportement. Je sais ce que tu vas me dire ; tu n’as jamais voulu me faire du mal, tu m’aimes sûrement sincèrement. Mais par ta seule et simple existence, tu ruines la mienne. Et c’est pour cela, parce que tu existes, que je te HAIS !

Un autre bloc de sable, comparable à un Roc-Boulet, heurta mon crâne de plein fouet. Je m’écroulai, sonné. Non pas par l’impact, mais par les révélations meurtrières que ma femme n’avait cessé de m’asséner. Je n’arrivais plus à penser à rien. C’était comme si je venais d’émerger d’un merveilleux monde onirique, pour me confronter à l’horrible et impitoyable vérité.

Je ne savais plus quoi faire, je n’avais plus envie de rien faire. Je laissai le sable m’ensevelir, peu à peu. Les particules dorées s’infiltraient dans mes blessures, je fermai les yeux. Au moins, maintenant, les choses étaient claires, plus jamais je ne retrouverai ma douce vie passée.


____________________

Gloria

 Et une nouvelle journée qui touchait à sa fin ! J’étais heureuse ; peu à peu, mon business d’apothicaire devenait de plus en plus rentable. Certes, au début, j’avais un peu usé de mes lianes pour « tirer » des clients potentiels jusqu’à mon stand, mais maintenant, ils venaient plus ou moins volontairement ! Et certains achetaient même des trucs !

Ce n’était pas encore la fortune, mais je gagnais suffisamment pour payer mon loyer et ma nourriture, donc tout allait bien.

Cette pensée positive en tête, je m’apprêtais à fermer boutique pour aujourd’hui, le sourire aux lèvres ; lorsque soudain, une personne que je n’espérais absolument pas s’arrêta devant mon stand.

— Il y a beaucoup de choses intéressantes ici.

Mon sourire n’était plus qu’un vague souvenir, mon instinct hurlait au danger. La Libégon – Aglaé si je ne me trompais pas. La folle furieuse qui m’avait sauvagement affrontée dans la base de la Confrérie. Normalement, nous ne devrions avoir aucune raison de nous combattre à nouveau, mais selon Géraldine, la dragonne avait juré de « m’exploser » à notre prochaine rencontre. Je pestai mentalement, une agitation impromptue serait la dernière chose dont ma boutique avait besoin !

— Je travaille durement pour ce fait, répondis-je néanmoins avec politesse. L’une de ses choses intéressantes a-t-elle séduit votre attention ?

Je ne pensais qu’à une chose : ne pas attirer ses foudres. En plus, la défaite de Dunkel avait légèrement réduit ma puissance – puisqu’elle dépendait de ses pouvoirs –, je n’étais pas certaine d’arriver à la maîtriser avec autant de facilité qu’avant si elle s’enrageait. De plus, la ville était encore relativement bondée et s’il y avait une chose que je détestais, c’était d’impliquer des innocents dans des conflits inutiles.

— Certainement, certainement ! répondit-elle à mon grand étonnement. Fâcheusement, je n’ai pas d’argent sur moi, mais toutes ses plantes sont un véritable plaisir pour les yeux et mon odorat !

Je dus faire un énorme effort pour ne pas bondir de surprise. Un instant, peut-être ne m’avait-elle pas reconnue ? Je n’étais pas la seule Roserade du monde après tout. Mais même, je ne la pensais pas capable de formuler des phrases aussi construites. Dans mes souvenirs elle ne prononçait que des brides de hurlements tribales et barbares…

D’ailleurs en l’observant plus précisément, elle était absolument rayonnante, débordante d’une joie presque tangible. Peut-être qu’il lui était arrivé un événement particulièrement joyeux ? Pas que ça m’intéressait particulièrement, mais si cela pouvait empêcher un affrontement sanglant, j’en étais comblée.

— J’en suis heureuse, lâchai-je avec honnêteté. Je m’apprêtais à fermer, mais je ne peux spolier le plaisir d’un client. Prenez tout votre temps, je vous prie.
— Oh, mais je n’abuserais pas, rassurez-vous. J’ai malheureusement des obligations urgentes en ce moment même, je me dois déjà de vous tirer ma révérence, mille excuses.
— Je comprends. Dans ce cas, j’espère vous revoir un jour, et possiblement, de vous voir repartir avec l’une de mes marchandises !
— Je l’espère aussi, sourit-elle chaleureusement. Sur ce.

La Libégon s’inclina légèrement et continua sa route. Étrange, très étrange. Peut-être que ce n’était pas la même dragonne que j’avais affrontée ? Je pouvais appliquer la même logique, tout comme je n’étais pas la seule Roserade, elle n’était pas la seule Libégon. Enfin, c’était tout de même une espèce assez rare…

Soudain, alors que je soupirais de soulagement, un Dracochoc pulvérisa subitement mon stand, le choc me propulsa au sol, la foule paniqua. Un rire sardonique résonna alors, tandis que la Libégon s’envola vers les nuages.

— … la salope…, grinçai-je.