Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Stalhblume de Clafoutis



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 10/08/2016 à 21:58
» Dernière mise à jour le 31/10/2016 à 12:58

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Partie 7 : A la recherche de la nouvelle star.
Cassis

— Non mais vous êtes inconscientes ou quoi ?! Plus de cent mètres ! Il y a un gouffre de plus de cent mètres au beau milieu de Wearl ! On a ressenti votre combat à travers toute la ville, on a cru à un séisme, certaines maisons se sont même effondrés sous le choc ! On se tue à redorer le blason de Wearl et vous, vous vous amusez à tout détruire juste pour le plaisir ?!

Une heure non-stop que Wildnis me délivrait son – légèrement amer – ressentiment à propos de notre affrontement, entre Persyval et moi. Il était vrai que dans le feu de l'action, j'avais un peu oublié que nous étions dans une ville habitée.

Heureusement, le camps d'entraînement où nous avions croisé le fer avait été construit loin des zones peuplée. Ce qui n'avait cependant pas empêcher ces dernières de ressentir chacun de nos coups.

— … mais il n'y a pas de blessés, non ? marmonnai-je à travers mes bandages.
— ENCORE HEUREUX ! s'écria le dragon. Il ne manquerait plus que d'avoir des morts sur la conscience !

Mauvaise réponse, je n'avais fait qu'attiser la colère de mon ami. D'un autre côté, que devais-je dire ? J'avais gaffé, je le reconnaissais. Le mal était fait, je ne pouvais plus y revenir dessus.

— Je comprends ta rage, soupira Patch, mais Cassis a besoin de repos là.

Ce Pachirisu disait vrai. La Mistigrix n'était vraiment pas allée de main morte avec moi ; je ne lui en avais pas laissé le choix. Résultat, j'étais immobilisée sur un matelas et recouverte de bandage des pieds jusqu'à la mâchoire ; seuls mes yeux étaient épargnées.

— De repos, de repos..., grinça Wildnis. Et pendant ce temps, nous devons réparer ses bêtises...
— Si ça peut te rassurer, lança Patch, je vais la soigner avec les baies les plus amères possibles et faire exprès de toucher là où ça fait très mal en permanence !
— Mouais, maugréa le Libégon. Qu'elle souffre beaucoup...

Wildnis me jeta un dernier regard noir et sortit de l'infirmerie de Patch. Ce dernier se tourna ensuite vers moi ; un sourire inquiétant ornait son visage.

— Héhéhé, ricana t-il. Hé bien Cassis, détends-toi et laisse faire le médecin. Tu verras, tu vas bientôt te sentir beaucoup mieux...héhéhé...

J'eus soudain de terribles sueurs froides.


____________________

Aglaé

 J'étais avec mon Gaïan, mon fils, lorsque soudain, j'avais aperçu de formidables éclat lumineux par la fenêtre. J'avais immédiatement accouru, pour assister à l'un des meilleurs combats de ma vie. L'affrontement entre Cassis et cette Mistigrix était tout simplement fabuleux. Ces échanges de coups tonitruants, faisant trembler la terre, défiant la nature même !

C'était cela que je recherchais. La force pure et dure, la véritable force. Cette fois-ci j'en étais certaine, ce n'était pas dans ce désert pourri que j'allais atteindre ce niveau. Et le pire, c'était qu'il devait sûrement avoir des centaines, non, des milliers de Pokémon aussi puissants dehors. Je ne pouvais pas me permettre à rester moisir ici alors que le vrai monde tournait à l'extérieur.

— Maman ? Ça va ?

Mon Vibraninf me lança un regard touchant. J'eus un pincement au cœur. Gaïan..., je ne savais pas comment réagir. Il était le fruit d'une union forcée, la matérialisation des chaînes qui me retenaient à Wearl. Je le détestais.

Mais d'un autre côté, une part de moi l'aimait. C'était au dessus de mes forces. Dès qu'il me regardait avec ses yeux brillants, je sentais mon cœur vaciller. Était-ce donc cela l'instinct maternelle ? Si c'était le cas, alors je pouvais affirmer que c'était la pire chose existante. C'était comme si la nature elle-même me disait que je n'avais ma place qu'auprès de mon fils et nulle part ailleurs. Elle ne me laissait pas mon mot à dire.

Je ne voulais pas me faire dicter ma vie par une force soi-disant supérieure. J'avais déjà décidé de ce que je voulais faire : quitter Wearl et devenir la Libégon la plus puissante au monde.

— Tout va bien, lui répondis-je en évitant son regard.

Oui, tout allait bien. Je devais croire en mes rêves et en mes rêves seuls, car dans mon monde, seule ma personne importait.


____________________

Persyval

 Dès que Wildnis était arrivé, je m'étais instinctivement réveillée. Je savais qu'il allait nous engueuler. J'avais de l’expérience, on ne la faisait pas à moi. Ce Libegon puait les ennuies, le genre qui – lorsqu'il vous attrapait – ne vous lâchait plus avant de vous avoir bassiné avec tout ce qu'il avait sur le cœur.

Il avait fallu que je sortisse de là le plus vite possible, mais sans bouger de moi-même évidement. Déjà que j'avais usé pas mal de ma Sleep Energy lors de mon combat contre Cassis, il fallait que je refisse mes réserves. Enfin, je n'avais pas dépensé tant d'énergie que ça, j'avais réussi à clore l'affrontement avant d'avoir dû enclencher mes capacités ultimes.

Mais passons, il avait fallu que j'échappasse à Wildnis. Chose très aisée en vérité. Mon pigeon local était aussi présent et il m'avait aidé à me dégager de ce traquenard.
Pourquoi m'avait-il aidé ? Simplement parce que je l'avais menacé de crier au viol sinon.

— Mission complet, proclamai-je.
— ...gggrrr...., grogna le Chimpenfeu.

Il n'était pas très sympathique cependant ; bah, il faisait quand même son job, c'était l'essentiel. Mais plutôt que de me concentrer sur les laquais, je devais penser à la suite.

Déjà, ma victoire m'avait libéré d'un gros poids. Bon, ce n'était pas comme si j'avais une chance de perdre, je savais très bien que j'allais gagner ; comme si j'allais proposer un défi sans être certaine à 100% de mon coup ! Je devais toutefois avouer ne pas m'être attendue à autant de résistance du côté de Stalhblume.

Mais ce n'était pas pour ça que j'allais la rejoindre ; je tenais trop à ma précieuse léthargie pour intégrer une armée ! Franchement, moi, Persyval, jouer les soldats. Ce serait un gag.

Ce problème mineur étant réglé, il était temps de passer au majeur : Morflam. Ce n'était pas parce que Cassis était à l'infirmerie que l'on devait perdre du temps. Chaque seconde que je restais les yeux ouverts étaient des secondes de sommeil perdues ! J'aimais bien Morflam, c'était mon amie, mais je ne comptais pas sacrifier indéfiniment mes siestes pour elle !

— Pigeon, lançai-je.
— J'ai un nom tu sais..., grinça t-il.
— Tu me l'as jamais dit.
— Brazoro. Je me nomme Brazoro.
— … non, j'aime pas. Je préfère continuer à t'appeler pigeon.
— Peut-être, mais je m'en fiche. C'est mon nom, alors te vas m'appeler Brazoro !
— Impossible. J'ai tendance à oublier ce que je n'aime pas. Je ne m'en souviens déjà plus... ça commence par un « P » c'est ça ?
— …

Il commençait à m'ennuyer avec son histoire de nom, j'avais déjà fait l'effort de me souvenir de son visage, je le tutoyais même ! Il devait m'en être reconnaissant !

— Bref, éludai-je. Il faut trouver un candidat pour jouer les infiltrer.
— Infiltrer qui ?
— La Guilde, tu dormais pendant notre réunion ? C'est pas juste, c'est mon rôle ça !
— … je n'ai même pas envie de répondre à ça...

Pourquoi il répondait quand même alors ? Je ne comprendrais jamais ceux qui gâchait leur salive, et donc par extension leur énergie, pour ne rien dire.

— C'est une mission dangereuse, recentrai-je la discussion. Une fois infiltré, notre Pokémon devra se débrouiller tout seul. Il faut aussi que notre candidat ne soit pas un gros bonnet, ce serait trop suspect. En résumé, il nous faut quelqu'un de fiable, mais aussi en retrait par rapport aux autres.

Le Chimpenfeu s'arrêta brusquement et me regarda avec deux gros yeux ronds.

— … ? l'interrogeai-je implicitement.
— Non rien, je suis juste surpris de voir que tu as autant réfléchi à la question. Je pensais que tu n'étais bonne qu'à dormir...
— Je suis froissée, fronçai-je les sourcils. Sache que je suis forte, belle, intelligente, manipulatrice, arrogante, hautaine et narcoleptique. TPG, The Perfect Girl.
— La liste commençait pourtant bien..., geignit mon transport.


***

 Heureusement, mon pigeon local connaissait les Pokémon du coin bien mieux que moi, et je le laissai donc le loisir de chercher des candidats répondant aux critères.

— Elle, elle est extrêmement forte et Cassis ne l'aime pas trop, déclara le Chimpenfeu. C'est l'idéal, non ?

Il me présenta fièrement un Pokémon que je n'avais jamais vu avant ; même pas en rêve, c'était dire. C'était une créature à la morphologie rappelant globalement une note de musique, possédant une longue chevelure émeraude qui flottait au vent au rythme de ses danses.

— Si ce que tu dis est vrai, c'est une candidate de choix, en plus elle est de forme supérieure ; toujours un plus pour la Guilde.
— … forme supérieure ?
— AH ! s'écria soudain une voix aiguë. Mon radar a détecté une personne ayant besoin d'un cours d'histoire !

Avant même que je ne pusse bailler, une Canarticho – que j'étais certaine à 15% d'avoir vu avec Stalhblume – arriva à pleine vitesse dans un nuage de poussière. Elle ajusta ses petites lunettes et si mit à débiter un flot de paroles à une vitesse dépassant l'entendement :

— Tout commença vers l'an 300, date fondatrice de l'histoire car elle marque la création de l'un des corps les plus redoutables encore à l'heure actuelle : les Corsates de Briséan ! Le Blutkralle de l'époque ; je rappelle pour ceux qui dorment au fond que Blutkralle est le titre que les Présidents de Briséan se passent de génération en génération ; le Blutkralle donc, avait posé une théorie sur la puissance intrinsèque des Pokémon. Pour faire simple, il distinguait trois formes spécifiques : inférieure, supérieure et parfaite. Ces formes se basaient sur des modèles morphologiques. Les Pokémon inférieures ne possèdent ni bras ni jambe, mais plutôt des pattes ou autres ; les Pokémon supérieures, à l'inverse en ont ; les Pokémon parfaits, eux, possèdent en plus naturellement des ailes où tout autres moyens de voler. Blutkralle se basait sur le fait que seuls les Pokémon supérieures ou parfaits réussissaient réellement à percer dans le monde et que par conséquent, seuls ces types de Pokémon avait l'autorisation de constituer le corps des Corsates. Évidement, vous vous en doutez, ce constat avait rapidement provoqué l'hilarité générale à Mercantide, était donné que ses Présidents provenaient depuis des générations d'une famille de Persian, des Pokémon bien sur leur quatre petites pattes. Aujourd'hui, la dénomination est un peu tombée dans l'oubli car omettant foule de paramètres, mais certaine organisation – comme la Guilde – l'utilise encore. Oh ! Mon radar détecte d'autres pauvres âmes en soif d'histoire ! A bientôt les amis, le monde a besoin de moiiiiiii !

Et la Canarticho partit d'un coup, comme elle était venue. Qu'est-ce qui venait de se passer exactement ? Elle avait un débit si impressionnant que je n'avais même eus pas le temps de m'endormir ! En à peine dix secondes, j'avais l'impression qu'elle venait de réciter un livre entier.

Total Defeat. Ma spécialité c'était justement de m'endormir pour éviter les trucs chiants. Mais si les trucs chiants étaient plus rapides que ma narcolepsie... normalement, je pouvais m'endormir en moins d'une seconde mais ce volatile à lunette m'avait si surprise que j'avais perdu tous mes réflexes.

Non, je ne pouvais pas laisser passer ça. Promis, une fois que je rentrerais chez moi, je m'entraînerais à m'endormir quelque soit les circonstances !

— Donc, tentait d'oublier cette humiliation, tu dis que cette fille peut nous aider ?
— Yep.
— Elle est en train de danser ?
— C'est une danseuse.
— Elle chante aussi.
— C'est aussi une chanteuse.
— Elle vient de tomber.
— Elle est maladroite.
— Sa tête s'est décrochée.
— Ah, j'ai peut-être oublié de dire que c'était un zombie.
— … quoi ?

Le pigeon venait de dire quelque chose d'étrange. Un zombie ? Genre, un mort-vivant ?!

— Mais c'est horrible ! m'écriai-je.
— C'est vrai que c'est assez surprenant au début, mais on s'y fait étrangement rapidement...
— Ce n'est pas ça ! La mort est le repos ultime, le sommeil éternel, l'apothéose de toute existence ! Mais les morts-vivants, ils n'ont même pas le droit à cet état de béatitude absolu ! Ils sont forcés de rester éveillés jusqu'à la fin des temps ! C'est si triste ! Non, je ne peux plus le supporter ! Partons, pigeon, la présence de cette pauvre créature sature mon cœur de tristesse !

Le Chimpenfeu soupira. Comment ne pouvait-il pas comprendre l'horreur que vivait cette chanteuse ?!

— Du coup, souffla t-il, ce n'est plus une candidate ?
— Non. Elle souffre déjà assez pour lui donner d'autres fardeaux ! … et puis soyons honnêtes, ce serait beaucoup trop suspect de refourguer un zombie à la Guilde.
— … gnn... dommage, mon plan pour me venger de Meloet a échoué...


***

 La dernière phrase du Chimpenfeu avait tout d'abord sonné comme un mystère pour moi ; mais je compris rapidement où il venait en venir. A fur et à mesure que l'on s'enfonçait dans le village, les regards méfiants et antipathiques se multipliaient. Ils étaient tous adressés à mon pigeon.

Pour une raison inconnue, la danseuse pensait qu'il était un « méchant Pokémon » et elle avait partagé son avis avec toute la ville. La rumeur s'était ensuite répandue comme une traînée de poudre.

— … même les enfants me regardent de travers...
— Quels autres Pokémon répondent aux critères ? l'ignorai-je.
— … aucune compassion, hein, grommela le Chimpenfeu. Hé bien voyons, mis-à-part Meloet... Artichtote est trop faible, Patch idem, Affienns trop proche... Ah ! Les Carmache peut-être ! Ils sont avec nous depuis pas mal de temps déjà, ils sont fiables, assez forts et généralement en retrait par rapport au reste du groupe ! Et surtout ce ne sont pas des zombies.

Voilà qui était intéressant, je commençai enfin à voir la lumière d'une sieste bien mérité au bout du tunnel.


____________________

Belcol-Exion

— J'accepte !

J'étais en train de m'entraîner avec Roberto-Michel lorsque la Mistigrix m'avait proposé d'infiltrer la Guilde pour sauver Morflam ; je n'avais pas hésité une seule seconde, les mots étaient sortis de ma bouche sans même que je ne m'en rendisse compte.

— Tu es certain de ne pas vouloir y réfléchir avant ? s'étonna mon frère. La mission me semble être extrêmement dangereuse.
— Pour le coup je suis d'accord avec Robert, poursuivit Brazoro.
— C'est tout réfléchi, mentis-je, de toute façon, il faut bien que quelqu'un le fasse.
— Parfait, se réjouit la Mistigrix. Le problème est donc résolu.

Brazoro grommela.

— Tu expédies le problème un peu vite... hé Belcol, tu es vraiment certain ? Tu vas devoir rejoindre, seul, la Guilde et te faire passer pour une nouvelle recrue. J'insiste sur le fait que tu seras seul pour tout ! Retrouver Morflam, t'enfuir... En cas de pépin, même Cassis ne pourra pas t'aider ! Bref, ça va être extrêmement difficile et hyper dangereux !
— Je me débrouillerai, affirmai-je.

Difficile ? Dangereux ? Ce n'était pas comme si j'avais eu la vie simple jusqu'à présent. Dans mes souvenirs, la reconquête de Wearl n'était pas une partie de plaisir.

Et puis, d'après ce que disait cette Persyval, j'étais le candidat idéal pour garantir un taux de succès optimum à la mission. Alors pourquoi hésiter ? En plus, avoir combattu ensemble contre les Tsjins, puis contre Entei et Suicune, nous avait fait devenir camarades. On n'abandonnait pas ses camarades, surtout si on pouvait les aider, n'est-ce pas ?

— Pourquoi tenter de lui faire changer d'avis, grommela la Mistigrix. S'il se rétracte, on va devoir perdre encore plus de temps à chercher quelqu'un d'autre et donc, je vais devoir repousser ma sieste encore plus longtemps !
— Tu caches tellement bien tes intérêts, c'est dingue..., lui souffla monotonement Brazoro.
— Je ne changerais pas d'avis, affirmai-je. Donc, si j'ai bien compris, je dois me faire passer pour un renégat, c'est ça ?

Persyval demanda à Brazoro de lui faire hocher la tête.

— … et je ne comprends même pas pourquoi je lui obéis..., grinça le Chimpenfeu.
— Tout-à-fait, l'ignora la Mistigrix. Comme je l'ai dis, le Primonarque voit tout, mais il ne fait que voir. Or, les apparences peuvent être trompeuses. Pendant, je dirais, une semaine, tu vas devoir montrer que tu deviens de plus en plus antipathiques avec tes camarades. Simuler des disputes, t'exclure, etc, etc...
— Je vois...
— Lorsque tu arriveras à la Guilde, tu tiendras un discours type : tu t'es rendu compte que tu ne comprenais pas Stalhblume, que tu es traité comme un moins que rien, que tu n'es pas à ta place, que tu trouves ses projets dangereux, etc, etc...

Un discours classique en effet. Rien de bien compliqué jusque-là.

— Et puisque le plus tôt est le mieux, frappe ce Chimpenfeu.
— … plaît-il ? réagit ce dernier.
— Vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit ? Faut se faire passer pour un renégat. Frapper ses alliés c'est un bon début, non ?
— …..

Elle n'avait pas tort sur ce point. Je devais être audacieux si je voulais réussir ma mission.

— Désolé Brazoro, m'excusai-je d'avance.
— Ah, m'interrompit soudain Persyval. Mais ne le frappe pas trop fort quand même, il reste ton ami. C'est important, les amis.
— … non, répliqua sèchement le Chimpenfeu. Vas-y à pleine puissance, fais moi tomber dans les pommes. Je vois clair dans son jeu, elle a juste peur que je ne puisse plus la traîner à travers tout Wearl après que tu m'aies tabassé !
— Tss, pesta la Mistigrix. Le pigeon commence à trop bien me connaître...

Ces deux-là faisait vraiment un drôle de duo. J'armais toutefois ma griffe. Sur ce coup, c'était Brazoro qui avait raison. Je ne devais pas y aller à demi-mesure ; si je voulais berner le Primonarque, il fallait que je donnasse tout ce que j'avais !

Une aura draconique entoura rageusement mes griffes, en une seconde, Brazoro fut projeté à plusieurs mètres et s'écrasa contre un arbre, évanouit.

— Hé ! hurla Persyval. C'est moi qui avait vu cet arbre la première ! De quel droit tu oses y dormir à ma place ?!

J'avais envie de courir vers ma malheureuse victime, mais cela serait contre-productif. Je ne pouvais que m'excuser mentalement, en espérant que Brazoro ne m'en voulût pas.

Le rideau était levé à présent. Le rideau d'une scène démente où je devais infiltrer la plus puissante organisation de tout le continent, et y sauver Morflam. Une scène où le rôle principal me revenait de droit.