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Freeze de Eliii



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» Auteur : Eliii - Voir le profil
» Créé le 27/05/2016 à 14:08
» Dernière mise à jour le 04/07/2016 à 14:17

» Mots-clés :   Action   Drame   Science fiction   Suspense   Unys

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022 - Franchir la ligne jaune
La voiture, qui roulait à une allure peut-être un peu excessive, s'arrêta dans un dérapage laissant des traces de pneus sur la route, juste devant les portes de l'hôpital général de Volucité. Les passants, médusés, observèrent un homme blond en sortir, puis aider un autre type débraillé et en sang à avancer jusqu'au complexe médical.

"Bordel, il faut que mon agonie soit un spectacle pour le petit peuple, en plus... grommela Walter.
- Tu gaspilles tes forces, en parlant. Contente-toi de te taire, de bien appuyer sur ta plaie, et de marcher, répliqua Will, implacable.
- Oui maman."

Le faussaire leva les yeux au ciel et escorta son meilleur ami jusqu'au hall d'entrée, laissant des gouttes de sang décorer de temps à autre le bitume. Une fois qu'ils furent entrés, Will héla une infirmière qui accourut pour s'occuper du voleur mal en point. Il régla avec elle les formalités nécessaires, et en profita pour aller se laver les mains du sang de Walter qu'il n'appréciait pas d'avoir sur lui. Il resta longtemps assis dans l'une des salles d'attente, la tête dans ses mains, des mauvaises pensées plein la tête. Il aurait volontiers engueulé son ami tout en le secouant comme un prunier, mais à bien y réfléchir, ça ne servirait à rien.

Walter Leary n'écoutait que Walter Leary.

"Will ? Qu'est-ce que tu fais là ?"

L'homme blond leva la tête pour se retrouver nez à nez avec... sa sœur jumelle, Linda. Que faisait-elle ici ? Avait-elle accouru dès que Liz les avaient prévenus, Ethan et elle ?

"Tu es venu voir Walter ? questionna-t-il.
- Wal... il est ici ?! Où ça ?
- Attends, attends... les médecins s'occupent de lui actuellement, je ne sais pas trop ce qui est arrivé. Dis-moi, toi, que fais-tu là ?"

Voyant qu'elle n'obtiendrait pas davantage d'informations de la part de son frère, elle consentit à s'asseoir à côté de lui sur l'une des nombreuses chaises pliables et inconfortables propres aux hôpitaux. Elle se garda toutefois de sélectionner l'un des magazines people poussiéreux posés sur la table basse. Will la regardait, avec dans son regard un mélange de reproche et d'inquiétude, ayant remarqué le bandage que Linda portait au bras.

"Je veux tout savoir de ce qui s'est passé. N'omets aucun détail, s'il te plaît."

Résignée, elle hocha la tête et débuta son récit, bien que le simple fait de son souvenir lui donne des frissons dans le dos.

"Avec Ethan, on est partis interroger des gens dans la rue, et à un moment, j'ai entendu un son étrange dans une ruelle. Je suis partie voir de quoi il s'agissait. Tu me connais, moi et ma témérité... enfin bref. Il faisait affreusement noir dans la ruelle, et avant que j'aie eu le temps de m'habituer à l'obscurité, j'ai senti un objet pointu s'enfoncer dans mon bras, qui s'est soudainement engourdi. Ethan m'a examinée et en a conclu qu'une substance paralysante parcourait mon bras et se répandrait jusque dans tout mon corps si on ne me transportait pas rapidement à l'hôpital.
- Si je comprends bien, vous avez rencontré l'Empoisonneuse, qui fait partie des Quatre. Qu'est-il advenu d'elle ?"

Linda haussa les épaules.

"Je n'en ai pas la moindre idée, Ethan est resté là-bas et je ne sais pas ce qui a pu arriver ensuite."

L'homme hocha la tête, et repensa à tout ce qu'elle venait de lui expliquer. Cela tenait la route, et il parvenait sans peine à s'imaginer l'horrible scène que sa sœur avait pu vivre. Rien que de penser à l'aiguille se plantant sous sa peau, il réprima un frisson de dégoût. Il avait presque pu ressentir la peur et la douleur de Linda à travers son récit. Instinctivement, il la serra contre elle, ne pouvant aller à l'encontre de sa nature surprotectrice lorsqu'il s'agissait d'elle. Bien que ce contact la gêne un peu à cause de son bras bandé, elle se laissa faire et lui rendit son étreinte fraternelle.

Quelque temps plus tard, on vint leur annoncer que Walter était tiré d'affaire. La doctoresse se montra brève dans ses propos, ayant encore sans doute beaucoup de travail dans la journée, mais cela suffit à rassurer les jumeaux qui soupirèrent de soulagement à l'unisson.

"Je vais aller le voir. J'en ai besoin, après toutes ces épreuves... souffla Linda.
- Ouais... je comprends. Je t'attends ici."

Elle hocha la tête et se rendit dans la chambre où elle trouva le voleur tranquillement assis, aussi débraillé qu'à son arrivée, sur le lit d'hôpital, un livre à la main. Elle supposa qu'on n'avait pas pu lui prêter de vêtements de rechange et qu'il rentrerait donc avec sa chemise ensanglantée. En voyant l'épais bandage au niveau de son flanc, elle grimaça, imaginant une plaie béante en dessous. A l'entente de ses pas, Walter leva les yeux du roman et offrit un sourire narquois à son amie.

"Tiens, on a appris mon retour et on se précipite dans mes bras ?
- Toujours aussi sarcastique..." soupira-t-elle, souriante cependant.

En l'observant, elle put constater que, malgré le fait qu'il ait pu retrouver sa couleur de cheveux originelle, ses yeux autrefois gris restaient du même bleu vif étonnamment froid.

"Je suppose qu'une fois guéri, tu as l'intention de nous fausser compagnie une nouvelle fois. J'ai raison ?
- En fait, non. Maintenant que je sais qui est mon véritable ennemi, je peux pleinement me rendre compte que je n'ai aucune chance face à lui et qu'il vaut mieux avoir du soutien... bien que je ne veuille pas mettre vos vies en péril.
- Si tu m'empêches de t'aider, je te tuerai, répliqua-t-elle le plus sérieusement du monde. Vraiment."

Walter ricana, amusé, et lui donna une tape amicale sur l'épaule.

"J'attends de voir ça, Linda la terreur...
- Hmpf... tiens, maintenant qu'on a l'occasion d'en parler, j'aimerais savoir... tu t'es rendu à l'hôpital ce matin, on t'a d'ailleurs manqué... tu y faisais quoi exactement ?"

La bonne humeur du voleur sembla s'évaporer aussi rapidement qu'elle était revenue. Son regard se durcit, et la blonde se mordit la lèvre en songeant que la question était peut-être trop indiscrète. Contre toute attente, il répondit :

"Je suis venu rendre visite à quelqu'un. Emilia Gordon.
- Une femme ? s'étonna-t-elle, avec une pointe de jalousie que l'homme put discerner dans sa voix.
- Eh bien, comment te dire... c'est, en quelque sorte, euh... ma fille. Je suppose qu'on peut..."

Il vit son amie s'évanouir sous le choc de cette révélation, et fronça les sourcils, l'air indigné.

"C'est pas censé être moi, le blessé, au juste ?!"


x x x

En voyant arriver Liz en taxi, devant la résidence du 41, rue Goyah, Ethan écrasa la cigarette qu'il avait entre les lèvres et vint à sa rencontre, désireux de savoir ce qu'il avait bien pu se passer à cet endroit. Elle accourut, le sourire aux lèvres.

"Je savais que tu viendrais ! Tu ne m'as pas déçue !
- Je pourrais savoir ce qu'il se passe, au juste ? Vous ne m'avez rien expliqué.
- Oui, euh... j'y viens, j'y viens. Will a reçu un appel de Walter, qui se trouvait non loin d'ici, et est venu le chercher. Je ne l'ai pas accompagné, il fallait que je passe d'abord à l'hôtel pour récupérer mon petit bijou."

La jeune femme désigna le pistolet accroché à sa ceinture. Le médecin hocha la tête, d'accord avec elle sur ce point-là. Il était beaucoup plus prudent d'avoir une arme sur soi à tout instant, et à deux, ils s'en tireraient bien s'ils venaient à rencontrer un membre des Quatre. Conscient qu'ils n'avaient pas vraiment le temps de bavarder, Ethan suivit sa coéquipière à l'intérieur de l'immeuble. Ils s'orientèrent grâce aux traînées de sang qui menaient au deuxième étage, jusqu'à un appartement facilement identifiable puisque sa porte était entrouverte. Précautionneusement, Liz plaqua son oreille contre le mur, et n'entendant aucun son, fit signe au brun de la rejoindre.

Une fois qu'ils eurent passé la porte, ils purent sans peine identifier une odeur de sang dans la pièce, dont la source était une flaque sur le parquet. Ethan saisit son arme en voyant un homme allongé non loin du canapé. Il s'approcha de lui pour l'examiner, sans prêter attention aux exclamations de dégoût de sa partenaire quant à la senteur désagréable aux relents métalliques. Le type roux en costume bleu était inconscient et un mince filet de sang coulait sur son visage. Il avait certainement pris un coup d'une quelconque manière, et puis de toute façon, le médecin ne devait pas s'en occuper pour le moment. Explorer cet appartement était leur priorité numéro un.

"Ouah !" s'exclama Liz.

Au début, Ethan pensa qu'elle avait trouvé quelque chose d'intéressant, mais la jeune femme s'extasiait juste devant les multiples bouteilles en verre remplies de liquides coûteux et probablement alcoolisés. Une bouteille de vodka était encore ouverte sur la table, et elle ne put céder à la tentation de se remplir un peu le gosier, sous le regard consterné de l'homme.

"C'est de la bonne, en plus. Ce mec par terre, pas de doute, c'est un riche.
- Autrement, on ne serait pas dans les quartiers chics de la ville... rappela le brun.
- Tu sais te montrer sarcastique ?" s'étonna Liz.

Le médecin ne répondit rien à cela, et se contenta de retourner à son inspection des lieux. L'appartement comportait deux chambres, le grand salon dans lequel on arrivait en entrant, une grande salle de bains, ainsi qu'une cuisine et une remise. En voyant le peu d'effets personnels présents, il put en déduire que personne n'habitait vraiment ici. Il s'agissait certainement d'un lieu appartenant aux Quatre et leur servant pour leur travail. Il ne voyait que cette hypothèse. D'autant plus que, pour un criminel notoire, révéler son lieu d'habitation n'était pas faire preuve de beaucoup de jugeote.

Ethan en eut rapidement assez de retourner tous les tiroirs de tous les meubles de cet endroit, et Liz ressentit elle aussi cette lassitude. Ils s'autorisèrent une petite pause sur le canapé. Tous deux s'apprêtaient à faire le point sur ce qu'ils allaient faire ensuite, mais ils se mirent immédiatement sur leurs gardes en entendant la poignée de la porte tourner. Le médecin serra bien ses doigts autour de la crosse de son arme et déglutit, peu enthousiaste à la simple idée d'ouvrir le feu sur quelqu'un. Oh, il savait tirer, et très bien, même, dans les stands de tir. Mais jamais il n'avait tué quiconque, et s'il avait à le faire, cette épreuve le marquerait probablement jusqu'à sa mort.

La porte fut poussée et grinça affreusement sur ses gonds. Liz pointait son arme en direction de la personne qui allait bientôt se montrer.

"Tiens, on a eu de la visite..."

Madonna - Gang Bang
En reconnaissant cette voix, le sang d'Ethan se glaça dans ses veines. Non, ça ne pouvait pas être elle. Pas cette horrible femme à la beauté ensorceleuse, aux yeux remplis d'une démence quasiment palpable. Mais si, c'était bien elle, et il le savait très bien. Sa silhouette fine apparut aux deux acolytes. Liz la voyait pour la première fois, et observa un moment sa longue chevelure violette et ses yeux de la même couleur. Sa tenue entièrement noire lui allait bien et contrastait avec sa peau presque aussi pâle que celle du médecin. Elle leva les mains en signe d'apaisement.

"On se calme, je ne veux de mal à personne."

Elle regarda brièvement l'homme roux inconscient.

"On dirait que ce crétin d'Ed n'a pas su se montrer à la hauteur...
- Alors c'est toi, Esther, hein... on m'en a raconté de belles sur toi, alors tu permets que j'aie quelques doutes ?
- Oh, allons, ne sois pas si hautaine. Je te rappelle que tu as été comme un lion en cage pendant quelque temps. Et te voilà aux côtés de ton geôlier. Quelle ironie."

Ethan baissa la tête, conscient qu'elle ne disait que la vérité. Il s'en voulait toujours autant d'avoir dû faire souffrir des innocents pour s'approprier cette formule dont il avait tant besoin. Liz serrait les poings, semblant prête à en envoyer un rencontrer le visage aux traits harmonieux d'Esther. Ce sourire suffisant qu'elle arborait suffisait à lui hérisser le poil et à lui donner des envies de meurtre difficilement contrôlables.

La femme au regard mesquin s'approcha d'Ethan, trop anxieux pour agir, et se pencha sur lui comme pour l'étreindre. Elle pensait peut-être que son numéro de séductrice invétérée allait marcher sur lui ? Tétanisé, il observait nerveusement Liz, qui hocha la tête. Sans crier gare, l'audacieuse pirate informatique frappa Esther de son poing. La dresseuse de type spectre ne s'en formalisa guère et se releva, prête à en découdre face à son adversaire.

Les deux femmes commencèrent à se battre, dans une danse d'esquives et de poings. Esther manquait de précision, mais étant plus menue que Liz, parvenait aisément à éviter ses coups. La jeune femme aux cheveux bleus jeta un imperceptible regard à Ethan, qui le vit. Comprenant qu'il devait agir pour aider sa camarade, il frappa l'assassin avec la crosse de son arme. Elle s'écroula au sol, à genoux, le pistolet de l'homme braqué sur sa tête.

"Eh bien, tu ne manques pas de me surprendre, Ethan... je ne m'attendais pas... à ce que tu frappes une femme, souffla-t-elle, haletante, sans se départir de son sourire mauvais.
- Tu t'en prenais à mon amie", répliqua froidement le médecin, tenant bien fermement l'arme.

Esther ricana, d'un rire cristallin très féminin et joli à entendre. Un rire qui contrastait fortement avec sa personnalité de tueuse implacable et sadique.

"Ton amie ? Tu veux rire. Tu as demandé à ton subalterne de capturer cette femme, tu l'as retenue contre son gré pendant plusieurs jours, et tu crois qu'elle est ton amie ? Tu n'es qu'une ordure, Ethan Sterling, et tu le sais aussi bien que moi."

Le médecin resta silencieux, sans toutefois retirer l'arme à feu. Il tenait à garder le contrôle de la situation. A l'intérieur de son cerveau, une rage sourde tempêtait, lui disant de mettre fin à la vie de cette femme immonde. Mais sa raison, plus forte que le reste, lui permettait de tenir bon. Il n'était pas un assassin. Juste un homme honnête s'étant laissé emporter dans le cruel monde du crime pour sauver une vie précieuse. Esther ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin dans ses provocations. Liz voulait intervenir, mais un regard du brun l'en dissuada. Il voulait régler tout cela lui-même.

"Vas-y, tire. Appuie sur la détente, je suis prête à encaisser. Même avec un trou dans le crâne par lequel sortiraient des fragments de ma cervelle, je sais que je te hanterai toujours. Et ça, vois-tu... ça me motive à encaisser la mort sans ciller. Je serai même heureuse de mourir de ta main, pour que tu voies à quel point toi aussi, tu es mauvais."

La jeune femme aux cheveux bleus grommela des paroles incompréhensibles et s'approcha de cette sorcière qui commençait à faire vaciller la conscience de l'homme. Elle ne se priva pas de l'insulter copieusement, par ailleurs.

"Toi, connasse, tu vas la fermer, parce que contrairement à Ethan, j'ai déjà tué, et je n'hésiterai pas une seule seconde à te coller ce flingue dans le bec et à tirer pour voir, comme tu le dis si bien, ta cervelle s'échapper par un trou dans ton crâne."

Et elle donna un coup de pied puissant dans l'estomac de la dresseuse de type spectre, qui sentit le coup passer. Ethan tenait toujours la tueuse en joue, mais semblait au plus près de craquer psychologiquement. Son regard gris se faisait hésitant, des gouttes de sueur perlaient sur son front moite, et il lui semblait que la température de la pièce avait augmenté subitement. Liz posa sa main sur la sienne et lui demanda de la regarder droit dans les yeux, très sérieusement. Son visage aux traits fins lui inspirait confiance, aussi décida-t-il de faire ce qu'elle lui disait, braquant toujours le pistolet qui paraissait peser très lourd sur le front de la femme à la chevelure violette.

"Bon... écoute-moi. Si tu veux vraiment le faire toi-même, parce que ça a une signification particulière pour toi, je comprends très bien et je ne te jugerai jamais pour cet acte. Au contraire, je t'en remercierais... enfin, tu vois, je ne suis pas douée pour rassurer les gens... mais si c'est trop difficile pour toi, je ne suis pas contre le faire à ta place. C'est à toi de voir. Tu es maître de ton destin, Ethan."

Le médecin hocha la tête et contempla de nouveau le visage sinistre d'Esther, qui lui paraissait ressembler de plus en plus à une figure de succube tentatrice. D'une beauté renversante, mais avec une âme sans la moindre vertu. Son regard violet traduisait à cet instant toute la démence dont elle était capable, et arracha un frisson au timide trentenaire, qui resserra son emprise sur la crosse de l'arme. Tout allait se passer très vite. Du moins l'espérait-il. Il retira le cran de sûreté, prit une grande inspiration, appuya sur la gâchette et ferma les yeux, tandis que la détonation sourde lui vrilla les tympans. Dès lors qu'il eut entendu le corps d'Esther toucher le parquet, il rouvrit les yeux, lâcha l'arme, le regard vide de toute émotion, sinon la détresse, et se laissa choir au sol, à genoux, ses mains pâles toutes tremblantes. Il pensait pleurer, mais rien ne vint.

"C'est fini..." soupira une voix féminine douce derrière lui.

Il entendit les pas de Liz se rapprocher, et sentit la jeune femme l'étreindre comme l'aurait fait une mère. La chaleur humaine de son amie le rassura un peu.

"Et je te montrerai quelque chose qui n'est...Ni ton ombre au matin marchant derrière toi, Ni ton ombre le soir surgie à ta rencontre... Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière", récita-t-il machinalement, dans un murmure presque inaudible, tandis que la main de Liz lui caressait les cheveux pour l'apaiser, blottie contre lui.