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Enlèvements à Illumis ! de M@xime1086



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Informations

» Auteur : M@xime1086 - Voir le profil
» Créé le 15/03/2016 à 11:31
» Dernière mise à jour le 15/03/2016 à 11:31

» Mots-clés :   Action   Kalos   Policier   Présence de personnages du jeu vidéo

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Duos de sauvetage
Je me dépêchais de rentrer à la maison. J'étais pressé d'aller tout raconter à maman. Avec son aide Lilou serait bientôt libérée.
Une fois à la maison, comme je m'y attendais, je me fis disputé par maman. Mais ma joie d'avoir découvert où se trouvait Lilou n'enlevait rien à mon sourire.

« Je me suis inquiétée ! Tu sais qu'après ce qui s'est passé hier soir, je ne suis tranquille que quand tu es avec moi.
- J'ai découvert où Lilou était retenue ! m'exclamais-je, ne tenant plus en place. »

Maman n'avait pas l'air de me croire. Je fis tout mon possible pour qu'elle comprenne tout : Tierno comme appât, les deux Baudrive qui n'arrivaient pas à aller assez vite et le local dans la rue Septentrionale.
Je la suppliais de se dépêcher, on avait déjà trop attendu. Elle se précipita sur son téléphone et appela Jenny qui se fit tout expliquer. Pendant ce temps je préparais Vipélierre psychologiquement. On va libérer Lilou, il faudra être à la hauteur. Mon Pokémon avait l'air content.

« Allez, on y va. Il faut que tu me montre le local. »

Une fois dans la rue Septentrionale, on aperçut Jenny.

« Je suis désolée, on manque d'effectif, je n'ai que deux agents. Ils vont rester en retrait pour assurer mes arrières. »

Je leur montrais le local. Mais voyant l'air entendu de ma mère et de la policière, il était hors de question que je m'en mêle. Malgré les ordres je me précipitais à l'intérieur du bâtiment par une brèche. J'entendis maman me crier dessus mais je m'en fichais. Au pire, elle serait là pour me défendre, comme elle l'a toujours fait. Je pouvais compter sur elle.

Il faisait très sombre. Les fenêtres étaient fermées mais les lampes fonctionnaient. Elles jetaient une lumière tamisée aux alentours. J'entendais qu'on essayait de forcer la porte d'entrée. J'étais trop occupé à chercher Lilou des yeux. Je chuchotais son nom désespérément.

« Qu'est-ce que ce gosse fait là ! »

Je me retournais. Un homme l'air pas commode m'attrapa le bras. Derrière lui je distinguais une cage où étaient retenus des Baudrive. Ils avaient l'air triste.

« Lâchez-moi ou je vous mords !
- Ose le faire et je t'écrase le bras ! »

Je déglutis. De mon autre main je cherchais la Pokéball de Vipélierre. Je n'eus pas le temps de la lancer que l'homme poussa un cri de surprise et de douleur. C'était Mastouffe qui lui machouillait la jambe ! Il relâcha son emprise et je pût rejoindre maman.
Un autre homme, plus terrifiant que le précédent sortit d'une autre salle et s'approcha de son camarade.

« Qui sont ces gens ?
- Des intrus...
- Ils ne vont pas foutre en l'air notre business !
- Kidnapper des enfants, c'est un business pour vous ? leur demanda maman, visiblement très en colère.
- Surtout quand y'a une rançon de plusieurs milliers de Pokédollard à la clé, ricana le deuxième homme en sortant une Pokéball. »

Maman me soupesa du regard, comme la maîtresse avant de nous interroger en classe.

« Es-tu capable d'affronter avec moi ces deux gangsters ? me demanda-t-elle en se mettant à mon niveau, les mains sur mes épaules.
- Je ferais tout pour sauver Lilou ! »

Après avoir fouillé mes poches, j'en sortis ma Pokéball et la lança. Vipélierre en sortit, comprenant tout de suite les enjeux du combat qui allait suivre.
Les deux hommes en face de nous envoyèrent deux Pokémon aussi effrayants l'un que l'autre. Le premier, une sorte d'épée et de bouclier mélangés, le second, un Baudrive de taille XXL avec deux bras en plus et des pupilles couleur sang.
J'étais un débutant mais mon aide fut précieuse à maman. Les Fouet Liane de Vipélierre retenaient le gros ballon tandis que Mastouffe lui lançait des Ball'Ombre explosives. Mais le bouclier vivant nous empêchait de l'achever.
Vipélierre le retint entre ses lianes et le fit valdinguer comme une toupie. Il répliqua férocement avec un Aéropique que Mastouffe ne réussit pas à contrer.

On allait perdre.
J'entendais derrière nous les Baudrive s'affoler dans leur cage. Nous encourageaient-ils ou soutenaient-ils leurs maîtres ? Quoi qu'il en soit, Vipélierre eut du mal à se relever de l'attaque Tornade du Baudrive géant.
Je le rappelais à moi, dépité. Je n'avais aucun autre Pokémon. Voyant mon air décontenancé, maman me tendit une Pokéball.

« Prend-la et va libérer les Baudrive.
- Mais... Si on les libère, ils vont se retourner contre nous ?! »

Maman me fit son plus beau sourire.

« Regarde-les bien. Ils veulent sortir de leur prison. Si tu les aide, ils te seront reconnaissants ! »

En effet, plus je les observais, plus les Baudrive s'acharnaient à vouloir s'enfuir d'ici. Je courus droit vers la cage. Brusquement sur le sol se dessina une ombre avec une figure démoniaque. Celle-ci me poursuivait. Elle me fit trébucher et s'apprêtait à m'attaquer quand une attaque feu la fit s'éclipser. Je reconnus Jenny au côté d'un Arcanin. Elle me fit signe de me dépêcher.
Sorti de sa Pokéball, Miradar dévora les barreaux retenant prisonnier les Pokémon ballons. Mais l'impatience me gagnait de plus en plus. Je me retournais sans cesse vers maman et Jenny qui avaient du mal à écraser leurs adversaires. L'attaque Mâchouille de Mastouffe dégonfla littéralement le Baudrive obèse qui s'évanouit sur le sol.

Maintenant elles étaient concentrées sur le Pokémon épée. En sortant mon Pokédex, je compris qu'il s'agissait d'un Exagide.
J'étais tellement concentré sur le Pokédex et sur le combat qui se déroulait devant mes yeux que je ne me rendait pas compte que je flottais dans les airs. Je poussais un cri affolé. Maman se retourna visiblement plus effrayée que moi. Le Baudrive géant que je pensais K.O était plus mesquin que je ne le pensais puisqu'il avait déjoué la surveillance de tout le monde.

J'essayais de me libérer de son étreinte sans y parvenir. Il se mit à gonfler et je crus qu'il allait exploser, moi avec. Une lueur rouge scintilla au cœur du ballon et un sifflement me fit sursauter. Je fermais les yeux pour ne rien sentir. Mon corps tremblait comme une feuille agitée par une tempête.
Je distinguais la voix de maman ordonnant à Mastouffe d'envoyer des attaques qui visiblement manquaient leur cible puisque j'étais toujours en l'air. J'entendis un léger déclic puis une vive explosion me fit voltiger à travers le hangar. Mais à ma grande surprise je ne mourus pas, la tête fracassée contre le sol. Quelque chose me rattrapa. J'ouvris les yeux. Deux Baudrive m'avaient saisit, tout sourire.

En reprenant mes esprits, je vis le Baudrive géant aplati sur le sol.
Mes pieds eurent du mal à se remettre à marcher. Je tremblais encore même dans les bras de maman qui me serrait contre elle, pleurant comme je ne l'avais jamais vu faire.

« Je te l'avais dit que les Baudrive ne seraient pas méchants si tu les libérais, me susurra-t-elle. »

En levant la tête je les voyais flotter au dessus de nous, profitant de leur liberté. Tous s'échappaient par la porte laissée grande ouverte. Cela faisait enrager leurs ravisseurs qui criaient comme des Grotichon qu'on égorge.
Mon attention se porta immédiatement sur un Baudrive qui me collait aux basques. Il me tirait sans cesse par la main.

« C'est lui qui t'a protégé avec son attaque Abri, me révéla maman. »

Je ne le quittais pas des yeux. Je ne saurais expliquer comment mais je reconnus ce Baudrive parmi les autres. Ce Pokémon avait enlever Lilou. Il m'avait sauvé la vie... ? Je ne comprenais plus rien. Dans quel camp était-il ?

Il me guida vers une porte verrouillée. J'entendais des voix derrière.

« Lilou ! hurlais-je en cognant contre la porte de toutes mes forces. »

Celle-ci ne cédait pas. Je pris une pierre que je fracassai sur le verrou mais ce fut non pas le verrou mais la pierre qui finit en mille morceaux. C'était horrible de ne pas pouvoir aider Lilou alors qu'on était à quelques mètres l'un de l'autre à cause de cette fichue porte !
Je me retournai pour vérifier que le ravisseur ne lançait pas d'attaques contre moi. Maman et Jenny me couvraient. J'entendis soudain comme quelque chose de lourd qui tombait au sol. Le verrou se consumait grâce à une attaque de Baudrive. Je donnais un coup de pied dans la porte qui s'ouvrit en grand puis Baudrive trouva l'interrupteur qui rendit la pièce lumineuse.

Je ne m'étais pas trompé : Lilou était là, ligotée, visiblement terrifiée par mon super coup de pied. Ses yeux étaient rouges et gonflés.
Je ne l'avais pas remarqué mais Tierno était juste à côté de moi, dans un coin. Ligoté, lui aussi. Il tremblait et il poussait des cris plaintifs qui me faisaient mal au cœur. C'était un rival, certes mais je ne suis pas inhumain non plus.
Par logique, je le libérais en premier. Les liens de la corde qui le tenait prisonnier étaient solides. J'y arrivais au bout de quelques minutes.
Il me sauta au cou et ne me lâchais plus. Je sentais ses larmes couler sous mon t-shirt.

« Sortons d'ici, réussit-il à articuler.
- Pas sans Lilou ! »

Je me précipitais vers ma bien-aimée mais elle me fit signe de m'arrêter.

« Il y a un Pokémon dans l'ombre, ne t'approche pas. »

J'ignorais son avertissement et courrait vers elle. En effet, une forme se dessina sur les murs et me sauta à la gorge. Lilou poussa un cri horrifié en me voyant me débattre avec la bête. C'était un Grahyèna enragé. Le loup réussit à me plaquer au sol. Il avait ses griffes sur mes épaules et m'empêchait de bouger. Je sentais son haleine sur ma peau. Ses canines étaient à deux centimètres de ma joue droite.
Je fermais les yeux. Lilou continuait de crier, m'imaginant déjà mort. Je l'aurais cru aussi mais le Grahyèna se dressa subitement, poussa un aboiement de douleur et se mit à gigoter comme mordu par des centaines de puces. Or ce c'était pas des puces mais des flammes qui le dévoraient.
Je me relevais en vitesse, les épaules en sang. Le loup m'avait écorché sous l'effet de sa propre douleur. Tierno me tira par le bras.

« Ce Pokémon est aveugle, m'a-t-il avoué. »

Je ne détachais pas mes yeux du Grahyèna qui hurlait, mordu par ses brûlures. Il me faisait de la peine.

« Donne-moi ton Ecrapince, vite ! ordonnais-je à Tierno. »

Une fois dehors, je demandais au Pokémon de lancer une attaque Écume sur les flammes de Grahyèna. Tierno s'interposa.

« Pas question ! Regarde ce qu'il a fait à tes épaules... !
- C'est pas de sa faute, il est manipulé comme l'ont été les Baudrive ! »

Mon camarade ne répondit pas. Je pris ce silence comme un accord. Les bulles que crachait Ecrapince mirent fin au calvaire du Pokémon qui s'écroula au sol, épuisé d'avoir couru dans tous les sens.
Nous nous précipitâmes vers Lilou qui sanglotait. Elle regardait mes blessures avec de grands yeux.
Les pinces tranchantes du Pokémon de Tierno détachèrent aisément les cordes de Lilou. Elle ne réussit pas à se lever, je la pris sur mes épaules. Tierno voulait la transporter au vu de mes blessures mais je n'écoutais pas ces recommandations.

Nous sortîmes de la pièce pour retrouver maman et Jenny qui menottaient nos ravisseurs. L'un d'eux était blessé à la jambe. Maman me raconta que Mastouffe l'avait mordu pour l'arrêter dans sa fuite.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé à l'épaule Ethan ?! me demanda maman, n'osant toucher les plaies. »

La suite de l'histoire est rapide à résumer : les deux ravisseurs ont été envoyé en prison. Lilou a retrouvé sa mère. Je suis devenu le héros d'Illumis à l'école et dans les journaux. Toutes les unes de Kalos parlaient de ce "courageux garçon qui sauva deux de ses camarades". J'étais surtout content pour autre chose : Baudrive était mon nouveau Pokémon. On s'entendait super bien même si maman se méfiait de lui à cause de l'autre nuit. Lilou était encore plus dingue de moi. Tierno un peu moins jaloux car il me respectait et ne me traitait plus de menteur. Il était même le premier à montrer aux autres mes épaules suturées comme preuve.
Le Grahyèna devint la mascotte de la classe. Il avait été maltraité par son dresseur qui lui avait crevé les yeux. Ses blessures s'étaient apaisées comme les miennes.

Il vint le temps où maman m'avoua qu'elle voulait repartit à Maillard s'occuper de son arène. Les aux revoir avec Lilou furent déchirants mais nous nous promîmes de nous écrire et de nous voir pendant les vacances le plus souvent possible.
Mes camarades de classe et la maîtresse m'offrirent un cadeau qui me fit pleurer : ils voulaient que j'emmène Grahyèna. Je l'avais sauvé de son enfer, il était normal que je devienne son dresseur m'avaient-ils déclarés.