Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Stalhblume de Clafoutis



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 27/02/2016 à 20:21
» Dernière mise à jour le 15/03/2016 à 05:59

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Partie 5 : Histoire de famille.
Patch
 
 Pour rapprocher deux Pokémon, il fallait qu'ils passassent du temps ensemble. C'était la base de la base. Difficile de s'attacher à quelqu'un que l'on ne voyait pas ou très peu. Et le verbe « attacher » avait parfaitement sa place ici, puisque justement, pour réconcilier Pluie et Braise, Cassis s'était dit que la manière forte serait sans doute la meilleure solution. Enfin, c'était ce que Cassis pensait.

— T-Tu es sûr que c'est la bonne solution de les ligoter l'un à l'autre ? geignis-je.
— Mais oui, assurait-elle fièrement.

Je regardai d'un œil circonspect les deux évolitions, collés l'un à l'autre par une épaisse corde, qui tentaient de se mordre et de se griffer sans discontinuer.

— … tu es vraiiiiment sûre ? insistai-je.
— Je ne comprends pas ce qui te fais douter, s'étonna Cassis.
— Euh, hésitai-je, disons que le fait qu'ils sont actuellement en train de se balancer des Pistolet-à-O et des Flammèches me met un peu la puce à l’oreille... ah, tiens, Braise prépare une Déflagration...
— Il était évident qu'il y aurait quelques difficultés au début, tenta de tempérer Cassis.

Je jetai un coup d’œil à Artichtote, qui me rendit un air désolé. Je soupirai.

— Il faut te rendre à l'évidence Cassis, tu n'es pas très... efficace relationnellement parlant.
— … ces accusations sont infondées, protesta t-elle. Brazoro et les Carmache s'entendent bien grâce à moi.
— … ce n'est pas pareil, soupirai-je. Pluie et Braise se détestent depuis leur naissance, ce n'est pas en les attachant l'un à l'autre que les choses vont se régler.
— Mmpf, souffla Cassis. Si tu es si sûre de toi, vas-y ! Occupe-toi d'eux !

Haha, Cassis pouvait se montrer étonnamment immature quelque fois, ce qui contrastait beaucoup avec son tempérament calme et froid de d'habitude ! Mais je me devais de la remettre sur les rails, si ses deux évolitions restaient ligotées comme ça, nous aurions bientôt deux cadavres sous les pattes...


____________________

Braise

Raaah ! Enfin j'étais débarrassé de ces fichues cordes ! De quel droit cette fichue Mysdibule osait m'humilier ?! Par la Loi d'Or de Iræ, la loi ultime du continent instauré par un Pokémon de légende depuis des centaines d'années ?! … mmmh, en fait, l'argument était plutôt recevable.

Et là, j'étais contrains de me balader avec un petit Pachirisu à travers le village. Au moins, je n'étais ni avec cet idiot Pluie, ni cette infâme Mysdibule.

— Ahem, toussota le Pachirisu. Je me présente, je me nomme Patch, un simple médecin d'un petit village.
— … ouais, salut.
— Euh... tu sais pourquoi on essaie de vous rabibocher toi et Pluie, hein ?
— …
— C'est parce qu'à cause de vos petites querelles, votre village se meurt. On vient de faire un recensement de la population : 20 habitants, et que des vieux Pokémon. Et avant la mort de votre père, selon les anciens rapports, il y avait plus de 140 habitants. Je... n'ai pas besoin de te dire que c'est assez alarmant, non ?

Ouais je le savais, avec le vieux c'était la fête au village, tout le monde était content, youpi. Et maintenant c'est l'enfer, dommage.

— Et la raison de cette fuite est simple, vos petites querelles entre frères et sœurs ont tellement exaspéré les villageois qu'ils ont fini par partir. Un peu plus et ce village, celui où vous êtes né, celui où vos parents ont tout donné jusqu'à leur mort, va disparaître. A cause de vous.
— ….
— Je ne suis pas là pour te faire culpabiliser. Je veux juste que tu te rende compte de la situation.
— Oui, bon, j'ai compris. Mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse moi ?! Je suis pas Père, et ce crétin de Pluie me cherche toujours des noises !

Il pensait quoi ce Pachirisu ? Que j'étais content de la situation ? Bien sûr que non ! Qu'est-ce que des étrangers pouvaient en savoir de toute façon ?

— D'accord, acquiesça Patch. Prenons-nous-y par étape. Pourquoi détestes-tu Pluie ?
— Pourquoi ? C'est une blague ? Comment je ne pourrais pas détester ce crétin arrogant égoïste et incapable de compter jusqu'à deux ? Y a qu'à voir comment il monopolise l'oasis et comme il gueule dès qu'on ose l'utiliser !
— C-Certes, hésita Patch. Mais même avant la disparition de votre père, vous ne vous aimez pas vraiment, non ?
— Humpf, c'était même pire ! Ce crétin était un lèche cul sans pareil, toujours à s'attirer les faveurs de nos parents ! L'idiot avait même choisit d'évoluer en Aquali juste pour copier Père et Mère ! … et le pire c'est que ça marche ! Père et Mère le dorlotaient sans cesse, nous oubliant presque, Orage et moi !
— Je... vois...


____________________

Pluie

 Mais qu'est-ce qu'elle avait, cette Canarticho à me faire la morale ? Genre ces gens là arrivaient de nulle part, ils nous buttaient, prenaient possession de nos terres, et en plus nous enguirlandait ?! Et cette vendue de Orage qui était avec eux en plus !

— Donc tu vois, historiquement parlant, la scission de territoire ne mène à rien de bon et est très souvent à l'origine de l'éclatement de la dynastie en place au profit d'une autre plus puissante et plus unie, enfin unie avant que l'histoire ne se répète. Sauf qu'ici, dans ce désert, personne ne peut vous remplacer, ce qui signifie que la fin de votre règne induira sans doute aucun la fin de Lugeni dans sa globalité, ce qui serait une perte inestimable du point de vue historique. Car en effet, chaque village possède ses propres traditions et coutumes qui participent à l'enrichissement globale de....

Et qu'est-ce qu'elle était chiante surtout ! Trente minutes, trente minutes que cette pipelette parlait sans s'arrêter, sans même reprendre son souffle !

— Psst, me souffla discrètement le Chimpenfeu. Si tu nous promets d'arrêter de nous insulter dès qu'on t'adresse la parole, on la fait taire, promis.
— Jamais, macaque !

Pfft, comme si j'allais me laisser avoir comme ça !

— … ce cas me rappelle celui de l'an 525, historiquement tristement célèbre pour avoir connu la fin de la dynastie des Langeweile, une famille de Lucario ayant été à la tête de la région de Norgue, plus connue désormais sous le nom de Voluse. Au passage, en parlant de la passation de pouvoir entre Norgue et Voluse, il est intéressant de noter qu'elle est unique dans l'histoire des régions. Mercantide, Chtonïa et Briséan sont restées telles quelles depuis leur création, en gardant la même famille à leur tête. Ah, et je sens la question qui brûle tes lèvres : comment une famille peut-être garder le pouvoir pendant des centaines d'années ? Avec la Loi d'Or, il suffit de vaincre un Maire pour prendre sa place, alors comment des dynasties peuvent-elle rester invaincues depuis des années ? C'est très simple, en fait ...

…. oui, bon. Peut-être que je devrais faire une exception pour le moment, c'était bien beau de faire le fier mais si c'était pour mourir d'ennui, ce n'était pas le peine !

— Ok, ok, grommelai-je, j'abandonne !
— Il était temps, soupira le Chimpenfeu. C'est bon Artichtote ! Stop !
— … il y a une légende qui dit que chaque dynastie actuelle possède une technique secrète extrêmement puissante qui...
— STOP !

Le Chimpenfeu donna soudain un puissant coup de poing sur le crâne de la Canarticho, qui s’évanouit sur le coup.

— … ouf, soupira t-il. Enfin un peu de silence...
— …. est... transmis... de génération en généra..tion et... notamment... Hydro... blut...

Cette folle continuait de parler alors qu'elle est K-O... ? C-Ces gens étaient dangereux, je ne savais pas d'où ils venaient, mais ils étaient dangereux ! Et complètement détraqués !
Le Chimpenfeu sembla aussi désemparé que moi, jusqu'à ce qu'il eut la brillante idée de ligoter le bec de l'horrible pipelette.

— On va pouvoir discuter tranquillement maintenant ! souffla t-il. Bon, tu as compris la situation du village, c'est ça ?
— … mouais.
— Et je te le dis tout de suite, me prévint le Chimpenfeu, si j'ai aucun résultat avec toi, on te remet entre les pattes de Cassis. Et elle, elle ne plaisante vraiment, mais alors vraiment pas, je crois que tu l'as compris tout à l'heure.

Ggn... pourquoi est-ce que j'étais coincé avec cette bande de fous furieux ?!

— … mouais ça va, pas la peine de le répéter à tout bout de champ !
— Dooonc, insista le singe, tu me promets de t'entendre avec Braise à présent ?
— JAMAIS !

Alors ça, même pas en rêve !

— … dois-je libérer Artichtote et appeler Cassis ?
— Gn... tu ne comprends pas le macaque ! C'est lui qui fait tout pour m'énerver, à force de me provoquer sans cesse, à force de me sous-estimer !
— Ah ?
— Ouais ! Il me tape sur le système depuis ma naissance, juste parce qu'il a un an de plus que moi, il se pense supérieur, et ça m’enrage !
— … je vois.


____________________

Orage

 J'espérais vraiment que Pluie et Braise retrouvassent la raison. Même si je devais avouer ne pas avoir beaucoup d'espoirs, la situation durait depuis plus de quinze ans. Et puis, même si par miracle mes deux frères réussissaient à s'entendre, cela ne sauverait pas le village pour autant.

Il ne restait plus qu'une vingtaine d'habitants ici et, sans vouloir les offenser, ils étaient tous très vieux. Le reste du village était parti depuis bien longtemps, et avait fait leur vie ailleurs. On ne pouvait pas leur demander de revenir sous prétexte que la situation s'était arrangée ! En plus, je ne savais même plus où ils étaient...

— Quelle tragédie, soupira un Capidextre nommé Affienns, Lugeni est trois fois plus grand que Herz et possède pourtant presque le même nombre d'habitants.
— J'en suis la première peinée, grommela une Mysdibule nommée Cassis. J'espérais trouver des volontaires pour mon armée ici, je crois que je devrais faire une croix dessus.
— Une armée ? m'étonnai-je.
— Oui, je compte lever une armée, affirma Cassis. Mon but est la conquête de Iræ, je ne vous l'avez pas déjà dis ?
— C-Conquérir Iræ ?

J-J'avais bien entendu ? Pour un projet ambitieux, c'était un sacré projet ambitieux ! Je n'arrivai même pas à me l'imaginer tellement il me dépassait. Haha, ça me faisait presque rire, quand je voyais que certains comme moi étaient centrés sur des petits problèmes familiaux tandis que d'autres rêvaient de la conquête du monde...

— J'ai tout de même une question, reprit Cassis. Tu m'as l'air bien sérieuse comme Pokémon, pourquoi tu n'as pas reprit les rennes de Lugeni ?
— C'est vrai, rebondit Affienns. Je pense que tu as les capacités d'être une bonne Maire.
— Haha...

Reprendre les rennes de Lugeni. Oui, beaucoup pensaient que j'aurai dû devenir Maire, cependant...

— La Loi d'Or, expliquai-je. Si je veux réunifier le village comme avant, je dois vaincre mes frères. Sauf que j'en suis incapable, même si je suis la plus âgée, nous sommes tous aussi forts les uns que les autres.
— … encore et toujours cette Loi d'Or..., rumina Cassis.
— Mais ce n'est pas tout, avouai-je. J-Je n'ai pas envie de devenir Maire. Vous ne pouvez pas imaginer toute la pression qu'y m'est tombée dessus à la mort de nos parents. En tant qu'aînée, tous les regards furent tournés vers moi. Tout d'un coup, me voilà favorite pour devenir Maire, devenir responsable de plus d'une centaine de Pokémon ! C'était trop pour moi, beaucoup trop.

Je secouai la tête, ricanant.

— En fait, la Loi d'Or n'était qu'un prétexte. Avec le soutient du peuple, j'aurais pu vaincre Braise et Pluie. Nous sommes loin de tout, qui ira vérifier que la Loi d'Or est strictement respectée dans un village aussi reculé ? Si je le voulais vraiment, j'aurais pu devenir Maire de Lugeni. J'aurai pu sauver le village. Mais je ne l'avais pas fait, parce que j'avais peur. Je n'ai pas l'étoffe d'un Maire, cher Affienns, je ne suis qu'une lâche. Lorsque je vous ai vu arriver au village, j'étais vraiment heureuse, vous savez ? Je ne me suis dis qu'enfin, quelqu'un reprendra les rênes du village. Quelqu'un d'autre qui me libéra de mes responsabilités.

Un long silence gênant suivit ma longue tirade. Haha, je savais vraiment comment jeter un froid. Ça me rappelait vaguement la réaction des villageois lorsque j'avais annoncé la même chose.

Heureusement, alors que l'atmosphère commençait vraiment à devenir extrêmement pesante, les subordonnés de Cassis revinrent.


____________________

Cassis
 
 Patch et Brazoro me firent rapidement leur rapport, pendant que Artichtote se débattait, le bec ligoté. Je l'avais libérée un peu plus tôt, mais elle s'était immédiatement lancée dans une sorte de leçon historique sur les arcanes secrètes des quatre grandes régions. J'avais donc jugé plus... prudent de lui clouer le bec à nouveau, si j'osais m'exprimer ainsi.

Braise et Pluie étaient restés à l'extérieur, attendant que l'on décidât de leur cas.

— Donc, résuma Affiens, Pluie pense que Braise se croit supérieur à lui, et Braise pense que Pluie s'accaparait toute l'attention de ses parents...
— C'est à peu près ça, oui, acquiesça Patch.
— Des raisons de gamins, soupirai-je. Et un village va mourir à cause de ça. Pathétique.

Cela me restait vraiment en travers de la gorge. Dire que si ces évolitions avaient été un peu plus raisonnable, j'aurais sous mon contrôle un village de plus d'une centaines d'habitants ! Soit une source militaire suffisamment conséquente pour prendre d'assaut n'importe quel village du désert les uns après les autres.

Mais non, à cause de ces stupides querelles, mes projets s'étaient pris un sacré coup. Pff.

— Même si je suis d'accord sur la forme, me toisa Affienns, ne sois pas trop dur avec eux.
— … je m'excuse, fis-je pour le calmer.
— Mpff...mpfff... !!

Nous nous retournâmes tous vers Artichtote, qui voulait apparemment nous dire quelque chose.

— … on la libère ? demandai-je.
— J-Je ne sais pas, hésita Patch. On risque gros...
— Mpfff !! insista la Canarticho.
— Bon..., soufflai-je.

Je décidai de la libérer. Après tout elle était ma stratège. Au pire, si elle repart dans ses élucubrations, la corde était toujours là.

— Pffiouu ! inspira Artichtote. Ça fait du bien ! Donc je voulais dire que l'histoire est témoin de beaucoup de cas de ce genre, les disputes les plus bénignes peuvent dégénérer en des catastrophes de grandes ampleurs !
— Oui, soupirai-je, nous l'avions bien remarqué. Mais cela ne nous aide pas beaucoup de le savoir.
— Mais si ! m'assura t-elle. L’avantage avec une disputes bénignes, c'est qu'elles sont bénignes justement ! Ce qui les rendent assez simple à gérer, tout n'est simplement qu'une histoire de malentendu.
— … ça commence à m'intéresser, avouai-je. Qu'est-ce que tu préconises ?

Artichtote pouffa bruyamment, croisant ses ailes.

— C'est simple. C'est comme la tragédie de 324...
— Sans leçon d'histoire ! grinçai-je.
— Hiii ! D'accord, d'accord, plus la corde, plus la corde ! Pfiouu... ahem, donc. Comme je voulais le dire, ce cas est très commun dans les familles. Pluie est le petit dernier, de part ce fait, il se sent inférieur à ses aînés, donc il fait tout pour les provoquer, par jalousie. Braise, en tant que grand frère, à l'impression que le petit dernier avait pris tout l'amour de ses parents, donc toujours par jalousie, le provoque aussi. Tout n'est qu'une histoire de jalousie ! Je suis sûre que si on arrive à leur faire avouer leurs démons, tout se réglera !

Une histoire de jalousie ? Cela me dépassait à peu à vrai dire. J'étais une orpheline. Je ne me souvenais plus vraiment de mes parents, je ne savais même pas si j'avais des frères et sœurs, en vérité. J'avais toujours vécu sous la tutelle de Maître Königeld, je ne savais absolument rien de ces histoires de famille.

— Mais comment leur obliger à ouvrir leur cœur ? marmonna Affienns.
— Il faudra du temps pour ça..., soupira Orage.
— Du temps..., grinçai-je.

Justement ce qu'il me manquait. Plus je me prélassais dans ce désert, et plus mes adversaires devenaient forts. Je ne pouvais pas me permettre cela.

— ALERTE !!

Brusquement, alors que nous étions tous plongés dans nos réflexions, Roberto-Michel fonça entra en trombe dans la mairie, affolé.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? bondis-je.
— D-Des Pokémon, beaucoup de Pokémon ! Dans le désert !
— … pardon ?


***

Je n'arrivai pas à y croire. Perchée au sommet de la mairie de Niere, le point le plus haut de tout le village, j'observais, écarquillant des yeux, la terrible masse qui avançait.

Je ne parvenais pas à y voir le bout. Des Pokémon, des Pokémon, encore et toujours des Pokémon. C'était effrayant. La terrible masse organique compact déplaçait tellement de poussières sur leur passage que même le ciel leur succombait, troquant son bleu matinal pour un marron de mauvaise augure.

J'estimai leur nombre à 350, mais je ne pouvais voir que l'avant-garde. D'un point de vue strictement militaire, cette armée avait une taille très moyenne. Cependant, ce village ne possédait qu'une vingtaine de vieux habitants pour le défendre, et dans ma propre armée, nous n'étions que six à savoir se battre.

Je n'étais pas forcément bonne en math, mais plus de 350 contre à peine 30, ce n'était pas très équitable.

Je grinçai des dents. Que nous fussions réaliste, nous étions mal barrés. Très mal barrés.

— Euh..., s'avança timidement Patch. Vous croyez qu'ils viennent en paix ?
— A cette vitesse ? souleva Brazoro.
— Je peux entendre leur hurlement de guerre d'ici, geignit Roberto-Michel.
— … ils sont peut-être super-contents de nous rencontrer ?
— Historiquement parlant, toussota Artichtote, un hurlement de guerre est toujours signe de... guerre.
— Sympa la précision, grinça Brazoro, je ne l'aurais jamais deviner sans toi !
— Merci ! s'exclama Artichtote.
— C'était ironique..., soupirai-je.
— Oooh..., fis une Canarticho déçue.
— Peut-être qu'ils veulent simplement nous faire une surprise ! insista Patch. Du genre, « Bouuuh on veut faire la guerre ! » et puis « Hahaha, surprise ! On vous a bien eu ! »
— Patch, expira fortement Affienns. Je ne pensais pas te le dire un jour, mais, tais-toi.
— Ha...haha..., ricana nerveusement le Pachirisu.

Mais je ne pouvais pas le blâmer de tenter d'être optimiste. La situation était quelque désespérée. Artichtote avait raison, un cri de guerre était signe... de guerre. Je calculai rapidement l'impact qu'un affrontement militaire pourrait avoir dans ce village, et mes prédictions étaient peu réjouissantes.

Cependant, l'heure n'était pas aux pleurnicheries. Je devais surmonter cette épreuve, ou je pouvais dire adieu à mon objectif de conquête.

350 contre 30. Irréaliste. Mais j'essayais justement de réaliser l'irréalisable, devenir la Kaiser, la maître incontestée de Irae.

Qu'ils vinssent, ces Pokémon ! Je ne comptais pas plier le genou aussi facilement !