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Die Sechs Dämonen de Styxi



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Informations

» Auteur : Styxi - Voir le profil
» Créé le 17/08/2015 à 16:11
» Dernière mise à jour le 17/08/2015 à 16:16

» Mots-clés :   Action   Aventure   Hoenn   Policier   Présence d'armes

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Prologue - Les six démons
Horace Machfield était un mafieux. Du haut de ses trente-et-un ans, il en avait commis des crimes. Entre meurtres, règlements de comptes entre mafias, vols, et autres méfaits pas jolis à connaître...

Plutôt grand, ses cheveux bruns étaient indisciplinés, parsemés de mèches rouges. Son goût prononcé pour l'extravagance se ressentait dans son apparence. Outre ses yeux verts - d'une sobriété qui paraissait intruse -, il avait une apparence assez singulière. Sa veste et son pantalon de costume d'un rouge bordeaux attiraient volontiers le regard des passants dans la rue, sans oublier les chaussures blanches peut-être un peu trop cirées qui par temps ensoleillé pouvaient aveugler ceux qui osaient y jeter un œil. Mais ce qui, assurément, semblait le plus voyant dans cet accoutrement, c'était le tatouage qui ornait son avant-bras gauche. Un élément qui faisait un peu "tache" chez cet homme d'une élégance rare.

Contrairement à ce que laissait supposer son apparence, il n'était pas plus riche qu'un employé de bureau ordinaire. Bien qu'il ait fait partie de la mafia, soit une organisation criminelle possédant des moyens financiers impressionnants, il ne possédait pas énormément d'argent.

Son billet d'avion en main, Horace Machfield quittait sa terre natale, Kanto, pour se rendre dans la lointaine région d'Hoenn. Une région au lourd passé historique, raconté par de nombreuses légendes.

Mû par une volonté de se reprendre en main, de vivre dans l'honnêteté, il embarqua dans l'avion pour le vol 4458 à destination de Mérouville, la "capitale" Hoennaise. Assis en classe économique, à la droite d'une femme âgée, il ne se doutait absolument pas que sa vie ne deviendrait que plus instable.


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Alyas Knightley, vingt-six ans, était jeune et promis à un brillant avenir. Marchand d'art fortuné, il connaissait un succès fou en revendant illégalement des œuvres préalablement volées. Telle était la face noire d'un jeune homme à l'allure si parfaite.

Ses cheveux blonds, courts et partiellement dissimulés sous un chapeau noir, semblaient impeccablement ordonnés dans un style propre et décontracté. Vêtu d'une chemise blanche surmontée d'un costume noir, sans oublier les chaussures noires cirées, son regard était des plus sérieux et on pouvait voir ce sourire presque moqueur qui ne quittait jamais ses lèvres. Il pourrait être la définition même de l'élégance.

Friand de jeu d'échecs et de réceptions mondaines en tout genre, malgré son jeune âge, Alyas était un grand amateur de vin. Connaisseur en la matière, il impressionnait occasionnellement ses aînés lors de ces soirées qu'il appréciait tant. Mais il n'avait pas cet air ihautain, non, il serait plus judicieux de le qualifier de mystérieux. Personne ne parvenait jamais à saisir la moindre de ses pensées.

Il était assis à une terrasse d'un restaurant français de Mérouville. Un restaurant qui offrait des plats de qualité mais tout de même très coûteux. Les yeux rivés sur son journal, il observait de temps à autre le mouvement ininterrompu des employés de bureau qui marchaient dans un sens ou dans l'autre, ce sourire étrange toujours fixé à son visage.

Mérouville était connue pour abriter le siège social de la société Devon, spécialisée dans les produits industriels, bien qu'elle fut originellement concentrée sur les ressources pétrolières et les pierres précieuses. Cette ville qui respirait la richesse serait la nouvelle cible d'Alyas Knightley.


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Lucyndia Keats, qui approchait de la trentaine, avait gardé son visage de jeune fille et paraissait être une adolescente. Son frère jumeau Ronald connaissait à peu près la même situation. Ils passaient aisément pour des étudiants, en société, alors même qu'ils allaient sur leurs vingt-huit ans.

Leurs visages, constellés de tâches de rousseur, offraient un air enfantin et leurs cheveux roux, plus longs chez la jeune femme que chez son frère, partaient en tous sens. Celui-ci avait les yeux d'une couleur dorée, contrairement à elle qui possédait des yeux vairons. Un doré comme son frère, l'autre marron. Etant plutôt pauvres, ils se contentaient de vêtements simples, parfois même plutôt laids, mais qu'importe. Leur vie de voleurs leur permettait de vivre.

Ayant tous deux perdu leurs parents dix ans plus tôt, ils furent contraints de s'occuper d'eux-mêmes. Voler est alors devenu une expérience du quotidien. Les rares fois où ils se faisaient prendre, Lucyndia assumait seule les conséquences, son frère étant beaucoup plus craintif qu'elle. Malgré ça ils formaient une équipe presque infaillible.

La jeune femme se trouvait assise face à son frère, dans le petit appartement qu'ils partageaient, situé dans les bas-quartiers de Mérouville. Un endroit très peu recommandable qui contrastait énormément avec le reste de la ville, qui ne semblait qu'élégance et richesse.

Lucyndia sourit, satisfaite de la somme volée aujourd'hui. Ronald préparait leur maigre repas et, les yeux rivés sur la casserole contenant les pâtes, songeait à ce que leur vie aurait été s'ils avaient pu faire des études. Sans doute aurait-elle été plus agréable.


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Warren Skye, chirurgien clandestin - spécialisé dans le traitement de criminels - ayant amassé assez d'argent pour s'offrir un appartement en plein cœur de Mérouville, avait l'air plutôt satisfait de sa vie. Seulement, à trente ans, il souffrait d'un manque cruel de vie sociale.

Son apparence à première vue négligée ne l'était pas tant que cela lorsque l'on regardait de près. Seulement un peu. Ses cheveux noirs courts semblaient plutôt désordonnés et une très légère barbe pouvait être visible sur son visage. Son regard bleu, souvent songeur, se tournait presque exclusivement vers le ciel. Sa cravate noire pendait lâchement autour de son cou, par-dessus une chemise blanche entrouverte.

Etant quelqu'un de très calme, l'absence de vie sociale n'était pas fatale pour lui. Simplement un peu triste. De toute façon il n'avait pas été un enfant spécialement heureux. Il avait toujours semblé trop calme aux yeux des autres, ce qui s'aggravait même avec les années. Mais ce mode de vie lui convenait un tant soit peu.

Warren s'était installé à son bureau, plongé dans un de ses innombrables traités de médecine. Il parcourait les pages avec une certaine lassitude, respirant les volutes de fumée qui s'échappaient de sa cigarette. Ce livre, comme tous les autres, il l'avait déjà lu dans son intégralité. Mais il appréciait, lors des moments où l'ennui se faisait trop oppressant - de plus en plus fréquemment ces derniers temps -, de redécouvrir ces volumes scientifiques.

Quoi que l'on puisse en penser, il n'éprouvait pas la moindre satisfaction à agir dans l'ombre. Il le faisait seulement parce que la vie l'y avait contraint. Après que sa licence de médecin lui ait été retirée, il ne lui restait pas vraiment d'autre choix...


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Allindra Hunter, tueuse à gages professionelle, une femme sans scrupules qui commet des meurtres pour l'argent. Cette vie dangereuse lui sied parfaitement, elle éprouvait même parfois du plaisir à tuer. Elle était loin d'être une "psychopathe". Elle trompait seulement son ennui trop persistant, tout en gagnant de belles sommes.

On pouvait la décrire comme une très belle femme, dont les longs cheveux blonds, très raides et soignés, tombaient au milieu de son dos. Vêtue élégamment mais de façon à ce que ses mouvements ne soient pas entravés - fait essentiel dans son métier -, elle attirait très souvent le regard des hommes. Elle ne s'habillait qu'en noir et blanc, couleurs selon elle indispensables pour s'attribuer un minimum de discrétion - là encore, quelque chose de très important pour son travail.

Ses principaux passe-temps étaient la lecture - elle appréciait particulièrement la littérature américaine - et le cinéma. Armée de son ordinateur, elle postait même régulièrement des critiques de films sur Internet.

Penchée sur un exemplaire de son livre favori, Gatsby le magnifique, elle replaçait de temps en temps, sans détourner son regard de l'ouvrage, une mèche blonde derrière son oreille. Elle lisait vite, son regard s'attardait rarement plus d'une seconde sur un mot et se promenait à une vitesse impressionnante sur les pages.

Elle ferma son livre et prit une gorgée de son thé japonais brûlant, qu'elle affectionnait particulièrement. Son regard fut attiré par la limousine noire qui passait non loin de sa grande demeure. Elle reconnut le président de la société Devon, Robert Rochard, qui passait tous les soirs par ici pour regagner sa demeure, et un sourire mauvais vint étirer ses lèvres.


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Ces six criminels ne se connaissaient pas, et pourtant... Leur destin pourrait bien basculer dans cette même ville où tous se réunirent, chacun pour un but qui lui était propre.