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» Auteur : Kloana - Voir le profil
» Créé le 07/03/2015 à 19:02
» Dernière mise à jour le 12/03/2015 à 23:57

» Mots-clés :   Drame   Slice of life

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Parce que c'était nous.
http://www.youtube.com/watch?v=9Bwi3sXnhwk

Vingt ans.

Vingt longues et riches années s'étaient passées depuis leur rencontre. Vingt années d'amitié profonde, et de tournées dans Unys, puis dans le monde entier. Vingt ans de carrière pour le duo. Après leurs débuts prestigieux, Maxime et Meloetta furent très demandés pour des comédies musicales, ainsi que pour d'autres spectacles comme la danse, ou pour des concerts. Maxime était devenu compositeur de musique et musicien, il avait appris à jouer de la guitare ainsi que du violon.

Maxime enseigna la musique à son fils, tout en lui donnant des cours sur les Pokémon et sur les matières comme les mathématiques, l'histoire... Tomoé était un garçon intelligent, et il progressait chaque jour, faisant toujours de son mieux avec son violon. Meloetta chantait souvent pour l'accompagner, et le père les prenait souvent en vidéo afin d'immortaliser des souvenirs magiques.
A ses onze ans, Tomoé reçut de son père un magnifique Evoli chromatique, un cadeau qui ravît le jeune garçon. Un fort lien s'était tissé entre son père, la Meloetta et lui. Les autres Pokémon de Maxime étaient tout aussi proches. Tomoé les avait d'ailleurs rejoints , et ils formaient un splendide trio. Ils s'étaient beaucoup enrichis, et le compositeur avait acheté une maison dans chaque région où il était allé. Les médias parlaient beaucoup des deux amis, souvent la presse et les paparazzis les épiaient. Maxime faisait de son mieux pour protéger Tomoé, Meloetta et ses autres Pokémon, mais ce n'était pas toujours très facile.
Les deux amis vécurent une vie bien mouvementée pendant vingt ans.

C'est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble.
Maintenant, Maxime avait quarante-trois ans, et Tomoé en avait vingt-et-un. Meloetta avait aussi vieillie, mais gardait toujours la forme. Le jeune homme avait décidé de partir de son plein gré, accompagné de son Evoli chromatique maintenant évolué en un magnifique Noctali aux cercles bleus et aux yeux or. Le violoniste marchait sur les traces de son père, mais celui-ci ne faisait que des concerts, il était devenu un musicien à part entière. Tomoé avait beaucoup grandi, et avait gagné en force et en beauté. Quant aux deux amis de toujours, ils continuaient les comédies musicales, dont Maxime en était souvent devenu l'auteur. Il recrutait des jeunes, lui aussi, afin de pouvoir mener ses comédies.

L'hiver venait à peine de commencer. Les flocons tombaient de temps à autre, certains jours, enveloppant la région d'une douce neige blanche. Les paysages touchés par le froid restaient cependant magnifiques. Alors qu'ils étaient en tournée dans la région de Sinnoh, Maxime commença un jour à avoir des migraines, qui s'accentuaient lentement au fil des jours. Le musicien avait de plus en plus de mal à se concentrer sur sa musique et ses chansons. Parfois, il avait de violentes sautes-d'humeur, parfois il oubliait ce qu'il voulait écrire. Et cela s'empirait. Meloetta s'inquiétait, tout comme le reste des Pokémon du dresseur.

« - Tout va bien, ne vous en faîtes pas. » leur disait-il.

http://www.youtube.com/watch?v=8UpTzqQQTUM

Et pourtant...

Un dimanche soir, alors qu'ils étaient en plein spectacle, dans la grande salle d'Unionpolis, Maxime s'arrêta subitement de jouer. C'était en plus lors d'un duo avec Meloetta, ils jouaient leur toute première mélodie, la plus connue. Cette mélodie qui leur était si chère et qui avait marqué leurs débuts. Les deux amis étaient seuls face à l'immensité de la salle. Ses doigts tremblaient sur le piano, son front était en sueur. Ses mains crispées ne bougeaient plus. Sa tête ne faisait que réfléchir. Meloetta le regarda d'un œil inquiet. Son cœur s'affolait dangereusement, et l'artiste manquait de suffoquer. Ses yeux regardaient d'un air terrorisé les touches du piano, essayant de comprendre ce qu'il se passait. Les spectateurs commencèrent à chuchoter. Certains s'impatientèrent, et demandèrent en criant ce qu'il se passait. Leur réponse fût le silence de Maxime. Lui même ne comprenait pas et ne savait pas. Pourquoi....
Ne se souvenait-il donc pas des notes ?

Ce fut une vraie déception pour le public. Le spectacle dut s'enchaîner. Mais Maxime ne se souvenait pas des autres partitions. C'était comme s'il ne savait plus les lire. C'était vraiment étrange. Heureusement, la comédie fut sauvée grâce à un pianiste remplaçant. Dans les coulisses, le dresseur du Meloetta était complètement déstabilisé, et en colère. Que lui arrivait-il ?
Après la représentation, le lendemain il se rendit avec son amie au centre Pokémon d'Unionpolis. Il trouva l'infirmière Joëlle qui le conduisit au niveau un du centre Pokémon, destiné aux humains. Le musicien se présenta à l'accueil, et demanda d'urgence à consulter un médecin. Comme il s'était déguisé pour ne pas qu'on le reconnût, il montra discrètement sa carte d'identité. La secrétaire fit un bon en arrière, puis reprit rapidement ses esprits. Elle lui demanda de patienter dans la salle d'attente. Ce ne fut heureusement pas long, et en moins d'une demi-heure, Maxime put consulter un médecin.

Il expliqua la situation au docteur. Celui-ci le questionna sur ces derniers mois. Il retint que l'artiste avait des migraines qui s'accentuaient au fil des jours. Le scientifique le conduisit dans une grande salle blanche où se trouvait un scanner. Maxime dut enlever ses vêtements et mettre une simple chemise afin d'éviter que des objets métalliques créassent des interférences avec les ondes. Il s'installa sur la machine – assez impressionnante – et attendit patiemment. Puis le médecin, ainsi qu'un neurologue commandèrent l'appareil, et la tête de l'homme fut encerclée par un grand tube, qui produisait les ondes. Maxime s'arrêta quelques secondes de respirer, sous les ordres des médecins, afin de pouvoir faire l'IRM de son cerveau, assez rapidement par ailleurs. Puis il rejoignit son amie dans la salle d'à côté, après avoir remis ses vêtements. Ils sortirent dans un couloir, où il y avait plusieurs chaises, s'assirent, et attendirent les résultats pendant près d'une heure.

Pendant ce temps, Tomoé, accompagné de son Noctali, était retourné voir son père, après une tournée dans la région de Hoenn. Il s'était rendu à Unionpolis grâce au jet privé de Maxime. Cela faisait plusieurs mois qu'ils ne s'étaient pas vus, et le jeune adulte avait hâte de revoir l'homme qui s'était occupé de lui et qui lui avait permis de réussir. Il se dirigea d'un pas vif vers leur luxueuse maison, située juste à la sortie d'Unionpolis. Tomoé prit son trousseau de clef et choisit la bonne. Il l'enfonça dans la serrure, et entra avec un sourire radieux.

« - Papa, c'est moi, je suis enfin rentré ! »
Son cri résonna dans la demeure.
Aucune réponse.

Les minutes passaient lentement dans le centre Pokémon. La tension commençait à régner. Maxime avait un mauvais pressentiment, tout comme la Meloetta. Celle-ci devina l'inquiétude de son ami, et vint se blottir contre lui. Elle l'enlaça tendrement, et il répondit à son étreinte. Il se souvint du jour de leur rencontre, comme si c'était hier. Il se rappelait de chaque détail, tout était minutieusement enfoui au plus profond de son âme. Cette rencontre, jamais il ne pourrait l'effacer de sa mémoire. Des feuilles aux tons orangés de l'automne qui virevoltaient sous les caresses du vent, du combat qu'il avait livré pour la sauver, de sa nuit et de son rêve au centre, de l'étreinte qui l'avait surpris et qui avait réchauffé son cœur... Chaque instant était précieusement conservé dans sa mémoire, et ce depuis près de vingt ans. Vingt ans de rêve passés en sa compagnie, vingt ans de bonheur, de nouvelles rencontres, et surtout... D'amitié. Elle était si chère à ses yeux. Il était devenu un homme respectable grâce à cet être si merveilleux à ses yeux. La Meloetta lui avait permis de réaliser son vœu le plus cher et de mener une vie fantastique. Ces souvenirs exceptionnels resteraient gravés dans son cœur jusqu'à ce qu'il disparût, les emportant avec lui.

Le téléphone de Tomoé sonna. Il ne connaissait pas le numéro qui s'affichait à l'écran. Il attendit un peu, regardant l'écran allumé. Il hésitait à répondre, ne sachant pas qui pouvait l'appeler. Cependant, il était possible que ce soit son père, alors il décrocha. La voix n'était pas celle de Maxime, mais celle d'un autre homme.

Après cette heure d'attente à regarder les infirmières passer dans le couloir, parfois avec des patients ou des documents en main, les deux amis furent invités par le neurologue à discuter avec lui des résultats dans son bureau, en privé. Les cœurs de chacun d'eux s'accélérèrent un peu, l'heure du verdict était arrivé. Ils allaient enfin savoir si Maxime avait quelque chose de grave ou non.

L'homme qui parlait avec Tomoé se présenta. C'était un médecin, du centre Pokémon d'Unionpolis.

Maxime et Meloetta entrèrent dans le bureau du neurologue. Ils s'assirent sur les chaises.

« - Je vous appelle concernant l'état de santé de votre père, qui m'a demandé de vous prévenir si les analyses qu'il a passées annonçaient une mauvaise nouvelle.... »

Le médecin prit une grand respiration, souffla, et adressa une regard triste au compositeur.

Tomoé lâcha le téléphone, qui s'écrasa au sol.
La coque se détacha, laissant échapper sa batterie dans un fracas.

Ils écoutèrent attentivement le neurologue.
La respiration du petit Pokémon devenait haletante sous l'emprise de l'angoisse.

L'adolescent se laissa tomber sur les genoux, ses mains crispées recouvrant son visage.

Maxime pâlit, et la Meloetta laissa couler des larmes.

...
......
.........
............
..............

C'était une tumeur maligne.
Inopérable.

***
http://www.youtube.com/watch?v=sFGPq3y4bHI

Le printemps enveloppait le cœur des gens dans une douce étreinte.

Les fleurs bourgeonnaient, les feuilles des arbres repoussaient, et le vent glacial de l'hiver laissait place à une douce brise. Le ciel était d'habitude d'un bleu doux, avec un Soleil rayonnant. Mais en ce jour-ci, la pluie tombait sur la ville de Méanville. Il y faisait assez sombre, en cette fin d'après-midi du mois de Mars. Un Pokémon marchait seul sous la pluie battante. Une fleur trempée était dans sa patte droite. Les perles glissaient sur les pétales ainsi que sur les feuilles, noyant davantage la plante. Sa tête était baissée, son regard demeurait vide. Pourtant, ce Pokémon connaissait très bien son chemin, à son plus grand malheur. Chaque jour, elle faisait le même trajet. Inlassablement. Elle lui apportait des fleurs, elle venait le voir, car il lui manquait. Et chaque jour, elle se souvenait.

Il n'avait plus que deux mois à vivre, tout au plus. Rien ne pouvait malheureusement le soigner. La chimiothérapie ne serait pas efficace. C'était incurable. Après avoir appris la nouvelle, ils retournèrent chez eux. Tomoé les attendait. Ses yeux rougis témoignaient des larmes qu'il avait dû verser. Maxime avait une mine dépitée, tout comme le Pokémon qui se tenait à côté de lui. L'adolescent s'approcha de son père, il hésitait un peu. Le malade l'attira dans ses bras, et le serra très fort. Ils pleurèrent ensemble. Puis le compositeur attrapa aussi la Meloetta. Tous trois s'étreignaient et déversaient toutes les larmes de leur corps. Ils ne pouvaient rien y faire. Maxime devait renoncer à sa carrière. Les tumeurs cérébrales entraînaient souvent des dérèglements psychologiques, ce qui expliquait pourquoi il ne se souvenait plus de ses partitions, et pourquoi il avait des migraines depuis quelques mois. La tristesse s'abattait sur cette famille, le malheur les assiégeant. Le destin n'avait pas été en leur faveur.

Elle s'arrêta devant un immense portail noir. Les barreaux formaient des piques tout en haut de l'ouverture, assombrissant davantage les lieux. Il était entrouvert, et elle put s'y glisser facilement. Elle marcha à côté de tombes pendant un moment. Elles étaient plus ou moins fleuries, mais le Pokémon n'y prêtait guère attention. Elle semblait vagabonder à travers le cimetière, mais savait parfaitement où elle allait. Son regard demeurait cependant vide, et ce depuis ce terrible jour de décembre.

Les deux mois s'étaient presque écoulés. Il n'avait plus que deux semaines, d'après les médecins. Tomoé, Meloetta et Maxime étaient rentrés à Méanville, dans la ville natale du dresseur. Le célèbre musicien et compositeur intégra le centre Pokémon de Méanville, et fut surveillé de très près, car il avait des réactions parfois violentes. La presse se tenait chaque jour devant les portes du bâtiment, voulant en apprendre plus sur l'état de santé de l'artiste. La police avait dû intervenir, car les médias empêchaient l'accès au centre Pokémon aux autres dresseurs. Tomoé, Meloetta, et les autres Pokémon de Maxime restaient à son chevet toute la journée durant. La nuit, ils devaient rentrer chez eux, bien qu'ils ne dormaient quasiment plus. Chaque minute qui passait rapprochait Maxime de l'heure fatidique, et de l'heure des adieux avec ses proches.

Elle s'arrêta enfin sur une tombe faite en marbre blanche. Elle était très bien polie, laissant suggérer le reflet du ciel gris. Elle y déposa sa fleur, et s'approcha de l'épitaphe. Elle versa quelques larmes, avant de caresser doucement la petite photo de lui qui figurait dessus. Tous ses souvenirs faisaient surface dans sa mémoire. Tous, sans aucune exception. Toutes ces années où elle avait vécu avec lui. Tous ces moments de joie qu'ils avaient partagés. Tout s'était arrêté trop vite...
Ses sanglots s'intensifièrent, et les perles se mélangèrent à la pluie.

http://www.youtube.com/watch?v=DUKnKft8U34

Une dernière semaine s'écoula alors, et l'état de Maxime s'aggrava subitement en un soir. Son cœur se mit à battre irrégulièrement, sa respiration aussi était devenue irrégulière. Il fut placé en réanimation. Il ne lui restait maintenant plus que quelques jours à vivre. Tomoé et Meloetta en souffraient terriblement. Ils était impuissants, et c'était ce qui énervait le fils. Il ne pouvait rien faire pour aider son père... L'avenir était scellé.
Puis vint ce soir. Meloetta pressentait quelque chose. Non. Elle le savait. Elle laissa Tomoé renter à la maison avec les autres Pokémon, et par sa discrétion et son habileté, elle réussit à rester dans la chambre, auprès de Maxime. Il n'allait pas bien du tout, sa température corporelle n'était plus régulée, il avait de la fièvre. Son front était en sueur. Les moniteurs affichaient des nombres, des courbes assez inquiétants. Il avait aussi du mal à respirer. Ses yeux étaient clos, et ses sourcils froncés. Bientôt... Ce serait la fin. Le Pokémon prit une de ses mains avec ses pattes, et posa sa joue délicatement contre elle. Quelques larmes coulèrent dessus. Et elle resta dans cette position un moment. Les feuilles de l'automne lui revenaient en mémoire, son étreinte, la chaleur de sa main... Puis leur toute première représentation, la joie, la fierté qu'ils éprouvaient, leur amitié si forte, et qui s'était toujours renforcée depuis leur rencontre. L'enfance avec Tomoé, une nouvelle joie à la maison, des sourires encore plus éclatants. Elle devint euphorique à ces pensées. Elle les aimait, ces reliques du passé, et les chérissait de tout son âme. La Meloetta serra encore plus la main de son ami. Mais soudain, Maxime ouvrit les yeux et s'adressa à son amie la plus précieuse.

« - S'il-te-plaît... Chante-la... Une dernière fois.... »

Elle écarquilla ses yeux turquoises.
Le Pokémon savait pertinemment que le moment était venu.
Alors elle prit une inspiration.
Elle ferma ses yeux.
Et réalisa son dernier souhait.

En l'amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l'une en l'autre.
La mélodie résonnait doucement dans la chambre. Le chant du Pokémon s'échappait aussi par la fenêtre ouverte. Elle s'y était assise, et Maxime la contemplait, les rideaux blancs étaient tirés sur le côté gauche, et ondulaient sous l'effet de la douce brise nocturne. La nuit était noire, découvrant un nombre infini d'étoiles, et une pleine Lune à couper le souffle. Un cadre merveilleux s'offrait au musicien, dont la joie éphémère laissa échapper quelques larmes. Sa si belle voix pénétra au plus profond de son cœur, il se sentit presque comme réanimé, il fut transpercé par une vague de bonheur immense, pour une dernière fois...
Elle ouvrit les yeux, tout en continuant de chanter. Ils plongèrent chacun dans les yeux de l'autre, tout comme le jour de leur rencontre. La mélodie en plus, cette chanson qui les reliait depuis toujours. Ils formaient un duo exceptionnel. Une amitié en parfaite harmonie. Un sentiment qui les unissait pour l'éternité.
Elle commença à pleurer, alors que la chanson touchait à sa fin.

« - Merci pour tout, Meloetta... »

Il lui fit signe de s'approcher. Son visage était humide, elle n'arrivait plus à se contrôler. De sa main, il essuya ses sanglots, et la posa sur sa joue. Les deux êtres continuèrent à se regarder un moment. Ils n'avaient plus besoin de parler, maintenant. Ils se comprenaient, connaissant les moindres pensées de l'autre. La parole n'était plus qu'une option pour eux. En fait, ils n'avaient plus besoin de quoi que ce soit, si ce n'était d'être ensemble. Car ils étaient complémentaires.
La main de Maxime glissa doucement, et retomba sur le lit. Ses forces le quittaient peu à peu, elle l'avait deviné. Alors elle s'approcha à son tour du visage de l'homme. Elle caressa son front, puis sa joue gauche. Il avait toujours autant de mal à respirer. Le dresseur, dans un ultime effort, attrapa la patte de la Meloetta avec sa main droite, et retomba sur son torse, caché par une couverture. Meloetta était alors à moitié allongée sur lui, et Maxime l'enlaça de son autre bras. Elle posa sa tête contre son torse, et écouta les battements de son cœur. Ils étaient rapide et très irréguliers. Le musicien toussa un peu, et le Pokémon décida de se relever. Il toussa encore plus fort. Le moment était enfin arrivé. Elle paniqua, ses yeux affolés témoignaient de sa crainte. Le moniteur émit des notes stridentes. Maxime, avec un faible sourire, prit une dernière fois la patte de son amie.

« Merci d'avoir était là pour moi.... Jusqu'à la fin..... »

Il la lâcha.
Ses yeux se fermèrent.
Le moniteur afficha sur l'écran une barre rectiligne au niveau du rythme cardiaque.
Une sorte d'alarme permanente s'en suivit.
Les médecins accoururent, et essayèrent de le réanimer.
Mais c'était vain.
Elle ne put retenir ses cris.
Elle se précipita à ses côtés.
Et déversa tout un flot de tristesse.
Il l'avait quittée.

A la pensée de ce terrible souvenir, elle se mit à hurler tout son désespoir. Son cœur saignait atrocement, et rien ne pouvait le guérir. Toute cette souffrance qu'elle éprouvait depuis sa perte n'avait cessé de l'emprisonner. Chaque journée était devenue un fardeau pour la Meloetta, même si elle vivait aux côtés de Tomoé. Non, pour elle, c'était Maxime, et personne d'autre. Il n'y avait que cet homme qu'elle considérait comme son véritable ami. Ils avaient tout partagé, tout. Les bons comme les mauvais moments, la joie comme le chagrin. En le perdant, elle avait perdu une partie d'elle même.

J'étais déjà si fait et accoutumé à être deuxième partout, qu'il me semble n'être plus qu'à demi.
Elle s'agenouilla devant la photo de son cher ami, et elle chanta cette mélodie. Leur première mélodie qui avait changé leurs vies. Sa chanson favorite, à son seul ami. Celui en qui elle avait eu confiance jusqu'au bout. Elle y mit toute son âme, tous ses sentiments pour lui. Elle chanta la première chanson qu'il a écrite. Elle chanta la dernière chanson qu'il a écoutée.

http://www.youtube.com/watch?v=lvXWMRmhM3g

Le lien qui nous unit ne sera brisé.
Il est éternel.
Car je penserai à toi...
Et ne t'oublierai jamais....


Et chaque jour, elle vint sur sa tombe pour la lui chanter, jusqu'à ce qu'elle le rejoignît à son tour.



Pour tout ce que tu as pu être : merci de m'avoir transmis ton amitié et offert ta présence.
Rire avec le bonheur que j'avais rêvé, cela a toujours été possible, car j'ai eu la chance inestimable de te connaître.


https://www.youtube.com/watch?v=UQkxNbgohPg