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Sacrifice d'une âme perdue de Caanine



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Informations

» Auteur : Caanine - Voir le profil
» Créé le 26/03/2014 à 22:21
» Dernière mise à jour le 28/03/2014 à 18:50

» Mots-clés :   Présence de personnages de l'animé   Présence de poké-humains

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Un revenant aux cheveux verts
Sacha dormait profondément, quand il sentit quelque chose se poser sur son cou. C'était froid et dur. Il essaya de relever la tête, mais une lame s'enfonça dans sa chair. Il voulut appeler au secours, mais la morsure de l'arme l'en découragea. Il déglutit, puis regarda au-dessus de lui. Une fille était penchée sur lui et le fixait de ses grands yeux bleus. Elle mit un doigt sur la bouche avec un clin d'œil et ôta son poignard de la gorge du jeune dresseur pour le rengainer. Sacha s'assit péniblement sur son lit et se frotta les yeux pour éclaircir son regard brouillé par le sommeil, afin de dévisager l'intruse. Elle devait avoir son âge, et faisait à peu près sa taille. Elle avait de longs cheveux noirs ébouriffés attachés en queue de cheval haute. Même ainsi attachés, ils lui arrivaient jusqu'aux hanches. Une mèche bleue, de la même couleur que ses yeux, lui tombait devant l'oreille, et sa peau était très pâle. Une cicatrice lui barrait la joue droite, mais n'ôtait rien à la beauté de son visage. Elle semblait presque irréelle, avec ses magnifiques yeux en amande qui lui donnaient un air sauvage, indomptable, félin. Elle portait un jean noir et une veste de sport bleue entr'ouverte sur un T-shirt, noir également. Une sorte de talisman rouge et noir en verre, en forme de Pokémon oiseau, brillant sur sa gorge blanche. Sacha en resta un instant subjugué tant la lumière de la lune semblait la faire briller. Elle même semblait se repaître des rayons argentés qui dansaient sur son corps.
Ce fût elle qui brisa le silence, d'une voix claire et glaciale à la fois, qui semblait couler sur la peau et envelopper l'esprit dans un cocon létal mais accueillant.

« Sacha Ketchum ?
-Oui ? bredouilla Sacha. Oui, c'est moi. Qu'est-ce que tu me veux ?
-Je t'expliquerai en route. Suis-moi ! ordonna-t-elle.
Sacha avait peut-être suivi sans discuter l'agent Jenny, mais il n'allait certainement pas suivre une inconnue, de nuit, pour aller dans un endroit inconnu, après s'être fait réveillé par un poignard sur la gorge. Il refusa. Le jeune fille lui lança un regard aigu qui le perdit complètement. Il se sentait si bien tout à coup... Il avait envie de lui obéir. Mais il se secoua et l'enchantement se rompit.
-Je ne vais nulle part si tu ne me dit pas où nous allons, déclara-t-il d'une voix sûre.
Elle soupira.
-Bien... Nous allons voir N. Il a besoin de toi.
-N ? sursauta Sacha. Il est ici ? Il va bien ?
Il se souvint de l'adolescent mystérieux qu'il avait rencontré son de son voyage à Unys et qui cherchait alors à trouver un sens à l'existence des Pokémon, tout en libérant les Pokémon persécutés par leurs dresseurs et en luttant contre la team Plasma. Il avait quitté la région d'Unys après avoir rencontré Reshiram, le Pokémon légendaire. Il serait ravi de le revoir.

-Oui, il est ici. Il est arrivé à Kalos après avoir rencontré Reshiram à Unys, mais il a continué à poursuivre son idéal de libérer les... Pokémon maltraités. Et... il ne va pas bien du tout.
Sa voix se brisa et elle tourna vivement la tête, mais Sacha eut le temps de voir briller une larme dans ses yeux.
-Qu'est-ce qu'il a ? On peut faire quelque chose ? s'affola Sacha.
-C'est pour ça que je veux que tu viennes avec moi. On va essayer de l'aider, tout les deux, et j'ai besoin de toi.
Elle renifla et Sacha lui tendit un mouchoir avec lequel elle s'essuya les yeux et le nez.
-Tu veux bien venir ? lui demanda-t-elle d'une voix presque suppliante.
-Oui, concéda Sacha. Je veux bien. Mais qu'est-ce que je dois faire ?
-Je te l'expliquerai le moment voulu.
Elle s'était ressaisie et semblait lui en vouloir de l'avoir vue pleurer.
-Et du coup c'est toi qui a attaqué les gens cette semaine ? Pour savoir où j'étais ?
-Oui.
-Pourquoi tu ne leur a pas simplement... heu... demandé gentiment ?
-Pour la même raison pour laquelle je n'ai pas complètement effacé l'incident de leur mémoire. Si je leur avait demandé trèès gentiment, comme tu le suggère si intelligemment, est-ce qu'ils seraient allés voir l'agent Jenny et est-ce qu'elle aurait vérifié qui tu étais et est-ce que j'aurais pu lui soutirer l'endroit où tu étais, hein ? Tu peux me le dire ?
Elle avait hurlé la fin de la phrase et Sacha vit briller ses dents pointues, aussi décida-t-il de se taire tandis qu'ils descendaient les six étages qui les séparaient du rez-de chaussée. A l'ombre et sous la lumière électrique, la jeune fille semblait avoir perdu de sa superbe. Sa peau semblait terne et lui donnait un teint maladif, et ses cheveux hirsutes ne semblaient plus aussi brillants et lui donnaient un peu l'air d'une souillon. Sa cicatrice semblait plus profonde et plus déformée, et même ses yeux semblaient s'être éteints. Elle gardait cependant une grâce et une souplesse inhabituelle dans le moindre de ses mouvements. En passant en silence devant la loge du concierge, Sacha se demanda s'il ne commettait pas une énorme erreur en suivant une fille étrange qui avait failli le tuer, la nuit, dans une région inconnue, sous la promesse de revoir un ami qui ne se souvenait peut-être même pas de lui, a moins que N ne soit tout simplement pas là et qu'elle ait tout inventé. Cependant, quelque chose lui disait qu'elle ne racontait que la vérité. Sa tristesse l'avait ému, et si N avait besoin de lui, il n'avait pas le droit de le laisser tomber.

Ils avaient à présent traversé la grande Avenue, déserte à cette heure tardive : le clocher de la ville indiquait 1h33 du matin ; et s'enfonçaient dans une des ruelles sombres qui la bordaient. La jeune fille l'entraîna dans un dédale de couloirs sans fin dans lequel il se perdit complètement. Au bout de ce qui lui semblait être une éternité, elle s'arrêta devant une petite porte cachée derrière des tonneaux vides. Elle les écarta d'un coup de pied et sortit de sa poche une petite clef rouillée qu'elle inséra dans la serrure.
Quand elle poussa la porte, Sacha sentit un air froid et chargé de poussière le piquer à la gorge. La jeune fille s'engouffra sans hésitation dans le résidu sombre et peu avenant, invitant Sacha à la suivre. Elle appuya sur un interrupteur caché derrière la porte et une faible lumière clignotante éclaira la pièce. Elle était minuscule, et des cartons déchiquetés s'entassaient dans un coin. Les murs étaient couverts d'une peinture vert pâle qui avait moisi par endroit, laissant de grandes taches d'humidité là où le plâtre était tombé. Ce que l'on voyait du sol, à travers les cartons, était en béton brut, fissuré par endroit.
On ne voyait nulle part de trace de N. Les angoisses de Sacha lui revinrent à l'esprit. Et si cette mystérieuse fille ne l'avait emmené ici que pour le tuer ? Ils étaient sûrement trop loin des autres habitations pour que qui que ce soit l'entende si il criait. Si elle fermait la porte à clef, les autorités mettraient sûrement plusieurs mois avant de retrouver son corps, voir peut-être ne le retrouveraient jamais. Cette pensée sur donna des frissons dans le dos, mais la jeune fille avait traversé la pièce et ouvert une autre porte au fond du résidu, que Sacha n'avait pas remarqué tout d'abord. Elle lui fit signe de venir avant de descendre elle-même les escaliers.

Cette partie de l'endroit semblait mieux entretenue. Les escaliers en bois étaient brillants, comme si on les avait cirés récemment. Les murs étaient blancs et semblaient comme neufs, et aucune fissure n'apparaissait sur le plafond en bois. Ils descendirent une volée de marche et débouchèrent dans ce qui semblait être la pièce principale. Le bas des murs était en pierre, et sans l'absence de fenêtres, on aurait pu se croire dans une petite maison de lotissement. Le sol était dallé par de grandes plaques de pierre couleur chocolat, et le mur du fond était vert pomme. Plusieurs étagères soutenaient des plantes qui retombaient en cascades jusque sur le sol, formant un mur végétal, bien que quelque peu flétri. Un grand lustre, suspendu au plafond en bois, éclairait la pièce, ainsi que plusieurs petites lampes réparties de façon à apporter une lumière presque naturelle à l'endroit. Une table basse et un canapé beige couvert de coussins verts faisaient face à une télévision, elle même posée sur un meuble bas et, pour finir, une grande bibliothèque recouvrait entièrement le mur à côté de Sacha. En face de lui, une porte s'ouvrait sur une autre pièce.

La jeune fille se précipita dans cette pièce, beaucoup plus petite : une chambre. Les murs et le sol étaient les même, mais un bazar sans nom régnait dans la pièce. Un lit était placé contre le mûr, à côté d'une table de chevet qui avait été repoussée en hâte au milieu de la pièce de façon à dégager l'accès au lit. L'armoire, sur le mur opposé, avait été ouverte et son contenu gisait par terre. Les vêtements étaient en boule dans un coin, les chaussures et les chaussettes réparties sur le sol. Le grands posters de Pokémon recouvraient les murs, mais certains pendaient lamentablement. Sur le sol gisaient, dans le désordre, des boîtes de médicaments, une bassine d'eau, des gants et des serviettes, des papiers, des dessins, un thermomètre et quelques livres de médecine. Les seules choses qui semblaient à leur place étaient la lampe de chevet, posée sur la table comme sur un îlot salvateur, et un livre sur les Pokémon légendaires, posé à côté. Un marque-page bleu en dépassait. Sacha tendit le cou pour lire en titre. Histoires et Légendes sur Xerneas et Yveltal, eut-il le temps de lire avant que la jeune fille ne le tire en avant. Elle s'était accroupie près du lit, et Sacha en fit autant. D'un geste précautionneux, elle écarta la couette ramenée en boule sur le haut du lit.

« N ? murmura-t-elle. N, c'est moi, je suis rentrée... »
Ne recevant pas de réponse, elle écarta un pan de tissu. Rien. Un autre. Toujours rien. Affolée, elle vit voler la couette à travers la pièce. Elle tomba sur la lampe et la vit basculer. Un bruit de verre brisé indiqua à Sacha que l'ampoule n'avait pas apprécié, mais la jeune fille semblait n'en avoir cure.
« N, hurla-t-elle. N ! T'es où ?!
-Je suis là... murmura une voix faible et enrouée derrière eux. »
Sacha se retourna. L'adolescent aux cheveux verts était adossé au mur, et le jeune dresseur fut frappé par son attitude. Il était très maigre et son visage était blafard. Il avait de grands cernes noirs sous les yeux et semblait avoir des difficultés à respirer. Soudain, il s'écroula et roula, recroquevillé, sur le sol. Sacha se précipita vers lui mais la jeune fille fut plus rapide.

« Non ! Ne le touche pas ! hurla-t-elle en repoussant le jeune dresseur qui heurta le canapé. Ne le touche surtout pas... »
Elle s'accroupit près de lui et, sans dire un mot, lui passa le bras autour de la poitrine pour le soutenir et l'emmener dans son lit. Une fois allongé, elle lui mit une serviette mouillée autour du front. Il ne tarda pas à rouvrir les yeux.

« N, lui dit-t-elle d'une voix tendre mais ferme. Tu sais très bien que je t'ai demandé de rester dans ton lit quand je ne suis pas là...
-Oui, souffla-t-il, mais je suis allé le voir.
-Encore? Pourquoi ?
-Je voulais savoir... murmura-t-il en fermant les yeux, si il souffrait autant que moi.
-Et ?
-Il m'a demandé de rester avec lui.
-Je vais aller le voir, moi, et je vais lui dire ce que je pense de tout ça ! Qu'est-ce qu'il s'imagine...
-C'est trop tard pour aller le lui dire.
-Pourquoi ?
-Il est mort... »
La jeune fille se tut et mit la tête dans ses bras. Sacha en profita pour s'avancer. N l'aperçut, et une lumière s'alluma dans son regard.
«Sacha ! S'écria-t-il, comment vas tu ? Son regard se fit perplexe. Et qu'est ce que tu fais là ?
-C'est moi qui l'ai amené, grommela la jeune fille sans relever la tête.
Sacha acquiesça.
-Tu m'avais parlé de lui, et je me suis dit que tu serais heureux de le revoir...
-Merci, murmura-t-il en la regardant. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, j'ai de la chance d'avoir une amie comme toi. »

Elle releva la tête et sourit mais il sembla à Sacha que le visage de la jeune fille s'était crispé. Son sourire était forcé, presque une grimace, mais N ne sembla pas s'en apercevoir.
-Bien, repose-toi maintenant. Je te promet que tu vas aller mieux, tu vas guérir, tu vas voir...
Sa voix se brisa sur les derniers mots, et elle referma doucement la porte de la chambre.
Sacha n'y comprenait rien. Comment N était-il arrivé à Kalos ? Comment avait-il rencontré cette fille et, surtout, pourquoi était-il dans cet état ? Il se sentait dépassé par les événements, et la fatigue qui le rattrapait ne l'aidait pas à réfléchir. Tout son corps se rappela soudain qu'il était deux heures du matin, et il se serait bien recouché. Mais il refusait de dormir avant d'avoir eu des réponses à ses questions. La jeune fille s'assit sur la table basse et d'un geste, convia le jeune dresseur à s'installer en face d'elle, sur le canapé, ce qu'il fit avec plaisir après avoir crapahuté à travers toute la ville. Il pensa à Pikachu qui devait encore dormir profondément à l'hôtel et il avait hâte de le rejoindre. Il se concentra néanmoins sur l'instant présent.

« Bon, qu'est-ce qu'il a ? demanda-t-il.
-Je ne sais pas. Il est très malade, ça c'est sûr, et il souffre beaucoup. Il est tombé malade après s'être fait attaquer par un Goelise sauvage fou de rage. Lui aussi était malade, aussi, nous l'avons recueilli. Il s'est calmé peu après, et cela faisait deux semaines que je faisait tout pour le guérir, ainsi qu'à N. mais, comme tu l'as entendu tout à l'heure, il est mort...
-Mais, est-ce que ça veut dire que N va... mourir ? s'affola Sacha.
-Je pense que oui, si nous ne faisons rien pour le sauver... murmura-t-elle d'une toute petite voix. Mais je ne suis pas restée les bras croisés. Ça fait deux semaines qu'il est malade. La première semaine, j'ai cherché dans tous les livres que j'ai pu trouver, et je crois que j'ai trouvé une solution. Mais j'ai besoin de toi, c'est pour ça que je te cherchais partout.
-Pourquoi tu n'es pas allée voir un médecin ? Et une infirmière Joëlle, pour le Pokémon ?
-Tu penses vraiment que je ne l'ai pas fait ? Évidemment que j'y suis allée ! Mais la première fois, ils m'ont donné des médocs qui n'ont servi à rien et la seconde, ils m'ont dit qu'il n'y avait plus rien à faire et que je ferais mieux de le ramener chez lui pour qu'il crève dans les meilleures conditions possibles !
Elle avait criée et elle était essoufflée. Craignant que N ne l'ait entendue, elle se leva et alla entrouvrir la porte. Heureusement, il avait toujours les yeux clos.
-Je ne veux pas qu'il meure, tu comprends ? balbutia-t-elle. J'ai trop besoin de lui. Il m'a sauvée quand tout le monde m'avais rejetée, maintenant c'est à moi de l'aider. Mais j'ai besoin de toi.
-Moi non plus je ne veux pas qu'il meure, évidemment ! s'écria Sacha. Mais je dois savoir ce que l'on doit faire. Sinon je ne viens pas.
Elle le regarda pendant un petit moment, comme si elle hésitait à lui dire toute la vérité. Finalement, elle se décida.
-Nous allons essayer de retrouver Xerneas, le Pokémon légendaire de la région de Kalos. La légende raconte qu'il peut guérir n'importe quelle blessure ou maladie si celui qui le lui demande a prouvé sa valeur. Malheureusement, en ces temps, Xerneas reste terré, et le seul moyen de le trouver est de demander à Yveltal, l'autre Pokémon légendaire, de l'invoquer. Pour cela, nous devons utiliser ceci.
Elle saisit l'amulette en verre poli qui pendait autour de son cou et la montra à Sacha. En l'observant de plus près, il s'aperçut qu'il s'agissait d'une petite figurine de Pokémon qui représentait un grand oiseau à la tête pointue et aux ailes déployées. Elle la rattacha à son collier.
-Comment tu l'as eue ? demanda Sacha.
La jeune fille eut un regard fuyant.
-C'est, euh... un héritage. De mon... arrière grand-père.
Sacha haussa un sourcil mais ne dit rien.
-Et tu crois vraiment à ces vieilles histoires ?
-Évidemment !
-Et qu'est-ce que tu dois faire avec ça ? demanda-t-il d'un air sceptique.
-Il faut le placer dans l'autel de la forêt de Neuvartault, ce qui fera normalement apparaître Yveltal, puis il faudra que tu... enfin... je t'expliquerai à ce moment.
Le jeune dresseur remarqua qu'elle semblait gênée, mais n'y fit pas vraiment attention.
-Et si il se passe rien ?
-On rentre ici et on attend.
-On attend quoi ?
-On attend que N meure. »

Sacha prit rapidement sa décision. Si c'était leur dernière chance de sauver N, ça valait la peine d'essayer, même si il doutait qu'une petite babiole douteuse obtenue dans des conditions tout aussi louches permette d'invoquer un Pokémon légendaire.
Ils décidèrent de partir le lendemain matin, c'est à dire le jour même, car dehors l'horloge sonnait trois heures du matin. La jeune fille indiqua à Sacha comment rentrer à l'hôtel en lui fixant un point de rendez-vous, tout en précisant de prendre le minimum car leur voyage ne durerai pas plus de deux jours.

« De toute façon, pensa-t-elle, étant donné l'état de N, je doute que notre voyage serve à grand chose si nous mettons plus de deux jours. »
Et elle commença à rédiger un mot pour explique à N qu'ils seraient très bientôt de retour avec un moyen de le guérir. Elle ne se doutait pas le moins du monde que, le lendemain, N lirai ce message sans la moindre surprise ; car de l'autre côté de la paroi, l'oreille plaquée contre mur, la respiration sifflante, il avait écouté toute la conversation.
Il roula sur le dos et, dans un souffle enfiévré, murmura une courte prière à Xerneas.
De l'autre côté, la jeune fille, ses yeux azur fermés et les mains jointes dans une attitude de recueillement, adressait une prière muette à Yveltal.

Quand à Sacha, les yeux clos également, un réveil dans la main et Pikachu à ses pieds, eut juste le temps qu'il n'avait même pas demandé son nom à la jeune fille avant de sombrer dans un profond sommeil.