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Bienvenue à Lavanville de Xabab



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Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 12/12/2013 à 22:13
» Dernière mise à jour le 12/12/2013 à 22:13

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Chapitre 19 : Aube rouge
Camille sursauta.
Quelque chose d'inhabituel venait de la tirer de son sommeil. Après une seconde d'hésitation elle se dressa sur son lit et regarda autour d'elle ; Brume ne s'y trouvait pas et la chambre était vide. Pourtant un vent froid avait parcouru ses draps, le même que celui que provoquait l'ombre de son ancien pokemon.

Un vide sembla s'installa autour d'elle dans la pièce sans qu'elle n'y prête aucune attention. Ce n'était pas son genre d'avoir peur de ce qui pouvait sortir de l'ordinaire et elle voulait trouver la source de son réveil soudain.
La fillette descendit de son lit et s'attarda à faire le tour de la pièce. Elle commença par chercher Brume mais comprit rapidement qu'il n'était pas là. Soit il était partit, soit un autre venait de la réveiller, quelqu'un du même monde que le pokemon.

Cela ne l'effraya toujours pas. Le pokemon lui avait montré à quoi ressemblait le monde des morts et elle sentait qu'elle ne craignait rien, du moins pour le moment. Tous ces fantômes ne voulaient pas s'en prendre à elle. Cela ne pouvait que la rassurer mais ce n'était pas le cas ; la petite craignait pour ses parents et…
Ses parents… Elle se rendit soudain compte qu'elle n'entendait aucun bruit dans la pièce d'à côté dans laquelle ils dormaient. Et si celui qui avait produit ce vent glacé sur son corps était ensuite partit dans la chambre de ses parents ? S'ils étaient devenus des cibles ?

N'ayant même pas prit le temps de regarder sous le lit comme elle le prévoyait au départ, elle se précipita dans le petit couloir qui reliait les deux chambres au reste de l'hôtel et se dirigea vers la porte.
Arrivée devant elle colla son oreille contre le battant sans aucun résultat. Il n'y avait aucun bruit à l'intérieur et ses parents semblaient en sécurité. Malgré cette idée elle ne voulait pas s'en tenir là et préférait en être certaine.

Camille poussa lentement la porte et regarda discrètement à l'intérieur de la pièce.
Tout était normal. Le soleil filtrait au travers des volets de la fenêtre et un mince filet de lumière venait se poser sur ses deux parents qui semblaient dormir d'un sommeil profond. La petite sentit qu'ils allaient bien et referma ; elle n'avait rien à craindre. Alors pourquoi ce sentiment de vide et ce réveil si soudain ? Quelque chose ne tournait pas rond autour d'elle et sa curiosité la poussait à en savoir plus.

Comme lorsqu'elle jouait avec Brume, ce qui arrivait quelques fois depuis qu'il était revenu du royaume des morts, elle chercha l'origine du froid qui l'avait parcouru. Elle revint devant sa chambre et chercha du regard.
Quelque chose était passé sur son lit comme elle l'avait ressenti, elle voyait une trace bleutée flotter dans l'air en se concentrant. Celle-ci était la marque du passage récent de l'un de ces êtres, une marque qu'elle pouvait suivre facilement pour remonter jusqu'à celui qui l'avait laissé.

Elle suivit alors la trace laissée par le passage du spectre et s'en revint dans le couloir. La petite fille le traversa, suivant le fil que lui avait laissé son visiteur et arriva face à la porte qui menait au reste de l'hôtel. Alors elle hésita.
Ses parents seraient-ils d'accord pour qu'elle sorte si tôt sans même les prévenir avant et afin de chasser un fantôme ?

Un instant passa durant lequel elle se demanda quel était le bon choix. En plus de s'exposer à la colère de son père, Camille pouvait courir un grand danger. Brume l'avait prévenu et elle ne devait pas faire de faux pas, néanmoins celui-ci lui avait aussi affirmé qu'elle ne devait pas s'en faire pour le moment et qu'elle ne faisait pas partie des plans de celui qu'il appelait toujours « Lui » sans jamais le nommer réellement.
Son hésitation ne dura pas longtemps et sa curiosité prit le dessus. Elle devait savoir l'identité de celui qui venait de passer dans sa chambre.

Une fois dans le couloir elle continua de suivre la trace du spectre qui se dirigeait dans le fond et entrait dans l'un des ascenseurs. Mais Camille remarqua autre chose dès qu'elle fut arrivée près de ces derniers : la trace n'était plus seule, d'autres se joignaient à elle.
Des spectres par dizaines étaient passés ici durant les dernières minutes et tous semblaient se diriger vers le même endroit. Elle sentait leur pouvoir s'élever dans la cage d'ascenseur et aller vers le toit de l'hôtel. Ils se rassemblaient.

La fillette se dépêcha et appuya sur le bouton qui devait la mener sur le toit, au bord de la piscine couverte qui était sans doute fermée à cette heure de la matinée. Sans aucune peur dans les yeux elle se laissa pousser par sa curiosité et suivit ces spectres qui sortaient de ce bâtiment avec précipitation.

Pourquoi faisait-il cela maintenant et pourquoi avaient-ils été aussi nombreux à passer la nuit dans cet endroit ? Plus l'ascenseur montait et plus elle en sentait autour d'elle.
Au bout de quelques minutes elle les vit pour de bon autour d'elle. Ceux-ci traversaient la cage dans laquelle elle se trouvait et monter rapidement vers le toit dans le sillage de l'ascenseur, la fillette n'était qu'une spectatrice de ce voyage.

La sonnette retentit et elle se précipita sur le toit.
Tout autour d'elle les spectres volaient en tous sens. Ils virevoltaient, tournoyaient autour de la petite en faisant voler ses cheveux et se rassemblaient autour de la piscine de l'hôtel.

Alors qu'elle les observait d'un air intrigué, Camille vit apparaître Brume à ses côtés. Celui-ci fixait la masse fantomatique qui se rassemblait au-dessus de l'hôtel.
« Ils rentrent, dit-il à la fillette par la pensée comme il en avait l'habitude. »

Dès les mots du pokemon l'armée de spectre s'envola en hurlant au-dessus de la ville. Camille se précipita vers les rambardes qui encadraient le toit et observa partir ceux qu'elle suivait depuis son réveil.
Les spectres hurlaient sur les toits des maisons de Lavanville et ce pendant plusieurs minutes avant de regagner la tour qui trônait en son centre. Ils entrèrent tous par l'une des fenêtres et le calme revint subitement.

« Ils rentrent, répéta Brume. Une autre nuit s'achève pour eux et ils s'agitent, ils sentent que le changement approche.
– Le changement ?
– Celui pour lequel vous êtes tous ici. »