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Bienvenue à Lavanville de Xabab



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Informations

» Auteur : Xabab - Voir le profil
» Créé le 01/12/2013 à 16:27
» Dernière mise à jour le 01/12/2013 à 16:27

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Prologue : Il était une fois...
Il était une fois la ville de Lavanville, cité légendaire hautement réputée dans Kanto pour tous les fantômes qu'elle était censée contenir. Partout dans le monde les gens se racontaient les histoires de cette ville, des contes pour faire peur aux enfants comme les appelaient les vieillards trop terre à terre pour croire à toutes ces folies. Pourtant on ne citait pas Lavanville ailleurs qu'au coin du feu après un après-midi de ski, lorsque la neige venait frapper aux portes du chalet et qu'il fallait faire passer le temps. Les humains, chose étrange, ont toujours aimé se faire peur sans pour autant s'exposer au danger.
Si seulement l'un d'eux avaient compris ce que cachait Lavanville alors plus personne ne s'en amuserait.

Et ce fut ce qui arriva durant un été ensoleillé.
Un jour comme les autres, la ville légendaire disparut tout simplement de l'esprit des gens et plus jamais personne ne la mentionna. Les routes menant aux portes de la cité ne furent plus jamais empruntées, les histoires autour d'elles s'éteignirent et on en trouva rapidement d'autres à se raconter au coin du feu.
Pour eux cette disparition ne fut rien de plus que le déroulement naturel des choses et personne ne s'en rendit jamais compte. En revanche les habitants de Lavanville ne virent pas les choses du même œil.

Trois mois après que tout visiteur ait cessé de franchir les portes de la ville, Edmond Blickers tenta de fuir par le col au nord. Le vieil homme en avait assez de vivre enfermé sans comprendre pourquoi sa fille ne venait plus le voir comme avant une fois toutes les deux semaines. De plus, il en avait marre d'entendre ces cris s'élever de la tour durant la nuit, de voir ses ombres marcher contre les murs durant son sommeil… La ville tombait et il la quitterait avant qu'elle ne coule.
Malheureusement son corps fut retrouvé le matin à la porte, sa tête séparé du buste et accroché à un arbre. Sur le tronc un message : « Jamais on ne fuit. »

Suite à ces évènements les habitants restèrent enfermés chez eux et vécurent isolés dans cette cité au pied des montagnes, sous cette tour menaçante de laquelle s'élevaient les voix des morts. Car jamais on ne fuit.
Cela dura des siècles sans que personne de l'extérieur ne passe les portes de la ville. Tout cela jusqu'au jour où un mystérieux jeu en amena certains à la visiter, à percer ses plus grands mystères…


***


Gymnase de Lavanville


« Axel, murmura le gosse à l'adresse de son camarade. Tu crois que je peux faire chialer Tony avant que la vieille madame Harris s'en mêle ?
– Trois pokedollars que tu vas partir en retenue sans y arriver.
– Tu déconnes ? répliqua le gamin. C'est une victime, il va fondre en larmes. Ajoute trois de tes cartes de monstres et pari tenu.
– Tape-là. »
Les deux enfants s'exécutèrent et s'occupèrent à se changer, lançant des regards vers le petit Tony qui allait bientôt être de nouveau victime de ses camarades de classe.

Ce dernier était un enfant différent des autres et c'était le moins que l'on puisse dire à son sujet. Il ne jouait pas avec ses camarades, se plongeait dans des livres pendant la récréation et se contentait de regarder l'heure avant la prochaine heure de cours sous les moqueries des autres élèves, ne disant jamais rien et ne se plaignant jamais aux adultes.
Et c'était en cela que les autres s'amusaient. Quand il avait fallu pendre Tony au porte-manteau par l'élastique de son slip, Axel avait été le premier à en rire et à s'énerver de voir sa victime rester passive.

Mais cela devait changer aujourd'hui puisqu'il allait encore une fois se moquer de lui et qu'il parviendrait cette fois-ci à le faire pleurer.
Axel Edward était un bon élève, le premier de la classe. Malgré tout cela ne l'empêchait pas d'être aussi le plus méchant de l'école et le premier à rabaisser les autres, ce qu'il se sentait en droit de faire grâce à son intelligence.

Il attendit que les autres élèves soient sortis du vestiaire pour mettre son plan à exécution et se dirigea vers le petit Tony.
« Coucou Tony, lui dit-il sans recevoir un regard ou même une réponse. Je vois que tu as envie de faire un tour sous la douche, à moins que tu ne veuilles répliquer. »
Le gosse resta passif comme à son habitude et cela énerva son camarade au plus haut point. Ce dernier se saisit de l'élève par le col de sa chemise et le traîna jusqu'aux douches sans qu'il n'oppose la moindre résistance. Arrivé là-bas, il le plaqua contre le mur et actionna l'eau qui tomba sur la victime.

« Tu vas pouvoir te changer de nouveau, espèce de Rattata. »
Il ne répondit rien, cela énerva le second qui le poussa violemment contre le mur.
« Rattata, Rattata… Espèce de… »

Il s'interrompit. Les yeux du gosse étaient soudain devenus blanc et ce dernier semblait le fixer dans l'obscurité des douches dont la lumière venait de s'éteindre, laissant les pupilles du gamin comme seul éclairage.
« Qu'est-ce… »
Mais il n'alla pas plus loin car déjà l'eau coulait sur sa tête au lieu de le faire sur celle de sa victime. Elle imbiba ses cheveux, éclaboussa ses joues et ses vêtements avant d'entrer dans sa bouche et… Et c'était comme quand il se grattait un bouton et le suçait pour ne pas mettre de sang partout. Le liquide qui coulait avait exactement le même goût.

La terreur s'empara du gosse face à ces yeux blanchâtre et à ce goût infect qu'il avait dans la gorge, à cette odeur nauséabonde…
Face à cette vision, il sentit une déchirure se former au niveau de sa gorge et un flot chaud et humide descendre sur son torse. Avant de fermer les yeux, il distingua un sourire sur le visage de sa victime qui n'avait rien d'humain.