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Hakai No Rakuen : Le Paradis de la Destruction. de Coorjet



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Informations

» Auteur : Coorjet - Voir le profil
» Créé le 17/07/2013 à 02:54
» Dernière mise à jour le 17/07/2013 à 02:54

» Mots-clés :   Action   Présence d'armes   Science fiction   Suspense   Terreur

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Mais, t'es qui? [V]
Kizuato se baladait gaiement avec une allure impeccable, une carrure digne des plus grands hommes, des habits chics, une peau parfaite, il n'avait aucun défaut ! Oui, en fait non. Le jeune homme tirait une tête d'enterrement, limite de suicidaire. Il était plein de boue séchée partout sur le corps, marchant difficilement, avec des habits déchirés par endroit et une peau égratignée à plusieurs endroits. En plus de sa carrure de clochard, il tenait une jeune fille aux cheveux blonds dans ses bras, dans un état tout aussi déplorable que le siens avec des larmes séchées.

Le jeune homme commençait à se lasser de tenir la jeune fille qui lui avait tout de même sauvé la vie. Il décida de s'arrêter un moment et la posa sur le sol. A peine fut-elle par terre qu'elle se mit à hurler.

- Maigo ! Fit-elle en se réveillant d'un coup.

Elle se mit une fois de plus à pleurer.

- Hm..., lâcha le garçon.
- Hein ?! T'es qui toi ? Demanda-t-elle.
- Je... Laisse tomber, t'as l'air d'aller bien, je m'en vais.

Il commença à se relever pour partir quand elle le retint en lui tenant le pied. Celui-ci étant endolori, le jeune homme se mit à hurler de douleur. Se faisant, Noctali sortit de sa Poké Ball et commença à grogner sur Nozomi.

- Noctali !
- Ah ! Je suis désolée ! Je ne voulais pas te faire mal... Je m'appelle Nozomi.

Elle tendit sa main vers Kizuato qui hésita et la prit finalement. Les deux se levèrent avec plus ou moins de mal. Noctali se calma.

- Kizuato. Je ne dirais pas enchanté... Vu les circonstances.
- Quoi, tu as honte de t'être fait aider par une fille quand tu étais dans le fossé ? Se moqua Nozomi, avec un air complètement innocent.
- Non, je voulais dire, ce qu'il s'est passé... Après.

Kizuato ne savait pas trop comment lui dire ça, le dire de manière directe aurait été trop brusque.

- De quoi tu parles ? Questionna-t-elle, très franchement.
- Tu ne te rappelles de rien ?
- Me rappeler de quoi ?

Kizuato ne savait plus vraiment où se mettre, d'un côté il ne la connaissait pas, il pourrait lui dire franchement qu'elle avait tué un homme et puis c'était de la légitime défense. Mais d'un autre côté, il sentait que s'il la faisait se rappeler de cet événement, ce serait pire. Il choisit de se taire, pour le moment.

- Sinon, qu'est-ce que tu faisais sur ce chemin ? Tenta Kizu.
- Je... Oh mon Dieu... Kirei, il était à ma poursuite. Je dois m'enfuir ! Dit la blonde en paniquant.

Nozomi était comme folle, elle se rappelait les horribles choses qu'il lui avait fait. Elle se mit à sangloter tandis que le brun lui attrapait le bras lui intimant de se calmer.

- Chut ! Calme toi.

Elle le regarda droit dans les yeux, le regard toujours plein de larmes.

- Il ne te suit pas. Il ne te suivra plus.
- Comment tu peux le savoir ? Tu ne le connais même pas, c'est un... Un monstre ! Et je, je dois retrouver ma mère, elle a été enlevée par la Jigoku et je...
- Excuse-moi ?! Tu peux répéter ce que tu as dit ? La coupa-t-il.
- Kirei est un monstre ! Répéta-t-elle.
- Non, pas ça ! La Jigoku. Tu sais quelque chose à leur sujet ?
- Je ne sais pas grand chose... Ils m'ont tout pris...
- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?
- Ils m'... Je... Ca ne te regarde pas.
- Ah non ! Je veux savoir ! S'offusqua-t-il.
- En quoi ça t'intéresse ? Tu ne me connais même pas ?! Répliqua-t-elle.
- Tu n'as pas hésité à me sauver la vie, je pense que tu peux bien me le dire ! Rétorqua Kizuato.
- Te sortir d'un fossé, c'est te sauver la vie ? Tu prends ça avec des proportions extrêmes !
- Non, mais je ne parle pas de ça !
- Alors de quoi tu parles ?

Une véritable petite dispute venait d'être déclenchée. Nozomi semblait avoir quitté ses larmes pour de la colère simplement après lui avoir parlé. Une fille bien lunatique pensa Kizuato à ce moment là.

- Eh oh ! Réponds-moi ! Fit Nozomi avec insistance.
- Tu ne vas pas apprécier ce que tu vas entendre...
- Crache le morceau ! Ordonna-t-elle.
- Je connais Kirei, enfin pas beaucoup, mais assez pour te dire qu'il est mort.
- Kirei est mort ? Tu te fiches de moi ! Si tu penses que ça suffira pour me faire croire que je suis en sécurité, tu te trompes, parce que je ne me laisse pas berner aussi fac...

Il l'avait stoppé en l'attrapant par le bras. Il perdait patience avec cette gamine. Il la regarda durement, elle se tut.

- Ecoute moi, maintenant. Kirei est mort juste devant moi. Il était en train de m'étrangler parce que je t'avais protégé de son arme ! Tu as récupéré l'arme ! Et tu...
- J'ai...

Nozomi ouvrit grand les yeux. Elle se souvint de tout ce qu'il s'était passé après qu'elle ait sorti Kizuato du trou. Son regard se posa sur ses mains. Elle lâcha Kizuato, tremblante.

- Je, j'ai... J'ai tué un... Homme...

Nozomi semblait être en transe, elle se mit à reculer tout en regardant Kizu.

- Attends, c'était de la légiti...
- Je suis une meurtrière ! Hurla-t-elle. J'ai ôté la vie d'un homme de sang-froid, comme ça, bam, en appuyant sur la gâchette ! Je... Je ne vaux pas mieux que lui... Je suis un monstre.

Elle se mit de nouveau à pleurer, son passe-temps favori. Kizuato eut alors un geste qu'il n'aurait pas pensé possible venant de lui. Il attrapa Nozomi et la serra contre lui pour la réconforter.

- Tu n'es pas comme ce type, quoiqu'il t'ait fait avant, il t'a menacé, tu as riposté. Il allait me tuer et tu m'as sauvé la vie. Tes mains ne sont pas que tachées de sang. Ce sont tes mains qui m'ont sauvé la vie.
- Je... je...
- Tu as fait ce qu'il fallait faire. Tu as protégé quelqu'un d'une personne néfaste.

Nozomi, complètement choquée serra plus fort le jeune homme, cachant sa tête contre sa poitrine, pleurant. Elle resta comme ça un moment.

Un moment qui fut perturbé par l'arrivée d'un curieux personnage. Un homme vêtu d'une sorte de blouse de chercheur aux cheveux blancs. Il portait des lunettes, des « binocles ». Son sourire inspirait en lui un orgueil démesuré.

- Mais que vois-je ? Si ce n'est pas mignon ! Les jeunes de nos jours, prêts à flirter dans tout type d'endroit ! Ahahah ! Hurla-t-il de rire.
- Mais qu...
- …
- Quoi les jeunes ? Vous pouvez copuler où vous voulez mais déguerpissez d'ici avant que je n'ai envie de vous... « nettoyer ».

Le regard qu'il leur porta leur fit froid dans le dos. Ils se levèrent. Nozomi passa rapidement sa main sur ses yeux pour les essuyer quand elle le vit. Ca. Cette chose qui la dégoûtait. Ce sigle présent sur la blouse de l'homme. Ce sabre entouré d'un Seviper. Elle était alors comme tétanisée. Elle tenta de chuchoter à l'oreille de Kizuato.

- Il... Il, il est de... la Jigoku...

Kizuato se raidit et essaya de partir avec de la façon la plus naturelle du monde.

- Excusez-nous, monsieur..., tenta-t-il.

Ils allaient partir quand l'homme de mit à rire.

- Vous pensez vraiment que je ne vous ai pas entendu ? Ricana-t-il. Mes oreilles sont partout, jusque dans vos têtes, les jeunes. Vous ne pouvez pas berner le grand Suukagu !
- Kirlia ! Mimigal ! Lâcha Nozomi en sortant ses pokémons.
- Noctali !

Il se mit à rire de nouveau.

- Vous êtes de parfaits comiques... Groret !

Le pokémon porcin sortit de sa poké ball. Une dizaine de secondes s'écoulèrent après la sortie du pokémon. Après ces dix secondes, Kirlia, Mimigal et Noctali tombèrent KO.

- Quoi ?! Firent-ils tous les deux, sans comprendre.

Le vieil homme se mit une fois de plus à rire. Ils rappelèrent leurs pokémons.

- J'espère que ce message aura été claire dans vos têtes, les mioches. Vous ne pouvez rien contre la Jigoku. Ceci n'était qu'un échantillon des possibilités que mes pokémons possèdent. Vous n'êtes rien, pas même des asticots. Maintenant, partez. Je ne veux plus voir vos sales têtes de rats puants.

Ils fuirent tout de suite après les mots de Suukagu.

- Ah les jeunes... Ils se prennent tous pour des héros. Bref. Yae ! Zakura ! Approchez, on va pouvoir commencer nos préparatifs...

***

Nozomi et Kizuato couraient depuis un moment avant de s'arrêter, essouflés.

- J'arriverai jamais à bout de la Jigoku..., se résigna Nozomi.
- Tu comptais t'attaquer à la Jigoku ?!
- Ils m'ont tout pris... Ils ont kidnappé ma mère et...Ils ont tué mon frère.

Kizuato fit le rapprochement avec ce qu'il lui était arrivé.

- La Jigoku m'a aussi tout pris. J'avais une grande famille, venue pour une réception en l'honneur de mon anniversaire. J'avais plusieurs pokémons. Et ils sont venus, ils les ont tous tués. Je n'ai plus personne hormis Noctali.
- Oh mon Dieu... C'était aussi ton anniversaire ?
- Pourquoi, toi aussi tu fêtais ton anniversaire ce jour-là ?

Les deux étaient complètement choqués par cette coïncidence. Mais plus encore par l'histoire respective de chacun.

- Cet homme. Il était très puissant. Ca ne doit pas être un de leur sbire, j'ai pu en affronter quelques uns, expliqua Kizuato. De plus, son Groret, c'était à rien y comprendre.
- On devrait trouver un centre pokémon rapidement... Il faut qu'on trouve un panneau avec une carte ! Suggéra la blonde.

Sur ces mots, Nozomi repartit de plus belle en courant à la recherche d'un panneau.

- Attends moi ! Fit le jeune homme en courant à sa suite.

Il retrouva Nozomi devant un panneau d'affichage avec une énorme carte de la région.

- J'arrive pas à croire que tu ais réussi à trouver un panneau aussi vite..., lâcha-t-il, essoufflé.
- J'ai eu de la chance, on va dire. Alors, on se trouve ici.

Elle pointa du doigt leur localisation.

- Et la ville la plus proche est... Kanemochi !
- Kanemochi !? C'est la cible du prochain attentat de la Jigoku !
- Kirei avait dit quelque chose dans ce genre, je crois...

A la prononciation du prénom de l'homme qui l'avait torturée, Nozomi blêmit légèrement.

- Ca va ? Demanda le jeune homme.
- Je, c'est cet homme, dire son nom... Ca me...
- Ce qu'il t'a fait, c'est quelque chose dont tu veux parler ?
- Non...

La blonde se mit à sangloter une fois de plus. Kizuato resta neutre. Ils commencèrent la route vers Kanemochi qui ne se trouvait pas loin. D'ici moins d'une heure, ils y arriveraient.