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Une autre étoile de Cyrlight



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Informations

» Auteur : Cyrlight - Voir le profil
» Créé le 11/07/2013 à 16:08
» Dernière mise à jour le 04/01/2017 à 22:20

» Mots-clés :   Sinnoh   Slice of life

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Chapitre 2 : Surprise
Cynthia porta une main à ses lèvres pour contenir un cri de stupeur tandis qu'un jeune homme à la coiffure afro volcanique se précipitait vers elle pour l'embrasser sur chaque joue. Il lui attrapa ensuite les mains et ils se mirent tous deux à sauter sur place, comme deux enfants.

- Adrien ! Lucio, Terry, Aaron ! Mais qu'est-ce que vous faites ici ?
- A ton avis, qui a aidé tes grands-parents à mettre tout cela sur pied ?

La doyenne de l'Elite des Quatre s'avança vers elle, un léger sourire sur les lèvres, cernée par la famille de la Championne. Les salutations et les baisers fusèrent de toute part au cours de ces joyeuses retrouvailles.

- Je n'en reviens toujours pas, murmura le maître des pokémon psy de sa voix apaisante. Tu as réussi à oublier ton propre anniversaire.
- Moi qui me demandais pourquoi je devais venir à Célestia tout spécialement aujourd'hui, je comprends mieux.
- Tu as besoin de vacances, affirma le garçon aux cheveux vert. C'est ce que nous sommes venus te dire, d'ailleurs. Tu travailles beaucoup trop pour le compte de la Ligue de Sinnoh, tu ferais bien de rester un peu ici pour te reposer, sinon tu vas finir par te tuer à la tâche.
- Mais vous...
- Nous nous en sortirons très bien sans toi, interrompit Terry en hochant la tête. Je ne suis peut-être plus toute jeune, mais je sais encore comment me faire entendre auprès de la population.

Cynthia esquissa un sourire face à toute cette petite troupe réunie autour d'elle. Lucio, son fidèle bras droit aussi froid qu'un Givrali. Adrien, plus chaleureux encore que ses pokémon feu. Aaron, le meilleur ami sur qui elle pouvait compter. Et surtout, surtout ses grands-parents qui la regardaient d'un air bienveillant, apparemment ravis de la voir de retour dans son village natal après une aussi longue absence.

- Yo, maintenant que la reine de la fête est arrivée, nous pouvons commencer !

Le rouquin, qui la tenait toujours par la main, la fit tournoyer sur elle-même avant de l'entraîner vers la table qui occupait tout le centre de la pièce. Galamment, Lucio lui tira une chaise afin qu'elle n'ait pas à le faire pour qu'elle s'y asseye aussitôt. Moins d'une minute plus tard, sa grand-mère sortait du réfrigérateur un énorme gâteau nappé d'une délicieuse crème chantilly. Vingt-quatre bougies l'illuminaient.

- Dépêche-toi de les souffler avant qu'elles ne fassent fondre le glaçage, surtout que j'ai eu un mal fou à le faire tenir.

Cynthia prit une profonde inspiration pour envoyer un puissant jet d'air sur les flammes chancelantes. Comme deux d'entre elles avaient survécu à ce courant d'air, Aaron, dans un souci du détail, se hâta de les pincer avec l'extrémité de ses doigts. Il découpa ensuite sept parts égales, une pour chacun des convives présents à table.

- Vous êtes vraiment certains que vous allez vous en sortir sans moi ? s'enquit la jeune femme tout en essuyant ses lèvres couvertes de sucre avec un pan de sa serviette. Je suis quand même...
- Je t'en prie, l'interrompit immédiatement Terry. Nous sommes ici afin de nous amuser. Ce n'est vraiment pas le moment de parler travail. Pense donc un peu à toi au moins une fois dans ta vie !

Lorsque le contenu des assiettes eut été raclé, le grand-père déboucha avec l'aide d'Aaron une bouteille de champagne poussiéreuse qu'il servit dans des flûtes en cristal. Ils portèrent tous ensemble un toast à la jeune femme, ainsi qu'à la prospérité de la région dont elle avait la charge, puis vint l'heure des présents.

Elle commença tout d'abord par déballer le cadeau que Lucio lui avait offert. Il s'agissait d'une amulette ancienne, censée selon toute vraisemblance la protéger du mauvais oeil. Elle ne croyait pas à tout cela, mais comme son ami si, elle savait que cela venait du coeur, aussi le remercia-t-elle sincèrement.

Elle découvrit ensuite un pull noir et jaune, tricoté à la main par Terry. Les mailles s'enlaçaient soigneusement les unes avec les autres, sans aucune anicroche. Elle pourrait le porter au cours du prochain hiver, car il était parfaitement assorti à l'écharpe qu'elle reçut ensuite des mains d'Adrien.

Aaron, quand à lui, avait choisi le côté pratique en lui offrant un nouveau sac de voyage, d'autant que le sien commençait à s'élimer à cause du grand nombre d'aller-retour qu'elle exécutait incessamment entre Sinnoh et l'île sur laquelle l'Elite des Quatre habitait.

Cynthia avait volontairement gardé le paquet de sa famille de côté afin de pouvoir l'ouvrir en dernier. A la vue de sa forme rectangulaire, épaisse d'une demi-douzaine de centimètres, elle devina aussitôt ce dont il s'agissait. Ils la connaissaient trop bien, et savaient exactement ce qui lui faisait toujours plaisir.

- De l'origine du monde : où s'arrête le mythe et où commencent les faits ? lut-elle à voix haute en repoussant le papier qui dissimulait habilement la couverture de l'ouvrage à l'apparence ancienne.
- Nous avons eu un mal fou à le trouver, mais nous savions qu'il manquait à ta collection, alors dès que la bibliothécaire de Joliberges en a vu passer un exemplaire, elle nous a immédiatement contactés.
- Merci infiniment. Merci à vous tous !

Cynthia se leva pour les étreindre les uns après les autres, en gage de sa reconnaissance pour la surprise qu'ils venaient tous de lui offrir. La fête se prolongea jusque tard dans l'après-midi, puis il fut temps pour l'Elite des Quatre de partir afin de regagner leur île s'ils voulaient l'atteindre avant la tombée de la nuit, d'autant que peu de trains fonctionnaient dans Sinnoh après vingt-deux heures.

La jeune femme insista pour les accompagner jusqu'à la gare, ce qu'ils refusèrent catégoriquement. Après tout, elle était là pour se ressourcer : il fallait donc qu'elle en profite au maximum avant de retourner à son tour à la Ligue d'ici la fin de la semaine à venir.

Sur le seuil de la porte, flanquée de sa famille, elle leur adressa de grands signes de la main tandis qu'ils s'éloignaient tous les quatre ensemble dans la chaleur accablante de l'été. Elle leur envoya des baisers du bout des doigts, auxquels Adrien fut le seul à répondre, marchant à reculons jusqu'à ce que le chemin ne se transforme en pente douce vers la sortie de Célestia.

- Contente d'être à la maison ? demanda sa grand-mère en refermant la porte derrière elle une fois qu'ils furent rentrés dans la salle à manger.
- Et comment. Ils n'ont pas tort : je crois que c'est exactement ce dont j'avais besoin, sans quoi je serais devenue folle à la Ligue. Je ne sortais quasiment plus de ce que j'ai surnommé "ma tour d'ivoire".
- Tu ferais bien de monter ta valise à l'étage pour t'installer pendant que je prépare le souper. Ta chambre est exactement dans l'état où tu l'as laissée. J'imagine que tu seras heureuse de retrouver tes affaires.

Cynthia embrassa la vieille femme sur le front, plus petite qu'elle d'une bonne trentaine de centimètres, puis se dépêcha d'obéir. A chaque fois qu'elle revenait ici, elle retombait en enfance, comme si toutes les tensions qui pesaient sur ses épaules s'envolaient sitôt l'entrée de la maison franchie.