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Né pour tuer : La Haine de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 13/03/2013 à 01:12
» Dernière mise à jour le 09/05/2013 à 19:35

» Mots-clés :   Action   Kanto   Policier   Suspense

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Chapitre 11 : Giovanni II
- Bonsoir à tous, comme vous le savez je suis Giovanni II le leader de la Team Rocket. Si je suis venu à vous c'est dans le but de tuer l'Assassin Suprême qui sévit dans toutes les régions. Le problème que nous avons en commun c'est comment ? De quelle façon l'arrêter dans sa boucherie ? Malgré nos différends peut-être pourrons-nous nous entendre sur ce point-là. Toutefois vous devez abolir vos limites et exécuter toutes les actions qu'on va vous demander. Etes-vous d'accord jusqu'à présent ?

Tous les membres de l'assemblée hochèrent la tête devant un Giovanni II satisfait.

- Bien... Voici le plan : l'Assassin Suprême commence à se faire vieux et ça vous comme moi le savez, nous savons qu'il recherche une dernière action pour prendre sa retraite qu'il pense mériter. C'est là où nous intervenons.

Giovanni II fit glisser au chef l'image d'un vieil homme suffisant connu des médias populaires.

- Cet homme va lui demander un service assez long, il le paiera comme il se doit bien entendu.

- Mais quelle est vôtre intervention dans tout ça ?

- C'est un ancien des Rocket... Il nous a trahi il y a fort longtemps, toutefois pour plus de sécurités nous avons décidé de le surveiller jusqu'à sa mort pour éviter qu'il essaye quelque chose de dangereux envers nous. Et les dernières informations nous indiquent qu'il mène un projet des plus farfelus. Les Rocket s'occuperont des tâches ingrates proches de l'illégales et vous de coincer l'Assassin Suprême, ce seront quelques Caïds qui vous aideront.


- Ecoutez-moi, nous n'avions plus d'autres solutions... Mes supérieurs me pressaient de résultats et le leader est venu de lui-même avec un plan, ils ont dû sauter sur l'occasion. Ce sont finalement eux qui m'ont demandé d'obéir à la moindre de ses requêtes. Travailler main dans la main avec ces gens ne m'enchante pas plus que vous je vous rassure.

- Nous vous comprenons, chef. L'Assassin est si loin de nous, si inhumain. Après, je pense que cette collaboration nous mènera quelque part ou plutôt... je l'espère.

Le chef Taxi regarda tendrement ses employés perdus dans leur pensée à cause du dernier briefing. Lui connaissait déjà tout dans sa tête et essayait de voir si rien ne clochait dans le plan.

Il prit sa tête dans les mains et leur demanda à tous d'aller se reposer aussi. Aujourd'hui jour de repos ! Un à un ils partirent et seul Pierre Oublié resta un petit moment en face de lui.

- Il y a quelque chose qui me gêne dans toute cette histoire. Le fait qu'un de vos supérieurs vous ordonne d'obéir aux moindres de ses ordres est assez... simpliste. Oui, tout est trop simple. Cela tombe comme un cheveu dans une soupe. Délicatement et lentement.

- Désolé de n'avoir rien en tête pour te rassurer. Moi-même j'essaye d'oublier que certaines choses sont assez louches dans cette affaire. Mais c'est ainsi.



Un verre de whisky dans la main il dévisageait l'homme en face de lui. Un homme qui s'était installé à sa table, avait commandé à manger et lui avait dit bonjour en dernier, sans excuses ou formules de politesses.

- Vous savez qui je suis ? Lui demandai-je en remuant mon verre de vin.

- Oui, je suis un de vos plus grand fan. Votre travail m'a toujours paru parfait, depuis longtemps je rêve de vous embaucher pour une mission.

- Continuez et je vous tue, le menaçai-je.

Le bonhomme persista son sourire et sortit de sa poche un stylo, intrigué je le laissai faire, il prit la serviette et écrivit dessus. Puis il me la donna avec un grand sourire.

Une somme assez pharaonienne était écrite dessus.

- C'est pourquoi tout ça ? Qu'est-ce que je devrais faire ?

- Doucement, doucement ! Nous avons tout notre temps, profitons de ce restaurant cinq étoiles et parlons affaire dans un proche avenir...

- Vous êtes un ancien de la Team Rocket c'est bien ça ?

- En effet, (il saisit la bouteille et remplit son verre délicatement), vous savez pour quelle raison je suis un ancien et encore en vie. C'est quelque chose de rare, n'est-ce pas ?

- Vous pensez que j'ignorais votre misérable existence ? Dans mon métier les traîtres on en entend parler dix kilomètres à la ronde.

Il rigola brièvement puis s'essuya la bouche. Son regard était plus que sombre, deux fentes de haine et de colère.

- Un traître... Tout le monde me le répète. Oui je les ai trahis ! Et je ne regrette rien ! Regarde aujourd'hui où j'en suis, un véritable homme d'affaire, la presse parle de moi et on m'invite à des débats ! Même les politiciens viennent me manger dans la main !

- Et que viennent-ils manger ? C'est intéressant ce que vous dites.

La face du jeune homme blêmit tandis que je joignais mes mains et lui sourit tranquillement. Les autres personnes autour de nous mangeaient tout en discutant ou rigolant de quelques futilités. Une ambiance chaleureuse percée par notre ambiance, celle du complot. Il se tramait quelque chose et j'étais de la partie il semblerait.

- Grmpf, d'accord. Vous voulez savoir, n'est-ce pas ?

- Vous me donnez l'eau à la bouche, monsieur. Alors que mangent-ils ?

- Des personnes sont payés pour voter pour telle ou telle personnalité politique, la presse locale que je détiens obéis à certaines contraintes.

- C'est tout ? Ahahahahaha ! Moi qui m'attendais à quelque chose d'assez grandiose où j'avais affaire dedans. Mais il semblerait que non.

- En vérité, si, le Ministre des Affaires Etrangères m'a contacté récemment. Il détient des choses compromettantes sur moi et sur ma famille. De quoi ruiner ma vie en quelque sorte. Donc il m'a donné l'ordre de vous trouver pour le protéger lors d'une de ses missions.

- Nous en discuterons plus tard.

- Messieurs, désirez-vous un dessert ?

- Banane flambée avec une nappe de chocolat dessus, commandai- je.

- Ile flottante pour moi s'il vous plait.

- Très bien, merci.

Le serveur partit d'un pas assez léger et tenant nos assiettes vides. Il continua à prendre des commandes et des assiettes puis disparut en cuisine. Les autres clients continuaient leur conversation. Mon cerveau en ébullition essayait de comprendre quelque chose à cet imbroglio.



Pierre regardait le ciel s'assombrir. Le soleil se couchait lentement derrière un versant de la montagne, Pierre réfléchissait à propos des dernières paroles de son supérieur. Il avait avoué lui-même ne pas être en mesure de le rassurer ; où était l'aiguille sous la roche dans cette affaire ?

- Hmp, encore faut-il qu'il y en ait une... Livra-t-il au silence brisé par ces quelques mots.

Décidément rien ne lui plaisait dans cette affaire farfelue, la Team Rocket, Giovanni II, le traître, les supérieurs. Une seule chose lui semblait sûre, il resterait dans le coup quoi qu'il arrive.

- Pour avoir la fin il faut accepter les moyens, n'est-ce pas ?

Le pokémon sauvage, Rattatac, le regarda la tête décalée puis alla s'enfuir dans une ruelle. Pierre continua à errer dans les ruelles jusqu'à atteindre son hôtel où le réceptionniste lui remit les clés puis il put enfin prendre une douche reposante tout en mettant à fond les informations de Inter Kantho.

Tandis qu'il se lavait le débat des hommes l'intéressa un moment :

"Tout porte à croire que le spectre des agents secrets et tueurs n'ont pas fini de cesser, il faut espérer que cela prenne fin pour bientôt mais les supprimer signifierait la fin d'une portée d'action. Il faut encore continuer à augmenter la portée de ces agents d'élites qui protègent notre fière nation au prix de leur vie...

- Désolé mais je pense qu'il est temps d'arrêter de penser les choses ainsi ! L'âge d'or de ces agents secrets est fini comme celui des tueurs en série ! Il est temps que l'on évolue et qu'on aboutisse à quelque chose de meilleure et moins secret.

- Après la fin de l'Assassin Suprême je suis d'accord avec vous. Mais pour l'instant luttons efficacement face à aux Teams et aux derniers assassins !"

- Pfff, j'aimerais les y voir lutter contre cet homme et au vu de ce qui se trame les choses vont bouger néanmoins vers quoi ?



- Alors voilà le plan, nous allons voyager un petit bout de temps ensemble histoire que la Team Rocket puisse communiquer à tous les autres malades mentaux dans les Teams que tu m'accompagnes. Le type qui me suit en permanence tu l'attraperas et lui expliqueras bien que tu vas assurer la sécurité du Ministre des Affaires étrangères qui part dans un autre pays.

- Un autre pays ? Lequel ?

- Mmh, une ancienne colonie de Khanto il y a longtemps les Iles Seviit sûrement. Il va nous rejoindre à Carmin-sur-Mer, nous logerons tous dans le même hôtel. Quand tu iras le rejoindre c'est lui qui va t'expliquer la suite de la mission.

- Très bien, et combien je suis payé ?

- Un million de pokédollars il me semble, l'Etat y met la main à la patte ne t'en fais pas.

- Moi je m'en moque, c'est votre vie que vous mettez en jeu c'est tout. Bien je peux y aller ?

Son regard m'affirma clairement que je ne pouvais pas encore partir. Il avait quelque chose à me demander. Quel ennuyeux personnage. Bien que son intérieur soit assez intéressant : des bouquins à foison, des tableaux hors de prix accrochés au mur, des articles de journaux dans lequel il apparait et son ancienne tenue de Caïd.

Les murs étaient peints en un blanc-gris uniforme sans personnalité, rien de chaleureux. La pièce m'apparaissait clairement froide, impersonnelle, et un point positif pour lui : son mobilier était douillet. Le fauteuil était vraiment parfait, on avait presque envi de dormir.

Il se leva et alla vers la fenêtre qui donnait une vue imprenable sur les montagnes de Khanto. C'était classe d'habiter dans un immeuble de trente étages.

- Vous savez, on m'appelle traître dans votre milieu. L'économie souterraine comme ils disent ces politiciens ou l'ombre aussi. Ils ont choisi de personnifier un peu notre milieu, ils l'imaginent un peu comme une pierre dure mais qu'on peut casser si on frappe fort. La violence donc. Traître.

- Où voulez-vous en venir ?

- Quand ils m'ont vu débarquer avec les mains pleines de sang et l'argent puant la criminalité, ils ne savaient pas quoi faire de moi. Moi j'investissais et si au départ ils me traitaient comme un étranger maintenant ils m'aiment, je suis un des leurs comme ils aiment bien le dire. Non c'est faux. Non c'est... On ne sera jamais des leurs, quoi qu'ils te proposent, n'accepte pas et surtout, surtout fait attention à ton ombre.

- Outre le fait qu'on t'ait fait du chantage pour m'embaucher, tu es en mesure de m'expliquer clairement leurs intentions ?

Il se retourna et me regarda droit dans les yeux.

- Non, néanmoins le Ministère des Affaires Intérieurs n'est pas en reste sur ce projet. Ca vient de très haut.

- Le Maître ?

- Ca vient d'en haut. C'est tout ce que je connais. Maintenant tu peux partir.

- Merci, à demain.

Je partis calmement tandis que mes pas résonnaient dans la grande pièce lourde de silence dont les murs suintaient la collusion entre nous. Une collusion non voulue par cet ancien Caïd qui aurait apprécié n'avoir plus rien à traiter avec des types comme moi. Et moi-même impliqué dans ce grand foutoir où cela allait nous mener ? Et quel était le réel but de tout ça ?

La nuit était tombée dans la ville, ainsi que le calme habituel qui lui convenait. Des couples se tenaient la main chaleureusement entourés de leur bonheur, cette boule dans mon cœur se réveilla. Je la comprimai et l'obligeai à disparaître.

Un jour mon maître m'avait dit : " Nous sommes des tueurs, qui voudrais être notre ami ? La solitude l'est, notre amie, et la mort notre amante. N'oublie pas de danser avec les deux."

Je souris à la nuit, aux étoiles et à la lune. La main sur mon cœur. Je ne mourrai pas !