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Requiem Seconde de Myschin



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Informations

» Auteur : Myschin - Voir le profil
» Créé le 03/06/2012 à 22:58
» Dernière mise à jour le 03/06/2012 à 22:58

» Mots-clés :   Aventure   Cross over   Région inventée   Science fiction

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Seconde 39 : Kyouen - dance when cried - (3/5)
Le titre de cette Seconde provient de la chanson suivante :

Kyouen - dance when cried - / Mad Feast - dance when cried -

Nakanai Kimi to Nageki no Sekai Utage (You who Don't Cry and the World of Bewailing Feast)

Mujaki ni aruku Itsumo no kaerimichi
Karakattari Kenka shitari
Sonna sasai na koto ga tsuzukeba yokatta no ni


Kanashimi ni fusu hitomi Kuyashikute
Hagitorareta Yasashii jikan
Kono te ni torimodosu tame nara


Yurusarenu to mo
Kono sekai ni Sabaki o


Te o hanasu tabi ni
Yugamu kono kimochi (Mayowazu)
Samenai utage o
Kowase Tsubushi Abaki Sakebe


Kokoro ni ukabu Shiawase no katachi
Modoranu hi ni Tsuyoku sashidasu
Tamuke no hana wa akaku nurete


Sangeki no hate ni
Nani ga matou to mo (Ketsui o)
Samenai utage ni
Idomi Odore Inochi kakete


Tada kimi no egao
Tsuyoku negau kedo (Kurutta)
Samenai utage to
Nageki no koe dake ga Nokoru...


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Kuruu et Majinai baissèrent la tête.

- Nous sommes au courant... commença le garçon aux cheveux blonds
- Il en survient chaque année, continua Majinai, elles ont lieu principalement pendant le Festival de la Lune.

Zen et Kat frémirent de peur.

- Et aucune personne portée disparue n'a été retrouvée depuis ? demanda l'adolescente.

Ce fut Kuruu qui répondit, son ami étant au bord des larmes.

- L'année dernière, c'est la tante de Majinai qui a disparue. On pensait juste au début qu'elle s'était perdue sur le chemin pour aller au festival car elle avait l'habitude de boire un peu trop d'alcool par moments. Mais contrairement aux autres fois où on la retrouvait dès le lendemain, ce jour-là ce ne fut pas le cas. Elle travaillait dans une entreprise de recherche sur les pokémons.

Kat commençait à avoir des sueurs froides dans le dos.

- C'est terrible cette histoire !
- Et ce n'est pas tout... Il y a deux ans, c'est un scientifique assez important qui travaillait pour cette même entreprise qui s'est volatilisé sans qu'on ne le retrouve jamais... Par contre l'année d'avant encore, c'était une femme très joviale qui vivait avec son mari. Ce dernier a mis un certain temps avant d'admettre qu'il ne la reverrait certainement pas.

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase car l'adolescente s'était réfugiée dans les bras de son frère et tremblait de peur.

- Surtout, ne laissez rien paraître devant les autres, dit Majinai, vous n'êtes pas sensés être au courant de cette histoire...
- Mais on ne peut pas rester comme ça... Il faut au moins en parler avec papa et maman, s'écria Zen.
- Tu imagines quelle serait leur réaction ?
- Je pense que je peux imaginer, mais c'est encore le mieux à faire et de toutes façons on aurait beaucoup de mal à tenir notre langue.

Il plia soigneusement le journal et repartit vers la plage de graviers, suivit par les autres. Fort heureusement, Sasaki et les deux autres n'étaient pas encore revenues.

Une demi-heure plus tard, un téléphone portable sonna. Kuruu le sortit de sa poche et décrocha.

- Allô ?
- Kuruu ? C'est Reina à l'appareil. Désolées de vous avoir posé un lapin, mais nous sommes rentrées chez nous.
- C'est malin ça !
- Rooh, c'est pas comme si quelque chose d'invisible t'avait filé hein...

Étonnement général parmi les dresseurs.

- Reina ? C'est moi ou ta voix est légèrement tremblante ?
- Mais non, qu'est-ce que tu racontes ? Ah ah ah... On se revoit ce soir au Festival de la Lune. Je compte sur vous !

Et elle raccrocha. Dans le ciel, des nuages commençaient à apparaître.

- Bon ben, nous n'avons plus qu'à rentrer alors...

Sur le chemin du retour, il régnait un silence de mort. Personne n'osait parler. Kat avait sorti Voltali pour se rassurer. Ce n'est qu'en arrivant à la place centrale du village que Kuruu prit la parole.

- Il est temps de nous séparer... Rappelez-vous Zen et Kat, vous ne parlez de cette histoire qu'à vos parents et à personne d'autre sinon vous risquez d'avoir de gros problèmes. En général, les gens d'ici n'aiment pas cette rumeur, mais personne n'arrive à l'oublier.
- Cette histoire est dingue... On dirait que vous vivez dans la peur d'un châtiment invisible, remarqua doucement Zen.

Kuruu et Majinai baissèrent la tête en signe d'approbation. Soudainement, Voltali se mit sur ses gardes.

- Quoi ? Qu'est-ce qui t'arrives ? demanda Kat.

Le pokémon électrique renifla l'air plusieurs fois, observa plusieurs endroits furtivement avant de se frotter contre sa maîtresse pour lui dire qu'il n'avait rien senti de suspect.

Les deux adolescents virent que Kuruu et Majinai étaient devenus pâles en voyant le pokémon électrique renifler l'air. C'était surprenant de voir que leurs nouveaux amis ce matin si joyeux étaient devenus si affectés par une histoire pareille. Ils dirent au revoir aux deux garçons et s'éloignèrent en courant.

- Ils sont partis ?
- C'est bon, ils sont loin.

Kuruu et Majinai sortirent tous leurs pokémons. Fouinar se mit immédiatement en garde bien que les dresseurs et leurs compagnons soient seuls.

- Il est ici !
- On n'a pas le choix, il faut s'enfuir !

Les deux adolescents se mirent à courir le plus vite possible en direction de leurs domiciles, mais alors qu'ils traversèrent une rangée de maisons, ils s'évanouirent tous les deux ainsi que leurs pokémons. A priori, ils avaient été endormis par un gaz soporifique.

Un trou se forma au-dessous des deux dresseurs et de leurs pokémons. Tous tombèrent dedans tandis que le trou se refermait. Quelques instants plus tard, dans une grotte, un Triopikeur était félicité par son dresseur.

De leur côté, Zen et Kat étaient arrivés à la maison de leur oncle Kotaro en toute hâte. Leur père vit qu'ils étaient essoufflés.

- Alors les enfants ? Vous avez couru ? Vous vous êtes bien amusés ? demanda-t-il gentiment.
- Papa ! Il se passe quelque chose ici ! annonça l'adolescent.

Il avait l'air très sérieux en disant ça.

- Venez les enfants, dit-il d'une voix plus sombre, votre mère et notre cousin avons quelque chose à vous dire.

Il les emmena auprès de Kotaro et de leur mère. L'homme aux cheveux violets leur raconta alors l'histoire liée au Festival de la Lune.

- Nous... Nous sommes au courant, annonça Zen.

Et il sortit le journal qu'il avait trouvé dans le tas de détritus sans oublier de raconter ce que Kuruu lui avait dit. Sa mère avait le teint pâle. Ils discutèrent pendant un long moment, jusqu'à ce que la nuit tombe.

- Le prochain train ne quitte le village que demain matin, annonça Kotaro.
- J'ai trop peur de rester ici ! s'exclama Kat.
- Nous allons donc rester sur nos gardes. Désolé les enfants si vous devez subir tout ça, annonça leur père.
- Nous n'irons pas à la fête ce soir.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée mais de toutes façons ça revient au même, nous partirons dès que possible et je vous accompagnerais, annonça l'homme aux cheveux violets.
- Les enfants, allez vous coucher, nous resterons éveillés et nous vous préviendrons immédiatement s'il y a un problème.

Chose que Zen et Kat firent rapidement. Ils se couchèrent dans la même chambre par mesure de précaution et fermèrent tous les volets des fenêtres.

- J'ai peur frangin.
- Ne t'inquiètes pas, je te protégerais petite soeurette.

Il fallut une bonne heure pour qu'ils trouvent enfin le sommeil.

Kat observa l'heure affichée à un réveil posé sur un des meubles. Il était une heure du matin, mais elle s'était réveillée à cause d'un besoin urgent d'aller aux toilettes. Elle n'osait cependant pas y aller toute seule.

- Papa ? Maman ? Tonton ?

Pas de réponse. Kat stressa mais se dit qu'elle n'avait pas dû parler assez fort.

- Papa ! Tu es là ?

Elle avait bien haussé la voix, quitte à réveiller son frère, mais elle voulait être sûre ! Trois minutes passèrent et aucune réponse ne vint. L'adolescente stressa encore davantage. Son premier réflexe fut de réveiller son frère.

- Zen ! Réveilles-toi !
- Mmmh... Kat... C'est une heure du mat'... Veux dormir...
- Papa ne répond pas ! Il a dû lui arriver quelque chose !
- Ah...

L'adolescent se réveilla complètement. Il scruta rapidement les alentours, remarqua un balai dans un coin et s'en saisit.

- Juste au cas où... Pour se défendre...

L'adolescent se dirigea vers la porte. Minute ! Et si quelqu'un d'autre se trouvait derrière ? Vu la situation, il ne fallait laisser aucune hypothèse de côté.

- Viens ici soeurette, dit-il à voix basse en désignant l'espace à côté de la porte.

Une fois qu'elle fut en place, Zen actionna doucement la poignée d'une main. Lorsque la porte fut très légèrement entrouverte, il se prépara à assommer quiconque pénétrerait dans la pièce. Deux minutes plus tard, il ne s'était rien passé. Zen ouvrit légèrement la porte en la poussant lentement avec le balai. Deux minutes plus tard, la porte s'ouvrit en entier, mais Zen et Kat patientèrent encore un instant avant de sortir.

L'adolescent fit signe à sa soeur de le rejoindre derrière lui, ce qu'elle fit en toute hâte. Comme quelqu'un aurait pu la voir traverser la porte, Zen s'apprêta encore à assommer quiconque pénétrerait dans la pièce. Dix minutes s'écoulèrent et toujours rien. L'angoisse des deux adolescents était à leur paroxysme, à un point que Kat n'avait pas pu se retenir. Elle tomba à genoux en mettant ses mains entre ses jambes.

- Désoléée frangin, dit-elle en pleurant.
- Ce n'est pas grave... Chut !

Il était certain d'avoir entendu un bruit et se tenait prêt ! Cinq minutes plus tard, toujours rien. Zen tremblait et n'en pouvait plus, mais il ne devait pas se brusquer.

*Crac*

Ça, c'était un craquement de plancher, et même Kat l'avait entendu ! Zen se mit en garde et se concentra de toutes ses forces. Il n'en pouvait plus mais dans une situation pareille, ne pas flancher était la règle d'or. Il ressentit soudainement une pointe de fatigue. Ce n'était pas le moment ! PAS MAINTENANT !

- Frangin... J'ai somm...

Kat s'écroula au sol, endormie. Zen eut le réflexe de se protéger le nez et la bouche avec une manche de son pyjama, mais rien n'y fit et il s'écroula à son tour, complètement endormi.

- Ils nous auront donné du fil à retordre ces deux-là, heureusement que papa avait son Rafflesia.
- Les trois autres ont pourtant été plus facilement eut... Même s'ils avaient leurs pokémons de sortis et pas n'importe lesquels... Gardevoir et Lucario...
- Ils ne pouvaient pas détecter la présence de mon Tenefix. Triopikeur à fait de l'excellent travail tout à l'heure. Vous vous êtes débarrassées de l'autre folle ?
- Oui, ce fut trop facile même, on lui a même laissé le temps de prévenir les autres pour leur foutre les jetons.
- Le village entier dort. Dépêchons-nous de les emmener chacun des quatre vers nos dispositifs afin que nous puissions les faire disparaître.
- Que fait-on de leur hôte ?

L'une des personnes sortit un flacon d'une des poches de sa blouse blanche. Il y avait une tête de mort dessus. Il versa le contenu du flacon, un liquide incolore, dans la bouche de Kotaro, inconscient. Moins d'une minute plus tard, l'homme aux cheveux violets fut pris de violentes convulsions avant de laisser s'échapper de la bave de sa bouche, mais il s'immobilisa. L'homme à la blouse blanche prit son pouls.

- C'est bon, il est mort.
- Tout de même papa, tu l'as concentré à combien ton poison pour qu'il y ait un effet aussi immédiat ?
- Suffisamment pour tuer un homme en moins d'une minute. A présent allons-y, tout à l'heure, la fête risque d'être magnifique. Ces abrutis du laboratoire de la Poké-Search et Co. SA vont comprendre pourquoi ils n'auraient pas dû me virer il y a quelques années. Je ferrais mon expérience à l'échelle du village entier !