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Requiem Seconde de Myschin



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Informations

» Auteur : Myschin - Voir le profil
» Créé le 06/05/2012 à 00:15
» Dernière mise à jour le 28/04/2021 à 20:38

» Mots-clés :   Aventure   Cross over   Région inventée   Science fiction

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Seconde 2 : Les Ruines hantées
Zen continua à marcher jusqu'à ce qu'il arrive devant une petite maison dans un quartier se trouvant aux abords de la ville. Dans le jardin, couchée dans un hamac, une jeune fille d'une quinzaine d'années était en train de lire. Relevant les yeux, celle-ci vit Zen arriver, elle ôta son chapeau de paille, laissant apparaître des cheveux verts attachés en queue de cheval. Ses yeux jaunes semblaient être remplis de fureur.

- Frangin ! C'est à cette heure-ci que tu rentres ? demanda vivement la jeune fille.
- Excuses-moi Kat, j'avais été convoqué chez le proviseur.
- Tu as fais une bêtise ?
- la seule bêtise que j'ai faite, c'est de n'avoir qu'un seul pokémon... Et il faut que j'en capture deux autres d'ici un mois, sinon je ne pourrais pas participer au tournoi inter-académies qui aura bientôt lieu.
- Awww... Aussi tôt ?!

Kat réfléchit quelques secondes.

- Et si je te prêtais deux de mes pokémons ?
- Ça ne marchera pas sœurette, il faut que ce soit les miens... Tiens, bonjour Miaouss, fit Zen en souriant.

Le pokémon félin avec une plaque en or sur le front était venu voir Zen pour chercher une caresse de bienvenue, ce que fit rapidement l'adolescent.

- Mon petit Miaouss t'adore frérot, remarqua gentiment Kat avant de prendre une voix plus sérieuse. Dis, est-ce que tu les entends toujours, ces cris dans ta tête ?
- Oui, répondit Zen, et ça commence à réellement me faire peur. Il faut que je réfléchisse et que je trouve un moyen de les arrêter avant que je ne devienne complètement sourd et fou...

L'adolescent fit sortir Mysdibule de sa poké-ball et rentra dans la maison. Il voulait tirer cette affaire au clair et décida de se mettre en condition optimale pour comprendre ce qui lui arrivait. Il alla dans le salon et s'assit en tailleur, en fermant les yeux. Il essaya de se concentrer... Les cris dans sa tête étaient toujours présents. Zen se demandait pourquoi il entendait ces cris... Était-ce vraiment lié au rêve qu'il avait fait la veille ? Il eut une drôle d'idée : essayer de parler mentalement à celui ou celle qui criait. S'il pouvait entendre la voix de quelqu'un, ce quelqu'un percevrait peut-être sa voix en retour. Cela valait toujours le coup d'essayer.

- Pourquoi est-ce que tu cries ?

C'est ce qu'il pensait et qu'il essaya de dire à la voix, mais les cris ne cessèrent pas pour autant. Il se tut pour écouter et parvint à remarquer que ces cris ressemblaient à des cris de désespoir et que la voix, bien que stridente, était féminine.

- Calmes-toi...

L'adolescent pensait ça, tout en se doutant fort que celle qui criait ne l'entendrait pas, jusqu'à ce que...

- Humain, annonça une voix masculine et glaciale, il vaut mieux éviter de te mêler de ça...

Cette voix avait résonné clairement dans sa tête, ce qui surpris Zen qui en perdit sa concentration et rouvrit les yeux, prit par surprise. Il avait parfaitement entendu cette voix froide. Ne pas se mêler de quelque chose ? Mais se mêler de quoi ? Que voulait donc dire cette voix qu'il avait entendue ? Ses questions furent interrompues par sa sœur qui rentra dans la maison en courant.

- Un orage violent est en train de se préparer, annonça Kat. Frangin ? Qu'es-ce qui t'arrives ? Tu as l'air surpris.
- Kat... J'ai entendu une autre voix dans ma tête.

La jeune fille alla fermer toutes les fenêtres ouvertes avant de revenir voir son frère avec une bassine d'eau.

- Une autre voix tu dis ? demanda Kat en passant une serviette sur le front de Zen.
- Une voix claire et froide, et contrairement à celle qui crie, cette voix parlait nettement. "Humain, il vaut mieux éviter de te mêler de ça", je n'ai pas compris pourquoi ni comment j'ai entendu cette voix.

Zen était de nouveau perdu dans ses pensées et ne savait plus quoi en penser. C'est alors que l'orage éclata. Le tonnerre se fit entendre et les éclairs déchirèrent le ciel. C'est à ce moment que les cris reprirent de plus belle. Ils étaient si intenses que l'adolescent croyait que sa tête allait exploser. Mysdibule, qui d'ordinaire n'avait pas peur de l'orage, s'était réfugiée contre son maître, l'air apeuré.

- Qu'es-ce qu'il y a Mysdi ? demanda l'adolescent à sa pokémon.

La petite pokémon s'agrippa au tee-shirt de Zen de plus belle, tout en étant de plus en plus proche des larmes.

- J'entends... Comme des cris, dit Kat d'une voix tremblante.

Le frère et la sœur tendirent alors l'oreille. Au milieu des crépitements de la foudre et de la pluie battante, ils parvenaient à distinguer des cris et des hurlements. Zen remarqua que ces cris ressemblaient à ceux qu'il entendait dans sa tête. Il alla s'agenouiller à une fenêtre et observa le paysage montagnard s'offrant à lui. Eclairé par la lumière des éclairs, l'adolescent vit le château abandonné, les ruines hantées.

- On dirait que ça vient... Des ruines hantées !
- Ce serait les hurlement du monstre qui hante les lieux ? demanda Kat d'une voix faible.

Elle eut un frisson et se rapprocha de son frère.

- J'ai peur, dit-elle au bord des larmes.

Son frère ne prononça pas un mot. Il entendait les cris dans et hors de sa tête, et leur tonalité désespérée laissait peu à peu place à une tonalité de peur. C'était comme entendre quelqu'un crier des appels au secours. Zen décida de prendre son courage à deux mains. Il se leva d'un bond, faisant sursauter sa sœur et Mysdibule, et alla chercher un imperméable.

- Que... Que vas-tu faire ? demanda Kat d'une voix fébrile.
- Je veux en avoir le cœur net, dit Zen. J'ai l'impression que ces cris proviennent des ruines hantées, et s'ils ne s'arrêtent pas, je vais finir par devenir fou...
- Tu es sûr de ce que tu veux faire ? On parle des ruines hantées là ! Qui sait ce qui t'attend là-bas...
- Ça, je ne le saurais que lorsque j'y serais... Petite sœur, je sais que tu n'aimes pas que je te laisse toute seule dans une telle situation et que tu aurais trop peur de m'accompagner, alors demande à ton Voltali de te tenir compagnie pendant que moi, je vais voir ce qui se passe à l'intérieur des Ruines hantées. Mysdibule, rentre dans ta poké-ball, je vais t'emmener avec moi, au cas où...

Sur le coup, la pokémon eut peur mais elle avait confiance en son maître. Elle disparut dans un flash de lumière rouge tandis que Kat faisait apparaître une créature jaune à quatre pattes aux longues oreilles et dont la fourrure semblait être chargée d'électricité statique. Zen enlaça sa sœur pour la rassurer, puis il sortit de la maison et commença à courir en direction des ruines hantées. La pluie n'arrêtait pas de s'intensifier et le vent soufflait de plus en plus violemment, mais il continuait à courir.

Après avoir parcourut deux bons kilomètres à travers les chemins boueux, l'adolescent finit par arriver devant le vieux château. Vu de près, le bâtiment faisait vraiment peur avec ses murs noirs. L'adolescent avait aussi remarqué que les cris dans sa tête devenaient de plus en plus nets au fur et à mesure qu'il s'était approché des ruines. Il était clair que celle qui hurlait se trouvait dans cette bâtisse. Rassemblant son courage, Zen souffla un grand coup avant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment en traversant ce qu'il restait de la porte entr'ouverte. Il ne se doutait pas qu'une ombre était en train de l'observer.

L'intérieur du château était poussiéreux, froid et humide. De nombreux couloirs et escaliers permettaient soit de monter aux niveaux supérieurs, soit de descendre. La seule lumière disponible était celle des éclairs que l'on pouvait voir à travers des fenêtres aux carreaux brisés et qui étaient de plus en plus nombreux. Zen monta un escalier, puis traversa plusieurs salles, dont certaines étaient spacieuses, avec de larges tables de banquet. Au fur et à mesure de sa progression, l'adolescent percevait de plus en plus nettement les cris.

Sa progression le mena devant une porte massive qui était gelée. En posant sa main contre la face de la porte et en fermant les yeux, il comprit que celle qui criait se trouvait de l'autre côté de l'obstacle figé par la glace. Il fallait aller l'aider, et pour cela, Zen chargea la porte, mais en vain. Malgré sa vieillesse apparente, la porte était encore solide. Le jeune garçon remarqua aussi que les cris avaient cessés, comme si la personne avait compris qu'on venait la sauver. L'adolescent attrapa sa poké-ball.

- Mysdibule, viens m'aider !

La pokémon apparut et se réfugia immédiatement derrière son maître, ressentant une sensation très désagréable.

- Mysdi, je ne vais pas te demander beaucoup de choses. Il faut que tu ouvres cette porte.

La petite créature regarda fermement la porte puis elle se retourna et ouvrit sa mâchoire en grand pour envoyer un Ultralaser sur la porte, qui vola en éclat. Zen prit la pokémon dans ses bras.

- Brave petite, dit-il en souriant.

La pokémon sourit à son tour et l'adolescent la reposa par terre. Il commença à s'avancer...

- Humain !

Zen et Mysdibule se figèrent sur place. Cette voix qui venait de parler était la même que celle qui l'avait averti pendant sa concentration mentale. Le jeune garçon essaya de se retourner, mais la peur qu'il éprouvait l'empêchait de bouger. Mysdibule parvint à se retourner et elle poussa un petit cri de surprise en voyant devant elle quelqu'un qui se tenait sur la pointe des pieds, lesquels n'étaient pas humains d'après leur forme. La créature se tenait immobile à quelques mètres de Zen. La petite pokémon pouvait voir que l'individu mesurait dans les deux mètres de hauteur et qu'il avait deux petites cornes sur la tête. Sa peau était blanche avec une légère teinte de violet et son énorme queue était mauve, tout comme son bassin.

- Ne te retournes pas, humain, regarde vers la porte et rien d'autre.

Il communiquait visiblement par télépathie. Zen ne bougeait pas, paralysé par la peur.

- Humain, reprit la créature, je vais te prévenir une dernière fois. Si jamais tu franchis cette porte, ta vie et celle de ta sœur vont être chamboulées par des évènements qui pourraient bien vous dépasser. Est-ce que vous vous sentez capable de faire face à un avenir tumultueux et incertain ?
- Que... Que voulez-vous dire ? demanda l'adolescent.
- Ce que je veux dire, c'est que si tu franchis cette porte, tu vas devoir faire face à un futur sombre pour tous les humains et les pokémons, et avec ta sœur, vous pourriez être amené à subir d'éprouvantes épreuves physiques mais aussi psychologiques. Je ne souhaite pas que tu t'impliques dans une histoire où vous pourriez y laisser votre vie si vous n'êtes pas vigilants. Si tu veux continuer à pouvoir vivre comme tu le fais actuellement, alors il faut que tu fasses demi-tour et j’effacerai de ta mémoire le souvenir de notre rencontre. Mais si au contraire tu estimes que toi et sœur puissiez être capable d'affronter un avenir sombre, alors je ne te retiendrais pas.
- Je crois que je n'ai pas trop le choix... Depuis hier, ce rêve où j'ai aperçu un pokémon que je ne connaissais pas, et ces cris que j’entends ne s'arrêteront visiblement que si je franchis cette porte, mais je pense que je suis capable, et ma sœur aussi !

Zen avait reprit de l'assurance. Il commença à enjamber les restes de la porte.

- J'espère que tout ira bien pour toi, continua la créature, je vais arrêter l'orage et tu vas pouvoir rentrer chez toi. Nous nous reverrons sans doute un jour ; et maintenant, retournes-toi.

Le jeune garçon s'exécuta et il eut à peine le temps d'apercevoir la silhouette de la créature qui était en train de se téléporter. Au dehors, l'orage se calma jusqu'à devenir complètement muet. Seul restaient les nuages noirs, silencieux. Zen et Mysdibule s'échangèrent un regard puis ils pénétrèrent dans la salle. La pièce n'était pas très grande et ne contenait aucun mobilier. L'adolescent aperçu alors une créature allongée sur le sol. En se rapprochant davantage, il put la distinguer nettement. Elle mesurait environ soixante-dix centimètres et n'avais pas de corps, juste un visage violet avec des yeux jaunes et rouges. Elle portait un collier de perles rouges au niveau du cou. Ses cheveux également violets et comportant quelques mèches mauves partaient dans tous les sens. La créature avait une respiration haletante et vit l'humain s'approcher d'elle avec des yeux faibles.

- Reste calme, dit Zen, n'ai pas peur... Je vais t'emmener dans un endroit plus sûr où tu pourras te reposer...

La créature ne fit pas un geste et se contenta d'émettre un petit cri d'épuisement avant de s'évanouir. L'adolescent se dépêcha de la ramasser délicatement et la pris dans ses bras.

- Mysdi, on s'en va !

La pokémon acier se mit à courir derrière son maître qui avait hâte de quitter ce lieu et de rentrer chez lui. Il courrait à en perdre haleine. Quelques instants plus tard, il était revenu chez lui. Kat était dehors en train d'aider Voltali à accumuler de l'électricité statique. Elle aperçut son frère et se précipita à sa rencontre.

- Frangin ! s'écria la jeune fille, je me suis faite tant de soucis pour toi !
- Attention sœurette !

Il désignait le pokémon évanoui dans ses bras. Kat fut surprise.

- Mais... On dirait un...
- C'est bien un Feuforêve, dit Zen, enfin, je devrais dire "une"... Je vais t'expliquer ce qui s'est passé...