Valdea, la région perdue de Shaam

Desmond, Maxime et Yolène se tenaient devant l'entrée de l'immense bâtiment. En effet, Unionpolis s'était dotée de son propre centre commercial aux proportions imposantes.

- Ca doit faire à peine quelques mois que ce centre est ouvert, dit Yolène. On dit qu'il a pour ambition de rivaliser avec le célèbre grand centre commercial de Voilaroc, voire même le détrôner !
- Ca a l'air fun ! sourit Maxime. Voyons comment c'est à l'intérieur.

Une demi-heure plus tard, Desmond remarqua une affiche concernant les enchères prévues cette journée même.

« Quatrième étage, à quatorze heures. Comme l'avait di Yolène, cette publicité est trop présente... c'est vraiment bizarre»

- A propos, dit Yolène, c'est aujourd'hui que cette vente aux enchères aura lieu ! Dans peu de temps même.

En fait Desmond s'était arrangé pour que la visite du centre commercial tombe à pic avec l'heure prévue pour les enchères. Ainsi il avait proposé de visiter d'autres lieux le matin.

- On parle d'un coffre luxueux ayant un rapport avec cette Valdea. Vous comptez y aller ?

Maxime lança un regard à son compagnon qui répondit.

- Je vais aller y jeter un coup d'œil, je doute que ce soit suffisamment intéressant pour qu'on y aille tous les trois. Une seule personne c'est plus discret en plus.
- Bien...
- Ce ne prendra pas beaucoup de temps je pense...
- Ok, dit Maxime. Nous on sera dans les étages supérieurs. Tu m'appelleras, ok ?
- Ca marche. Allez.

Desmond s'en alla sans plus de détails sous l'œil plutôt interloqué de Yolène. « Ca l'intéresse à ce point cette Valdea ? »
Heureusement pour Maxime, elle ne posa pas de questions.

- Allons faire un peu de lèche-vitrine, tu veux ? dit le brun.
- Je suis une fille, tu crois que je vais répondre par non ?

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Desmond entra dans une salle où un une quinzaine de personnes étaient assises sur des chaises et attendaient que ça commence. Certains individus lancèrent des regards interloqués à Desmond, se demandant probablement pourquoi un type si jeune s'intéresserait aux enchères d'objets de collection. Le dresseur s'assit sur une des dernières chaises et attendit avec les autres le début de la procédure. Quelques minutes plus tard, Raoul Rodolphe, l'organisateur des enchères, fit son apparition. La cinquantaine environ, élégamment habillé, il donnait l'impression d'être une sorte de noble.
Raoul salua les participants et ne tarda pas à entrer dans le vif du sujet. Les personnes présentes ne se montrèrent guère enthousiastes au départ et mirent un moment à se lancer. Une petite série d'objets de valeur comportant quelques tableaux, des objets d'arts et de décoration, des statuettes...
Desmond remarqua qu'il n'était pas le seul à ne pas proposer de prix et se demanda même pourquoi on laissait entrer presque n'importe qui. Et puis, quelqu'un savait-il quelque chose à propos de Valdea, mis à part Rodolphe ?
Malheureusement il était peu concevable de demander à chaque personne.
Finalement le tour du coffre arriva. C'était un objet plutôt beau, fait de bois de luxe et riche en motifs arabesques. Il y avait même une pierre précieuse incrustée en son milieu. Rodolphe donna un prix de départ étonnamment élevé : 300 000 pièces.
A priori personne ne semblait vraiment intéressé par l'objet au prix faramineux. Mais à un moment un homme se lança ; Desmond l'observa. Grand, baraqué, traits plutôt durs sur le visage. Étrangement sa courte chevelure était blanche alors qu'il semblait à peine dans ses trentaines. Desmond se demanda si cette personne savait des choses sur Valdea.
Cet homme demanda à Raoul si le prix n'était pas exagéré, mais l'organisateur ne voulait rien savoir. L'homme parut frustré et abandonna. Desmond trouva étrange le fait que ce type se soit uniquement intéressé au coffre.
Desmond s'étonna un peu d'entendre Raoul demander à cette personne si c'est le sujet de Valdea qui l'intéresse dans ce coffre. L'homme aux cheveux blancs répondit par un non pas très convaincant.
Le reste des enchères ne fut guère intéressant pour Desmond.

Une fois les enchères terminées, Desmond pensa à aborder l'individu aux cheveux blancs mais celui-ci disparut rapidement des environs d'un pas rapide, presque pressé. Le dresseur professionnel soupira et se dirigea vers Raoul Rodolphe. Il sentait un mélange d'excitation et de trac monter en lui. Seulement ce Raoul aussi vent de disparaître des regards ; il fallait donc passer par un monsieur qui déplaçait les objets restants vers une pièce où ils étaient entreposés.

- Est-ce que je peux voir Raoul Rodolphe ?
- En quel honneur ?
- Écoutez, je veux juste discuter un moment avec l'organisateur des enchères. Rendez-moi un grand service et appelez-le.

Desmond venait de sentir que cette personne n'allait pas se contenter de faire ce qu'il lui demanda. Il sentit déjà une frustration naître en lui et ne comptait pas laisser cet homme l'envoyer balader.

- Je ne sais pas ce que vous voulez mais je doute que monsieur Rodolphe accepte de vous accorder son temps juste comme ça.
- Mais qu'est-ce que ça peut vous faire ? Ca vous pose un problème ? Je veux juste que vous le contactiez.
- J'aimerais que vous me parliez sur un ton plus respectueux !
- Vous vous rendez compte que vous me faites chier pour rien ??? Vous gagnez quoi à me mettre des bâtons dans les roues ?
- Rupert ? Que se passe-t-il ?

Raoul Rodolphe arriva.

- Monsieur, c'est que... ce désagréable individu souhaite vous parler.
- Au sujet de quoi ?
- Il n'a pas encore précisé.
- Ca ne vous regarde pas, vous. Monsieur Rodolphe, je vais être bref et direct : j'aimerais vous parler à propos de Valdea.
- Hmmm... excusez mon homme de main, il n'est pas de bonne humeur aujourd'hui. Suivez-moi jeune homme, allons dans un café et voyons voir ce que tu as à dire.
- Merci, monsieur.

Desmond suivit Rodolphe non sans se tourner brièvement vers Rupert, lui adressant une expression faciale de victoire et de dédain. En chemin le jeune homme se présenta : dresseur professionnel qui voyage et qui est intéressé par le sujet de Valdea.

- Hm. Je vois. Mon petit plan a marché en fin de compte.
- Pardon ?
- Je t'expliquerai. Allons prendre une place d'abord.
- Bien...

Ils s'installèrent ; Raoul demanda un café noir classique tandis que Desmond opta pour un jus d'ananas.

- Donc tu dis que tu voyages à travers la région.
- C'est ça oui.
- J'admire ces jeunes qui ont l'esprit d'aventure. Parfois grâce à eux des découvertes sont faites...
- Hm...
- J'imagine que tu n'avais nullement l'intention d'acquérir un quelconque objet de valeur, c'est bien ça ?
- Tout à fait.
- Suis-je bête. Les jeunes ne s'intéressent pas à ce genre de choses. Avec autant d'argent, il serait plus judicieux d'acquérir un Pokémon puissant.
- C'est une possibilité mais personnellement je ne compte ajouter un nouveau membre à mon équipe. J'ai encore des Pokémon à faire évoluer.
- La qualité plutôt que la quantité... je parie que tu es un dresseur redoutable.
- On peut dire ça comme ça.

Les boissons arrivèrent et les deux personnes goutèrent chacun la sienne.

- Ah oui ! Revenons-en à Valdea. Valdea... un nom si étrangement ignoré... tu sais, jeune homme, j'ai organisé cette vente aux enchères mais ce n'est pas l'argent qui m'intéresse. C'est bien de profiter de gens qui ne savent pas quoi faire de leur fortune mais ça reste accessoire.
- Quel est votre but ?
- Le sujet de Valdea m'intrigue et je voulais en savoir plus. Ce coffre est un moyen d'appâter les personnes intéressées par Valdea et susceptibles de savoir des choses que moi j'ignore. J'ai mis au point une campagne publicitaire exagérée pour maximiser mes chances d'obtenir des résultats. J'espérais que des personnes intéressées par le sujet viennent en discuter. Et là je me disais que ça n'a pas marché, jusqu'à ce que toi tu arrives.

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- Hm... je vois. J'aurais préféré que ça se passe dans le calme. Mais on ne peut pas laisser passer cette chance. Il serait bête de perdre la trace de Rodolphe. On doit agir maintenant, si on attend alors l'objet sera déplacé ailleurs et on perdra sa trace. On doit le récupérer, par la force s'il le faut.
« Bien... j'ai pensé à une telle éventualité, j'ai un plan »
- J'imagine que ça ne sera pas trop difficile pour toi... après tout tu as l'habitude de faire des choses dangereuses.
« Ne vous inquiétez pas, je réussirai »
- C'est ce que j'aime entendre.
« Il y a autre chose »
- Tiens, quoi donc ?
« Desmond Maevan était aux enchères... il n'a rien acheté, il ne faisait qu'observer »
- Eh ben ! Notre dresseur professionnel est plutôt bien informé...

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Le jeune homme aux cheveux noirs était encore étonné.

- Vous êtes comme moi... vous voulez savoir.
- Effectivement.
- Et c'est pour ça que cette vente aux enchères est ouverte à tous. Je vois... par contre votre Rupert il n'a pas eu vent de vos intentions.
- Haha ! Oui... c'est une erreur de ma part, j'aurais du lui faire part de mon plan même s'il semble un peu ridicule.
- Au fait, le type qui a voulu acheter le coffre, j'ai pensé à aller lui parler mais il a vite disparu. C'est très frustrant.
- Pour sûr. Je me demande s'il savait des choses sur Valdea ou si le fait que seul le coffre l'ait intéressé est une pure coïncidence...
- Je me suis fait la même réflexion.
- Mais par contre j'ai de la chance quand même : je suis tombé sur toi.
- Ouais.

Desmond sirota son jus puis reprit la parole.

- Au fait, comment avez-vous acquis ce coffre ?
- Je l'ai juste acheté une fois à un antiquaire. D'ailleurs c'est par là que j'ai découvert le mot « Valdea ». Je me suis renseigné un peu sur le sujet et j'ai trouvé ça plutôt intrigant. Justement, Desmond. J'aimerais que tu me parles de Valdea. Je suppose que ça ne te dérange pas de partager avec moi tes informations ?
- Non, à condition que vous partagiez avec moi les vôtres aussi.
- Bien sûr. Donnant-donnant...

Le jeune homme aux cheveux noirs se demanda par où il allait commencer.

- Dites... connaissez-vous Gustave Maevan ?
- Non. Qui est-ce ?
- C'est mon défunt grand-père. C'est lui qui m'a mis au courant pour Valdea. Je vais tout vous raconter.

Desmond expliqua tout ce qu'il savait d'une traite. D'habitude réservé, il s'ouvrit tout de même à une personne qui partage avec lui son intérêt pour Valdea. Il raconta son histoire avec son grand-père ; Raoul se montra fasciné par le récit. Desmond parla aussi des pistes qu'il avait trouvées dans son voyage.

- Eh ben ! Ca alors... quelle histoire extraordinaire ! Je suis comblé. Desmond, merci infiniment pour m'avoir appris tout cela. C'est mon jour de chance décidément.

Desmond avala une gorgée.

- Eh bien, monsieur Rodolphe, à votre tour maintenant. J'ai hâte d'apprendre du nouveau.
- Euh... en réalité, je crois que je n'ai rien à t'apprendre. Navré, mon garçon.
- Euh ?
- Tout ce que je sais, tu le sais déjà. Eh oui. Déjà à la base je ne suis pas au courant de grand-chose, alors...
- Ah bon... je vois...

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- Tout est en place, Irving ?
« Oui. J'attends votre signal »
- Ne sois pas trop pressé, j'attends le bon moment.
« Bien »

Enzo était au dernier étage du centre et savourait une vue très large sur Unionpolis

« Ce que Raoul Rodolphe ignore très probablement c'est que cet objet est susceptible de contenir une information sur Valdea... une information bien camouflée et que des personnes normales ne peuvent déceler... par contre un Pokémon Psy suffisamment compétent pourra la comprendre. Très peu de gens savent que même les objets inertes peuvent avoir une mémoire. On ne s'intéresse pas assez à la psychométrie.
Une fois toutes les pièces du puzzle rassemblées et décodées, le chemin vers Valdea devient accessible. Je suis vraiment reconnaissant envers les personnes qui ont dissimulé des pistes à qui saurait les suivre »

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- J'ai ma petite théorie. Les habitants de Valdea ont été contraints à la quitter car elle devenait invivable... en jumelant cela à la possibilité qu'un Pokémon soit responsable de la Calamité...
- Tu veux dire...

Une sorte de complicité naissait entre Desmond et Raoul.

- On a un Pokémon qui a du causer une sorte de désastre au niveau régional et qui a poussé les habitants de Valdea à s'en aller. Éventuellement cette région est tombée dans l'oubli.
- Seuls les Pokémon Légendaires peuvent détenir autant de pouvoir.
- Ce n'est pas tout. Si on arrête là alors il faut que des explorateurs aient trouvé une terre avec des habitations désertes, ou du moins des ruines. Or j'ai fais des recherches sur toutes les ruines du monde et aucune ne semble liée de près ou de loin au sujet de Valdea.
- ... Ce qui veut dire ?
- Que Valdea n'est pas sur Terre.
- ... En clair ?!
- J'imagine que cette région a été déplacée ailleurs. Genre dans une autre dimension.
- Tu crois que c'est possible ?
- Oui. Un Pokémon Légendaire peut être en contact avec un autre. Comme par exemple le lien qui a été prouvé entre Groudon et Kyogre. Et gardez en tête qu'ils ont des pouvoirs différents. Ce que je veux dire c'est que le Pokémon responsable de la Calamité a sollicité les pouvoirs de Palkia pour agir sur l'espace et rendre Valdea inaccessible.
- Hm... tu es intelligent. Ce que tu dis se tient, du moins en théorie. Mais pourquoi ce Pokémon Calamité aurait veillé à faire disparaître Valdea ?
- Ca, j'y ai beaucoup réfléchi. Disons qu'il a regretté d'avoir nui à la nature en commettant un désastre. Les Pokémon sont très attachés à la nature et respectueux envers elle. Il a voulu cacher son méfait.
- Et pourquoi a-t-il fait la Calamité, déjà ?
- Ca... je sais pas. Je n'ai pas d'idée précise là-dessus. C'est le gros point d'ombre.
- Bon... on cogitera sur ça plus tard. Tu as déjà beaucoup avancé.
- Ouais. Merci de m'avoir donné de votre temps, monsieur Rodolphe.
- Mais de rien, Desmond. Au fait, tu m'appelleras quand il y aura du nouveau, d'accord ?
- D'accord, je vous tiendrais au courant.

Soudain Desmond et Raoul entendirent un bruit qui ressemblait au son d'une explosion. Apparemment ça venait d'en haut. Le jeune homme et le vieil homme se regardèrent, interloqués.

- Qu'est-ce que ça peut bien être ?
- Qui sait...

Il ne fallut guère beaucoup de temps pour voir des personnes descendre les escaliers, visiblement affolées. Desmond se leva.

- Où vas-tu, Desmond ?
- Je ne sais pas ce qui se passe mais ça a l'air dangereux. Mes amis sont là-haut, je dois les rejoindre.
- ... je vois. Prends garde et ne traîne pas là-bas avec tes copains.
- Je sais. Bon j'y vais.
- Et ton jus, c'est moi qui le paie ? Déjà parti... je prends ça pour un oui.

Dès que Desmond partit, un homme qui était aussi dans le café se leva de sa place et se dirigea vers Raoul. Ce dernier reconnut une connaissance à lui. L'homme avait des cheveux bruns plutôt longs pour un homme mais gardait une certaine virilité avec sa barbe.

- Quelle journée bien singulière... dit Raoul.
- On dirait bien oui. Vous ne l'avez pas remarqué mais je prenais un café ici moi aussi. Je vous ai vu de loin il y a un bon moment.
- Qu'est-ce que vous fabriquez ici ?
- On dirait bien que vous ne m'avez pas vu parmi les gens participant à votre vente aux enchères.
- Vous n'avez pas proposé de prix... je vois ! C'était vous la personne au fond avec le chapeau ?
- J'espérais qu'une discussion sur Valdea se déclencherait mais rien ne s'est passé. C'était qui, ce jeune homme avec vous ?
- Un dresseur professionnel qui répond du nom de Desmond Maevan. Vous savez quoi ? Il en connait un rayon sur Valdea.
- Maevan, vous dites ? Alors ça ! Eh ben...
- Vous le connaissez ?
- Je vous expliquerai plus tard. Mais pourquoi se dirige-t-il vers les étages supérieurs ?
- Il s'inquiète pour ses amis. Et que se passe-t-il là-haut, d'abord ?
- Le garçon de café m'a dit que quelqu'un a lâché des Pokémon qui attaquent les gens. Je crois que je vais monter pour voir.
- Vous aussi... j'imagine que ce n'est pas la peine de vous demander d'être prudent.
- Pour qui vous me prenez ?

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Tartard, Kaorine et Ectoplasma. Voilà les Pokémon qui commençaient à semer de la zizanie pour des raisons qui échappaient à tout le monde. On se demandait qui a bien pu faire sortir des Pokémon dans cet endroit où ils étaient interdits d'accès.

L'horrible Pokémon Ombre utilisa l'attaque Vent Mauvais. Des bourrasques colorées d'énergie sombre firent fuir les gens terrorisés. Les objets et les meubles pas assez lourds furent emportés par le vent et menacèrent de heurter les personnes encore présentes. Ectoplasma vit à côté de lui une petite fille à terre, trop tétanisée et confuse pour s'en aller. Il lui fit une grimace et poussa un cri affreux ce qui ramena la fillette à ses sens et la fit partir. Le Pokémon Spectre et Poison commença à rire bruyamment, amusé par la situation.

Rupert était présent parmi les personnes attaquées et se tenait près de la chambre où les objets de valeur étaient déposés. C'était l'une des rares personnes encore présentes là ; Tartard le chassa en le frôlant d'un coup de poing. N'ayant guère de Pokémon sur lui pour riposter, l'homme de main de Raoul se résigna à descendre. Il se demanda si les objets de collection étaient en danger mais se dit qu'on n'allait pas laisser ces Pokémon faire ce qu'ils voulaient et que la sécurité allait faire son travail.

Kaorine tourna la tête à 360 degrés et promena son regard pour être sûr que personne n'était resté là. Puis il s'attela à sa tâche : ériger un grand nombre de murs d'énergie durs comme du verre blindé. La grande pièce où les trois Pokémon étaient devint impénétrable. Il restait un seul obstacle au bon déroulement de l'opération en cours : les caméras de surveillance. Et Tartard allait s'en charger. Le batracien forma de la glace autour de son poing droit et donna un coup en direction de la caméra. L'attaque PoinGlace muta en Laser Glace et fusa vers la caméra, réduisant sa vision à néant. Tartard répéta le même procédé pour les autres caméras de surveillance des alentours.

En réalité Kaorine, grâce à ses pouvoirs psychiques travaillés, utilisait un transfert de pensées, en d'autres mots une télépathie partagée, pour relayer les ordres de son dresseur - celui-ci à l'abri des regards - aux deux autres Pokémon, en plus de recevoir lui-même ses propres directives. Les Pokémon Psy détiennent un potentiel rarement soupçonné.

Quant à Maxime et Yolène, ils étaient au troisième étage.

- On dirait qu'il y a de l'action là-haut ! sourit le brun.
- Ca t'amuse ?
- Maxime ! Yolène !
- Desmond !! s'écria le brun.
- J'ai entendu dire que des Pokémon attaquent les gens !
- On dirait bien, dit Yolène.
- Et si on mettait une raclée à ces bestioles ? demanda Maxime. Ils seront pas aussi forts que nos Pokémon !
- C'est pas le job de la sécurité voire la police ? dit Desmond.
- Hé, vous là !

Le trio se retourna et aperçut...

- ... TOI ?! grogna Desmond. Putain mais qu'est-ce que tu FOUS ICI ? Il se passe quoi au juste ?
- Ca alors ! s'étonna Maxime. On commençait à peine à t'oublier !
- Euh... dit Yolène, c'est qui ?

C'était Shawn Nelson.