Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Team Rocket X-Squad de Malak



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 06/06/2011 à 10:24
» Dernière mise à jour le 15/06/2022 à 19:37

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 14 : La promesse
Mercutio et Siena virent de loin toute une foule s'enfuir en courant du village. Eryl avait donc réussi. Quant à eux, ils feraient mieux de se replier rapidement avant que Trutos n'intervienne en personne. C'était même étonnant qu'il ne se soit pas encore déplacé, avec tout le bazar qu'ils avaient provoqué. Mais ce ne furent pas Mercutio et Siena qui prirent la retraite. Un par un, les sbires Cisailles qu'ils combattaient à distance quittèrent le village vers le nord, sans aucune raison apparente. L'un d'entre eux prit le dernier hélicoptère encore debout posé sur le toit d'une maison et rejoignit les autres.

- Laissez-les filer, ordonna Mercutio à leurs Pokemon. Je ne sais pas où ils vont ni pourquoi, mais c'est bon pour nous.

Le village était à présent désert. Tous les sbires Cisaille étaient partis.

- Ce n'est quand même pas nous qui les avons fait se tirer, si ? se demanda Siena.

- Peut-être qu'ils ont compris que sans otage, rien ne nous retiendrait de les torpiller à distance une fois leur brouillage détruit, dit Mercutio. D'ailleurs, je me demande où en sont les autres à ce propos.

Siena sortit son pistolet et tira en l'air. Rien ne se produisit.

- Ils n'ont pas encore fini, visiblement.

- Maintenant que tous les Cisailles sont partis, ça ne devrait pas prendre trop de temps. On va escorter les villageois jusqu'au général, lui faire un compte rendu, puis on retournera fouiller ce village.

Les deux dresseurs rappelèrent leurs Pokemon et se mirent à courir pour rattraper les villageois, qui avaient pris une bonne avance. Une fois fait, Mercutio se mit devant eux pour leur parler.

- Ecoutez-moi vous tous. Je suis Mercutio Crust, membre de la Team Rocket. Nous luttons contre la Team Cisaille et leur projet, et nous avons aidé Eryl à vous soutirer des griffes de Trutos.

Un homme s'avança vers lui, loin d'être reconnaissant.

- La Team Rocket hein ? J'ai déjà entendu parler de vous. Vous n'êtes pas mieux que la Team Cisaille ! Vous êtes tout autant des criminels et des voleurs de Pokemon qu'eux !

Mercutio ne perdit pas son sang-froid. Quand on bossait dans le milieu qu'était le sien, on devait s'attendre à guère de reconnaissance de la part des civils.

- C'est peut-être vrai, mais nous, nous ne prenons pas un village entier en otage pour nous couvrir, pas plus que nous commettons de meurtres pour nous faire obéir. Je vous mentirais si je vous disais que notre objectif premier était de vous sauver de Trutos, mais on avait bien cette intention. Laissez-nous vous guider jusqu'à nos forces stationnées un peu plus loin. Après, vous serez libre d'aller où vous voulez. Eryl nous fait confiance, vous...

- Eryl n'est plus là, intervint une vieille femme dans la foule.

Mercutio le remarqua enfin. Son amie n'était pas parmi les siens.

- Où est-elle ? Elle devait vous amener à l'abri.

- Elle est restée au village, chercher son oncle.

Pris d'un mauvais pressentiment, Mercutio se tourna vers sa sœur.

- Amène ces gens jusqu'au général. Je te rejoins vite.

- Notre mission est plus importante que cette fille, protesta Siena. S'attacher à des civils est...

- Oui oui, je sais, dit Mercutio en levant les mains. Et tu as raison. Mais outre le fait qu'elle nous a bien aidés, c'est elle qui détient Ea maintenant. Il faut que je sache ce qui lui est arrivé.

Siena garda le silence un moment, jugeant son frère, puis hocha lentement la tête, avant de prendre la tête du groupe de villageois. Mercutio retourna au village, désormais un village fantôme, à moitié détruit. La nuit commençait à tomber, et il ne voyait plus grand-chose. Il cria le nom d'Eryl plusieurs fois, sans succès. Si les Cisailles l'avaient faite prisonnière avant de partir... D'ailleurs, c'était peut-être pour ça qu'ils étaient partis ! Mercutio remarqua quelque chose dans l'obscurité ambiante. C'était difficilement identifiable à vu d'œil, mais le nez ne trompait pas. Le Miasmax d'Eryl gisait à terre, son corps troué et à moitié brûlé. Une maison devant avait sa porte défoncée. Mercutio y pénétra, terrifié par ce qu'il allait pouvoir bien découvrir.

Tout était sans dessus dessous, comme si une tornade était née à l'intérieur même. À moitié écrasée par une lourde étagère, Eryl semblait baigner dans son propre sang. Mercutio s'agenouilla, et constata avec un immense soulagement qu'elle respirait encore. Mais il avait peur de la déplacer ; il ignorait ses blessures et tout trajet pouvait lui être fatal. Mercutio appela son Mortali. Ça ne lui plaisait pas d'être séparé de son Pokemon, mais il n'avait pas le choix.

- Mortali, cours rejoindre Siena, ordonna son dresseur. Ramène-là ici avec si possible un toubib.

Mortali acquiesça et s'éclipsa tel le spectre qu'il était. Mercutio se leva et entreprit de bouger l'étagère qui bloquait Eryl. Celle-ci gémit durant l'opération, ce qui rassura à moitié Mercutio. Il remarqua que la Pokeball d'Ea était absente de sa ceinture. Eryl gravement blessée et Ea absent : les deux bouts étaient facilement raccordables. Trutos était en possession du Pokemon qu'il recherchait. Voler un Pokemon, c'était une chose. Mercutio était mal placé pour juger à cause du grand R rouge sur son uniforme.

Mais s'en prendre aussi violement à une jeune fille innocente, ça, c'était impardonnable ! Et tout ce sang, d'où il provenait ? Mercutio n'avait repéré aucune blessure profonde chez Eryl qui aurait pu provoquer toute cette hémoglobine. Il se leva pour suivre le trajet du sang dans la maison, et quand il en découvrit l'origine, il en resta pétrifié d'horreur. L'homme, dans l'état où il était, était difficilement identifiable, mais Mercutio reconnut quand même le visage de celui qui était avec Eryl sur plusieurs de ses photos. L'oncle d'Eryl.

Mercutio prit sur lui d'enterrer les restes du cadavre, ainsi que ceux de Miasmax. Tout cela lui donna la nausée. Pourquoi... Pourquoi tout ça ? Pourquoi toute cette horreur, toute cette cruauté, juste pour un seul Pokemon ? Qu'est-ce qui n'allait pas, chez ce Trutos ? Pourquoi faisait-il tout ça ?! Une fois sa macabre tâche accomplie, Mercutio revint au chevet d'Eryl. Il toucha son épaule dénudée, et constata qu'elle était gelée.

Mercutio s'enleva son uniforme et en recouvrit la jeune fille. Son oncle et un de ses Pokemon morts, et un autre de ses Pokemon enlevé par un maniaque psychopathe. Mercutio se sentit très mal pour elle. Il se demandait si à nouveau un jour elle pourrait sourire à nouveau comme sur cette magnifique photo qu'il avait vu dans sa maison. Jusqu'à l'arrivée de Siena et des secours, Mercutio resta à genoux et pleura pour elle.


***


Célérité ordonna à son Dardargnan de rompre le combat. Tuno en resta perplexe.

- Dois-je comprendre que vous abandonnez, très chère ? Vous avez compris que vous ne pourrez pas me battre et que votre Pokemon risquait d'être blessé ? Je n'imaginais pas qu'un membre de la Team Cisaille puisse parvenir jusqu'à ce niveau de compréhension.

- Je me serais fait une joie de continuer puis de vous écorcher sur place, mais le devoir n'attend pas. Vous devriez comprendre ça, vous ?

Célérité s'accrocha alors à une patte de son Pokemon et tous deux s'envolèrent vers le soleil couchant. Tuno s'étonna qu'un Dardargnan ait la force nécessaire pour soulever un humain en plein vol, mais son statut de Pokemon Chromatique devait jouer là-dedans. Un bruit le fit sursauter. Il se rendit compte que c'est sa radio qui grésillait et la prit immédiatement.

- Commandant ? Vous m'entendez ? fit la voix de Galatea.

- Cinq sur cinq, ou approximativement. J'en conclus que vous avez réussi à arrêter le type qui bloquait les transmissions radio ?

- Le nepticon est sécurisé, mais on n'a pas eu à se battre. Le siège était vide quand on est arrivé. Et nos armes marchent à nouveau. Les Cisailles ont dû abandonner tous leurs jouets.

Tuno fronça les sourcils. Voilà qui était étrange.

- Sécurisez tout de même les autres nepticon, au cas où, ordonna-t-il. Puis j'appellerai Tender pour qu'il vienne nous chercher. Des nouvelles de Mercutio et Siena ?

- On a croisé Siena qui repartait vers le village avec le Mortali de Mercutio et l'escouade du Major Orphas, répondit Galatea. Elle nous a dit que les villageois étaient hors de danger et en sécurité auprès de nos forces.

- Et le Pokemon ? Ea ?

- Je l'ignore, monsieur.

- Bon, on fait comme on a dit. Ensuite, on recherchera ces Cisailles. Il est hors de question de les laisser filer comme ça !

Tuno coupa la communication et regarda vers l'horizon obscur.

Où es-tu allé comme ça, Trutos ? Et surtout pourquoi ?


***


Ea se débattait dans la pince du chef de la Team Cisaille, comme s'il savait ce qui l'attendait très bientôt.

- Ne me résiste pas ainsi, Pokemon, gronda Trutos. Tu n'existes que pour servir mes glorieux desseins. Je vais mettre fin à ta vie, mais n'aie crainte... tu continueras à vivre dans mes futurs soldats, invincibles, qui naîtront grâce à toi !

Il tendit le Pokemon à Célérité qui l'enferma dans un bocal de verre indestructible.

- Commencez le traitement, ordonna Trutos. Je veux qu'Ea soit réduit à l'état de Floremystic avant le levé du jour.

- Bien monsieur, dit la commandante en s'éloignant.

Trutos se permis un grand sourire en regardant autour de lui. Une énorme pièce pyramidale faite d'acier rouge, avec plusieurs ordinateurs et salles de contrôle un peu partout. Sa vraie base. La base qu'il avait eue à Unys n'était qu'un vieux château dont il avait assassiné les riches propriétaires pour donner le change à la Team Rocket et au gouvernement. Bien que la grande demeure fût assez confortable, jamais il n'avait eu l'intention d'en faire sa base principale. Non, sa base était une forteresse mécanique construite essentiellement par son plus grand allié. Ce qu'il y avait de pratique avec cette base, c'était qu'elle était facilement déplaçable, et pratiquement indétectable, car elle pouvait rentrer dans le sol aussi facilement qu'elle en ressortait. Et tout ceci, c'était lui seul, Trutos, qui le dirigeait avec la force de son esprit.

D'ailleurs, il allait bientôt en faire la démonstration à ces Rockets regroupés dehors qui le cherchaient piteusement. Depuis que Trutos avait su qu'Ea était caché dans ce village de troisième zone, il avait enterré sa forteresse non loin pour l'instant où il passerait à l'action. Il n'avait même pas eu à s'en servir, ainsi que de ses armes, pour prendre Ea, mais il allait se permettre une petite récréation contre les Rockets ! Il s'avança dans l'immense salle de commande pour s'adresser à tous ses sbires. Des idiots sans intérêt qu'il manipulait à volonté, mais qui avaient leur utilité. Pour l'instant. Bientôt, il aurait de vrais soldats, et il devrait se débarrasser de tous ces pions médiocres.

- Team Cisaille ! Entendez la voie de votre chef, s'écria-t-il d'un ton dramatique. Notre mission est un succès : Ea est en notre possession. Mais tout n'est pas terminé, mes amis. Dehors, l'insidieuse Team Rocket, notre ennemie naturelle, nous recherche sans relâche. Il est temps de lui montrer la puissance de notre détermination.

Trutos leva sa pince sous les acclamations de ses sbires. Aussitôt, les ordinateurs s'affolèrent. La base trembla et grinça, tandis que Trutos, de la seule force de sa pensée, et de sa pince, en prenait le contrôle total. Enivré par cette sensation de puissance pure tandis qu'il associait ses pensées à celle de sa base, pour ne faire plus qu'un avec elle, Trutos fit remonter à la surface cette dernière.

- Tuez les Rocket ! Exterminez-les ! N'en laissez pas un en vie !


***


Une fois rentré au transport principal du général Tender, Mercutio n'avait pas quitté le chevet d'Eryl, ni quand les médecins avaient soigné son hémorragie et ses côtes cassées, ni pour faire son rapport au général. De toute façon, tout le monde était rentré, et Tender devait être au courant de la situation actuelle : un échec total. Enfin, ils avaient au moins sauvé les villageois, c'était déjà ça. Mercutio s'en voulait affreusement de ce qui était arrivé à Eryl. Il aurait dû l'accompagner pour sauver les villageois, où alors insister pour s'en charger seul. Il n'aurait sans doute pas pu changer grand-chose pour son pauvre oncle, mais il aurait pu lui épargner ses blessures, et peut-être son Miasmax.

Alors que les médecins l'avait lavée de ses blessures, notamment à la tête, les cheveux de la jeune fille avaient un peu repris de leur teinte naturelle violette. Endormie, elle était si jolie, si innocente. Mais ce n'était que temporaire. Trutos avait fait pire que la blesser ou que tuer son oncle et son Pokemon ; il l'avait privé de son innocence, et Mercutio doutait qu'elle récupère de sa joie de vivre dans l'immédiat. Ce salaud... il allait lui faire la peau !

Eryl remua un peu et gémit faiblement. Puis elle ouvrit les yeux. Mercutio se rappelait de ses yeux ; des yeux noisette si brillants et vifs qu'on aurait dit qu'ils étaient l'incarnation de toute la beauté et la joyeuseté de ce monde. Ce qu'il voyait maintenant était effrayant. Il ne distinguait plus aucune étincelle de vie ou de joie sans ses yeux voilés ; ils semblaient s'être pétrifiés dans un mélange de peine et de froide colère.

- Hé, fit Mercutio en se levant. Tu vas mieux ? Tu te sens bien ?

Eryl sortit un de ses bras de sous sa couverture, se mit la main devant le visage et remua les doigts comme si elle les découvrait pour la première fois.

- Non... je ne vais pas bien. Pas du tout.

Mercutio se maudit de sa question idiote. C'était évident qu'elle n'allait pas bien, et pas que sur le plan physique. Il déglutit et s'apprêta à passer au sujet douloureux.

- Je suis désolé, Eryl... Je m'en veux. J'aurais aimé faire quelque chose...

Eryl le regarda comme si il était transparent.

- Trutos... Vous l'avez eu ? Où est-ce qu'il est ?

La façon dont la jeune dresseuse avait prononcé le nom du meurtrier de son oncle évoquait sans équivoque son souhait de le voir mourir dans les pires souffrances. Sur ce point là, Mercutio ne pouvait que la comprendre.

- On ignore où il est. Il a déserté le village avec tous ses sbires. Il n'y a aucune trace de lui.

Apparemment, cette nouvelle immergea encore plus Eryl dans son désespoir.

- Il m'a pris Ea...

- Je sais. On fait tout ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver.

Encore une fois, Mercutio s'en voulait. S'il n'avait pas convaincu Eryl de capturer Ea, si le Pokemon était resté dans sa grotte, Trutos n'aurait jamais mis la main dessus.

- Et Miasmax ? demanda Eryl en reprenant quelque peu de ses émotions. Trutos l'a sérieusement blessé. Vous l'avez récupéré ? Est-ce qu'il...

Elle s'arrêta quand elle vit le visage de Mercutio, et ce dernier aurait préféré se couper une main que d'avoir à ajouter encore plus à la souffrance d'Eryl.

- Je suis désolé, répéta-t-il. Je l'ai enterré... à coté de ton oncle...

Eryl retomba sur son oreiller, cette fois avec une douleur si intense en elle qu'elle ne s'inscrivait même plus sur son visage.

- Merci pour ça, dit-elle.

Mercutio pouvait ressentir d'ici la pression qui menaçait d'exploser en Eryl. Il fallait que sa sorte, sinon, ça le détruirait de l'intérieur. Sans préavis, l'adolescent la prit dans ses bras. Il n'avait jamais serré quelqu'un comme ça, pas même ses sœurs ou le commandant Penan. Eryl fut sans doute trop accablée pour réagir.

- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, jusqu'à mon dernier souffle, pour récupérer Ea et te venger de Trutos, dit Mercutio avec force. Je vais botter le cul de cette ordure. Je t'en fais la promesse.

Eryl ne répondit pas, mais rendit son étreinte à Mercutio et laissa ses larmes couler. Enfin, tout le chagrin, la colère et le désarroi qu'elle avait gardés en elle sortit d'un seul coup. Elle pleura violement pendant une dizaine de minutes, et Mercutio ne la lâcha pas pendant tout ce temps.


***


- Alors commandant, vous pouvez me réexpliquer pourquoi une simple mission comme celle-ci, où nous devions nous occuper rapidement d'un traitre et de quelques de ses soldats, a tourné ainsi au désastre ? gronda le général Tender en tournant en rond dans la salle de commande.

Tuno resta droit et professionnel. Il était l'homme le plus gradé juste après Tender, et c'était normal que le général passe ses nerfs sur lui. Toute son équipe - hormis Mercutio - était présente, de même que l'escouade du Major Orphas, deux villageois qu'ils avaient interrogé, et l'agent Beladonis, qui semblait mal à l'aise entouré de tant de Rockets à la fois.

- Oui général, fit Tuno. Les Cisailles ont déployé plusieurs engins inconnus nommés nepticons pour entraver nos vaisseaux, nos armes et nos communications. J'ai pris la décision de diviser mon équipe ; moi-même, ainsi que Galatea et Zeff, devions trouver et neutraliser ces nepticons, tandis que Siena et Mercutio ont infiltré Surocal pour en savoir plus et peut-être trouver le Pokemon Ea que recherche Trutos.

- Tiens, d'ailleurs, il est où Crust ? fit Tender, qui venait juste de remarquer l'absence de Mercutio.

- Avec une jeune dresseuse de Surocal nommée Eryl qui a été sérieusement blessée par Trutos. Elle était la Protectrice et la dresseuse d'Ea, et Trutos le lui a volé, après avoir assassiné son oncle et tué un de ses Pokemon, avant de prendre la fuite avec tous ses sbires.

- Je vois, marmonna Tender. Cette partie là de la mission est donc un double échec. On n'a pas réussi à arrêter Trutos, et on n'a pas réussi à l'empêcher de s'emparer de ce Pokemon !

- Sauf votre respect, général, intervint Siena, on a quand même secouru plus de deux cent civils.

- Oui oui, la belle affaire quand j'annoncerai ça au Boss, soupira Tender.

- Et on a aussi ramené un de ces nepticons pour analyse, ajouta Tuno. S'ils marchent comme on a pu le constater, et qu'on arrive à les reproduire, ça sera une avancée majeure dans l'armement de la Team Rocket.

- Sauf que Trutos a le même armement, rappela Tender, et il semble être fichtrement en avance sur nous. On ne peut pas le laisser agir à sa guise, surtout maintenant qu'il a un des trois Pokemon qu'il recherche. Et avec le Feudoux d'Aflamanoir, il mettra la main sur Eï dans peu de temps.

- J'en suis conscient, général, dit Tuno. C'est pourquoi l'agent Beladonis, des Forces de Police Internationale, est ici. Il a une proposition à vous faire.

Tender se tourna vers Beladonis, ainsi que la plupart des Rocket présents. L'inspecteur déglutit, puis se lança :

- Général Tender, bien que je me sois associé par deux fois à vos hommes contre la Team Cisaille, je ne suis pas votre allié, mais votre ennemi. Je réprouve la Team Rocket et je ne cesserai jamais de vous mettre tous derrière les barreaux.

Tender commença à perdre patience.

- Si vous êtes venu pour me dire ça, vous pouvez repartir immédiatement, avant que l'envie me prenne d'utiliser mon flingue.

- Cela étant, poursuivit Beladonis sans se laisser démonter, nous avons un ennemi commun. Et je pense que nous serons d'accord pour dire qu'il s'agit de la plus grave menace pour nous deux à présent. Les Dignitaires veulent que je leur livre la tête de Trutos. J'ai à ma disposition plusieurs hommes et forces des FPI qui attendent mon signal pour agir. Si je les appelle maintenant, ils seront là dans une heure standard. Ce que je propose est simple; je ne demande pas que la Team Rocket et les forces du gouvernement se battent côte à côte contre la Team Cisaille, mais qu'on ne se dérange pas entre nous. Si bataille il y a, j'ordonnerai à mes hommes de vous laisser tranquilles, si vous en faites de même pour nous. Nous combattrons alors Trutos chacun de notre coté. Dès qu'il sera vaincu, en revanche, notre cessez-le-feu temporaire prendra immédiatement fin, et nous ferons tout pour vous capturer à votre tour.

- Tout cela est bien joli, s'exclama Tender, mais cette tractation est inutile pour l'instant. Vous savez où se terre Trutos ? Moi pas !

Zeff était en train de regarder par la vitre et sourit à la phrase du général.

- Un choix de verbe bien choisi, monsieur, dit-il. En effet, Trutos se terre. Et je sais justement où.

Dehors, quelque chose était en train de sortir en dessous du village de Surocal, faisant trembler et exploser les maisons les unes après les autres. Trois pointes rouges d'acier sortirent de la terre, bientôt suivit par une tête métallique immense. Une tête de Cisayox. La forteresse géante continua à s'élever jusqu'à quitter entièrement le sol, puis s'éleva cette fois au dessus du sol. Tous les hommes présents furent ébahis et horrifiés par le phénomène. La base à l'effigie de la tête de Cisayox cessa de monter quand elle fut à dix mètres au-dessus du sol, puis enfin, elle s'éclaira de partout, montrant dans toute sa splendeur le visage terrible de cette tête artificielle, et de ses yeux faits de vitres brillantes dans la nuit, reflétant une expression sans équivoque : la soif de sang.